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The Tacoma times, Saturday, July 27, 1912

Publié le par antoiniste

    BRUSSELS, July 27. - The widow of Louis Antoine, the famous workman healer, who died recently at Jemeppe, announces that she will take up the leadership of the wult founded by her late husband.

The Tacoma times, Saturday, July 27, 1912 (page 8)
source : chroniclingamerica.loc.gov

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Pierre Debouxhtay - L'Antoinisme (1945)

Publié le par antoiniste

Auteur :     Pierre Debouxhtay
Titre :     L'Antoinisme (1945)
Editions :     La Pensée Catholique (Imp. Soledi, Liège), 35 pages

    L'Antoinisme
    I. Le guérisseur. Le révélateur
    II. Les livres sacrés
    III. Les doctrines
        A) DIEU
        B) LE MONDE MATERIEL
        C) L'HOMME
        D) LA MORALE
        E) LES SOURCES DE LA DOCTRINE ANTOINISTE
    IV. Le culte
        LE TEMPLE ANTOINISTE
        L'OPERATION GENERALE
        L'OFFICE DU SOIR
        LES FETES
        LA CONSECRATION DES TEMPLES
        LES SACREMENTS ANTOINISTES
        ENTERREMENT
        L'EMBLEME
        LE COSTUME
        LES MINISTRES DU CULTE
    V. Cause du succès de l'Antoinisme. Etat actuel
    VI. Du point de vue catholique que penser d'Antoine et de sa religion ?
        OBJECTIVEMENT
        SUBJECTVEMENT
    APPENDICE
        Dix Principes en prose révélés par le Père Antoine
    NOTRE BIBLIOGRAPHIE

    "Culte à visées universalistes, l'Antoinisme est, croyons-nous, un phénomène social unique en Wallonie ; que dans la suite, il s'étiole ou continue à provigner peu importe : il mérite d'être étudié impartialement" (p.1-2). Malheureusement, hormis l'auteur même et très récemment Régis Dericquebourg ou Anne-Cécile Bégot, l'Antoinisme a peu été étudié. On rejoint ce que dit l'auteur : c'est dommage, car c'est un phénomène unique en Wallonie, mais peut-être même dans le monde parmi le milieu ouvrier.
    Une note indique que l'on trouvera plus de détail dans l'ouvrage précédent de l'auteur. En effet, on a ici en grande partie un résumé, avec en plus les doctrines qui devaient faire l'objet d'un deuxième volume jamais paru, et une vision de la secte d'un point de vue catholique.
    On retrouve donc une biographie neutre. C'est assez rare pour le signaler. "Acquitté [lors de son premier procès], Antoine aurait continué de prescrire des drogues et n'aurait très probablement jamais eu recours exclusivement à la foi ; il serait resté guérisseur sans devenir fondateur de religion" (p.3). L'auteur résume donc "les trois phases dans la thérapeutique antoiniste :
- Première phase : Antoine recourt non seulement aux procédés des magnétiseurs thérapeutes et des médiums-guérisseurs, mais, en outre, il prescrit des drogues, notamment la liqueur Koene. Il faut toutefois noter que les prescriptions étaient dictées ou inspirées par l'esprit du Dr Caritas, du Dr Demeure, du curé d'Ars, ou de quelque autre habitant de l'erracité.
- Deuxième phase : En 1901, Antoine abandonne les drogues et même les procédés médianimiques (1) qui pourraient le faire condamner de nouveau. Il ne retient comme moyens thérapeutiques que la prière, les "bonnes paroles", l'inscription du nom du malade dans un registre, des passes, l'imposition des mains, ou le simple attouchement de la main sur la partie malade ou sur le front du patient.
- Troisième phase : Plus encore que le docteur Sangrado (2), Antoine simplifia l'art de guérir toutes les maladies. Le maître de Gil Blas renfermait "le fin de l'art salutaire" dans deux points : saigner et faire boire de l'eau. Le thaumaturge de Jemeppe qui, semble-t-il, n'avait jamais saigné personne mais avait fait boire beaucoup d'eau, se contenta d'imposer les mains à la foule, du haut d'une tribune, au cours de l'opération générale. Aux jours d'opération générale, les visiteurs sont introduits dans le temple. La préparation à la venue du Père ayant été faite par un disciple, Antoine apparaît ; il étent la main droite pour répandre les fluides sur la foule, puis se retire. Alors un adepte annonce : "L'opération est terminée. Les personnes qui ont la foi sont guéries ou soulagées." La cérémonie a duré à peine un quart d'heure." (p.3-4).
    Voilà où nous en sommes encore actuellement : le Père intercède toujours pour le malade par l'intermédiaire de la Mère puis des guérisseurs antoinistes. Donc pas d'imposition des mains, pas de papier magnétisé, pas de tisane... On peut ensuite être reçu dans le cabinet pour recevoir de "bonnes paroles" et faire une pensée (prière silencieuse). Du haut de la tribune, le desservant joint les mains simplement, pendant qu'un autre adepte costumé se tient à la petite tribune également les mains jointes.
    Après avoir cité l'histoire de l'origine des textes sacrés de l'Antoinisme, l'auteur précise plusieurs fois que leurs compréhensions est difficile et qu'on y remarque des contradictions (remarquons ici qu'il en est de même pour la Bible) ; contradictions dues au fait, nous dit l'auteur "d'un changement de perspective : une évolution de pensée".
    "On trouve dans l'antoinisme des aspirations morales, mystiques, un effort pour trouver en soi la source et la norme de la religion. Dans cette religion prévalent les valeurs de la "conscience", qui en pratique semble s'identifier avec le sentiment (3)(p.7).
    L'auteur voit beaucoup de contradictions donc, en ce qui concerne la doctrine : Dieu est à la fois bon, mais aussi mauvais ; il est le Dieu-Créateur de tout, mais aussi celui qui n'aurait pu créer ce qui est incompatible avec Lui (donc la matière) ; le rôle providentiel de la Divinité est à la fois rejeté et accepté... L'auteur oublie que ces contradictions s'annule avec ce qu'il aborde ensuite l'inexistence de la matière dans la doctrine antoiniste. Dieu a tout crée, car tout existe depuis toujours, mais nous n'en avons la perception que par nos sens biaisés qui imagine la matière : "Toute création n'existe qu'en apparence ; c'est nous qui l'imaginons tandis qu'elle n'est que l'ombre de la réalité, car ce qui existe réellement a toujours existé... Tout se résume en nous" (Développement, p.252)(p.10).
    Dans la morale antoiniste, l'auteur évoque la non existence du mal, ce qui annule également le fait qu'on puisse imaginer Dieu bon ou mauvais. Comme le dit la Bible "il est celui qui est", et tout a sa raison d'être donc tout est bien. "Dans cet enseignement, d'aucuns sentiront peut-être un relent quiétiste. Mais Antoine n'avait sûrement pas lu Molinos" (p.11)(4).
    Puis l'auteur explique que pour le guérir, il suffit de chasser l'imagination du mal, et se demande s'il faut "voir dans ce précepte une influence de la Christian Science ? Cette influence est possible ; cependant il ne semble pas qu'Antoine ait connu les oeuvres de Mary Baker-Eddy" (5). De fait, l'auteur n'évoque plus la Science Chrétienne dans les sources de la doctrine antoiniste. Il évoque cependant Hegel, citant l'abbé Léopold Brabant, mais réfute cette idée, en disant simplement qu'il ne faut pas prendre toutes pensées panthéiste comme ayant pu influencer Louis Antoine. Nous le suivons la dessus.
    Pierre Debouxhtay précise : "ce qui nous semble certain, c'est que dans ses livres sacrés, Antoine n'est pas un plagiaire, comme nous pourrions prouver que l'a été son neveu, le Père Dor, autre prophète wallon, qui s'identifiant avec le Christ, considérait son oncle comme son saint Jean-Baptiste. Ce qu'Antoine a emprunté, son esprit assez inculte l'a remanié et simplifié à sa façon, d'une façon que certains jugent parfois dépourvue de clarté : les adeptes proclamant d'ailleurs que l'enseignement est au-dessus de la compréhension de ceux dont l'intelligence n'a pas abdiqué en faveur de la conscience. Coeur pétri de bonté et de religiosité, Antoine n'avait pas la tête métaphysique" (p.15).
    Donc comme influence, l'auteur note : le spiritisme, qui prépara le terrain à la théosophie et ses doctrines panthéistes, christianisme et une mystique qui verse vers un panthéisme également. De la théosophie, "notre hiérophante (6) a éliminé les termes rébarbatifs dont sont farcies les oeuvres théosophiques. Ceux qui ont eu le vertige en tâchant de s'assimiler les doctrines occultes comprendront aisément que l'intellect du métallurgiste liégeois n'ait pu s'accommoder de ce jargon. Rejetant les oripeaux du vocabulaire, renonçant à s'aventurer dans le dédale des régions, plans, sous-régions, et sous-plans, Antoine a retenu les notions principales qu'il a élaguées pour les mettre à la portée de ses ouailles, gens du peuple pour la plupart (7). Quant à montrer qu'Antoine aurait eu présents à la mémoire ou sous les yeux tels ou tels passages d'oeuvres qu'on pourrait citer comme sources, c'est là une tâche longue et délicate, impossible à traiter dans une brève notice". (p.16). (8)
    Mais rappelons ce que l'auteur disait plus haut : "dans ses livres sacrés, Antoine n'est pas un plagiaire". Et comme la doctrine antoiniste est concentrée dans les textes sacrées, voire même uniquement dans le Couronnement, comme nous le précise l'auteur, on peut en conclure logiquement que la doctrine antoiniste est somme toute innovante.
    Concernant le culte, qu'il décrit dans les grandes lignes, Pierre Debouxhtay nous apprend que les antoinistes dissidents se proposent de célébrer l'anniversaire de la désincarnation de la Mère Antoine le 4 novembre. Est-ce une erreur de Pierre Debouxhtay, ou la date de désincarnation n'est pas la date de l'enterrement, et il y a eu un moment d'hésitation ? En tout cas, la fête de Mère est maintenant le 3 novembre. On en apprendra plus sur cette "dissidence", qui n'en est pas vraiment une, et auquel j'ai déjà consacré un billet.
    Concernant les ministres du culte, Pierre Debouxhtay fait une parallèle avec le catholicisme : "Au sommet de la hiérarchie antoiniste, se trouve le Représentant du Père (9). De même que le Pape est le vicaire de Jésus-Christ, chef invisible de l'Eglise catholique, ainsi chez les antoinistes le Père Antoine reste le chef réel, quoique invisible, du culte ; les ministres ne sont que ses instruments.
    "Le représentant du Père a la direction morale et religieuse de l'Antoinisme : il désigne les desservants et les lecteurs des temples. Les femmes peuvent être choisies aussi bien que les hommes comme ministres du culte.
    "L'administration du culte est entre les mains d'un conseil qui se compose du Représentant du Père et de huit membres. Chaque année, après la réunion du conseil, le bilan du culte est publié aux annexes du Moniteur Belge." (p.24).
    L'auteur en vient maintenant à la situation de 1945. A cette époque, le Représentant du Père ad intérim, Joseph Nihoul, décide de revenir à l'état du Temple du temps de Père et retire entre autre les photos à Jemeppe et dans les temples belges. "Le 1er avril 1943, un groupe dissident, se proclamant fidèle à la véritable tradition antoiniste, ouvrait un temple à Angleur, rue de Tilff, 84. Dans ce temple, qui contient cent et dix places assises et où le portrait du Père Antoine surmonte la tribune, les offices sont célébrés en semaine et le dimanche, jour où la salle est d'ordinaire comble. Alors que tous les temples, sauf celui de Jemeppe, sont fermés le 25 juin, le temple d'Angleur est resté ouvert et on y a célébré la fête du Père." (p.27)
    Ensuite l'auteur aborde la question du point de vue catholique concernant Antoine et sa religion. Influencés par la Théosophie, c'est une secte hérétique ou schismatique, donc des ennemis de la religion. Objectivement les doctrines s'opposent en plusieurs points. Subjectivement, l'auteur déclare : "pour être juste, il aurait fallu ajouter que dans l'ensemble les adeptes sont de fort braves gens, très charitables et très serviables" (p.29). Pierre Debouxhtay, finit son livre, en se définissant comme historien objectif et déclare que Louis Antoine, comme pour le vicomte E.-M. de Vogüe concernant Dostoïevski : "Je crompris que cette âme... échappait à notre mesure, fausse parce qu'elle est unique ; je remis le jugement à celui qui a autant de poids divers qu'il y a de coeurs et de destinées." (p.30). C'est à se demander si l'auteur ne serait pas devenu antoiniste, car il dit lui-même que dans l'antoinisme "l'homme est donc son propre législateur et son propre juge". (p.13). En tout cas, il nous enjoint à prendre cette règle pour juger de l'antoinisme et de son fondateur. C'est tout à son honneur.


(1) synonyme, un peu vieilli cependant, de médiumnique.
(2) "Saignée" en espagnol, le Docteur Sangrado est un personnage du roman picaresque publié par Alain-René Lesage de 1715 à 1735, Histoire de Gil Blas de Santillane. Lesage a procédé dans le roman comme au théâtre, ainsi derrière le docteur Sangrado  dont les principes médicaux se résument à la saignée et à la consommation d’eau chaude, c’est la pratique de la médecine tout entière dont se moque Lesage. (source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_Gil_Blas_de_Santillane)
(3) Wikipedia nous dit : Le sentiment est la composante de l'émotion  qui implique les fonctions cognitives de l'organisme. Il renvoie à la perception  de l'état physiologique du moment.
Le TLFi :
I. − Domaine des sens (excepté la vue et l'ouïe). Conscience que l'on a de soi et du monde extérieur.
II. − Domaine de l'intellect., de l'intuition. A. − Connaissance, conscience plus ou moins claire que l'on a de quelque chose. B. − Faculté de sentir, de comprendre ou d'apprécier un certain ordre de choses, de valeurs.
III. − Domaine de l'affectivité. A. − 1. État affectif complexe, assez stable et durable, composé d'éléments intellectuels, émotifs ou moraux, et qui concerne soit le « moi » (orgueil, jalousie...) soit autrui (amour, envie, haine...).  B. − Absolument. 2. Ensemble des états affectifs et, en partic., des états affectifs altruistes visant le bien de l'humanité.
(4) Doctrine mystique inspirée des œuvres de l'Espagnol Molinos, répandue en France à la fin du xviie s., suivant laquelle la perfection chrétienne réside dans la quiétude, c'est-à-dire l'« amour pur » et la contemplation de Dieu, en l'absence de toute activité propre de l'âme (TLFi). Miguel de Molinos (1628-1696), est à l'oigine du quiétisme, doctrine  mystique consistant en un itinéraire spirituel de « cheminement vers Dieu ». Il vise à la perfection chrétienne, à un état de quiétude « passive » et confiante. Cet itinéraire passe par un désir continuel de « présence à Dieu », de quiétude et d’union avec Dieu aboutissant au terme du cheminement, à un dépassement mystique des étapes qui ont permis le cheminement lui-même (pratiques ascétiques et respect des contraintes de la vie liturgiques). Pour les quiétistes l'union à Dieu bien avant la mort est le but de la vie chrétienne (http://fr.wikipedia.org/wiki/Qui%C3%A9tisme).
(5) Régis Dericquebourg et Anne-Cécile Bégot ne parle pas d'influence, mais de parcours identique, de la souffrance à la mystique. Maxence van der Meersch fait le même parallèle avec les autres religions sans évoquer la Science chrétienne.
(6)  ANTIQ. GR.  Prêtre qui, dans les religions à mystères, notamment à Éleusis (ville au nord-ouest d'Athènes), instruisait les futurs initiés en leur montrant solennellement les objets sacrés (TLFi).
(7) C'est ce qui fait dire à Régis Dericquebourg que la doctrine théosophique était dans l'ai du temps à l'époque dans les milieux spirites et que Louis Antoine en aurait eu connaissance par l'intermédiaire d'une vulgate, c'est-à-dire un résumé faisant foi de la doctrine.
(8) Notons que les oeuvres de H.P. Blavastky, à l'origine de la doctrine théosophique, sont également en grande partie à la limite du plagiat d'autres oeuvres. Ce qui rendra encore plus difficile la tâche de retrouver l'origine de la doctrine antoiniste.
(9) Remarquons que cette hiérarchie s'arrête aux Représentant du Père, il n'y a pas de niveau plus haut, et le niveau plus bas est l'adepte costumé (qui sera appelé à faire la lecture ou l'Opération au nom du Père et peut être desservant d'un temple). Ensuite il y a les adeptes non costumés. Mais costumés comme non costumés sont au même niveau de la hiérarchie. Et le Répresentant du Père, fonction qui a disparu pendant un moment en Belgique, et qui est de même encore actuellement non remplie, n'est que qu'une fonction de conseil.

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Exemple d'habitations ouvrières dans la région liégeoise

Publié le par antoiniste

Exemple d'habitations ouvrières dans la région liégeoise

Cliquez sur l'image pour agrandir

Voici un exemple de maisons ouvrières de la région de Liège, particulièrement dans la ville de Seraing par la Société John Cockerill.  
Groupe de deux maisons pour une famille
Prix de revient d'une maison              4.800 f.
Surface de la maison                       45m² 12
Surface dela cour et des dépendces    33m² 25
Prix de location d'un maison              180 f. pr an

Les 20 maisons ont coûté ensemble, tout compris, Chaussées, Palissades, Egouts, Puits, Fours de Boulangers, etc. 112.067 f.

Émile Muller et Émile Cacheux, Les habitations ouvrières en tous pays
Seraing, maisons de Cockerill (1879)
source : Gallica

Louis Antoine en a fait construire de semblables à côté du temple, dans la rue Rousseau. Elles existent toujours.

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Exemple d'habitations ouvrières en Allemagne

Publié le par antoiniste

Exemple d'habitations ouvrières en Allemagne

Voici un exemple de maison ou bâtiment ouvrier typique d'Allemagne, à l'époque où Louis Antoine y était.

Émile Muller et Émile Cacheux, Les habitations ouvrières en tous pays
Berlin, maisons à étages (1879)
source : gallica

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Société Mutualiste Le Devoir Jemeppe-sur-Meuse rapport des années 1899-1900

Publié le par antoiniste

    Dans le rapport des années 1899-1900 de la Société Mutualiste Le Devoir, fondée le 6 septembre 1896, et établie Rue du Progrès, 55 à Jemeppe-sur-Meuse, on retrouve plusieurs personnes de la ville qui vécurent en même temps que Louis Antoine :
- G. Pastor, rentier, rédidant à Jemeppe, est membre d'honneur.
- Eustache Bougnet, bourgmestre, résidant à Jemeppe, est membre protecteur, il porte l'écharpe mayorale de 1882, après Albert de la Saulx (un F.Kraft de la Saulx, ingénieur en chef à la Société Anonyme John Cockerill est également membre d'honneur) et Arnold de Lexy, et jusqu'en 1912, avant Antonin Delville.
- Antonin Delville, docteur, résidant à Jemeppe, est membre honoraire.
- Desart A., avocat, résidant à Jemeppe est membre honoraire. Est-il de la famille avec Marie Desart ?
- Dor, Nicolas, négociant, résidant à Jemeppe, rue du Pont, est membre honoraire. Il tient un magasin où Louis Antoine achètera une paire de souliers pour 7 francs 50.
- Joseph Massillon, imprimeur à Jemeppe qui imprimera divers livres, revues, brochures ou cartes postales concernant l'antoinisme.
- Nizet O., pharmacien, Nizet V., industriel et Nizet S., brasseur sont membres honoraires.
- Antoine J.-J. et Ernest, habitants Grâce sont membres effectifs. Un frère de Louis Antoine s'appelait Jean-Joseph, né à Flémalle-Grande le 15 octobre 1827. Il travailla comme son père à la mine.
- Dor Jean, habitant Jemeppe est membre effectif. Est-il de la famille du neveu de Louis Antoine, Pierre Dor ? Un parent de Nicolas Dor ? Les deux ?
- Gaye Arthur, habitant Jemeppe est membre effectif. Un Gaye, de Tilleur recevra Louis Antoine pour quelques séances spirites chez lui en 1884-86.
- Goffin Fernand de Grâce-Berleur et Goffin Jean, Sclessin, sont membres effectifs. Soeur Goffin sera la première desservante du temple de Caudry dans le Nord de la France (près de Cambrai). Sont-ils de la même famille ?
- Jeanfils Joseph habitant Grâce-Berleur et Jeanfils Walthère, habitant Cahottes sont membres effectifs. Sont-ils parentés avec Martin Jeanfils, le guérisseur qui fut en procès avec Louis Antoine en 1907 et que le Père appela à son lit avant sa désincarnation ?
- Léopold Monet, habitant Jemeppe est-il le Léopold-Joseph Monet, 61 ans, tourneur, habitant rue Alfred Smeets, 18 à Jemeppe, et membre du conseil d'administration du culte antoiniste en 1934 ?
- Joseph Nihoul, habitant Jemeppe est membre effectif comme ce Léopold Monet. Est-il le même Joseph Nihoul, trésorier, 70 ans, sans profession, habitant rue Alfred Smeets, 2, à Jemeppe (c'était l'adresse du temple) et qui deviendra Représentant du Père en 1940 à la désincarnation de Mère ?
source : Société Mutualiste Le Devoir, Jemeppe-sur-Meuse, rapport des années 1899-1900 (kbr.be)

    Rappelons également qu'en 1896, les VIGNERONS du SEIGNEUR dont Louis ANTOINE était le président fit paraître deux ouvrages:
- Le PETIT CATÉCHISME SPIRITE "pour servir à l'instruction des enfants et des personnes ne connaissant pas le spiritisme". Ce petit ouvrage eut un certain succès dans les milieux spirites de l'époque, il y en eu même une édition espagnole (Belgique : Impr. Donnay frères et soeurs, rue de la Casquette, 17, Liège, 1896, 1 vol. (40 p.) ; 17,5 cm).
- LE DEVOIR ,composé d'extraits du Recueil de Prières Spirites et de l'Évangile selon le Spiritisme, deux ouvrages d'Alan Kardec (Belgique : Impr. à vapeur, Jos. Massillon, 1900 à 1904, 1 vol. (46 p.) ; 17 cm).
     La société spirite se réunissaient en séances publiques, le dimanche matin à 10 h, soit chez M. ANTOINE, soit chez M. Pierre DEBROUX, menuisier à Mons-Crotteux.
source : http://culteantoiniste.com/historique.htm

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Les héritières dans les groupes religieux minoritaires

Publié le par antoiniste

Les héritières dans les groupes religieux minoritaires

  Inspiratrices et héritières
    Catherine Collon a vécu toute sa vie dans l’ombre de son époux, Louis Antoine, un ouvrier belge fondateur d’une petite religion de guérison. Bien qu’elle fût toujours restée à l’arrière-plan du mouvement, connue simplement sous le nom de «Mère», elle fut proclamée héritière de « tout » par le prophète le 24 juin 1912, la veille de sa mort. Jusqu’au 3 novembre 1940, elle a dirigé le mouvement. Sa domination a consisté à routiniser le charisme. Elle a transformé le cercle des disciples réunis autour de la personne de son mari en un « culte centralisé », gouverné par un conseil d’administration. Elle a donné son visage à l’antoinisme actuel.

  La spécificité féministe des prophétesses
  La question du statut des femmes dans la société et dans la vie religieuse
    L’épouse de Louis Antoine a revendiqué la place de la femme dans l’antoinisme. Dans les Tomes (où sont recueillies ses paroles), on peut lire: « La Révélation est venue rendre à la femme ses droits matériels, s’il y a un homme à la tribune, il faut aussi une femme; c’est l’unité». Par cette formule, la «Mère » a justifié la présence de sa photographie à côté de celle de Louis Antoine à la tribune des temples.

  Les interprétations féministes et antiféministes
    Dans le cas des trois prophétesses comme dans celui du fondateur de l’antoinisme, on remarque une opposition à une innovation dans le domaine spirituel qui réussit — les guérisseurs contemporains de Louis Antoine qui ne développèrent pas un enseignement et qui restèrent discrets n’eurent pas d’ennuis.

Prophétesses, inspiratrices de prophètes… figures de femmes dans les groupes religieux minoritaires, in Ni Eve, Ni Marie (sous la direction de F. Lautman),  Genève, Labor et Fides, 1998. pp. 65-85.
source : http://www.regis-dericquebourg.com/2009/07/13/prophetesses-inspiratrices-roles-et-images-des-femmes-dans-les-religions-minoritaires/

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Les mains ouvertes pour recevoir les fluides

Publié le par antoiniste

 Les mains ouvertes pour recevoir les fluides

  Il m’est arrivé, dans certains temples, de voir des antoinistes âgés procéder ainsi à leur arrivée dans le temple : rester debout, parfois au milieu de l’allée centrale, mains ouvertes. C’est une attitude qui signifie que l’adepte se montre disponible pour recevoir les fluides du Père. Depuis des années ( +/- 15 ans ! ), je n’ai plus jamais observé cette attitude. Je n’ai vu cela que dans les Temples dits « avec photos ».
    On a pu aussi dire que c’était une dévotion excessive à l’égard du Père ANTOINE. Certains ont même parlé d’une « quasi-divinisation ». Cette attitude était découragée par les desservants.
source : http://antoinisme.20six.fr/antoinisme/cat/12645/0/Rites

    Signalons que l'on voit Mère procéder de cette façon pendant une Opération vers les années 1920. On peut penser que certains adeptes ont simplement pris exemples sur elle.

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Le Père Antoine a-t-il existé ?

Publié le par antoiniste

    Le christianisme n'est pas une fable. Il n'a pas été inventé par des prêtres cupides et rusés, avides de pouvoirs spirituels et temporels. Il n'a pas été inventé par les maîtres pour tenir leurs esclaves dans la soumission en leur faisant miroiter un au-delà où ils trouveraient la compensation de leurs humiliations et de l'acceptation de leur servitude. Les thèses mythistes sur Jésus ne tiennent pas la route.
    Mais le cœur de la prédication chrétienne avec son caractère apocalyptique et eschatologique montre aussi que la vérité éventuelle du message prêché ne peut pas se démontrer sur le terrain de l'histoire. Les disciples du Christ ne peuvent pas se revendiquer d'un fait historique.
    La prédication chrétienne repose en définitive sur un mythe. L'envoyé de Dieu vient bientôt juger le monde et y établir la seigneurie de son créateur. Or qu'est-ce qu'un mythe? «  Muthos représente la parole vraie, non pas au sens de ce qui est judicieusement pensé et qui a force de preuve, mais du donné factuel, de ce qui s’est révélé, de ce qui est vénéré, et par là cette parole se distingue de toute autre énonciation. » Le mythe est la parole la plus vraie, parce qu'elle est donnée. Le christianisme est né du jour où on a substitué au mythe chrétien, une théologie chrétienne, c'est-à-dire un discours sur Dieu conçu comme une catégorie intellectuelle soumise au raisonnement et à la démonstration. Il s'est fourvoyé le jour où, pour exister, il s'est livré à la philosophie comme le paganisme antique avait péri le jour où la critique philosophique s'était emparé des mythes d'Homère et d'Hésiode soit-disant pour les sauvegarder en en restituant le sens symbolique.
source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Origines_du_christianisme#Mythe.2C_histoire.2C_fable


    Qu'en est-il de l'antoinisme et du Père Antoine ? Jésus-Christ a-t-il existé ? Le Père Antoine a-t-il existé ? Le spiritisme existe-t-il encore comme il en était à l'époque de Louis Antoine.
    Pour les chrétiens, Jésus-Christ est le fils de Dieu, le Messie envoyé aux hommes pour les sauver. Dans l’islam, Jésus est appelé Îsâ et est un prophète majeur. Rabbin hérétique pour les juifs.
    Quant au Père, il disait lui-même :
    "Toute révélation émane de Dieu, sa base est donc toujours la même ; les mots ni les phrases n'y sont rien ; seule la morale qui en découle, qui est amour divin, est tout.
    C'est ainsi qu'il faut apprécier mon enseignement. Je ne dirai pas que je suis venu en mission, je dis plutôt à l'épreuve, car il est de mon devoir de respecter cette révélation autant que j'ai voulu l'enseigner." (La Révélation, L'arbre de la Science de la vue du bien, p.193).

    Pierre Debouxhtay finit son petit opuscule, en 1945, par ce passage :
    "Mais l'exactitude minutieuse à reconstituer la physionomie des personnages contribue parfois à faire de ceux-ci des énigmes. Plus on fouille les replis et les recoins de leur vie, plus leur figure morale s'enveloppe de brumes, d'incertitudes ; bref, plus on sait, moins on connaît ! Qu'y faire ? Ne vaut-il pas mieux tenir compte de la complexité des âmes et conserver le mystère ?" (Pierre Debouxhtay, l'Antoinisme, 1945, p.30). Notons ici que Pierre Debouxtay adopte lui-même l'Enseignement (même s'il n'est pas propre uniquement à l'Antoinime) : "Le travail donne les connaissances et l'épreuve le savoir" (Phrase sur la couverture des Unitifs)
    Mais il le commence aussi par cette phrase :
    "Culte à visée universalistes, l'Antoinisme est, croyons-nous, un phénomène social unique en Wallonie ; que dans la suite il s'étiole ou continue à provigner peu importe : il mérite d'être étudié impartialement." (Pierre Debouxhtay, l'Antoinisme, 1945, p.1-2).

    C'est l'objet de ce site : qui présente la vie du Père mais aussi des gens qui l'ont entourés et qui se sont nourris de sa Révélation. Mais qui présente aussi l'histoire de l'Antoinisme des origines (avec ses sources) à aujourd'hui.
    Mais il ne s'agira que de ma propre compréhension et conception du Père et de l'Antoinisme. C'est la raison pour laquelle la page d'accueil précise que ce n'est pas la personnalité du Père présenté ici qui pourrait aider, mais bien la compréhension que vous en avez vous-même qui pourra vous guider vers la Lumière.
    Ainsi on peut bien se demander si le Père Antoine a existé comme on le présente : il n'a abordé que très peu sa vie dans son Enseignement : plus dans les premiers Enseignements qu'il a détruit car "on consruit maintenant pour détruire demain"., mais très peu dans la Révélation, un peu plus dans le Développement. Si le Père a existé, lui-seul avait conscience de lui comme il était vraiment, nous ne pouvons que nous en faire une conception fausse et indirecte. Et comme le Père le dit : "nous ne devons pas ignorer que le temps et la distance n'existent que matériellement, tout ce qui est réel, est éternel, c'est-à-dire que le passé et l'avenir sont le présent." (Le Développement de l'OEuvre Révélée, Nous sommes tous des Dieux, p.93).

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Emblème des temples

Publié le par antoiniste

Emblème des temples    Lors du cortèges pour la fête de Père, le 25 juin, en tête, venait l'emblème du culte, l'Arbre de la science de la vue du mal, et jadis l'emblème de Jemeppe était accompagné des emblèmes d'autres temples.

    Lors d'un enterrement, on garde l'emblème haut jusqu'à la sortie du cimetière. Des emblèmes en fonte, de différentes grandeurs, sont en vente dans le commerce.
    Il y a aussi des médailles antoinistes. "Sur une face, elles portent gravée, la façade d'un temple, avec cette inscription : Culte Antoiniste - Temple Antoiniste. "Sur l'autre face, nous voyons le buste du Père Antoine émergeant de derrière l'emblème... Nous y lisons : Aimer, parce qu'il est pur. Jemeppe-Belgique - Père Antoine le Guérisseur (Abbé Brabant, l'Antoinisme ou la religion bizarre d'un faux prophète, 1931).

    Pierre Debouxhtay, Antoine le Guérisseur et l'Antoinisme, p.219 et 239

 

Ici à gauche, l'emblème lors d'un cortège à Paris, rue Wurtz

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Emblème - L'arbre de la science de la vue du mal

Publié le par antoiniste

 

Illustration : tombe antoiniste du Frère André Even (cimetière de Garches, région parisienne - photo Philippe Landru)(d'autres photos ici)

 

 

    Lors du cortèges pour la fête de Père, le 25 juin, en tête, venait l'emblème du culte, l'Arbre de la science de la vue du mal, et jadis l'emblème de Jemeppe était accompagné des emblèmes d'autres temples.
    Lors d'un enterrement, on garde l'emblème haut jusqu'à la sortie du cimetière. Des emblèmes en fonte, de différentes grandeurs, sont en vente dans le commerce.
    Pierre Debouxhtay, Antoine le Guérisseur et l'Antoinisme, p.219 et 239



    Un arbre avec le texte "l'arbre de la Science, de la connaissance du Mal" sera représenté sur la tombe d'un adepte du culte antoiniste.
source : http://www.vivat.be/

    La visite commentée du cimetière primitif d’Antoing permettra de découvrir des sépultures en petit granit de belle qualité tant par leur architecture que par leur ornementation. Le talent et l’originalité des marbriers locaux et extérieurs sont pérennisés dans la pierre. La ville d’Antoing a confié à Jacky Legge et Thérèse Van Den Noortgaete le soin de repérer 130 monuments participant à la mémoire collective de ce bassin calcaire et d’en faire un ouvrage qui sortira de presse en novembre prochain. Des sépultures de personnalités ont été sélectionnées, mais aussi des tombes plus modestes qui laissent apparaître un chaland ou l’ancre du marinier, l’arbre de la science, de la vision du mal des Antoinistes, les pensées traitées un peu naïvement des libres penseurs, le maillet et le ciseau du sculpteur… Côte à côte, une Notre-Dame de Lourdes s’avance délicatement dans une belle structure Art Déco, tandis qu’une Jeanne d’Arc revêtue de son armure surmontée d’un tissu fleurdelisé, rappelle le sacrifice du jeune militaire. La visite intégrera la lecture d’épitaphes, l’observation de photos porcelaine…
source : http://mrw.wallonie.be/DGATLP/DGATLP/Pages/Patrimoine/CE/RW/JP/RWJP2002/Hainaut/Hai002.html

    C'est aussi l'arbre de la science qu'on retrouve sur la tombe des Antoine dans le cimetière des Housseux, à Jemeppe.

    En principe, rien n'est prévu dans la "liturgie" antoiniste. Avant la guerre de 14/18, au début du Culte Antoiniste, il arrivait de placer sur les cercueils une reproduction métallique de l'emblème.
    Mais, Mère ANTOINE fit annoncer, via l' UNITIF qu'elle avait jugé "après analyse qu'il vaut mieux ne pas le faire". Donc, un conseil mais pas de contrainte ni d'interdiction.
    Il en est de même pour les monuments et les tombes dans les cimetières. Cependant, on trouve quelquefois, sur les tombes antoinistes, les deux mains serrées qui sont le symboles de la solidarité. J'en ai trouvé deux dans le cimetière de BIERSET (Commune de GRACE-HOLLOGNE).
    Ce qui est assez curieux pour être souligné, c'est que le symbole des deux mains serrées est aussi, plus fréquemment, utilisé sur les tombes des défunts libres-penseurs, enterrés civilement.
source : http://antoinisme-documentation.skynetblogs.be/post/6580392/bierset--gracehollogne--cimetiere-tombe-dune-

    Jacques Cécius précisait encore : Les deux mains croisées sont souvent le signe de l'inhumation d'un libre-penseur. Lors d'un enterrement antoiniste à Retinne, dans les années 1970, le cercueil portait cet emblème.
    Et je faisait remarquer : Ces mains en train de se serrer est aussi un emblème que l'on retrouve sur certaines tombes juives, ainsi que sur certaines portes de cimetières juifs (comme à Quatzenheim en Alsace). Ils représentent en général le fait d'appartenir à la confrérie chargée des enterrements.

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