• Nécrologie Octavie-Adèle Houart (Le Messager, 15 avril 1876)

    NÉCROLOGIE

                    Flémalle-Grande, le 28 Mars 1876.

                                        Messieurs,

        Les spirites de Seraing ont procédé vendredi dernier, 24 du courant, à l'enterrement de Mademoiselle Octavie-Adèle Houart, âgée de dix-huit mois, fille de nos frère et sœur en croyance, M. Octave Houart et Adèle Daloze.
        L'enterrement a été fait par les soins de la Société spiritualiste à Seraing. Le réglement de la société spécifiant qu'il ne peut être fait de discours que pour les membres âgés de 15 ans révolus, c'est à titre purement personnel qu'un membre de la Société, spirite, a dit quelques mots auxquels je viens vous prier d'accorder l'insertion :

                         « Messieurs,

        » En face de cette tombe qui va se refermer sur un être chéri, je désire prononcer quelques paroles. Puissent-elles adoucir la douleur des parents que ce départ subit a péniblement impressionnés.
        » Frères en croyance, le spiritisme est venu ôter le bandeau qui recouvrait vos yeux et a déroulé devant vous, l'horizon lumineux, le panorama splendide des destinées que Dieu réserve à l'humanité. Vous n'ignorez pas que l'enfant, dont nous venons d'accompagner la dépouille mortelle, est présentement un Esprit mûr pour comprendre la vérité, plus sage et plus vaillant peut-être que nous pour la propager, et ainsi s'expliquent les devoirs que nous, spirites, rendons à une toute jeune enfant dont la vie terrestre n'a eu qu'une courte durée.
        » Le Seigneur a permis à l'Esprit d'Octavie-Adèle de rompre les liens qui l'attachaient à son corps matériel, et maintenant qu'il jouit d'une entière lucidité, il reviendra plus tard nous aider, j'en ai l'intime conviction, à pénétrer les mystères de la vie d'outre-tombe.
        » Rendons grâce à Dieu, mes frères, du fait accompli, et souvenons-nous que la grande loi de la solidarité nous régit, que le progrès de l'un de nous dans la science et la vertu est subordonné à l'avancement et au bonheur de tous.
        » Et vous, habitants de Seraing, qui avez assisté à cette cérémonie, en témoignage de l'estime que vous portez à un homme de bien, – dont pourtant vous ne partagez pas toutes les idées – je vous remercie, votre attitude me prouve assez que vous professez la liberté de conscience. »
        Je vous prie d'agréer, chers Messieurs, l'assurance de mes meilleurs sentiments.

                                        Le Secrétaire de la Société spiritualiste,
                                                          
    AUGUSTE DOR.

    Le Messager, 15 avril 1876

        0ctave C. Houart, était président de l'Union Spirite de Seraing. Il prononcera à ce titre le discours funéraire pour le fils du Père et de la Mère. Il faisait également partie des Vignerons du Seigneur d'après Robert Vivier. Il possédait (ou bien son fils) la Manufacture de caoutchouc Octave Houart, à Sclessin, dont François Tinlot (architectes de plusieurs temples antoinistes) fit les plans. La société spirite Antoine (Les Vignerons du Seigneur) sera chargée de son enterrement en 1905.


    votre commentaire
  •  source : patrimoine.met.wallonie.be


    votre commentaire
  •    La rue Bois-de-Mont, mène au lieu-dit Bois-de-Mont, où est né et à grandi Catherine Collon, qui deviendra la femme de Louis.

       C'est en au de cette rue que Louis et Catherine loueront une maison avec un jardinnet où cultiver des légumes pour les vendre.


    votre commentaire
  • Vendeur avec charette à cheval à Jemeppe


    votre commentaire

  • votre commentaire


  • votre commentaire
  •     Au printemps, il sut qu'un homme de Mons voulait vendre une petite charrette et un cheval. Le cheval ne payait pas de mine, mais il était solide. Il avait une queue et une crinière bourrue, entre le roux et le gris. Ayant examiné le cheval et la charrette, Antoine dit à l'homme : "Ça va, je les prendrai !" Le temps était doux et couvert. Dans la cour de la ferme, un corbeau apprivoisé sautillait, à la fois comme un enfant et comme un veillard, en secouant ses ailes rognées.
        Antoine ne retourna plus aux Kessales, mais il se mit à courir les rues et les corons avec le cheval et la petite charrette, vendant les légumes de son jardin.

    Robert Vivier - Délivrez-nous du mal
    Ed. Labor - Espace Nord, p.121


    votre commentaire
  •     Commune du canton et à 1 lieue S.E. de Hollogne-aux-Pierres, de l'arrondissement et à 1 lieue 1/2 S.O. de Liège.
        Bornée au N. par la commune de Grace-Montegnée, à l'E. par celle de Tilleur, au S. par la Meuse, et à l'O. par les communes de Flémalle (Grande) et Mons.
        Ses dépendances sont : Bois-de-Mont, Boutor, Jace, Laveux, Haut-Laveux, Malotte, Paisay, Quatre-Ruelles, Rieux, le Tilleul, Toutes-Voyes, Puits-en-Melvelle.
        Hydrographie : La Meuse qui sépare cette commune de celle de Seraing, longe son territoire au S. Le ruisseau de Hollogne-aux-Pierres l'arrose du N.O. au S.
        Sol : Une petite partie de ce terroir est situé dans le bassin de la Meuse et offre une surface assez unie ; le reste présente des terrains montueux dont les pentes sont plus ou moins rapides. Au S. s'élève un coteau où l'on cultive la vigne. Le sol est argileux, glaiseux et schisteux. La couche végétales des meilleures terres a 20 pouces de profondeur.
        Agriculture : Cette commune produit froment, seigle, orge, épeautre, avoine, trèfle ; pommes de terre ; houblon et quelques plantes oléagineuses. Les prés occupent des terrains d'alluvion le long de la Meuse. La culture des jardins légumiers est bien entendue ; on en vend le produit au marché de Liége. On cultive aussi la vigne et les chardons à carder. Un sixième environ du territoire est planté de bois taillis, essence de chêne, hêtre, bouleau et charmille, aménagés à 12 ans. - Peu de jachères. - Elèves de chevaux et de bêtes à cornes ; 1 troupeau de moutons. - Fréquentation du marché de Liége.
        Population : 1 948 habitants.
        Habitations : le chef-lieu contient environ 280 maisons régulièrement bâties : leur agglomération donne à cette commune l'aspect d'une petite ville. Il y a une école de géométrie industrielle et une école d'enseignement mutuel.
        Commerce et industrie : L'agriculture, l'exploitation du bois et du charbon de terre, forment les principales branches d'industrie. La proximité des établissments de M. John Cockerill est très-avantageuse au commerce intérieur de cette commune, où plusieurs étrangers ont fixé leur séjour. - 4 moulins à farine et 2 brasseries.
        Routes et chemins : La route de Liége à Namur traverse la commune du N.E. au S.O. 33 chemins vicinaux biens entretenus et praticables en toute saison.

     source : GoogleBooks


    votre commentaire

  • votre commentaire

  • votre commentaire
  •     L'enfant avait trois ans quand Louis et Catherine revinrent au pays. Ils avaient amassé sou par sou, et ils avaient maintenant quelque chose devant eux.
         Ils louèrent une petite maison à Jemeppe, tout en haut de la rue Bois-de-Mont.
        C'était une rue nouvelle qu'on avait faite depuis peu, et qui montait en tournant, au-delà de la voie ferrée. A la vérité, il n'y avait pas encore beaucoup de maisons dans cette rue, qui remplaçait le vieux et doux chemin bordé de talus et de buissons. Surtout vers le haut, ce n'étaient guère que des prairies. Les bonnes femmes de Jemeppe y venaient l'après-midi avec leurs hauts paniers d'osier, peints en noir, couper de l'herbe et du pissenlit pour les lapins.
        Les Antoine avaient un petit terrain autour de leur maisonnette. Il y plantèrent des légumes. Chaque soir, il y eut de quoi s'occuper jusqu'à la nuit close.
        Louis avait trouvé, peu après son retour, une place de machiniste au charbonnage des Kessales.

    Robert Vivier - Délivrez-nous du mal
    Ed. Labor - Espace Nord, p.114-15

     


    votre commentaire