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- Tombe des époux Antoine
en haut à gauche, le cimetière ; en bas à droite le temple de Jemeppe
Dans ce récit des obsèques, on aura certainement remarqué que le Père avait été enterré "dans la fosse commune, la seule qui convînt à sa grande modestie". Or depuis, le culte antoiniste a obtenu la concession de l'endroit où repose son fondateur, non sans scandaliser certains adeptes rigides, qui voyaient dans cet acte une marque d'estime pour le corps, incompatible avec la doctrine du Père.
On n'en est pas resté là et au nom de Mère, deux adeptes ont eu recours à S.M. la Reine des Belges, afin d'avoir "l'autorisation de transférer sa dépouille sacrée [d'Antoine] dans le jardin du Temple de Jemeppe, jardin situé à plus de trente mètres de toute habitation. Elle [la Mère Antoine] y ferait construire une chapelle devant laquelle défilerait, le 25 juin, jour de la fête solennelle, instituée en l'honneur du Révélateur, la foule recueillie de ses disciples, venus de toutes les parties de notre pays et du monde."
Cette nouvelle mortification fut épargnée aux intégristes. Antoine continue à reposer au cimetière de Jemeppe, près de la grille d'entrée; fréquemment des dévots y vont ramasser des petits cailloux qui couvrent la tombe et les emportent précieusement comme des reliques. (cf. l'article dans Le Soir, 9 juin 1934).
Comme la Mère Antoine et les deux adeptes qui ont essayé de rattacher à une chapelle funéraire la célébration de la principale fête du culte, ces fidèles confirment, sans le savoir, le loi énoncée par Jacobsen, dans son remarquable ouvrage sur Les Mânes : "Nous pouvons poser sans réserves le principe : Pas de culte sans tombeau".Pierre Debouxhtay, Antoine le Guérisseur et l'antoinisme, p.205-06
Actuellement, la tombe, qui contient aussi la dépouille de mère ANTOINE est recouverte d'une plaque en pierre de taille, de sorte que la manie d'emporter les petits cailloux n'existe plus, puisqu'il n'y a plus de cailloux.
C'est la Mère Antoine qui, n'ayant pu réaliser son rêve de chapelle funéraire, fit réaliser cette tombe, où elle est enterrée aux cotés de son mari.
Vers la fin des années 80, à deux reprises, des vandales commirent des dégradations. L'une d'entre elle fut particulièrement grave si bien qu'une nouvelle pierre tombale a été placée, avec la mention "Pour respecter la pensée de Père et de Mère, ne pas déposer de fleurs). Malgré cette demande, la tombe continue d'être fleurie souvent par des fleurs artificielles, mais aussi par des ex-voto en céramique.
Autrefois, elle faisait partie d'un pèlerinage, non officiel après l'Opération générale des 25 juin et 15 août. Souvent, ce « pélérinage » comprenait aussi la visite à la Source du Père ANTOINE et se terminait au Temple Antoiniste de NANDRIN.source : http://antoinisme-documentation.skynetblogs.be/
Le 25 juin, anniversaire de la désincarnation du Père, l’ "Opération générale", en France, est suivie de la lecture des dernières paroles du Père à ses adeptes.
En Belgique cette commémoration consiste depuis quelques années en une simple Opération qui n’est plus suivie de la lecture des « dernière paroles du Père à ses adeptes ». Si le 25 tombe un dimanche cette « Opération » est alors reportée au lundi.
Jadis une toute grande foule se pressait au temple de Jemeppe, venue souvent par cars, de villes éloignées et de l'étranger. Une seconde "Opération générale" avait lieu à l'extérieur du temple. Parfois une troisième. Beaucoup de personnes se rendaient alors sur la tombe du Père qui longtemps fut couverte de fleurs toute l'année. Depuis que la tombe a été détruite par des vandales et reconstruite, une dalle porte ses mots "Pour respecter la pensée de Père et de Mère, ne rien déposer sur la tombe".
C'est le moment de préciser que la Mère avait fait exhumer le corps de son époux, pour faire construire un petit caveau à droite immédiatement après l'entrée du cimetière. Elle avait songé aussi, mais n'avait pas obtenu les autorisations nécessaires, à faire transférer le corps dans une chapelle qui aurait été construite dans le jardin du temple de Jemeppe.
L'après-midi de la grande journée antoiniste des adeptes se rendent à la fontaine ou le Père, quelques jours avant sa mort, s’était désaltéré. Ensuite ils vont écouter une lecture de l’Enseignement au temple de Nandrin-Quatre-Bras. Ce pèlerinage est beaucoup moins suivi qu’autrefois.Jacques Cécius, Une religion de guérison, l'Antoinisme, p.39
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Par antoiniste le 21 Mai 2024 à 13:35
Qui a mis le feu à la tombe du père Antoine ?
Hier après midi, au cimetière de Jemeppe, la gendarmerie de Seraing est venue constater, en présence du frère Antoine et de sœur Germaine, représentants du conseil d'administration du culte antoiniste[1], les dégâts causés par le feu à la tombe du père Antoine. Dans la journée du 10 août der- nier, des voisins du cimetière de Jemeppe ont vu une fumée assez importante s'élever au-dessus du cimetière. Etonné, l'un d'entre-eux s'est rendu au cimetière où il a découvert un spectacle impressionnant : la tombe du père Antoine était en feu.
Avant l'arrivée des pompiers, l'incendie a pu être maîtrisé grâce à l'utilisation d'un tuyau d'arrosage prêté par le fleuriste situé aux abords du cimetière.
Les) auteur(s) de cet acte ont très probablement enduit d'essence la pierre et les fleurs qui y sont régulièrement déposées avant d'y mettre le feu. La chaleur dégagée par les flammes a fait éclater la dalle et a sérieusement endommagé la tombe. De plus, les photos du père Antoine et de la mère Catherine[2], qui ornaient la dalle, ont été arrachées. Frère Antoine et sœur Germaine n'ont pu apporter aucune explication à ce sacrilège sans précédent.
● Le père Antoine naquit le 7 juin 1846 à Mons-Crotteux (Liège)[3]. En 1873, il épouse Catherine Collon, qui suivra un chemin parallèle.[4] Catholique au départ, il s'intéressa, par la suite, au spiritisme. En 1906, il fondait le culte antoiniste, où il fut alors question du « nouveau spiritualisme » puis de l'antoinisme.[5] Un premier temple fut construit dans sa propre maison[6], à Jemeppe, en 1910. En 1912, selon les croyances du culte, il se « désincarna »[7]. Son corps fut humé au cimétière[8] de Jemeppe. Son épouse, que l'on appelait alors la « Mère », lui succéda. Les adeptes du culte antoiniste sont encore nombreux aujourd'hui. Le 15 août dernier était inauguré le premier temple antoiniste au Zaïre[9].Sophie POIZAT
PHOTOS: Joseph LENTINI.La Meuse, 18 août 1989 (Archives du Temple de Retinne)
● Frère Antoine relatant le sacrilège.
● Le feu a littéralement fait éclater la dalle
[1] Ils représentent en fait le collège des desservants et non le conseil d’administration du culte antoiniste (Cf. la Précision du lendemain).
[2] Il s’agit de la Mère Antoine, Catherine était le prénom d’usage de la mère, née Jeanne-Catherine Collon.
[3] Mons-Crotteux (parfois Mons-lez-Liège) faisait alors partie de la commune de Flémalle-Grande, dans la province de Liège.
[4] On ne sait ce qu’on doit comprendre par cette expression de « chemin parallèle » ?
[5] On ne sait non plus ce qu’on doit comprendre par cette phrase ? Il fonda le Nouveau Spiritualisme, qui aboutira au Culte Antoiniste.
[6] Ou plutôt, il fit construire, sur un terrain lui appartenant, un lieu de rencontre pour son groupe spirite « Les Vignerons sur Seigneur ». Ce bâtiment deviendra le premier Temple Antoiniste.
[7] Selon le vocabulaire du culte (commun au vocabulaire spirite).
[8] Forme wallonnisante ? (en vieux-wallon, « aller au cimetière » se dit aler so l’ête, par l’influence du français, on dit maintenant al cimitiére ou al cimitchère).
[9] On a toujours vite inauguré de nouveau temple dans le monde avec la presse. Il s’agissait de la fondation d’une salle de lecture fermée depuis (cf. la Situation du culte en Afrique).
Précision
Dans notre article d'hier relatant l'incendie de la tombe du père Antoine, une erreur a été involontairement commise quant aux titres de frère Antoine et de sœur Germaine : ils représentent, en fait, le collège des desservants et non le conseil d'administration du culte antoiniste.
La Meuse, 19 août 1989 (Archives du Temple de Retinne)
En juin 1990, de nouvelle dégradation obligèrent le culte a remplacer la salle.
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Par antoiniste le 17 Mai 2024 à 09:41
Profanation de la tombe de P.[ère] & M.[ère] - le 10 août 1989
et de nouveau début juin (5 ?) 1990.
(Archives du Temple de Retinne)Pour la deuxième fois en moins d’un an, on a
profané la tombe de père Antoine à JemeppePour la deuxième fois en moins d’un an, la communauté religieuse des antoinistes de Jemeppe (berceau de ce culte), est sous le coup de la consternation et de l’indignation. Une fois de plus, la tombe du père Antoine, installée au cimetière des Houseux, à Jemeppe, a été profanée. C’était la semaine dernière. On y a volé deux plaques en marbre (de 60 x 30 cm), avec les photos du père et de mère Antoine, ainsi qu’une bonne centaine de plaques de remerciement (ex-voto), déposées par les nombreux adeptes de la région. Les responsables du culte antoiniste de Jemeppe ont déposé plainte à la gendarmerie.
Le 10 août de l’année dernière, la tombe du père Antoine avait déjà été profanée, des inconnus avaient versé un produit inflammable sur le monument et y avaient bouté le feu, noircissant ainsi la pierre tombale.
Ga. L.Jemeppe : la tombe du père Antoine à nouveau profanée
On a volé sur la tombe des Houseux les plaques de marbre portant les photos du père et de la mère Antoine ainsi qu’une centaine d’ex-voto. L’an dernier, on avait déjà essayé de mettre le feu au monument.
La Meuse, 6 juin 1990
(Archives du Temple de Retinne)
Profanation de la tombe de Père et Mère
troisième dalle neuve (Archives du Temple de Retinne)Profanation de la tombe de Père et Mère - annonce du culte antoiniste
Afin de respecter la pensée
de Père et Mère Antoine
nous vous demandons
de ne rien déposer
sur cette tombe.
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Par antoiniste le 16 Mai 2024 à 14:18
Tombe du Père (première dalle)(Archives du Temple de Retinne)
Tombe du Père (deuxième dalle)
(Archives du Temple de Retinne)concernant la photo ci-dessus, Soeur Scufflaire note que l'on aperçoit l'une à côté de l'autre des tombes portant l'étoile chrétienne, l'étoile à 5 branches (symbole notamment du communisme et du socialisme) et
l'Arbre de la Science de la Vue du Mal.Tombe du Père (troisième dalle)
(Archives du Temple de Retinne)
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Par antoiniste le 28 Avril 2020 à 12:56
Tombes des Antoine-vue d'ensemble (Jean-Luc Passerel-FaceBook)
Tombes des Antoine-Pierre (Jean-Luc Passerel-FaceBook)
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Par antoiniste le 28 Octobre 2019 à 13:16
voici une photo plus rapprochée vers les années 80
Merci à Frère Leresteux pour son partage sur FaceBook
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Par antoiniste le 28 Septembre 2018 à 10:48
Tombe du Père Antoine issu des archives de Soeur Dumont (Seraing, Ougrée, Jemeppe au passé - n°6 1995-96)
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Par antoiniste le 28 Janvier 2010 à 12:45
ANTOINE Louis dit "Le guérisseur"
Flemalle-Grande 8 juin 1846
Jemeppe-sur-Meuse 25 juin 1912
Père Antoine, Antoine le guérisseur.
Epoux de Catherine COLLON "La Mère".
Fils cadet d'une famille de 11 enfants, il s'intéresse d'abord au spiritisme, il est ensuite le fondateur, en 1910 d'une religion présente en Belgique (58 temples), en France (36 temples) et en d'autres régions du monde:
le culte Antoiniste.
Merci à Joseph BEAUJEAN pour ces photos
source : http://www.lescimetieres.com/Photos/ailleurs/jemeppe/ANTOINE.htm
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Par antoiniste le 30 Novembre 2009 à 20:42
Av. Guillaume Lambert, vers le cimetière des housseux, passage obligé des cortèges antoinistes
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Par antoiniste le 30 Novembre 2009 à 20:37
Comme de nombreuses autres tombes de guérisseurs en Wallonie et dans le monde, la Tombe du Père et de la Mère est abondamment fleurie lors de la Toussaint. A propos de cette fête, on trouve dans la Révélation :
Je pense que la Toussaint doit être le jour où les hommes prient le plus. Dans beaucoup de pays, ils ont coutume de se rendre sur les tombes, et ceux même qui pendant toute l'année n'ont pas eu une pensée pour les leurs, réparent leur oubli ce jour là.
Devons-nous voir un mal dans cette coutume et avons nous le droit de la critiquer ? Non.
L'exemple ici encore doit intervenir. Si nous sommes sincères et si nous travaillons pour nos semblables, notre bon fluide sera le parfum qui attire. Ils s'approcheront de nous et ils nous verront agir. Nous leur serons agréables par notre amour. Plus heureux chez nous que partout ailleurs, ils se dépouilleront peu à peu de leurs habitudes et ils viendront avec plaisir dans nos rangs. Prenons patience, ce moment arrivera.
Nous allons au cimetière prier pour un enfant, un père ou une mère, un époux ou une épouse, parce que le jour l'ordonne ; mais que pouvons-nous donner à nos parents défunts, puisque le fluide seul réconforte et que ce fluide est le fruit de notre travail d'amour et de charité ? Les phrases que nous balbutions, suffisent-elles pour atteindre à un fluide à même de les satisfaire ? Nullement, et le pire, c'est que notre manque de foi nous égare à un tel point que nous allons pleurer sur les tombes. Ce n'est pas là de l'encouragement et du réconfort pour les défunts. Ne les ramène-t-on pas ainsi à la matière, à ce fardeau qui les a tant fait souffrir, ce corps qui fut l'instrument heureux de leurs épreuves et de leurs expiations et dont ils s'estiment heureux d'être débarrassés ? Puisque la prière est dans les actes, offrons-leur le fruit de nos oeuvres, de notre patience et de notre résignation. Sortis victorieux de nos tribulations, nous aurions acquis le fluide voulu et nous pourrions consoler nos parents en leur disant : "Nous venons vous apporter le résultat de nos efforts, le bon fluide que nous avons récolté pour vous ; c'est le fruit de nos actes dont notre amour veut vous réjouir".
Lorsqu'on se rend sur les tombes, faisant appel à de pauvres malheureux qui se hâtent de venir, dans l'espérance d'être réconfortés à notre contact, et qu'on n'a rien à leur donner faute de travail moral, on les décourage profondément. Ces malheureux savent la cause de leurs souffrances ; ils sont rentrés dans l'au-delà avec le lourd bagage de leurs actes mal accomplis. Ayant reconnu leur erreur, quelle ne serait pas leur joie de voir travailler leurs enfants, leur père, leur mère, leur mari, leur femme autrement qu'ils ne l'ont fait. N'est-ce point par le bien, par les actes de la véritable prière que nous devons les attirer à nous ?
Existe-t-il encore des jours commémoratifs pour celui qui a la foi ? Ne sait-il pas que ses défunts sont tous les jours à ses côtés, que le fruit du travail qu'il a la pensée d'accomplir, est à partager ? En tout temps les âmes nous entourent et nous ne pouvons les rassasier que par les actes de la vraie charité qui sont la vraie prière".Sylvia taxquet Secrétaire du Culte Antoiniste de Jemeppe S/Meuse
source : http://antoinisme-documentation.skynetblogs.be/post/6683560/la-toussaint--la-visite-des-tombes
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Par antoiniste le 3 Février 2009 à 18:07
Tombe des Antoine, au Cimetière des housseux à Jemeppe,
juste après la grille d'entrée de l'Avenue Guillaume Lambert.
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Par antoiniste le 3 Février 2009 à 18:03
"Afin de respecter la pensée de Père et Mère Antoine, nous vous demandons de ne rien déposer sur cette tombe."
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Par antoiniste le 3 Février 2009 à 18:01
Localisation
Adresse principale : Rue L. Blum, SERAING (Jemeppe)
Inscription
Bien inscrit comme : Monument
Notice
Le cimetière des Housseux est le dernier cimetière créé à Jemeppe afin de remplacer le cimetière de la Paix situé rue Aripette devenu trop exigu à la fin du 19e siècle. Clôturé provisoirement en 1897, ce n'est qu'en 1904 que le nouveau cimetière d'alors fut pourvu de ses annexes. Ceinturé par un haut mur de brique, le cimetière est fermé par une grille en fer forgé entre piliers de calcaire. Encore utilisé aujourd'hui, il conserve plusieurs croix en fonte et de nombreuses sépultures datant de la première moitié du 20e siècle. Parmi elles, l'une des plus remarquable est le monument funéraire de Joseph Wettinck. Inauguré le 6 juin 1909, il fut érigé par les organisations ouvrières de Jemeppe, grâce à une souscription publique. Ce monument en calcaire de style Art nouveau est l'oeuvre de l'architecte Lambert Spineux. Il est rehaussé d'un médaillon et d'un bas-relief en fonte réalisés par le sculpteur Bergmans. C'est également dans ce cimetière que sont enterrés le père Antoine (1846-1912), fondateur du culte antoiniste, et son épouse.
Prospection
Auteur(s) de la prospection (2009) : Bénédicte DEWEZ, Flavio DI CAMPLI
Code de la fiche
62096-INV-0063-01
source : http://lampspw.wallonie.be/dgo4/site_ipic/index.php/pdf/fiche/62096-INV-0063-01
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