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spiritisme

Jean-Baptiste et Anna Gallioz, Grenoble

Publié le par antoiniste

    Ces deux adeptes sont avant tout, semble-t-il des spirites. Preuve encore une fois, que les deux pratiques pouvaient cohabiter malgré la mise au ban de l'Antoinisme par quelques spirites acharnés.
    Ils s'occupaient de la Société d'Études Psychiques, une des branches nombreuses puisqu'ils en existaient également à Lyon (avec Alphonse Bouvier), Nancy (toujours active), Marseille, Bruxelles, Genève... Celle de Grenoble subsista au moins jusque les années 50. Leur activité fait suite à l'existence de plusieurs salles de lecture à Grenoble.

    La Société porte également le nom de cercle Lumière et Charité. On cite également un M. A. Dourille.

    Le N° du 4 septembre 1946 du journal « Le Dauphiné » présente une photo de M. Gallioz. Ce dernier meurt début février 1961, suivant son épouse Anna, désincarnée fin février 1950. Tous deux ont eu un enterrement antoiniste.

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Époux Engel, spirites sérésiens

Publié le par antoiniste

    Médium-écrivain, Pierre Engel est président de l'Union Spirite de Liège (à partir en 1896) qu'il fonde avec M. F: Heuse, de Bressoux et J. Godart au café du Centre, place Cockerill, 2 ; il habite à Lize-Seraing, 59, rue de la Baume. Dans un communiqué pour le Congrès Spirite de Liège en 1905, il signe Pierre Engel-Bonniver, ancien Président fédéral de Liège. Il habit alors à Kimkempois. C'est à lui que revient la charge de faire le discours funéraire pour Ferdinand Delcroix (le père du Frère Delcroix) et du fils des Antoine.


    Marié à Marie-Joseph Bonniver (née le 12 mars 1830 à Vaux-Chavanne), on apprend dans le Progrès spirite du 20 mars 1898 que son fils aîné Pierre Jean Gilles (né à Hodimont le 16 novembre 1857) était médium photographe et qu'il meurt vers 17 ans le 25 mai 1874.
    Sa fille Marie Catherine Antoinette dite Marie-Antoinette naît à Liège le 9 février 1856 et meurt le 3 juillet 1878 à 22 ans.
    Un autre fils, Pierre, naîtra (comme l'avait dit sa fille désincarnée dans une communication), et mourra à 4 ans et quelques jours. Ils ont un autre fils, Olivier (électricien) qui signera sur l'acte de décès de Marie Bonniver, décédée le 18 novembre 1893. Pierre Engel indique comme profession "employé".

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Groupes spirites de la région de Liége (Le Messager, 15 mars 1902)

Publié le par antoiniste

Groupes spirites de la région de Liége (Le Messager, 15 mars 1902)

    Sociétés et Groupes spirites de la région de Liége :

    L'Union Spiritualiste (Café Provincial, place Saint-Lambert, Liége). Fondée en 1878.
    Réunion tous les dimanches, à 3 1/2 heures.
    Bibliothèque publique : 300 ouvrages.

    L'Union Spirite (Café National, place St-Lambert, Liége)
    Réunion tous les dimanches à 3 heures.
    Bibliothèque publique.

    Le Cercle liégeois d'Études spirites (Café du Centre, place Cockerill)
    Réunion tous les dimanches à 3 heures.

    Le Cercle privé d'études des phénomènes psychiques (15, quai de Maestricht, à Liége) ;

    La Société Spirite Antoine, à Jemeppe-s/Meuse ;

    La Société Spirite, de Poulseur ; fondée en 1878.

    La Concorde, de Moulin-sous-Fléron ;

    Groupes Spirites d'Oupeye, Herstal, Vivegnis, Grivegnée, Trooz, Beaufays, etc.

Le Messager, 15 mars 1902

    On en retrouve certaines dans la liste donnée par Le Fraterniste en 1912.

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Une conférence spirite (Gazette de Charleroi, 5 septembre 1906)(Belgicapress)

Publié le par antoiniste

Une conférence spirite (Gazette de Charleroi, 5 septembre 1906)(Belgicapress)

          CHRONIQUE LOCALE
           ET REGIONALE

CHARLEROI
    Une conférence spirite. – Lundi soir, à 7 heures, à l'Hôtel de l'Espérance, place de la Station, conférence par MM. Hollonge et F. Delcroix, professeur à l'Athénée royal de Liége.
    Sujet : Qu'est-ce que le spiritisme ? et Maître Antoine le Guérisseur ?
    Cette conférence est publique.

Gazette de Charleroi, 5 septembre 1906 (source: Belgicapress)

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L'enquête de Jules Bois sur le Spiritisme (Le Messager, 1er sept. & 15 oct. 1901)

Publié le par antoiniste

A propos de l'enquête de M. J. Bois (Le Messager, 1er sept. 1901)A propos de l'enquête de M. J. Bois

    M. de Komar, dans le Spiritualisme moderne (n° du 10 août 1901) dit entr'autres, au sujet de M. Jules Bois et de ses articles publiés dans le Matin, de Paris :

    » Le temps est passé où le Spiritisme faisait hausser les épaules.
    Voici les organes quotidiens de la presse qui s'arrêtent devant « l'Inconnu » « l'Invisible » et se font le propagateur de phénomènes relégués jusqu'ici par eux aux loges de concierge ou aux chambres d'enfants.
   » Dirons-nous que M. Jules Bois traite le sujet dans l'esprit d'impartialité voulue ? – Nous devons confesser qu'il n'est pas encore l'investigateur rêvé, dépourvu de tout préjugé et de tout dédain. Ou bien se croit-il obligé de faire quelques concessions au public, en jetant une teinte de ridicule sur ces « braves spirites » qu'il s'est mis en devoir d'étudier, et qui confiants, vont à lui, cœurs ouverts, mains tendues ?
    » Le caractère de simple grandeur qui se dégage des récits de M. Jules Bois lui échapperait-il à lui-même qu'il ne trouve pas un mot ému à l'égard du thaumaturge de Jemeppe-sur-Meuse, pour ne citer que lui, Louis Antoine, qui dans sa Foi trouve la force de guérir et qui prodigue sans compter et sans relâche sa force vitale avec un désintéressement digne des temps antiques de la chrétienté naissante.
    » Cette « Foi » qui arrive à produire des « espèces de miracles », comme dit l'auteur, ne mériterait-elle pas qu'on s'y arrêtât quelque peu ? que l'on remontât aux raisons, aux causes qui rendent le miracle possible ?
    » ... Nous voudrions pouvoir dégager dès ce jour des articles de l'éminent publiciste un enseignement et cet enseignement manque.
    » Il est probable que la lecture de ces écrits n'éveillera dans l'ignorant qu'un sourire de commisération, surtout s'il n'arrive pas à reconnaître de lui-même que cette « naïveté » qui caractérise les spirites, frôle de très près la « simplicité » que le Christ demande à ceux qui veulent être « initiés » aux « Mystères » du royaume de Dieu.
    » Dans des questions d'un ordre aussi élevé par le fond, quelle qu'en soit la forme extérieure, l'investigateur sérieux doit appeler à la rescousse non pas son ironie, mais la science qu'il possède pour éclairer le public et lui démontrer que ce qui paraît peut-être grotesque au premier abord s'explique par des théories très assises et que M. Jules Bois semble le dernier à ignorer. »

Le Messager, 1er septembre 1901

 

L'enquête de Jules Bois sur le Spiritisme (Le Messager, 15 oct. 1901)L'enquête de Jules Bois sur le Spiritisme

    On rencontre rarement la bonne foi toute simple. Je n'en veux pour preuve que l'enquête de J. Bois, publié dans le journal français le Matin.
    De même qu'il existe plusieurs espèces de partisans de la philosophie spirite, des ardents, des honteux, des quelconques, nous avons aussi plusieurs sortes d'adversaires : les uns combattant, flamberge au vent, à visage découvert, d'autres dans l'ombre, par un travail de taupe, d'autres enfin caressant la doctrine pour mieux l'étrangler, comme le loup du petit Chaperon Rouge.
    Jules Bois est journaliste, il en fait métier, et ses articles du Matin sont payés : parfait, il n'y a pas crime, mais s'il était payé pour faire son enquête, ce n'était pas là une raison suffisante d'élaborer tout un roman, d'autant plus dangereux que la vérité s'y mêle à l'erreur ; or, l'erreur est manifeste en maint endroit. Nous, qui sommes du pays de Poulseur, nous savons notamment, ainsi du reste que M. Foccroulle l'a fait ressortir déjà dans un article que la Meuse a refusé d'insérer, malgré le droit de réponse, et paru ensuite dans le Messager, nous savons, dis-je, combien la relation concernant le voyage du chroniqueur en notre région est volontairement mensonger.
    La prétendue séance spirite avec le médium Mme L... est inventée de toute pièce. Au lieu d'invoquer les morts, Jules Bois escamote même des vivants, et l'on peut lui dire, comme dans je ne sais quelle pièce : « Les gens que vous tuez se portent assez bien. On a remarqué le même sans-gêne, la même fantaisie dans le récit de son excursion à Jemeppe-sur-Meuse, chez le magnétiseur-guérisseur M. Antoine, et de ce qui s'y passe.
    Dans sa propre localité, chacun a donc pu constater, toucher du doigt ou, mieux, de l'œil et de l'oreille, la légèreté du reporter en une matière qui ne se prête pas à tant de désinvolture. On peut en inférer que l'enquête toute entière, dans les faits et les appréciations, n'a qu'une valeur très relative et plus que douteuse.
    L'auteur a gagné son argent, le journal a satisfait des lecteurs profanes, avides de nouveautés (?!) qui deviennent à la mode, le public est berné et le tour est joué : mais le spiritisme ne s'en porte pas plus mal, ni les savants qui y sont ralliés de cœur et de raison et contre la sincérité et l'indéfectible obstination desquels viennent se briser, follement, les assertions audacieuses d'un écrivain de talent, qui ne craint pas le ridicule en affirmant que pas un homme de science n'a fait acte d'adhésion au spiritualisme moderne !!!
    Il est superflu de rappeler ici, pour la millième fois, après tant d'autres, les noms des sommités (pas toutes officielles par exemple), élite intellectuelle de tous pays, qui s'y sont ralliés ou en ont contrôlé et reconnu les phénomènes. D'ailleurs, rien d'étonnant que le savant officiel, spirite, soit rara avis : il y a des raisons pour cela, puisqu'on le désofficiellise dès qu'il fait mine d'indépendance. Le fait seul de dénier au spiritisme des adhésions scientifiques, suffit, aux yeux de ceux qui ont étudié la question, pour enlever toute valeur à l'enquête de Jules Bois, simple dilettante de l'Invisible, qui semble s'être donné pour mission d'amuser la galerie en exécutant des cabrioles fantastiques de pince-sans-rire sur un plancher truqué.
    Ceux des lecteurs du Matin, chez lesquels ses articles auront éveillé la curiosité d'étudier plus à fond la philosophie spirite et les phénomènes qui l'ont fondée, deviendront des convaincus quand même et, tout en souriant de leur scepticisme passé, ils pardonneront largement à l'auteur journaliste, parce qu'il leur aura fourni l'occasion, même par des sornettes mielleusement hostiles, de se convaincre, d'autre part, d'une vérité inébranlable comme un roc.

VICTOR HORION. Villers-aux-Tours, 1er octobre 1901.

Le Messager, 15 octobre 1901

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L'enquête de Jules Bois sur le Spiritisme (Le Messager, 1er sept. & 15 oct. 1901)

Publié le par antoiniste

A propos de l'enquête de M. J. Bois (Le Messager, 1er sept. 1901)A propos de l'enquête de M. J. Bois

    M. de Komar, dans le Spiritualisme moderne (n° du 10 août 1901) dit entr'autres, au sujet de M. Jules Bois et de ses articles publiés dans le Matin, de Paris :

    » Le temps est passé où le Spiritisme faisait hausser les épaules.
    Voici les organes quotidiens de la presse qui s'arrêtent devant « l'Inconnu » « l'Invisible » et se font le propagateur de phénomènes relégués jusqu'ici par eux aux loges de concierge ou aux chambres d'enfants.
   » Dirons-nous que M. Jules Bois traite le sujet dans l'esprit d'impartialité voulue ? – Nous devons confesser qu'il n'est pas encore l'investigateur rêvé, dépourvu de tout préjugé et de tout dédain. Ou bien se croit-il obligé de faire quelques concessions au public, en jetant une teinte de ridicule sur ces « braves spirites » qu'il s'est mis en devoir d'étudier, et qui confiants, vont à lui, cœurs ouverts, mains tendues ?
    » Le caractère de simple grandeur qui se dégage des récits de M. Jules Bois lui échapperait-il à lui-même qu'il ne trouve pas un mot ému à l'égard du thaumaturge de Jemeppe-sur-Meuse, pour ne citer que lui, Louis Antoine, qui dans sa Foi trouve la force de guérir et qui prodigue sans compter et sans relâche sa force vitale avec un désintéressement digne des temps antiques de la chrétienté naissante.
    » Cette « Foi » qui arrive à produire des « espèces de miracles », comme dit l'auteur, ne mériterait-elle pas qu'on s'y arrêtât quelque peu ? que l'on remontât aux raisons, aux causes qui rendent le miracle possible ?
    » ... Nous voudrions pouvoir dégager dès ce jour des articles de l'éminent publiciste un enseignement et cet enseignement manque.
    » Il est probable que la lecture de ces écrits n'éveillera dans l'ignorant qu'un sourire de commisération, surtout s'il n'arrive pas à reconnaître de lui-même que cette « naïveté » qui caractérise les spirites, frôle de très près la « simplicité » que le Christ demande à ceux qui veulent être « initiés » aux « Mystères » du royaume de Dieu.
    » Dans des questions d'un ordre aussi élevé par le fond, quelle qu'en soit la forme extérieure, l'investigateur sérieux doit appeler à la rescousse non pas son ironie, mais la science qu'il possède pour éclairer le public et lui démontrer que ce qui paraît peut-être grotesque au premier abord s'explique par des théories très assises et que M. Jules Bois semble le dernier à ignorer. »

Le Messager, 1er septembre 1901

 

L'enquête de Jules Bois sur le Spiritisme (Le Messager, 15 oct. 1901)L'enquête de Jules Bois sur le Spiritisme

    On rencontre rarement la bonne foi toute simple. Je n'en veux pour preuve que l'enquête de J. Bois, publié dans le journal français le Matin.
    De même qu'il existe plusieurs espèces de partisans de la philosophie spirite, des ardents, des honteux, des quelconques, nous avons aussi plusieurs sortes d'adversaires : les uns combattant, flamberge au vent, à visage découvert, d'autres dans l'ombre, par un travail de taupe, d'autres enfin caressant la doctrine pour mieux l'étrangler, comme le loup du petit Chaperon Rouge.
    Jules Bois est journaliste, il en fait métier, et ses articles du Matin sont payés : parfait, il n'y a pas crime, mais s'il était payé pour faire son enquête, ce n'était pas là une raison suffisante d'élaborer tout un roman, d'autant plus dangereux que la vérité s'y mêle à l'erreur ; or, l'erreur est manifeste en maint endroit. Nous, qui sommes du pays de Poulseur, nous savons notamment, ainsi du reste que M. Foccroulle l'a fait ressortir déjà dans un article que la Meuse a refusé d'insérer, malgré le droit de réponse, et paru ensuite dans le Messager, nous savons, dis-je, combien la relation concernant le voyage du chroniqueur en notre région est volontairement mensonger.
    La prétendue séance spirite avec le médium Mme L... est inventée de toute pièce. Au lieu d'invoquer les morts, Jules Bois escamote même des vivants, et l'on peut lui dire, comme dans je ne sais quelle pièce : « Les gens que vous tuez se portent assez bien. On a remarqué le même sans-gêne, la même fantaisie dans le récit de son excursion à Jemeppe-sur-Meuse, chez le magnétiseur-guérisseur M. Antoine, et de ce qui s'y passe.
    Dans sa propre localité, chacun a donc pu constater, toucher du doigt ou, mieux, de l'œil et de l'oreille, la légèreté du reporter en une matière qui ne se prête pas à tant de désinvolture. On peut en inférer que l'enquête toute entière, dans les faits et les appréciations, n'a qu'une valeur très relative et plus que douteuse.
    L'auteur a gagné son argent, le journal a satisfait des lecteurs profanes, avides de nouveautés (?!) qui deviennent à la mode, le public est berné et le tour est joué : mais le spiritisme ne s'en porte pas plus mal, ni les savants qui y sont ralliés de cœur et de raison et contre la sincérité et l'indéfectible obstination desquels viennent se briser, follement, les assertions audacieuses d'un écrivain de talent, qui ne craint pas le ridicule en affirmant que pas un homme de science n'a fait acte d'adhésion au spiritualisme moderne !!!
    Il est superflu de rappeler ici, pour la millième fois, après tant d'autres, les noms des sommités (pas toutes officielles par exemple), élite intellectuelle de tous pays, qui s'y sont ralliés ou en ont contrôlé et reconnu les phénomènes. D'ailleurs, rien d'étonnant que le savant officiel, spirite, soit rara avis : il y a des raisons pour cela, puisqu'on le désofficiellise dès qu'il fait mine d'indépendance. Le fait seul de dénier au spiritisme des adhésions scientifiques, suffit, aux yeux de ceux qui ont étudié la question, pour enlever toute valeur à l'enquête de Jules Bois, simple dilettante de l'Invisible, qui semble s'être donné pour mission d'amuser la galerie en exécutant des cabrioles fantastiques de pince-sans-rire sur un plancher truqué.
    Ceux des lecteurs du Matin, chez lesquels ses articles auront éveillé la curiosité d'étudier plus à fond la philosophie spirite et les phénomènes qui l'ont fondée, deviendront des convaincus quand même et, tout en souriant de leur scepticisme passé, ils pardonneront largement à l'auteur journaliste, parce qu'il leur aura fourni l'occasion, même par des sornettes mielleusement hostiles, de se convaincre, d'autre part, d'une vérité inébranlable comme un roc.

VICTOR HORION. Villers-aux-Tours, 1er octobre 1901.

Le Messager, 15 octobre 1901

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Chez les spirites Grenoblois (Dauphiné libéré, 4 septembre 1946)

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Chez les spirites Grenoblois (Dauphiné libéré, 4 septembre 1946)Chez les spirites Grenoblois (Dauphiné libéré, 4 septembre 1946)

 

 

Mme Hélène Dort… Maître Gallioz semble protéger le médium
des influences terrestres et le disciple est prêt à recueillir les
paroles de l’au-delà.

 

 

CHEZ LES SPIRITES GRENOBLOIS

JULES MICHELET

vient faire tous les jours, aux
fidèles bouleversés, son cours
d'histoire de France.

    C'est près de la place Notre-Dame, 3, rue Frédéric-Taulier, dans l'une de ces confortables demeures aux vastes appartements Louis philippards que se donnent, à Grenoble, rendez-vous les Esprits.

    Nous avons passé, hier, un excellent cinq-à-sept avec eux.
    Rien n'était plus facile un petit coup de sonnette à la porte où est discrètement marqué : « Société d'Etudes Psychiques », et M. et Mme Gallioz, les hôtes qui entretiennent de si cordiales relations avec les morts, nous firent signe de prendre place.
    Il nous sembla même – c'est vraiment étonnant !... – qu'ils furent enchantés de ma visite et de celle de mon complice, le reporter photographe Albert Ramus.
    Après avoir nourri son bon nez d'une pincée de tabac cueillie prestement dans une tabatière d'une autre ère, maître Gallioz – qui est aussi, je crois, prêtre des Antoinistes – nous mit en confiance.
    – Ah ! cher Monsieur, il se passe ici des choses merveilleuses qui nous bouleversent... Asseyez-vous donc ! Vous allez assister, sans façon, à nos expériences...
    – Comme cela ! Au grand jour, avec le bruit du tram et de la radio du voisin, et devant tout le monde ?
    – Pourquoi pas !... Nous ne cherchons à impressionner personne. Tout se passe ici sur le ton familier et nos chers morts nous parlent simplement tandis que nous recevons leurs messages avec une allégresse pleine de lumière et de reconnaissance...

MADAME HELENE,
ETES-VOUS PRETE ?...
    Parmi l'assistance – assez restreinte aujourd'hui – une femme de lettres, un couple dont le mari est hypnotiseur et sa femme, extrêmement belle, un sujet d'élite pour spirites ; un docteur en pharmacie, une jeune artiste qui me paraît assez impressionnée, un professeur, une femme de ménage pâle comme un ectoplasme, deux ou trois adeptes incolores aux yeux brillants, et Mme Gallioz qui, prosaïquement, dans la cuisine voisine, moud le café et vient voir de temps, en temps où, « ça en est... ».
    – Madame Hélène, êtes-vous prête ?
    Mme Hélène est le médium « maison ». Son visage est gracieux et semble incapable de la moindre imposture ; le battement des longs cils sur le velours de ses yeux n'est pas sans charme, disons... fluidique.
    Chut !... Le beaux yeux se ferment. Mme Hélène se concentre, les mains n'ont plus qu'un léger tressaillement, des lèvres entr'ouvertes glisse un tiède halètement ; chut !... le sujet dort.
    Ah !... je sais bien que tous les sceptiques se mettent à sourire.
    Eh bien non !... Ne souriez pas : écoutez !

ESPRIT, ES-TU LA ?
    M. Gallioz, manifestement très ému, donne subrepticement double ration à sa narine battant de l'aile, puis, gravement, questionne :
    – Etes-vous là, mon bon ami ?...
    – Oui, cher enfant.
    – Qui êtes-vous, aujourd'hui ?
    – Mais votre protecteur, comme toujours, votre Jules !
    A ce moment, l'assistance tressaille d'aise et sourit d'un air entendu :
    – C'est lui !...
    C'est Michelet l'historien, le sévère censeur des faits et gestes nationaux des siècles derniers ; Michelet lui-même qui parle d'une grosse voix en roulant les r et se fâche tout rouge lorsque les questionneurs, maltraitent l'Histoire.
    Et, cette grosse voix a l'air de sortir de la gorge d'un phonographe à pavillon alors qu'elle s'exhale de la bouche sans vie de la prêtresse, Mme Hélène endormie.
    Très impressionnant !...
    M. Gallioz et ses disciples s'épongent.
    – Hein ? Vous avez entendu ? Vous avez reconnu, « sa » voix ?
    J'avoue, pour ma part, n'avoir jamais eu de relations avec l'excellent M. Michelet, je n'ai pas l'âge, Dieu merci, de Mlle Mistinguett. Mais je dois dire que je me le représente assez parrrrlant comme ça !

CHER ONCLE !...
    La séance n'est pas finie. J'apprends, tour à tour, que si Mme Hélène est un médium parlant, il y a encore les médiums auditifs et les médiums qui… sous la puissance de l'incarnation, transmettent, par l'écriture, de bouleversants, messages et rétablissent, entre les morts et les vivants toutes les relations rompues.
    Ainsi, telle jeune fille de la Société des Spirites Grenoblois, dont la culture intellectuelle est en friche, vous pond à toute vitesse dans les transes de son sommeil, des vers et des vers que pourraient signer sans rougir de leur inspiration, MM., Lamartine ou Musset.
    Je n'ai pas assisté à cette vertigineuse éclosion de rimes. C'est dommage.
    Mais j'ai eu, par contre, d'excellentes nouvelles de mon vieil oncle qui me déshérita jadis en défuntant.
    Il va bien, je vous remercie.
    Et je suis bien aise d'avoir appris qu'il se promène, en tenue d'ectoplasme, du côté de la place Notre-Dame, lui qui ne quittait jamais son gilet de flanelle et qui détestait ce quartier !

                                                                                    R-L. LACHAT.

Dauphiné libéré, 4 septembre 1946

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Martin-Joseph Gaye et Marie Catherine Josephine Dor

Publié le par antoiniste

Martin-Joseph Gaye, signature (acte de naissance de sa fille)Dor Catherine, signature (acte de mariage de sa fille)

      

    Martin Joseph GAYE (né à Grandhan, le 3 mai 1834 - meurt à Jemeppe-sur-Meuse, le 27 avril 1905), domicilié à Tilleur, est journalier en 1822, puis marteleur à la Société Cockerill en 1858. Il se marie le 7 janvier 1857 à Jemeppe-sur-Meuse avec Marie Catherine Josephine Dor (née à Jemeppe le 23 octobre 1833), verdurière en 1857, ménagère en 1858, sans profession en 1882. C'est une tante du Père Dor (cf. arbre généalogie).
    Il habite rue Surlet, impasse des jardins, à Liége en 1882 lorsque sa fille Marie Virginie GAYE née (Tilleur, 15 août 1858 - Liége, 9 juin 1884), Elle est journalière en 1882 (elle se marie à Liége le 10 juin 1882 à Henri Joseph MALLET (???? - Liége, 9 juin 1884)).

     C'est en 1884-1886, que Louis Antoine fut invité par son ami Gustave Gony à des réunions spirites se tenant chez M. Gaye à Tilleur. Robert Vivier (qui l'appelle Ghaye) indique qu'il tenait alors un "petit café honorablement estimé".  
    En 1891, on apprend qu'une Mlle Guillemine Gaye a prononcé un discours de condoléance lors des funérailles spirites de Mme Marie-Charlotte Piron (un des premiers de ce genre ). M. Gustave Gony a rendu hommage aux convictions et qualités de la défunte. Dans Le Messager, on apprend également qu'un Jules Gaye était engagé comme secrétaire pour la Société spiritualiste de Seraing. On ne connait pas les liens de parenté entre ces homonymes.

    Il meurt le 27 avril 1905 et c'est aux Vignerons du Seigneur (nommé Société spirite Antoine dans la nécrologie du Messager) que revient la tâche de procéder à son enterrement spirite. Sa tombe, rare spécimen d'une pierre tombale spirite, est toujours visible au vieux cimetière de Jemeppe (rue Aripette).

Martin-Joseph Gaye et Marie Catherine Josephine Dor

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M. Antoine, le guérisseur spirite (Le Messager, 1er avril 1905)

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M. Antoine, le guérisseur spirite (Le Messager, 1er avril 1905)M. Antoine, le guérisseur spirite

    Nous extrayons les passages suivants d'une Causerie sur la Médecine ou l'art de guérir, qui a paru dans le journal Le Médecin, du 5 février, sous la signature du docteur J. Vindevogel, de Schaerbeek (Bruxelles.)

    Vouloir, c'est pouvoir, dit le proverbe. Le médecin qui sait que les corps sont magnétiques, que le mental agit sur le mental, qui opère et veut agir par ces facultés propres à un chacun, pourra faire de brillantes cures. J'en ai opéré de cette façon renforcée par la méthode suggestive des phénomènes physiologiques qui devront échoir.
    Le sceptique et le matérialiste, l'incrédule pour cause d'ignorance, se permettra de taxer ces procédés de charlatanisme. Il se trompe, c'est bien certain ; et les faits le confondront, c'est non moins certain.
    Je connais et ai vu, à Jemeppe-sur-Meuse, un brave homme, M. Antoine, surnommé le guérisseur spirite, qui reçoit toutes les semaines de 800 à 1200 personnes et se prodigue toute la journée pour secourir son prochain. Il soulage et guérit très souvent par ses procédés qu'il double de l'invocation d'esprits guérisseurs ; ceux-ci – il l'affirme – lui dictent ses conseils et son mode d'opérer. Recueilli, digne, confiant, plein d'affection pour les patients, il les touche par les mains largement appliquées, aux endroits douloureux ; – il prie et agit mentalement ; – il ordonne au patient de communier avec lui par la pensée, l'âme, de vouloir avec lui la guérison. Il fait aussi des frictions avec la main. Il ordonne un régime sobre, une communion avec lui par l'esprit tous les jours, voire à certaines heures, que le malade soit loin de lui ou non. C'est la correspondance par l'espace. Ces procédés captivent l'âme, opèrent ce qu'on nomme « la suggestion hypnotisante » et produisent d'excellents résultats. J'ai été le témoin personnel de quelques bons effets instantanés. Armé de la loi sur l'art de guérir, on a poursuivi ce brave spirite guérisseur, parce qu'il conseillait parfois quelques plantes, ce qui semblait prouver qu'il exerçait la médecine. Depuis cette poursuite, il a abandonné tout conseil de ce genre et n'agit plus que magnétiquement, spiritiquement et mentalement – ce qui n'a pu réveiller la susceptibilité du Parquet de Liége qui a jugé que la philanthropie et le désintéressement de ce brave spirite devaient être tolérés. M. Antoine guérit foule de patients et l'humanité exige qu'on respecte une pratique inoffensive en soi et si souvent salutaire à foule de malheureux.

    N. d. l. R. – On nous informe que par suite des travaux d'agrandissement de la salle où se tiennent les séances de la Société Spirite de Jemeppe, dont M. Antoine est le président, les dites séances auront lieu tous les dimanches, à 10 heures du matin, à la salle du Cercle d'Etudes Psychiques, située quai de Maestricht, 15, à Liége (entrée rue des Aveugles).

Le Messager, 1er avril 1905

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Spirites à Toulouse (Bulletin de l'Union spirite française, v9, 1929)

Publié le par antoiniste

Spirites à Toulouse (Bulletin de l'Union spirite française, v9, 1929)

    TOULOUSE. – La Société d'Etudes Psychiques et de Morale Spirite s'applique, sous la Direction de son Président, M. Ternes, à éclairer les esprits errants sur leur état afin de leur permettre de comprendre et d'évoluer.
    De son côté l'Institut Métapsychique de la même ville se réorganise. A sa tête doit bientôt être placé M. Stellet, métapsychiste éclairé qui saura certainement donner à ce groupement une impulsion nouvelle.

Bulletin de l'Union spirite française (v9, 1929)

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