• Rouen (1950)

    Rouen (1950)

    Adresse : 145, Boulevard Jean Jaurès - 76000 Rouen

    Style : Néo-Gothique

    Lecture de l'Enseignement du Père, le dimanche à 10 heures et tous les jours à 19 heures, excepté le samedi. Opération au nom du Père, les cinq premiers jours de la semaine à 10 heures. Le temple est ouvert du matin au soir aux personnes souffrantes. Tout le monde est reçu gratuitement

    Temple avec photos

    Date de consécration (par Frère Zemeiss, délégué par le Collège des Desservants de France au Nom du Père) : 8 octobre 1950

    Anecdote : L'est de la France est bien pourvu de temple avec Evreux, Bernay, Caen (Cormelles-le-Royal-Ifs), Cherbourg-Octeville et Rouen.

    Mont-Riboudet est un quartier situé à l'ouest de Rouen, "situé à l'origine hors des murs de Rouen, ce quartier fut longtemps tourné vers le commerce et l'activité agricole. De nombreux maraîchers y exerçaient leur activité à l'ombre des coteaux du Mont-aux-malades, en témoigne la rue de la Carue (charrue) tandis que la rue Chasselièvre était, semble-t-il, le sentier aux lièvres" (http://www.rouen.fr/quartier/coteauxouest)

  • Passage chez les Antoinistes

    27 Mai 2021 , Rédigé par CC Publié dans #Médiums, #Otium cum dignitate, #Spiritualités de l'amour 

    Écriteau du Temple Le médium Reynald Roussel ayant dit sur YouTube récemment qu’il allait de temps en temps se recueillir chez les antoinistes (une "Eglise parallèle" de guérisseurs), cela m’a rappelé que Régis Dericquebourg, le préfacier de mon avant-dernier livre, avait enquêté sur leur compte. J’ai alors songé que pourrais peut-être moi aussi, leur rendre visite, et par exemple, puisque c’est une Eglise de guérison, leur soumettre une vieille tendinite que je traîne depuis des années. Je sais après mes expériences chez les médiums que ce genre d’aventure n’est jamais complètement « gratuit », il peut avoir des conséquences graves parfois, mais je n’aime pas vivre dans la peur, et puis j’ai tenté après tout des choses tout aussi périlleuses en février dernier lorsque je suis retourné voir en Béarn une magnétiseuse étrange qui avait été initiée chez les Tziganes…

    J’ai donc saisi l’occasion de ma pause déjeuner pour me rendre en bus à l’église antoiniste de ma ville, qui se trouve dans un quartier un peu excentré.

    Au bout d’une demi-heure, j’étais aux abords d’un bâtisse des années 1930 ou 50. L’affiche à l’entrée indiquait généreusement que l’église était ouverte tout le temps. Je pousse la porte, elle est fermée à clé. Un mot écrit en petit indique de sonner si tel est le cas. Je sonne. Au bout de deux minutes une voix féminine me répond : « C’est pourquoi ? » « Pour une guérison », dis-je. « Vous êtes qui vous ? » ajouta la voix désagréable comme une employée de la Sécurité sociale. « Je croyais que l’Eglise est ouverte à tout le monde » dis-je. « - Oui, c’est vrai mais je ne vous vois pas bien à la caméra. Pouvez-vous reculer svp ?

    Bon, je vous ouvre, mais ça va prendre 5 minutes le temps que j’arrive. »

    Père Antoine Enfin la voix ouvrit. C’était une petite dame sexagénaire, au cheveux assez courts frisés. Plus aimable qu’à travers l’interphone, elle me dit « entrez frère », puis commença à m’expliquer : « J’habite dans la partie arrière du temple. Je suis officiante avec mon mari. On peut dire bonne sœur. Vous venez pour quoi ? une prière ? Attendez je vais mettre ma tenue d’officiante. Entrez là en attendant, voici un dépliant que vous pouvez lire. C’est la première fois que vous venez ? La salle de prière est là à gauche. Et là à droite il y a les deux pièces où l’on reçoit les gens ». J’entre donc seul dans la partie gauche où je suis censé me recueillir. Cela ressemble à un temple protestant. En style dépouillé. Il y a au mur un portrait du père Antoine, le fondateur du mouvement dans les années 1900, portrait un peu gauche, et un de sa femme, ainsi que des écriteaux dont j’ai oublié le contenu. Au bout de quelques minutes, la dame ouvre la porte. Elle est vêtue de noir avec une coiffe sombre. Elle me présente son mari qui revient des courses, du même âge qu’elle, enrobé, qui me dit deux mots de leur « culte ». Il me dit qu’ils acceptent toutes les religions. « Nous ne sommes pas une secte » ajoute-t-il. « Oui, dis-je, c’est bien spécifié sur Wikipedia, la Mivilude ne vous classe pas parmi les sectes ». « Oui, surenchérit-il, tout le monde est libre de faire ce qu’il veut ici, on ne demande rien. Mais attention à Internet, il y a à boire et à manger sur ce qu’ils disent sur nous. Donc, oui, on accepte tout le monde. On reconnaît que chaque prophète a été utile à son époque : Moïse, Jésus, Antoine pour notre époque ». « - Il était médium, non ? » « Oui, au début » insiste-t-il comme pour laisser entendre que son envergure avait dépassé celle d’un médium par la suite. « Vous croyez que Jésus est ressuscité ? » demandé-je à tout hasard. L’homme est embarrassé. « Qu’il est ressuscité… heum… non, enfin chacun croit ce qu’il veut, mais nous pensons que c’est un prophète" "- Vous pensez que c'est un prophète comme les Musulmans" fis-je. Il ne relève pas et reprend "Un prophète qui a aidé l’humanité à avancer à son époque, comme Moïse avant lui. D’ailleurs il n’a pas renié Moïse n’est ce pas. Après chaque époque a cru sur lui ce qui lui était nécessaire. Et puis tout le monde évolue. L’Eglise catholique elle-même aussi non ? » « Oui, et pas toujours en bien » dis-je (évidemment je situais parfaitement le propos de  mon interlocuteur qui du point de vue chrétien est antéchristique, puisque selon a Bible est Antéchrist quiconque ne croit pas que Jésus est ressuscité, et cela rappelle l’évolutionnisme du Dr Rozier (voyez mon billet de 2017 là dessus).

    Porte du Temple

    La dame parut embarrassée de nous voir disserter de la sorte : "Oh ! moi pour un premier échange je ne dis jamais tout ça. Je suis plus terre à terre, plus pratique. Venez dans la pièce d'accueil (je ne sais plus comment elle appelait cette pièce) vous verrez les questions théoriques plus tard." On se retrouve dans une petite pièce avec là encore des portraits, des écriteaux. La dame fait préciser ce que je veux soigner. Je lui demande si je peux demander pour deux choses. Elle me répond "oh tout ce que vous voulez, vous pouvez même demander de gagner au loto. De toute façon le Père Antoine vous a pris dans son amour à partir du moment où vous avez franchi cette porte, maintenant vous allez voir il va se produire des choses étonnantes vous allez vois. Il y a une dame récemment qui est venue pour un cancer. Dans la foulée tout s'est combiné pour que ses rendez vous médicaux soient annulés et que tout s'arrange." Elle m'explique : "Je vais prier à voix haute. Mon mari, le frère officiant lui ne parle pas, mais moi je parle.

    L'Eglise tient à l'anonymat pour que tout le monde se sente libre. Elle me demande quand même comment je les ai connus, ce qui me conduit à parler de mon livre sur les médiums.

    Cela ne la fait pas réagir plus que cela. Elle me demande si je viens loin. Je dis le nom de mon quartier. Elle ne le connaît pas. Cela ne fait pas longtemps que le couple vit dans ma ville. Et l'église n'est ouverte en permanence que depuis juillet. Avant la dame a vécu à Auxerre, à Paris, à Valras, et même, toute petite, à Eaux Bonnes en Béarn. Elle a été comptable pour le magazine l'Express. "Vous avez été catholique ?" allais-je lui demander. "Oui ?" "- Vous avez donc quitté cette Eglise ?" "Non je ne l'ai pas quittée, je le suis encore différemment" allait-elle répondre. Chez les antoinistes on assume toujours le passé tout en le dépassant.

    Mais pour l'heure elle fait la prière. Elle a dû briser un morceau d'anonymat en me demandant mon prénom. Donc devant la photo du fondateur elle dit "Voilà Christophe, qui n'est pas venu par hasard puisqu'il a cherché cette Eglise". Elle expose mon problème de tendinite. Puis termine sa prière avec "qu'il lui soit donné selon sa foi et son mérite". A la fin elle se tourne vers moi elle me dit : "Vous devriez aller voir une posturologue, pas une podologue, une posturologue. Comme on ne se connaît pas je ne peux pas vous en conseiller mais parmi les gens qui fréquentent le temple il y en a qui ont eu recours à ça". "C'est un message intérieur que vous avez reçu ?" demandé-je. "Je ne sais pas si l'on peut appeler ça comme ça, fait-elle, disons que ça m'est venu pendant la prière". Et comme elle a été aussi intuitive en songeant que j'avais peut être une jambe un peu plus courte que l'autre, elle ajoute "oh mais ici il n'est pas question de voyance, j'ai pensé à ça c'est tout".

    Puis elle va me dire un mot sur leur Eglise devant une photo où l'on voit tous les temples de France (une trentaine peut-être). Leurs cérémonies, leurs prières. Il y a sept ou huit personnes qui y viennent régulièrement. Cela sent la religion sur le déclin. La dame, qui s'appelle Gabrielle je crois, dit qu'il n'y a pas assez de célébrants pour maintenir les temples ouverts. Comme j'ai demandé sur quoi portaient leurs lectures le dimanche, elle me montre deux livres noirs et un vert. Le vert est en vente. C'est la biographie "romancée" (précise-t-elle) du fondateur (ce culte de la personnalité fait vraiment penser au Cercle de Bruno Gröning. Les deux noirs sont les écrits du Père Antoine. Ils ne se vendent pas, mais les gens peuvent les avoir chez eux quand ils "montent" spirituellement en s'étant bien imprégné de l'esprit de leur Eglise. Voilà, elle me conseille de passer encore deux minutes en recueillement dans leur grande salle pour augmenter les chances de guérison. Elle insiste beaucoup sur leurs prochaines réunion de lecture, il y en a une ce soir si je veux. Trois ou quatre fois elle aura fait remarquer qu'on pouvait faire des dons mais que ce n'était pas obligatoire, qu'on était libre, même si enfin il fallait bien que l'Eglise vive, mais bon, de toute façon ils ne veulent rien savoir, tout est anonyme, donc soit on glisse dans la boîte aux lettres, mais ce n'est pas obligatoire. 

    Je suis parti en glissant discrètement 10 euros. Pas sûr que j'y retourne, sauf si ma curiosité de sociologue me poussait à vouloir en savoir plus sur les gens qui assistent aux lectures et aux "opérations" comme ils appellent leurs cérémonies dominicales. La tendinite est toujours sensible. Mais personne ne m'avait promis que je pourrais "gambader tout de suite comme un lapin" pour reprendre les mots de la dame.

     

    Source : Le blog de Christophe Colera, Sociologue, anthropologue, écrivain (auteur notamment de Les Médiums. Une forme de chamanisme contemporain  (recension par Régis Dericquebourg) et Le complotisme protestant contemporain qu’il évoque en début d’article comme son avant-dernier livre).
    http://down-under.over-blog.com/2021/05/passage-chez-les-antoinistes.html

     

         On peut reconnaître par la porte d’entrée le temple de Rouen.


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  • ROUEN - Culte Antoiniste


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  • Temple de Rouen, les fondations en septembre 1950 (remonterletemps-ign.fr)

    Temple de Rouen, les fondations en septembre 1950 (remonterletemps-ign.fr)

    Temple de Rouen, en septembre 1951 (remonterletemps-ign.fr)

    Temple de Rouen, en septembre 1951 (remonterletemps-ign.fr)


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  • Reims - 145 Boulevard Jean Jaurès (GoogleMaps 3D)

    source : GoogleMaps 3D


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  • Rouen - Boulevard Jean Jaurès (openstreetmap.org)

    Rouen - Boulevard Jean Jaurès (openstreetmap.org)


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  • Notice n° 10073
       
    Série     0081/076-Restauration d'édifice de la Seine-Maritime, série générale
          Architecture / Archives
    Localisation     France ; Haute-Normandie ; 76 ; Rouen
    Edifice     Eglise Saint-Pierre-du-Châtel (ancienne)
    Adresse     Camille-Saint-Saens (rue) , anciennement Nationale (rue)
    Titre     Correspondance : problème de conservation d'une statue ; Occupation ; Restauration ; Utilisation ; Demande d'autorisation d'exercer le culte Antoiniste
          1926-1948

    Dossier travaux     Protection ; Clocher
          1945-1967
    Date tirage     1945
    Lieu conservation     Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (Charenton-le-Pont)
    Cote conservation     0081/076/0144
    N° document/(anc. ref.)     0081/076/0270
    Type document     Archives
    Liens Mérimée     PA00100826
          © Ministère de la culture, Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine, 2001.

    source :
    http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/mdp-etudes_fr?ACTION=RETROUVER&FIELD_98=LOCA&VALUE_98=%20Haute-Normandie%20&NUMBER=73&GRP=100&REQ=%28%28Haute-Normandie%29%20%3aLOCA%20%29&USRNAME=nobody&USRPWD=4%24%2534P&SPEC=1&SYN=1&IMLY=&MAX1=1&MAX2=100&MAX3=100&DOM=All

    cf. http://www.visite-de-rouen.com/st_pierre_du_chatel.htm



    Saint-Pierre-du-Châtel : une ruine perpétuelle…

        Son histoire remonte aux XVe et XVIe siècle. C’était alors une église paroissiale construite à l’emplacement d’une chapelle dédié à saint Pierre et appartenant au chastel des ducs de Normandie.
        En 1791, l’église est vendue à un négociant, Jean-Baptiste Payenneville. Elle fut alors transformée au fil des ans en fonction de ses propriétaires et de ses affectations (magasin ou écuries). En 1921, le propriétaire s’inquiète de l’état de l’église…les statues qui ornaient les contreforts sont sciées puis descendues. En 1926, l'église est classée à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques. En 1944, le bombardement du 30 mai détruit les maisons proches et l’église perd sa toiture (pas la charpente) et le pignon ouest. La charpente est mise à l’abri par les Monuments Historiques. En 1951, affaissement à cause d’une tranchée creusée rue Camille-Saint-Saens.
        Aujourd'hui, que faire ? un musée lapidaire ? un dépôt pour protéger des sculptures ? Rien ? Finalement comme si un projet était toujours en attente rien n’a été fait…
    source : http://rouen-ville-art-histoire.ac-rouen.fr/guerres.html

        A partir de 1924, c’est une entreprise de chauffage central qui investit les lieux, juste avant que le classement à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques n’évite la vente de la charpente et son départ probable à l’étranger.
    source : http://rouen.blogs.com/photo/2010/02/l-%C3%A9glise-abandonn%C3%A9e.html


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  •     Aucun des desservants n'est payé. Les testaments sont refusés, parce qu'ils ne sont pas anonymes.
        Malgré ce désintéressement, les dons anonymes (ou le travail non rémunéré des adeptes) ont permis la construction des temples, par exemple celui de Rouen en 1950 : 3.900.000 francs.

    C.Ch. Chéry o.p., L'Offensive des sectes, 1954, p.260


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  •     Normandie. - A Rouen, un temple inauguré en octobre 1950 : pour l'inauguration, 48 auto-cars sont venus de tous côtés ; réunions le dimanche, 60 à 80 personnes, milieu ouvrier.
        A Serqueux, séances hebdomadaires très suivies par beaucoup de personnes des environs, généralement malades. Une fois par mois, un "opérateur" vient d'ailleurs faire des visites, imposer les mains, inviter aux réunions du temple.
        Signalés aussi à Sotteville, Le Havre, Dieppe, Saint-Aubin-le-Cary.
    C.Ch. Chéry o.p., L'Offensive des sectes, 1954, p.262-63

        Il semble que le mouvement se soit surtout développé dans ses régions dans les années 40-50.

        Une salle de lecture existe actuellement à Creil, 37 rue César Franck : 1° dimanche de chaque mois à 15 heures 3O, tenue par Frère et Soeur Quillent. Une au Havre a disparue.


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