• Science Chrétienne - Apogée et déclinScience Chrétienne - Apogée et déclin

    Illustration : église de la science chrétienne à vendre à Muncie (Indiana) et à Buttle (Montana) ou

    Science Chrétienne - Apogée et déclinScience Chrétienne - Apogée et déclin

     

     

     vides à Neillsville (Wisconsin) et Oklahoma City.


        On a déjà évoqué le futur des églises de la commune de Seraing, pressenties comme pouvant être transformées en "maisons du peuple". Dans chaque page des temples en Belgique, on évoque l'histoire des temples protestants. Deux synagogues à Schaerbeek ont été vendues et la synagogue d'Arlon, la première construite en Belgique, est devenu un musée après sa rénovation. La synagogue de Charleroi est en piteux état et abrite également le Musée de la Mémoire des Justes parmi les Nations. La communauté juive de Charleroi ne compte plus qu'une quarantaine de familles. À Liège, après la guerre, quelques Juifs libanais et syriens vinrent s'ajouter à la communauté jusque-là essentiellement ashkénaze. Actuellement, cette petite communauté survit grâce à la présence d'étudiants français. Quelques israéliens (travaillant notamment pour l'aéroport de Liège) sont venus s'y ajouter.
        La déchristianisation en Belgique y semble plus forte qu'en France, car en effet, en Belgique, les agnostiques sont également reconnus comme laïques organisés (reconnu en 1993) et par le Conseil central laïque (reconnu par la loi du 21 juin 2002)(Le budget à charge de l'État belge en 2003 pour ces subventions s'élevait à 9 010 190 €).
        L'Antoinisme connaît également une baisse de fréquentation des temples, alors même que beaucoup restent attachés à la figure du Père et de la Mère. Une conséquence directe est l'obligation pour le culte de vendre les temples n'ayant plus assez d'adeptes pour prendre la relève. Ce fut le cas du temple de Tournai et de Schoten (Anvers), les plus éloignés de Jemeppe. Puis ont été vendus les deux temples de Bruxelles (Forest et Schaerbeek), et enfin celui de La Louvière (Province de Hainaut) et d'Evelette (Province de Namur). Plusieurs sont en attente d'un nouveau desservant. En France, un article publié sur le site RAGEMAG indique également quelques difficultés : "Si, après des débuts prometteurs, le culte est actuellement « au creux de la vague », Sœur Maryvonne ne désespère pas de le voir rebondir à l’avenir." ou bien "Pestant contre un monde « où le recul de la religion est généralisé », il [Frère Norbert Madelaine, Représentant du Père en France] confie, la voix remplie d’amertume : « Mon principal problème, c’est l’insuffisance d’adeptes en Province, où j’ai du mal à nommer des desservants. Il y a aussi moins de salles de lectures qu’avant, j’essaie d’y remédier ». Difficile mission cependant en raison du manque de moyens et de la règle sacrée de non-prosélytisme chère à la religion antoiniste. « Avant, nos adeptes venaient grâce au bouche à oreilles, le boucher ou la boulangère leur parlait du culte. Seulement, c’est difficile maintenant, car les gens n’ont plus de contact, il n’y a plus d’échange humains »."

        Une religion que l'on compare souvent à l'antoinisme connaît les mêmes déboires, d'autant plus impressionnants à la hauteur de son pays d'origine, il s'agit de la Science chrétienne, de l'Américaine Mary Baker Eddy. un chapitre de la page wikipedia nous renseigne :

    Apogée et déclin de la Science Chrétienne
        Selon le sociologue Rodney Stark, la Science chrétienne atteint son apogée en 1936 avec 2 048 adhérents par million d’Américains d’après ses estimations. Ensuite, le nombre d’adeptes de la Science chrétienne ne cesse de baisser aux États-Unis pour atteindre, toujours selon lui, 427 adhérents par million d’Américains en 1990. Pour le sociologue, il faut y voir la conséquence « d’une fertilité inadéquate, d’une socialisation sans effet […], d’un déclin de l’efficacité relative de son effet placebo [par rapport aux progrès de la médecine moderne] et des possibilités bien plus grandes d’occupation pour les femmes [dans la société d’aujourd’hui] ».
    Rodney Stark, The rise and fall of Christian science,
    Journal of Contemporary Religion, vol. 13, no 2,‎ mai 1998, p. 189-214

         En 1941, il y avait 11 200 praticiens (practitioners) aux États-Unis, contre 965 en 2015 (1 249 dans le monde). Stark écrit que des groupes de praticiens répertoriés dans le Christian Science Journal en 1998 vivaient dans les mêmes petites communautés retirées. Dans une étude citée par Stark, sur 80 personnes élevées au sein de la Science Chrétienne, seulement 26 (33%) sont devenues des scientistes eux-mêmes.

        En Belgique, le site principal n'indique qu'une adresse, à Bruxelles, 57, rue François Bossaerts (1030 Schaerbeek), où le service est en anglais, mais dont rien ne laisse penser à l'existence d'une église (aucun écriteau sur la façade, pas de signalement sur google maps). Aux Pays-Bas, il y aurait d'après le même site 3 First Churches : Amsterdam seul bâtiment d'importance dans le prolongement de la Rossinistraat, Haarlem et La Hague, dont le bâtiment est dû à l'architecte Hein Berlage et le designer Piet Zwart.

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    Première, Deuxième et Troisième Église du Christ scientiste à Paris (cliquez pour agrandir l'image)

        Pour la France, Paul Lesourd indique dans les années 70 les églises de Cannes, Nice, Paris (en plus, au 45, rue de la Boétie). Didier de Plaige et Jean-Marie Leduc citent les adresses suivantes :
    Paris : 36 rue de Washington 75008
         58 boulevard Flandrin 75116 (existe encore)
         36 boulevard Saint-Jacques 75014 (existe encore)
         45 rue de la Boétie 75008 (abrite un café restaurant après un magasin d'instruments de musique)
    Béthune : 10 rue de l'Industrie 62400
    Bordeaux : 3 cours de Gourgue 33000
    Cannes : 11 rond-point du Bois d'Angers 06000 (existe encore)
    Châteauroux : 44 bis, rue du 14 juillet 36000
    Enghien-les-Bains : 9 rue des Thermes 95880
    Grenoble : 42 rue Lesdiguières 38000 (a changé d'adresse)
    Lyon : 11 rue Dubois 69000
    Montpellier : 3 bis impasse Barnabé, rue de l'Argenterie 34000
    Mulhouse : 1 rue du Sauvage 68100
    Nice : 7 rue Galléan 06000
    Pau : 36 rue de Monpezat 64000
    Strasbourg : 4 passage de la Cathédrale 67000
    Vincennes : 9 avenue Clemenceau 94300


        Actuellement référencées sur le site de la Science Chrétienne :

    PARIS (75)
    Première Église du Christ, Scientiste, Paris
    Salle de lecture
    36, bd Saint Jacques 75014 Paris
    Email: pecsp1@gmail.com
    Site : http://www.sciencechretienneparis1.com
    Tél : 01 47 07 26 60

    Deuxième Église du Christ, Scientiste, Paris
    Salle de lecture
    58, bd Flandrin 75116, Paris
    Email : conseil.cs2paris@gmail.com
    Site web: www.sciencechretienneparis2.com
    Tél: 01 45 03 24 80

    Troisième Église du Christ, Scientiste, Paris
    Salle de lecture
    33 bis, bd Bourdon 75004 Paris
    Email : tecsp4@free.fr
    Tél: 01 42 74 45 82     


        En France :
    CANNES (06)
    Première Église du Christ, Scientiste, Cannes
    Salle de lecture
    11-13, Rond-Point Duboys-d’Angers, 06400 Cannes
    Tél.: 04 93 38 46 80

    GRENOBLE (38)
    Groupe des étudiants de la science chrétienne à Grenoble
    29, Quai Claude Bernard, 38000 Grenoble
    Interphone "Terre d'Essences" touche 001, Rez-de-chaussée
    Email : eglise38@free.fr
    Tel : 06 60 08 14 15
    Site web : www.sciencechretienne38.wordpress.com
    Historique 

    MARSEILLE (13)
    Société de la Science Chrétienne
    Bâtiment C, immeuble "Le Liberté"
    Place du 8 mai 1945
    13400 Aubagne
    Tél.: 06 70 48 20 49

    MELUN (77)
    Société de la Science Chrétienne, Melun
    Salle de lecture
    6 bis, Rue de la Rochette, 77000 Melun
    Tél.: 01 64 37 14 81

    NICE (06)
    Première Église du Christ, Scientiste, Nice
    Salle de lecture
    7, Rue Galléan, 06000 Nice
    Tél.: 04 93 07 58 35

    PAU (64)
    Première Église du Christ, Scientiste, Pau
    17, rue Montpensier - 64000 Pau
    Email :  pau@sciencechretienne.org
    Tél. 05 59 27 33 63
    Site web : www.sciencechretiennepau.org/
    Historique 

    TOULOUSE (31)
    Société de la Science Chrétienne, Toulouse
    57, Rue des Fontaines, 31300 Toulouse
    Tél.: 06 73 71 43 23
    Site web: www.sciencechretiennetoulouse.org
    Historique

        Celles de Melun et de Marseille semblent avoir fermées depuis peu, l'adresse de Melun n'est plus indiquée et celle de Marseille a changée sur le site de Grenoble, la Première Église du Christ, Scientiste de Paris cite en revanche une adresse à Aubagne.
        Sur le blog du site www.lasciencechretienne.com, il n'y a plus d'articles postés depuis fin 2016.

        Aux États-Unis, où le mouvement a vu le jour, la situation est identique. Le mouvement a fermé 23 de ses églises à Los Angeles entre 1960 et 1995. Même des First Churches (parfois issue de fusion d'autres églises Second ou Third) doivent être vendues, comme celle de Mahnattan (1 West 96th Street), de 1903, considérée comme une des plus belles églises de la ville de New York. La Second Church of Christ, Scientist de Manhattan (77 Central Park West) utilise donc maintenant le nom de First Church of Christ, Scientist. La Fourth Church of Christ, Scientist de New York est devenue la Hebrew Tabernacle of Washington Heights (551 Ft. Washington Avenue).
        Signalons anecdotiquement que le Mary Baker Eddy Birthplace Monument, à Bow, New Hampshire (petit état à la frontière canadienne, proche de Boston où est située l'église mère) représentant une pyramide en granit a été dynamité par l'église même. Son monument funéraire au Mount Auburn Cemetery (Cambridge, dans le Massachusetts) représente un mausolée de huit colonnes de 4 mètres et demi. La dernière demeure de Mary Baker Eddy, fondatrice de la religion, avec sa propriété de 34,000 m2 a été vendue en avril 2006 à une organisation privée, la Longyear Museum, dans le but de "faire progresser la compréhension de la vie et de l'œuvre de Mary Baker Eddy".
        Une page wikipedia en anglais est consacrée à la liste des églises vendues, relocalisées ou réunies. Par exemple, la First Church of Christ, Scientist, London, monument historique sur Sloane Terrace à Chelsea/Belgravia, est maintenant une salle de concert. La bâtiment a été fermé en 1996 et racheté par Mohamed Al-Fayed, mais il est resté indiqué comme lieu de culte jusqu'en mai 2019. Aux États-Unis, beaucoup d'églises ont été vendues à d'autres communautés protestantes ou même parfois orthodoxes, juives, musulmanes ou bouddhistes, ou pour tout autre affectation (Internet Archive, Zen Center of Denver, Croatian American Cultural Center, Casa de Jesus, des collèges, salles de concert, théâtres, librairies, bureaux, habitations). Celle de Lawrence (Kansas, 1701 Massachusetts Street) est devenue un salon de toilettage pour chat (Cat Clinic).


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  •     In grappling with the question "If God is not a Being, to whom does one pray ? - in other words, "How can one pray to a process or power ?" - Lichtenstein attempted to separate the God of belief from the God of faith. While the God in whom he believed was a naturalistic power, the God to whom he prayed, and, he suspected, the God to whom most people prayed, was indeed a providential and transendent being. Belief, he asserted, is dependent on intellectual assent; faith is dependent on feeling. Unlike belief, faith rests on something that can neither be seen nor experienced through one's senses. We cannot perceive God's presence, he maintained, because God is "too closely intertwined with the very essence of our life", yet we can and do experience or intuit God's presence. Faith, he maintained, is more than belief. While belief is usually established "either as a sequence to logical deductions or as the outcome of trust in authority", faith rests neither on authority nor logic. Thus, the man of faith does not rationalize, he feels that there is an owerwhelming Presence filling the universe and interested in the destiny of each of His beings, also in him who is one of His creations. In a sense, faith is like love which, when it surges in the heart, has no interest in agument or in proof, but strives only to identity itself with its object.

        Unlike the man of philosophy, then, who may believe in God either a a philosophical necessity or as a "remote First cause", the man of faith, he insisted, "knows God as a living reality; he 'feels' His presence and turns to Him for aid knowing that [God] will never fail him."

    Ellen M. Umansky, From Christian Science to Jewish Science
    Spiritual Healing and American Jews
    , p.102
    Oxford University Press, Oxford, New York, 2005


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  •     Silence is the divine manner of manifestation. God reveals Himself to the listening ear of faith in complete stillness. IN SIlence, we find God and commune with the Spirit of all flesh. Be still and in the holy awe know that God exists. To know God means to cast off the coils of sensuous life and to enter the realm of spiritual thought. Casting off the bonds of mortal mind, we enter the SIlence of the inner soul and dwell on the thought of the Infinite and Eternal.

    Alfred Geiger Moses, Jewish Science (1920), p.135
    in Ellen M. Umansky, From Christian Science to Jewish Science
    Spiritual Healing and American Jews
    , p.49
    Oxford University Press, Oxford, New York, 2005


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  • Mrs Eddy modifie le pater en ces termes :

    « Notre Père-Mère Dieu, tout harmonieux,
    « Seul adorable,
    « Ton règne est arrivé, tu es toujours présent.
    « Rends-nous capables de connaître que Dieu, sur la terre comme au ciel, est tout puissant, suprême,
    « Donne-nous ta grâce pour aujourd'hui ; nourris l'ardeur languissante,
    « Et l'amour se reflète dans l'amour.
    « Et Dieu ne nous induit pas en tentation, mais nous délivre du péché, de la maladie et de la mort.
    « Car Dieu est infini, toute Force, toute Vie, toute Vérité, tout Amour, par-dessus tout et tous. »

    La Science chrétienne et la Pensée Nouvelle
    par M. Charles-Baudouin
    Foi et vie 16/01/1924
    source : gallica


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  • illustration : Morris Lichtenstein (1889-1938)(irenedanon.com) & Tehilla Lichtenstein (1893-1973)(americanjewisharchives.org)

        Alfred Geiger Moses est un rabbin réformé de Sha’arai Shomayim U-Maskil El Dol (Les Portes du ciel et de la Société des Amis des nécessiteux, ou simplement “The Temple”) à Mobile (Alabama). En 1904, il écrit une histoire des Juifs de sa ville. En 1907, il participe à la consécration de la nouvelle synagogue de la Government Street de Mobile.
        Il arrive à la constatation que "the modern Synagogue had lost this spiritual art, and that, under the influence of radical thought which minimized Emotion and Sentiment, and exalted Reason and Logic, the average Jew of to-day was losing his prayerful sense." (p.11). Voyant de plus en plus de ses coreligionnaires se tourner, en partie pour cette raison, vers la Science Chrétienne, il écrit en 1916 Jewish science. Divine healing in Judaism, with special reference to the Jewish scriptures and prayer book (à lire et télécharger sur archive.org) où il explore le mouvement Hassidique d'Europe où la pratique de la guérison spirituelle est encore en cours et cherche dans les textes bibliques les liens entre spiritualité et guérisons, comme Mary Baker Eddy. Dans son esprit, celle-ci peut-être remplacé par le fondateur du Hassidisme, le Baal Shem Tov. En 1920, il écrit Jewish science; psychology of health, joy and success: or, The applied psychology of Judaism.
        Convaincus de ses idées le rabbin Morris Lichtenstein (1889–1938) et sa femme Tehilla Hirschenson Lichtenstein (1893-1973) se joignent à lui et fonde la Science Juive (Jewish Science) en 1921 ou 1922 dans la West 85th Street à Manhattan (New York).
        Tout comme la Science chrétienne, la Science juive estime que la prière est la clé pour le bonheur intérieur et le bien-être physique. Elle minimise le rôle des rituels et d'action sociale, et met l'accent sur la puissance de "l'auto-suggestion" et l'efficacité de l'activité de dévotion. Contrairement aux scientistes chrétiens, cependant, les scientistes juifs ne sont pas opposés à demander de l'aide médicale, si nécessaire.
       Ne se voulant pas en désaccord avec le judaïsme traditionnel, il propose des heures de guérisons le dimanche. Ainsi comme dans l'antoinisme, on précise que l'on peut rester juif tout en pratiquant le judaïsme appliqué.
        A la mort de Morris Lichtenstein, sa femme reprend son poste et devient la première femme juive en Amérique à la tête de sa propre congrégation. Elle n'a toutefois jamais été ordonné, et n'a jamais eu un titre rabbinique (elle préférait elle-même se dire une spiritual leader). Elle a également repris ses fonctions de rédacteur en chef du magazine Jewish Science Interpreter jusqu'à sa mort en 1973.

        Sur le site internet du Judaïsme appliqué, on lit :
    Spirituality   •   Meditation   •   Healing   •   Tradition   •   Worship,
    c'est-à-dire Spiritualité, Méditation, Guérison, Tradition, Culte.
        On est proche des idées New-Age et le groupe a même abordé la question de la réincarnation car comme le dit le 9e fondement : Nous croyons que la mort est une élévation vers la vie éternelle, et non pas une cessation de l'existence. Cependant le mouvement est plus à rapproché de la Nouvelle Pensée (New Thought), qui démarre avec Phineas Quimby et adhèrent à une théorie de la guérison mentale selon laquelle toute maladie est provoquée par des croyances erronées.
        Le mouvement n'a certainement jamais dépassé les 1000 adhérents mais son Journal continue d'être édité. Ses membres continuent d'assister aux services conventionnels. Le sanctuaire se trouve maintenant au 109 East 39th Street, toujours à Manhattan. Chaque service offre la possibilité d'une expérience spirituelle, la prière traditionnelle, la méditation et un sermon portant sur les défis de la vie quotidienne.
        Il existe par ailleurs une autre congrégation de la Society of Jewish Science à Los Angeles (Californie),
         Parmi les affirmations, on trouve "Dieu est en moi et avec moi tout le temps, donc je n'ai pas peur !" et que la meilleure prière positive qui soit, est celle faite en silence.
        Il existe également 10 fondements qui ne sont pas imposées, mais sont une conséquence d'une recherche de la vérité spirituelle. Il sont à lire ici : http://www.irenedanon.com/Rabbi.htm
        La profession de foi pourrait être : Sur ces fondements, nous, dans la science juive, professons notre foi sincère en l'efficacité de la prière, nous reconnaissons le droit de rester serein et joyeux, de chérir la bonne volonté et le contentement, de bannir l'inquiétude et la peur, nous déclarons notre confiance en Dieu, la bonté et l'amour, nous professons notre assurance de l'immortalité, car nous avons foi en Dieu, la bonté et la pérennité de ses créations.

         Tout comme la Science chrétienne, le mouvement est typiquement américain dans son optimisme et sa foi en la puissance de l'individu ; d'après la science juive, on pense que si seulement les gens ont la bonne attitude, ils pourraient résoudre leurs problèmes.

    source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Nouvelle_Pens%C3%A9e
    livres de et sur la Nouvelle Pensée en anglais : http://newthoughtlibrary.com/
    http://en.wikipedia.org/wiki/Jewish_Science
    http://forward.com/articles/2890/
    http://en.wikipedia.org/wiki/Morris_Lichtenstein
    http://www.americanjewisharchives.org/aja/FindingAids/Lichten.htm
    http://www.appliedjudaism.org/
    http://www.irenedanon.com/Rabbi.htm
    http://www.jweekly.com/article/full/7394/jewish-science-groups-explore-karma-reincarnation/


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  • MARY BAKER EDDY : UN GOUROU DE SECTE
    (identifié à travers une biographie de Stefan Zweig), Jean-Claude Maes

    1) Différentes sortes de clivages

    2) Les étapes de la fondation d'une secte

    Etape 1. La tyrannie domestique

    Etape 2. Le miracle

    Etape 3. Les premiers disciples

    Etape 4. Une filiation imaginaire

    Etape 5. La propagande

    Etape 6. La structure pyramidale

    Etape 7. Le problème de la succession

    Nous allons essayer, à travers un texte de Stefan Zweig intitulé "La guérison par l’esprit" (édition française en 1982), de démontrer que Mary Baker Eddy, fondatrice de la Christian Science, était un gourou au sens sectaire de ce terme. Ce qui ne préjuge pas de la nature actuelle de la Christian Science…


    Jean-Claude Maes est psychologue, psychothérapeute familial systémique et président de SOS-Sectes. Il anime par ailleurs un séminaire sur "Le comportement sectaire". Le texte qui suit est un extrait de la troisième séance de 1999-2000.

    http://www.sos-sectes.org/zweig.htm


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  •     On rapproche souvent dans la pratique la Christian Science et l'Antoinisme (voir les divers liens sur mon blog, concernant les articles de Anne-Cécile Begot ou Régis Dericquebourg).

        La Science chrétienne dit que la matière n'existe pas, seul les choses spirituelles sont réelles. Donc la malade et la mort n'existe pas. L'homme étant divin, il ne peut être imparfait, alors que dans l'antoinisme, cela existe pour autant qu'on s'illusionne de la matière et de sa souffrance : la science guérit la matière, la foi guérit l'âme (le Science Chrétienne semble se rapprocher de cette vision des choses, déjà à l'époque de Stefan Zweig, en 1931 : "le traitement par la suggestion religieuse s'incorpore tout doucement dans la psychologie et la psychiatrie modernes : semblable à d'innombrables autres thèses et doctrines nouvelles, celle-ci a eu l'intelligence de se résigner franchement à des limites plus étroites.").
        De plus, la Science chrétienne, utilise également des Reading Room (salle de lecture) pour promouvoir son mouvement : dans celles-ci, on trouve les écrits de Mary Baker-Eddy (Science and Health with Key to the Scriptures), mais aussi des disques, et d'autres objets du cultes.
        On appelle Mary Baker-Eddy, Mother (Mère), et la première église (First Church of Christ, Scientist in Boston) à Boston, datant de 1894 est appelé Mother Church (Eglise-Mère).
        Des journaux (The Christian Science Monitor, The Christian Science Journal, Christian Science Sentinel...) raconte les témoignages de guérisons, comme ce fut fait dans l'Unitif.

        Maintenant voyons ce qui les sépare : déjà les personnalités qui fondèrent ces mouvements. On a peu de témoignage montrant Louis Antoine sous un autre jour où on le connaît tous. Je peux citer dans l'étude sur le livre de Robert Vivier par Claudine Gothot-Mersch, ceci : "Le personnage du Guérisseur de Jemeppe comporte des traits qui auraient pu s'interpréter de façon négative : il fut condamné pour coups en 1886 ; il se montrait assez imbu de lui-même, se vantant d'avoir soulagé 'des millions de personnes', consacrant ses dernières paroles à défendre à son successeur de monter à la tribune par le même escalier que lui tant qu'il n'aurait pas démontré ses mérites ; il était obsessionnel dans ses prières, casuiste dans la discussion,il construisait à côté de son temple un café qu'exploitait un membre de sa famille... Ces faits ne sont pas gommés par le romancier, mais il n'en donne jamais une interprétation malveillante. Antoine est présenté comme un homme charitable, fermement convaincu d'aider l'humanité souffrante et de faire oeuvre morale (ce qu'il était sans nul doute) ; quelqu'un qui regarde les autres avec sympathie et compréhension, quelqu'un pour qui il n'y a pas de méchants."

        Albert Caillet, qui ne cesse d'être le plus neutre possible et ne veut que démontrer les bienfaits du traitement mental dit quand même ceci de Mary Baker-Eddy et sa doctrine : "N'étant point théologien, nous ne saurions examiner avec compétence les interprétations bibliques de Mrs Eddy : elles nous ont paru souvent étranger, et parfois obscures."
        "Bien entendu, fidèle à notre principe, nous donnons l'interprétation optimiste de la doctrine, en négligeant volontairement de relever ses contradictions, qui ne nous intéressent pas : un penseur sera difficilement susceptible de faire un 'Christian Scientist,' voilà tout ce que nous croyons pouvoir affirmer."
        Stefan Zweig est beaucoup plus virulent : "fusion unique de mysticisme et d'esprit commercial". (cf. http://www.sos-sectes.org/zweig.htm).
        Mary Baker-Eddy apprit la technique mesmérique par Quimby, mais elle le niera ensuite malgré des lettres et des annonces dans le journal Portland Courier qui le prouvent.
        Mary Baker-Eddy finit par adopter une médecine par la foi (sans passe ni remède) à la suite d'une dispute avec son premier assistant (à cause de son côté despotique et libidineux, dit Stefan Zweig), alors que pour Louis Antoine, cela fut provoqué après sa condamnation pour exercice illegal de l'art de guérir et la lecture du spirite Léon Denis.
        Mary Baker-Eddy fera payer ses cours 300 dollars à ses élèves-guérisseurs pour 12 leçons. Elle fait des procès à ceux qui veulent quitter le groupe, Stefan Zweig explique : "Car les années suivantes de la Chirstian Science seront critiques. Un instant il semble même que la communauté créée à grand-peine va se dissoudre, la citadelle de la foi s'écrouler en pleine construction. En réponse au mariage de Mary Baker, son élève fidèle entre tous, Spofford, le collaborateur de Science and Health, atteint dans son orgueil, quitte le cercle des croyants, et, comme Kennedy, ouvre sa propre boutique de Christian Science à Lynn. Naturellement, Mary-Baker-Eddy, dont la nature impétueuse n'admet pas de désertion, lance contre lui les plus furieux anathèmes et lui intente procès sur procès. [...] Huit de ses adeptes jusque-là les plus fidèles se réunissent secrètement et décident de ne plus approuver toute cette folie haineuse et stupide du "malicious animal magnetism" [ce dont elle accuse Spofford et Kennedy à son égards]". Voici le début de la lettre des dissidents : "Nous soussignés, tout en reconnaissant et en appréciant la conception de la vérité que nous a aidé à comprendre notre professeur, Mrs Mary Baker, avons été amenés par l'intelligence divine à constater avec regret sa déviation du droit et étroit chemin (le seul qui mène au développement des vertus chrétiennes). Cette déviation se manifeste par des accès d'indignation fréquents, par l'amour de l'argent et par un penchant à l'hypocrisie ; par conséquent, nous ne pouvons plus nous soumettre à une direction semblable...".
        Elle contestera aux démissionnaires le droit de quitter d'eux-mêmes la communauté, et les renvoies d'elle-même. Puis elle partira à Boston.
        On ne connaîtra jamais ce genre de chose dans l'antoinisme, et Louis Antoine ne songera jamais à porter grief à son neveu, Pierre Dor volant lancer le dorisme dans le Hainaut ou à Jousselin à Verviers, dont on ne sait pas grand chose.
        Mary Baker-Eddy appela un médecin (elle les appèle des "faiseurs de maladie") et renia donc elle-même sa science pour soigner son troisième mari, Asa Gilbert Eddy, qui mourrut d'une faiblesse du coeur à 50 ans. Elle dira encore que c'est un "malicious mesmerism" lancé par Spofford et Kennedy, Zweig, ne mâchant pas ses mots dit : "Comme toujours à ses moments décisifs elle est ridicule et d'une sublime absurdité". Cela dit Zweig trouve aussi absurde l'idée déjà lancé par Platon et approfondie par Berkeley prétendant que la matière n'existe pas.
        Louis Antoine fit appelé un médecin pour son fils, mais il n'avait pas encore commencé sa Révélation alors, cependant même ensuite il ne refusera jamais à personne de voir un médecin, si on avait plus de foi en la médecine qu'en la foi pour se soigner.


        L'Eglise de la Science Chrétienne est complètement différente du temple antoiniste : on y met des fleurs, des objets dorés, on y chante, on y joue de la musique, on y parle... Et elles sont gigantesques. Il existe des sites et des sites sur cette doctrine.
        On fait des sermons et des lectures par deux membres "pour illustrer la Vérité".
        Le Christ, central dans la Science Chrétienne, est pratiquement absent, en tout cas du vivant de Louis Antoine, c'est à l'époque de la mère que la phrase, qui figure encore dans les temples français, fut mise à côté de l'Auréole de la Conscience.
        Les desservants ne se font pas payer : seul les oboles sont permises, mais nullement obligatoire. Alors que les praticiens scientistes demandent les mêmes tarifs qu'un médecin, Stefan Zweig (La Guérison par l'esprit) dit : "Cette secte religieuse coulante permet même à ses prêtres et ses guérisseurs de remplir leurs poches : ainsi le penchant matériel le plus puissant de l'homme, l'amour de l'argent, est habilement associé à ses inclinations métaphysiques".
        La propagande est présente avec conférence, envoies de livre, etc.
        La lien avec la médecine n'est pas aussi clairement donné que chez les antoiniste, où on insiste dans les livrets sur le fait qu'un desservant ne peut donner de prescription ou de remède : "Dans le même ordre d’idées, les bénédictions que j’ai reçues en me gardant des théories matérielles et physiques se sont poursuivies lorsque je suis devenue enceinte de mon premier enfant. Un praticien de la Science Chrétienne auquel j’avais demandé de prier avec moi, m’a recommandé de ne pas lire d’articles traitant des maladies et des malaises qui accompagnent parfois la grossesse. J’ai reconnu la sagesse de ce conseil, car il encourageait une confiance absolue en ce que Dieu nous révèle perpétuellement au sujet de notre perfection spirituelle, et cela quelles que soient les circonstances." (source : http://www.leherautsc.com/heraut/articles/0309d.jhtml)
        L'antoinisme donne aussi comme vrai la perfection spirituelle, mais reconnait l'imperfection matérielle (même imaginée), et qu'il faut soigner pour encourager la découverte de cette perfection spirituelle divine.


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  • On connaît l'intérêt passionné du romancier d'Amok et du Joueur d'échecs pour les zones inexplorées et obscures de l'esprit humain. Biographe érudit et passionnant, il évoque ici trois figures historiques qui ont été parmi les premières a s'y aventurer.
    A la fin du XVIIIe siècle, le magnétiseur Mesmer s'intéresse à l'hypnose. Un siècle après, Mary Baker-Eddy, une Américaine, fondatrice d'une secte, prétend guérir par l'extase de la foi. Dans le même temps, à Vienne, Freud donne naissance à la psychanalyse. Trois expériences auxquelles l'histoire et la science devaient donner leur juste place, mais qui toutes trois marquèrent leur temps. Dans ce livre trop méconnu, témoignage de son inlassable curiosité intellectuelle, le grand écrivain autrichien nous convie à une réflexion fondamentale sur les pouvoirs de l'esprit.


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