• Profanation de la Tombe des Antoine, La Meuse du 18 et 19 août 1989 (Archives du Temple de Retinne)

    Profanation - La Meuse du 18 août 1989 (Archives du Temple de Retinne)

    Qui a mis le feu à la tombe du père Antoine ?

        Hier après midi, au cimetière de Jemeppe, la gendarmerie de Seraing est venue constater, en présence du frère Antoine et de sœur Germaine, représentants du conseil d'administration du culte antoiniste[1], les dégâts causés par le feu à la tombe du père Antoine. Dans la journée du 10 août der- nier, des voisins du cimetière de Jemeppe ont vu une fumée assez importante s'élever au-dessus du cimetière. Etonné, l'un d'entre-eux s'est rendu au cimetière où il a découvert un spectacle impressionnant : la tombe du père Antoine était en feu.
        Avant l'arrivée des pompiers, l'incendie a pu être maîtrisé grâce à l'utilisation d'un tuyau d'arrosage prêté par le fleuriste situé aux abords du cimetière.
        Les) auteur(s) de cet acte ont très probablement enduit d'essence la pierre et les fleurs qui y sont régulièrement déposées avant d'y mettre le feu. La chaleur dégagée par les flammes a fait éclater la dalle et a sérieusement endommagé la tombe. De plus, les photos du père Antoine et de la mère Catherine[2], qui ornaient la dalle, ont été arrachées. Frère Antoine et sœur Germaine n'ont pu apporter aucune explication à ce sacrilège sans précédent.
        Le père Antoine naquit le 7 juin 1846 à Mons-Crotteux (Liège)[3]. En 1873, il épouse Catherine Collon, qui suivra un chemin parallèle.[4] Catholique au départ, il s'intéressa, par la suite, au spiritisme. En 1906, il fondait le culte antoiniste, où il fut alors question du « nouveau spiritualisme » puis de l'antoinisme.[5] Un premier temple fut construit dans sa propre maison[6], à Jemeppe, en 1910. En 1912, selon les croyances du culte, il se « désincarna »[7]. Son corps fut humé au cimétière[8] de Jemeppe. Son épouse, que l'on appelait alors la « Mère », lui succéda. Les adeptes du culte antoiniste sont encore nombreux aujourd'hui. Le 15 août dernier était inauguré le premier temple antoiniste au Zaïre[9].

                                                                                            Sophie POIZAT
                                                             PHOTOS: Joseph LENTINI.

    La Meuse, 18 août 1989 (Archives du Temple de Retinne)

    Profanation - La Meuse du 18 août 1989 (Archives du Temple de Retinne) - Photo Gendarme Frère Antoine relatant le sacrilège.


    Profanation - La Meuse du 18 août 1989 (Archives du Temple de Retinne) - Photo Tombe brûlée● Le feu a littéralement fait éclater la dalle


    [1] Ils représentent en fait le collège des desservants et non le conseil d’administration du culte antoiniste (Cf. la Précision du lendemain).

    [2] Il s’agit de la Mère Antoine, Catherine était le prénom d’usage de la mère, née Jeanne-Catherine Collon.

    [3] Mons-Crotteux (parfois Mons-lez-Liège) faisait alors partie de la commune de Flémalle-Grande, dans la province de Liège.

    [4] On ne sait ce qu’on doit comprendre par cette expression de « chemin parallèle » ?

    [5] On ne sait non plus ce qu’on doit comprendre par cette phrase ? Il fonda le Nouveau Spiritualisme, qui aboutira au Culte Antoiniste.

    [6] Ou plutôt, il fit construire, sur un terrain lui appartenant, un lieu de rencontre pour son groupe spirite « Les Vignerons sur Seigneur ». Ce bâtiment deviendra le premier Temple Antoiniste.

    [7] Selon le vocabulaire du culte (commun au vocabulaire spirite).

    [8] Forme wallonnisante ? (en vieux-wallon, « aller au cimetière » se dit aler so l’ête, par l’influence du français, on dit maintenant al cimitiére ou al cimitchère).

    [9] On a toujours vite inauguré de nouveau temple dans le monde avec la presse. Il s’agissait de la fondation d’une salle de lecture fermée depuis (cf. la Situation du culte en Afrique).

    Profanation - La Meuse du 19 août 1989 (Archives du Temple de Retinne)

     

     

    Précision

        Dans notre article d'hier relatant l'incendie de la tombe du père Antoine, une erreur a été involontairement commise quant aux titres de frère Antoine et de sœur Germaine : ils représentent, en fait, le collège des desservants et non le conseil d'administration du culte antoiniste.

    La Meuse, 19 août 1989 (Archives du Temple de Retinne)

     

     

        En juin 1990, de nouvelle dégradation obligèrent le culte a remplacer la salle.


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