• ~Être solidaire et faire le bien~

    Dieu parle :
    Troisième principe. Vous ne pouvez faire la morale à personne, ce serait prouver que vous ne faites pas bien, parce qu'elle ne s'enseigne pas par la parole, mais par l'exemple et ne voir le mal en rien.
    Quatrième principe. Ne dites jamais que vous faites la charité à quelqu'un qui vous semble dans la misère, ce serait faire entendre que je suis sans égards, que je ne suis pas bon ; que je suis un mauvais père, un avare, qui laisse avoir faim son rejeton. Si vous agissez envers votre semblable comme un véritable frère, vous ne faites la charité qu'à vous-mêmes, vous devez le savoir, puisque rien n'est bien s'il n'est solidaire, vous ne faites envers lui que remplir votre devoir.
    Cinquième principe. Efforcez-vous d'aimer celui que vous croyez être « votre ennemi » ; ce n'est que pour vous apprendre à vous connaître que je le place sur votre chemin. Mais voyez le mal plutôt en vous qu'en lui, il en sera le remède souverain.

     

        La variété des croyances n'étant que de l'opinion, aucun de nous ne peut jeter la pierre à son semblable, nous avons pour devoir de le seconder autant que nous pouvons. Agir ainsi, c'est rendre témoignage à la vérité. Si nous ne le faisons pas, c'est que nous ne sommes pas encore arrivés où nous croyons. Nous ne devons pas l'ignorer, il n'y a que les actes qui démontrent le degré de notre élévation.
        L'homme devenu bon possède l'amour, il ne pourrait ni blâmer, ni critiquer le méchant, au contraire, il l'aime et fait preuve de ses bons sentiments en lui tendant la main ; car il prend la raison pour laquelle il peut lui être inférieur. Il sait que ce n'est pas la religion qui fait l'homme mas l'homme qui fait la religion.

    Couronnement de l'Œuvre Révélée, La croyance & la foi, p.XXXXVII

        Si Dieu nous donne tout ce que nous désirons, pour faire le mal comme pour faire le bien, nous qui sommes encore si loin de comprendre le chemin du bonheur, qui pourra nous l'indiquer ? - "LA CONSCIENCE." - En effet, celle-ci ne peut nous tromper ; si elle nous dit que nous ne pouvons arriver au bonheur suprême que par l'intermédiaire de ceux qui nous appelons nos ennemis, c'est parce qu'elle sait, en vérité, que rien n'est bien, s'il n'est solidaire, c'est-à-dire que nous ne pouvons être heureux que par le bonheur qu'éprouve notre semblable à notre contact, par notre amour.

    Couronnement de l'Œuvre Révélée, Cause, développement & perfectionnement de l'être, p.LXXIII

        Il arrive que des personnes nous sont sympathiques ou antipathiques sans raison déterminée. Avoir trop d'amour pour les uns et en manquer pour d'autres, ce n'est pas aimer en réalité, car celui qui possède l'amour vrai ne cesse jamais d'aimer ; il affectionne indistinctement les uns et les autres ; s'il ne peut dire du bien de ses semblables, il y a une raison, mais du moins il n'en dira pas du mal.

    La Révélation, Être ou paraître, p.67

        Acceptons-nous toujours l'épreuve avec plaisir et même en pratiquant la morale,  valons-nous mieux que notre prochain ? Nous qui croyons diriger l'humanité vers un état plus heureux, sommes-nous certains d'y arriver nous-mêmes, puisque l'être le plus élevé est d'autant plus responsable et coupable ? Peut-il dire : "Je ne fais pas le mal ?" Celui qui veut montrer à ses frères le chemin de la vérité agit-il toujours sincèrement, et avec désintéressement ?
        Ne perdons jamais de vue, mes enfants, que sortir de la sincérité, c'est sortir de la vérité et par conséquent faire un mal. L'exemple est tout ; on ne devrait s'appuyer que sur l'amour parce qu'il est seul la base de toute puissance et de toute régénération. Cet amour naît de la foi et celle-ci est le fruit de notre expérience acquise par le travail moral. Si nous nous exprimons en toute sincérité, avec la bonne intention d'être utiles à nos semblables, ce n'est plus nous qui enseignons, c'est Dieu même, mais nous ne pouvons atteindre à Lui que par la foi qui est la clef de toutes les autres vertus.

    La Révélation, Comment nous progressons, p.87

        Si nous voulons nous pénétrer de l'enseignement, nous saurons que le bonheur auquel l'homme aspire découle de celui qu'il procure à ses frères, que son progrès a une cause solidaire. En travaillant isolément nous ne pouvons nous améliorer parce que nous sommes basés sur l'égoïsme. Ce n'est qu'en s'oubliant pour les autres, même en se privant parfois du nécessaire en faveur de plus malheureux qu'on peut se dire adeptes d'une doctrine qui doit être universelle, sans limites ni remparts. Plus d'adversaires dans ce cas si ce n'est momentanément et faute de se connaître. Pourrait-on renverser celui qui ouvre son cœur au prochain en le traitant en frère ? Non, l'arme levée tombe d'elle-même. Voilà le vrai moyen d'étendre notre enseignement et de jouir du grand bonheur d'aimer bien réellement. Avoir cette force, ce courage de tendre la main à celui qui se dresse contre nous et pour ainsi dire contre tout le monde, c'est lui offrir le salut, c'est dire : "Frère, tu vas être plus heureux, tu ne penseras plus comme tu l'as fait jusqu'à présent, tu viendras savourer avec nous le doux fruit de l'amour fraternel."

    La Révélation, Tout savoir c'est tout aimer, p.95

        Nous savons que ne pas aimer ses ennemis, c'est ne pas aimer Dieu, qu'ils sont nos bienfaiteurs puisque leurs persécutions nous obligent à nous réformer. Grâce à leur vigilance, nous ne pouvons guère sortir des lois : ils nous rappellent tout de suite à la raison. Ce n'est pas tant l'enseignement qui nous fait progresser que l'opposition de ceux qui voudraient l'anéantir et qui ne parviennent qu'à lui donner plus de valeur. Ce qu'on appelle le bien et le mal constitue une solidarité indispensable pour tout ce que l'on peut proclamer.

    La Révélation, L'efficacité des lois morales, p.126