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spiritisme

Léon Meunier - Essai de Catéchisme - Philosophie générale de l'Univers et de la Vie (1918)

Publié le par antoiniste

Auteur :    Léon Meunier
Titre :     Essai de Catéchisme – Philosophie générale de l’Univers et de la Vie
Editions :     éditions de la Revue Les Humbles, Paris, 1918 - Broché, 14 cm x 19 cm, 34 pages

    C'est l'auteur de ...et la Lumière luit dans les ténèbres (1923). Il semble donc que l'auteur est venu à l'Antoinisme par le Spiritisme.

Dans la Chronique de Georges Palante du 16 novembre 1919, on lit :
    Le besoin ne se faisait peut-être pas vivement sentir d'un Essai de Catéchisme. Opposer au catéchisme catholique un catéchisme laïque, antoiniste et tolstoïen, à quoi bon ? Si ces notions d'incarnation, de rédemption, de péché, de purgatoire, d'épreuves, de salut, etc., sont des illusions saugrenues, à quoi bon les transposer en une néo-mystique aussi arbitraire et pas beaucoup plus intelligible que l'autre ?
Mercure de France, Revue de la quinzaine, 16 novembre 1919, p.323

Autre recension :
Léon Meunier - Essai de Catéchisme  (Le Populaire 15 sept 1918)    On me demande de dire quelque chose d'un petit Essai de Catéchisme, signé Léon Meunier, que viennent de publier les Humbles. Le mieux que je puisse faire, c'est d'exhorter ceux de nos camarades qui ont des préoccupations, ou, si l'on veut, des inquiétudes d'ordre spirituel, à lire cet opuscule. M. Meunier a tenté de donner, sous la forme pédagogique du catéchisme, « une interprétation idéaliste du monde, un système autre que le système catholique fondé sur des motifs propres à élever l'âme sans offenser la raison. »
    Un fait est certain : les religions traditionnelles, historiques, « ne répondent plus, comme dit Maeterlinck (1), aux grandes questions de l'humanité. » Ce qui est également certain, c'est que, Jaurès l'a dit quelque part, les hommes de notre temps et le socialisme lui-même ont le droit de s'élever jusqu'à une conception métaphysique du monde... Le système de M. Meunier donnera-t-il satisfaction à ceux d'entre nous qui cherchent une réponse plausible aux énigmes de l'univers – y compris celles de l'âme humaine, les plus énigmatiques de toutes ?
    Que dis-je ? Où suis-je ? Où vais-je ? Et d'où suis-je tiré ?
    Dans quels climats nouveaux, dans quel monde ignoré
    Le moment du trépas va-t-il plonger mon être?...
    Que ne préparez-vous, abîmes ténébreux ? (2).
    J'ai trouvé les réponses de M. Meunier à ces questions assez vagues et peu pertinentes. Il y a dans son essai de système, un mélange confus de christianisme évangélique, de déisme, de théosophie. La foi qu'il enseigne a je ne sais quoi d'abstrait, de dépouillé, de cadavérique : c'est un intellectualisme morose qui n'intéresse que l'esprit. Je ne suis qu'un agnostique, résolument arrêté au carrefour de l'inconnaissable, mais il me semble pourtant que les hommes vraiment religieux possèdent une foi autrement vivante et exaltée... Il y a quelques années, une amie, « socialiste chrétienne », me remit l'Essai de catéchisme évangélique de M. Wilfred Monod, le pasteur protestant bien connu ; et je fus précisément frappé de ceci : c'est que le christianisme, pour certaines âmes, est une fermentation de vie spirituelle, une explosion du cœur, et non un assemblage de formules décolorées par le temps.
    L'opuscule de M. Meunier est tout de même une tentative honorable pour appeler les esprits à la méditation des problèmes éternels. Il reste à écrire, à l'usage des enfants – et des hommes – un petit livre contenant les réponses qu'ont faites à ces problèmes les prophètes et les penseurs de tous les temps et de tous les pays, – une petite histoire de l'humanité religieuse. Qui l'écrira ?

                                       Amédée DUNOIS.

(1) L'« Intelligence des Fleurs ».
(2) Voltaire.

Le Populaire, 15 septembre 1918

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Frère André Levasseur, du temple de Pré Saint Gervais

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Frère André Levasseur, du temple de Pré Saint GervaisEsotérisme - Mouvements religieux - Médiums
LEVASSEUR André dit Frère André (1925-2008)
4eme division (3eme ligne)
mercredi 10 mars 2010.

    Le Père-Lachaise est aussi le réceptacle de toutes les formes de philosophies, de tous les courants religieux, de toutes les croyances...
    Si l’on connait bien Alan Kardec et le spiritisme, Auguste Comte et le positivisme, Saint Simon et sa fameuse doctrine, on connait beaucoup moins les adeptes ou défenseurs des thèses de l’Antoinisme...
    Toutes ces croyances sont respectables en elles-même et n’entrainent l’adhésion que de leurs défenseurs. Il est hors de question ici, de faire du prosélytisme ou d’apporter de l’eau au moulin de qui que ce soit, mais, force nous est de constater que chacune de ces chapelles comporte ses fidèles suivant leur berger ou mentor en esprit et en réflexion...


Homme de Foi et médium
Frère André Levasseur, du temple de Pré Saint Gervais    Né dans un milieu modeste, André Hippolyte Léon Levasseur voit le jour à Paris (XIVeme), le 7 décembre 1925.
    Celui qui deviendra plus tard Frère André, connait une scolarité sans histoire couronnée par l’obtention du Certificat d’Etudes Primaires et plus tard, d’un CAP de tourneur.
    A priori, rien le le destinait à exercer une profession de foi bien qu’ayant été élevé dans les principes de la religion catholique.
    Lorque qu’éclate la Seconde Guerre Mondiale, le jeune André n’a que 14 ans. Bien que trés jeune, il s’engage dans la défense passive et sert utilement dans les heures troublées de l’occupation.
 Frère André Levasseur, du temple de Pré Saint Gervais   En 1944, du 18 au 25 août, il sert dans les Forces Françaises de l’Intérieur (FFI), il appartint au groupe FFI de Drancy secteur Nord du 18 août 1944 au 25 du même mois. Il continua à servir sa formation aprés la Libération jusqu’au 10 septembre 1944. Il reçoit en récompense de ses mérites la Médaille commémorative 39-45 avec barette Libération.
    Il s’engage volontairement pour trois années dans le corps du personnel du Service Général. Aprés diverses affectations, il s’embarque à Marseille le 17 janvier 1946 et débarque à Saïgon (Indochine française) le 7 février 1946. Il sera définitivement démobilisé le 24 octobre 1946.

 

La vie spirituelle de Frère André
    André Levasseur est trés affecté par la vision de tous ces blessés, de toutes les misères rencontrées au cours de son engagement. Sa foi, déjà bien présente, est confortée et sublimée par sa rencontre avec l’abbé Gabriel Mezerette, prêtre de l’église Saint-Germain l’Auxerrois et Sainte-Louise de Marillac de Drancy.
    Déjà, dans sa prime jeunesse, André fut confronté à des visions ou prémonitions hors du commun. Tentant de comprendre et d’analyser ces phénomènes, il est amené à élargir son champ d’investigation spirituel.
    Volontairement, il s’exile en Afrique et parfait sa connaissance des dons de voyance et de médiumnité. Il en revient avec un enseignement des plus profond.
    Dés lors, sa vie est toute tracée, sa vocation accomplie, son chemin droit et sans ornière. Il mit alors ses dons au service de ses concitoyens, ne ménageant si son temps, ni sa peine.
Frère André Levasseur, du temple de Pré Saint Gervais    Adepte philosophe des thèses antoinistes, il fut longtemps le soutien des fidèles fréquentant le temple du Pré Saint-Gervais. Sa renommée en fit un des piliers de cette confrèrie.
    Homme de foi et homme de coeur, il n’eut de cesse de prodiguer ses connaissances et de professer ses prémonitions.
    Frère André, nous a quitté en 2008, entouré du respect et de l’affection des siens, il repose dans la 4eme division. Il repose avec Mireille Marie Françoise Krug (1940-2016), bienfaitrice de l’APPL (Amis et Passionnés du Père Lachaise) et responsable financière de notre association pendant plusieurs années.


source : http://www.appl-lachaise.net/appl/article.php3?id_article=3057

https://www.appl-lachaise.net/levasseur-andre-dit-frere-andre-1925-2008/

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Spiritisme - Origine historique de l'autel spirituel

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    L’autel spirituel est un élément syncrétique qui a été adopté par les santeros pendant les dernières décennies du XIXème siècle. Le spiritisme scientifique crée par Allan Kardec  a été complètement accepté, à cette époque, par les blancs cubains et leurs pratiques très largement diffusées sont devenues une espèce de jeu de salon.
    Ces pratiques étaient vues par les noirs chez les blancs et elles ont attiré profondément leur attention. Petit à petit les afro-américains les ont adoptées dans leurs rituels religieux. Le déclenchement de ce fait, fut peut-être, la disparition progressive, chez les adeptes de la santeria, d’une figure fondamentale dans la vénération des eguns ou défunts, les prêtres appelés egungunes, qui étaient consacrés au culte des morts. Leur fonction était de s’occuper des cérémonies funéraires et l’ultérieure attention qu’on doit offrir aux défunts. Ils possédaient tous les secrets de l’adoration à egun selon les traditions africaines mais ce sont très peu d’entre eux qui sont arrivés à Cuba et encore moins ceux qui ont appris le métier une fois sur l’île.
    On disait que la réalisation de ces cérémonies avait des conséquences néfastes car si celles-ci ne se faisaient pas correctement, l’officiant prenait des risques pour sa vie. Peut-être pour cela, seulement quelques santeros qui sont nés à Cuba ont appris le métier et dans une courte période de temps, les egungunes ont disparu complètement. L’absence de ces personnages a crée un grand vide dans le culte à egun dans la santeria et il a été plus facile d’assimiler les pratiques de ce qu’on appelait le spiritisme scientifique, qui était très à la mode en ce moment, parce qu’elles n’impliquaient aucun risque pour les personnes qui servaient de médium.
    A cette époque là, les afro-américains et leurs descendants se mélangeaient aux cubains blancs et beaucoup d’entre eux s’étaient rapprochés de la santeria de façon active. Ainsi les pratiques du spiritisme scientifique, mais pas sa doctrine, ont été assimilées par la santeria. L’adoption de l’autel spirituel, chez les afro-américains cubains, fut assez simple car beaucoup d’esclaves et leurs descendants avaient acquis l’ancienne habitude catholique de s’occuper de leurs défunts en mettant un verre d’eau et une bougie et donc, l’intégration de l’autel avec plusieurs verres d’eau n’a posé aucun problème. La diffusion de l’usage de l’autel et de la messe spirituelle a continué et aujourd’hui c’est devenu un élément rituel d’une grande signification.
    Le mot espagnol pour désigner l’autel était « bóveda espiritual » et il a été adopté parce qu’il y a longtemps  les morts étaient enterrés dans les cryptes des églises qui avaient un toit en forme de voûte, « bóveda » en espagnol.
    L’utilisation de l’eau dans des verres ou des coupes pour vénérer les défunts est une pratique qui fut récupérée par Allan Kardec au moment d’appliquer l’autel au spiritisme scientifique et qui fut aussi adoptée par d’autres courants spirituels. Elle est connue comme « donner à boire au défunt ».

source : http://www.santeria.fr/index.php/Origine-historique-de-lautel-spirituel/34/

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Société spirite Les Vignerons du Seigneur - Le Devoir (1900 ou avant)

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Société spirite Les Vignerons du Seigneur - Le Devoir (1900 ou avant)

Société spirite Les Vignerons du Seigneur - Le Devoir (1900 ou avant)

    
Titre :     Le Devoir. Extraits du Recueil de prières spirites et de l'Evangile d'Allan Kardec
Auteur :    Société spirite Les Vignerons du Seigneur

    En haut à droite, porte l'inscription : Vers Dieu par la Science et la Charité (voir l'article de Léon Souguenet dans la Revue Spirite), devise spirite utilisée par de nombreux groupes comme celui de Poulseur.
    E, bas à droite, on lit : Naître, mourir, renaître et progresser sans cesse, telle est la loi (qui est la devise spirite que l'on retrouve sur la sépulture d'Allan Kardec ou d'autres tombes spirites, comme celle de la famille Gaye-Dor à Jemeppe).

Pierre Debouxhtay signale :
    "L'exemplaire que j'ai consulté portait comme date 1904, mais la première édition de cette brochure est antérieure de plusieurs années : le 17 décembre 1900, le Parquet en avait déjà saisi un spécimen chez Antoine."
Pierre Debouxhtay, Antoine le Guérisseur et l'Antoinisme, p.108

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La médecine au XVIIIe siècle - L'animisme de Georges-Ernest Stahl (1660-1734)

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Animisme.
La doctrine de l'animisme a eu pour fondateur Georges-Ernest Stahl (1660-1734), professeur à Halle, l'un des plus grands chimistes de son époque. Elle prit naissance comme une réaction contre les applications exagérées des sciences physiques, mais à son tour dépassa le but. Stahl fut frappé tout d'abord de la différence qui sépare les organismes ou la matière vivante des corps bruts; il admira ce consensus, cette harmonie de toutes les fonctions, se coordonnant vers un même but, et à côté des facteurs physico-chimiques qui interviennent chercha le facteur d'ordre supérieur qui régit les fonctions et pensa le trouver dans l'âme chez l'humain et également dans un principe immatériel chez les animaux. Mais comment l'âme peut-elle présider à des phénomènes plastiques et à des mouvements dont elle n'a pas conscience? C'est que l'âme, selon Stahl, possède à la fois des facultés supérieures, avec conscience et raisonnement (logismos) et des facultés inférieures, où il y a intuition sourde, instinct, sagesse sans raisonnement (logos). Ainsi, c'est par sa force végétative que l'âme préside aux fonctions nutritives; c'est là en réalité de l'animo-vitalisme. Stahl flotte plus ou moins entre l'animisme et l'animo-vitalisme : l'âme agirait parfois avec réflexion dans les actes vitaux; mais le plus souvent, pour lui, son activité n'est là qu'une sagesse instinctive. En somme, pour Stahl, l'âme raisonnable est en même temps le principe de la vie; ainsi formulée, la doctrine de Stahl devient l'animisme pur, tel qu'il a été professé au XIXe siècle par Tissot, Bouillies, Franck, Ravaisson, de Rémusat, etc. Mais on peut dire que le vitalisme émane également de Stahl, nous verrons plus loin pourquoi. La doctrine médicale de Stahl peut se résumer en quelques lignes. L'âme veille sur l'organisme dont elle a la charge, lui envoie des armes telles que la fièvre, les hémorragies spontanées, etc., pour combattre la maladie; c'est l'équivalent de la nature médicatrice des Anciens, d'où une thérapeutique exclusivement expectante; cependant son expectation est active; le médecin suit la marche de la nature, l'aide, la redresse, etc. L'ouvrage fondamental de Stahl est son Theoria medica vera..., publié pour la première fois en 1707.

L'influence de Stahl sur le développement des théories médicales modernes fut considérable, mais elle ne se fit pas sentir immédiatement; l'action de Boerhaave et de Hoffmann était alors prédominante. Parmi les partisans les plus connus de Stahl, mentionnons : J.-S. Carl, d'Oehringen (1675-1757), et J. Juncker (1679-1759), professeur à Halle, puis J.-A. Unzer, de Halle (1727-1799), qui cependant entama le stahlianisme par sa théorie des « mouvements réflexes »; E. Platner (1744-1818), professeur à Leipzig, un adversaire de Kant, et qui supposait l'âme liée à un « esprit nerveux » répandu dans le corps tout entier; Abraham Kaauw-Boerhaave réintroduit entre l'âme et le corps le médiateur que Stahl excluait et l'assimile à l'enormon d'Hippocrate; ce qui fait le principal mérite de ce médecin, c'est qu'il admet déjà des nerfs de la sensibilité et du mouvement. L'adepte le plus franc de Stahl fut François Boissier de Sauvages (1706-1767), professeur à Montpellier, l'auteur de la fameuse Nosologia methodica, publiée en 1760, dans laquelle il mit à exécution les idées de classification de Sydenham, en prenant pour type la classification artificielle des plantes de Linné. Les ennemis les plus déterminés de l'animisme furent Leibniz et Fr. Hoffmann.

source : http://www.cosmovisions.com/medecine18Chrono.htm

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Johannes Greber et la Geistchristliche Kirche e. V.

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Die Geistchristliche Kirche e. V. ist eine deutsche christliche spiritistische Kirche. Die meisten Gemeinden der Kirche sind in Nordrhein – Westfalen, im Saarland und in Hessen.

Der offizielle Name der Kirche lautet „Geistchristliche Kirche e. V.“. Weitere Bezeichnungen sind „Kirche der Liebe“ und Greber – Christen, Spirituelle Christen. Die Geistchristliche Kirche publiziert ein Kirchenblatt „Der geistchristliche Sendbote“. Mit der Geistchristlichen Kirche verbunden ist der Pflegedienst „Die Schwestern“, der „Celsior Buchversand“ und der „Verlag Leuchterhand“. „Geistchristen“ ist die Bezeichnung für Anhänger der Lehre, die nicht unbedingt mit der Geistchristlichen Kirche verbunden sein müssen.

Die Geistchristliche Kirche hat als Grundlagen ihrer Lehre das Neue Testament, übersetzt von Johannes Greber und dessen Buch „Der Verkehr mit der Geisterwelt Gottes“. Sie lehnt die Trinitätslehre ab und glaubt an einen „allmächtigen, anbetungswürdigen Gott“.

Jesus Christus gilt als Erlöser, König, „einzig aus Gott geborener Sohn“ und geistiger Führer der Kirche. Zur Lehre der Geistchristlichen Kirche gehören Reinkarnation und Spiritismus. Aus einem entsprechenden Mediumismus können biblische Prophetie oder Heilkraft empfangen werden. Zum Heilsweg gehören Selbstverbesserungsbemühungen hin zur Tugendhaftigkeit und Tatchristsein über gute Werke. Die Geistchristliche Kirche vertritt die Allaussöhnung. Liberalismus bezüglich christlicher Grundwerte wird ebenso abgelehnt wie Atheismus.

Die Geistchristliche Kirche ist keiner überkonfessionellen Organisation angeschlossen. Dem Ökumenischen Rat der Kirchen steht sie skeptisch gegenüber. Nichtchristliche Religionen gelten nicht als Heilswege, da die Anerkennung der messianischen Tat Jesu Christi unerläßlich ist.

In der Regel feiern Geistchristen ein- bis zweimal wöchentlich Gottesdienste, Andachten genannt. Sie werden vom Gemeindeleiter geleitet. Dazu gehören gemeinsame Gebete, Austausch über eine Bibelstelle und Anbetungslieder. In die Andachten sind Medienausbildungen eingebettet. Geistchristen der Geistchristlichen Kirche e. V. feiern den Samstag als Sabbat („Tag des Herrn“) und begehen ihn, soweit es humanitäre Dienste erlauben, als Ruhetag. Von Gemeindegliedern wird erwartet, daß sie sich mit all ihren Sorgen und Anliegen an den Gemeindeleiter wenden. Die Geistchristliche Kirche praktiziert die Erwachsenentaufe durch Untertauchen. Kindern wird mit der Kindesweihe eine Art gemeindlicher Patenschaft zugesprochen.

Kinder erhalten privaten Religionsunterricht, der sich mit geistchristlicher Sicht auf praktische Lebensfragen beschäftigt und dadurch eher unkonventioneller Art ist. Das Abendmahl, genannt „Heiliges Liebesmahl“, betont als Gedächtnismahl die Symbolbedeutung von Brot und Wein. Humanitäre Dienste spielen eine wichtige Rolle auch für den Erlösungsweg des einzelnen.

Geistchristliche Gemeinden sind kongregationalistisch organisiert unter dem Dach und Förderung der Geistchristlichen Kirche e. B. (einem gemeinnützigen Verein) mit Sitz in Kindenheim (Pfalz). Die Geistchristliche Kirche ist organisatorisch und finanziell unabhängig von anderen Kirchen. Die bewußt kleinen und übersichtlichen Gemeinden unterstehen einem Gemeindeleiter, dem „Ältesten“, der sich im priesterlichen Dienst weiß. Auslandsgemeinden können im Aufbau auch von einem beauftragten Gemeindediener, der unter apostolischer Leitung steht, geführt werden. Frauen können nicht Gemeindeleiter werden, sind aber sonst gleichberechtigt. Die Geistchristliche Kirche wird durch Spenden finanziert.

Dieser Text ist der Internetenzyklopädie Wikipedia entnommen.

Von dieser Kirche kenne ich persönlich nur den „Geistchristlichen Sendboten“. Ich bekomme ihn regelmäßig per Post zugeschickt. Für mich ist der Sendbote einer jener unauffälligen Kirchenblättchen, das dilettantisch aufgemacht ist und geistige Nahrung bieten möchte.

Eine Gemeinde der Geistchristlichen Kirche habe ich bislang noch nicht kennenlernen können. Ich wüßte auch nicht, ob die Kirche irgendwo im Ruhrgebiet vertreten ist und daher für mich erreichbar wäre. Daher kann ich die Kirche an dieser Stelle auch nicht näher vorstellen. Wichtig ist mir aber die Aussage: Es gibt die Kirche. Wer sich mit ihr beschäftigen möchte, ist dazu eingeladen, Kontakt zu ihr aufzunehmen.

source : http://www.derwesten.de/community/AndreasRuedig/stories/386740/

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L'antoinisme, enfant perdu du spiritisme (Le Petit Journal, 22 mai 1927)

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L'« ANTOINISME »
enfant perdu du spiritisme
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Comment, des révélations d'une table tournante, naquit une véritable religion
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    Un dépêche du Petit Journal, relatait il y a quelque temps l'arrestation à Nivange (1), en Lorraine, d'un aubergiste Antoiniste-Guérisseur luxembourgeois, du nom de Nicolas Wagner, accusé d'exercice illégal de la médecine. Notre information ajoutait qu'une délégation d'Antoinistes du groupe d'Esch, était arrivée le lendemain même en automobile à Metz, pour demander instamment à M. Pagniez, juge d'instruction, la mise en liberté immédiate du guérisseur. « L'absence prolongée de Nicolas Wagner, dit le trésorier du groupe, risque de causer les plus grands malheurs. Plusieurs dizaines de malades, privés de ses soins, sont actuellement en danger de mort. » (2)
    Quel est donc cet Antoinisme qui, si ses vertus médicales se trouvent fort bousculées par les pouvoirs publics, inspire par contre une telle ferveur à ses adeptes ?
    C'est un véritable culte religieux, issu, par voie de ricochet, du spiritisme, et nourri d'un certain nombre de principe philosophique, assez singulièrement digérés. Il fut fondé, en 1906 (3), à Jemeppe-sur-Meuse, par un ancien ouvrier mineur, le « Père » Antoine. Depuis lors, des temples ont été ouverts à Paris et à Monaco. L'an dernier enfin, Mme Antoine, héritière de la toute puissance de son défunt époux, inaugurait en tête de quatre cents adeptes, le temple antoiniste d'Orange, en Provence.
    Antoine, vous ai-je dit, était ouvrier mineur à Jemeppe-sur-Meuse. La révélation lui vint un jour, à cinquante ans (4), à la suite de la mort de son fils, âgé de vingt ans. Une séance de spiritisme marqua cette date.
    - Ton fils est réincarné ! Il est établi pharmacien ! dit péremptoirement un pied de guéridon inspiré.
    En foi de quoi, fiers de cette élévation bourgeoise (5), le père et la mère Antoine fondèrent sans plus tarder une manière de bureau surnaturel des renseignements, véritable central téléphonique de l'au-delà, où les héritiers affligés venaient entendre la voix de leurs chers morts. Et l'affaire prospéra...
    Elle prospéra si bien que le Père Antoine résolut bientôt d'annexer au bureau de renseignements un cabinet « pour le soulagement de toutes les maladies, afflictions morales et physiques. »
    Une liqueur baptisée « Courre », qu'il vendait 5 francs le flacon (6), lui ayant valu condamnation pour exercice illégal de la médecine, Antoine remplaça sans hésiter par de l'eau (H 2 O :) qu'il couvrait de passes magnétiques. Puis, souvieux - c'est là, si l'on y réfléchit la marque des esprits supérieux - d'une simplification plus grande encore, il eut un trait de génie, il remplaça son eau par du papier... La santé, le bonheur, la vertu, la sagesse, dispensés comme de vulgaires timbres-poste, par retour du courrier, quel beau rêve !
    Naturellement, depuis belle lurette, le « Père » Antoine avait envoyé promener les tables tournantes et les évocations du spiritisme. Il traitait désormais avec une confiante familiarité de l'inconnaissable. Il standardisait l'au delà.
    Entre le guérisseur inspiré et l'apôtre, il n'y a guère plus de différence qu'un régiment, entre l'adjudant et d'adjudant-chef. En quelques mois, dans l'esprit de ses disciples, Antoine était promu ! Je n'essaierai pas, dans ce court article, de résumer sa doctrine. D'autant qu'elle est fort sibylline. Aux questions qui l'embarassaient, le bonhomme répondait, par exemple, sans hésiter : « Vous ne voyez que l'effet, cherchez la cause ! »
    Evidemment, avec des arguments de cette force-là...
    Toujours est-il que quand il mourut, le culte nouveau était magnifiquement prospère. Avec un bel esprit de famille, Mme Antoine, la « Bonne Mère », reprit le flambeau de ses mains. Et l'Antoinisme continue aujourd'hui, paraît-il, de faire « merveille »...
    En notre époque de machinisme et de science exacte, ne trouvez-vous pas cela tout à fait curieux ?   -   J. Lefebvre.

Le Petit Journal N°23502 du 22 mai 1927
source : Gallica

Notes :
(1) Il doit s'agir de Nilvange, petite commune française près de Thionville, à quelques kilomètres de Esch-sur-Alzette au Luxembourg.
(2) Mère n'a eut de cesse d'essayer que la guérison ne soit pas le fait du guérisseur par la foi au Père. Cependant, elle a eu beaucoup de mal à arriver à faire respecter cela des adeptes. De plus, si ce Nicolas Wagner a eu maille à partir avec la justice c'est qu'il devait utiliser des remèdes, ce que le Père avait abandonné lui-même. Cela aussi fut courant dans l'histoire de l'antoinisme du début.
(3) La source de cette article semble être Lucien Roure. Il dit "à partir de 1906, l'enseignement moral l'emporte de plus en plus". Mais le culte même a été fondé en 1910.
(4) Louis Antoine a 47 ans à la mort de son fils.
(5) Louis Antoine était déjà considéré comme bourgeois en rentrant de Varsovie, ayant pu construire plusieurs maisons ouvrières.
(6) Il s'agit de la liqueur Koene. On ne sait d'où les journalistes savent le prix que demandait Louis Antoine. Chez Debouxhtay, on lit : "dont le flacon de 125 gr. coûte dix francs" "et souvent Antoine lui-même en paie le montant pour les malades qui sont trop pauvres" (p.81).

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L. Martin - Magnétisme humain en face de l'hypnotisme, l'action curative à distance (1907)

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L. Martin - Magnétisme humain en face de l'hypnotisme, l'action curative à distance (1907)

Auteur :     L. Martin (de Genève)
Titre :     Magnétisme humain en face de l'hypnotisme, l'action curative à distance
Editeurs :    F. Ducloz (Moûtiers-Tarentaise), 1907, 217 pages (gallica)

    Evoque Louis Antoine à la page 140 :

    Suivant toujours la même marche dans notre raisonnement, de même que nous avons affirmé, démontré, tout à l'heure, l'action directe du magnétiseur s'exerçant dans son entourage, sur des animaux, avec autant de succès que sur l'homme, nous pouvons affirmer aussi que l'action curative à distance s'exerce aussi bien au profit des animaux qu'à celui de l'homme.
    Nous savons que M. Antoine, le réputé magnétiseur belge, de Jemeppe-sur-Meuse, donne journellement des soins à distance à des animaux.
    Pourquoi ceux-ci ne seraient-ils pas susceptibles de recevoir l'action bienfaisante à distance au même titre que l'homme ?

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Espoir aux Philippines (Les Nouveaux Prophètes, Spiritisme)

Publié le par antoiniste

    Nous reproduisons ici le texte rapporté des Philippines en 1976 par Edouard Lipinsky. Il montre bien que ces guérisseurs aujourd'hui contestés en Europe pour leurs "opérations à mains nues" se comportent parfois, comme dans le cas de Placido Palitayan en maîtres spirituels. Ces guérisseurs appartiennent à diverses organisations spirites...

    " C'est lorsque l"homme étudie le monde et lui-même, à la recherche de son créateur, que la flamme des aspirations humaines brûle le plus fort. Sans doute, c'est le mystère de la vie, de l'existence humaine, qui est le plus grand des mystères. Aucune vie de recherches n'offre autant de récompenses que celle promise par la recherche de soi-même. A chacun de nous arrive, à un moment ou à un autre, une illumination momentanée dans laquelle, pour un instant étincelant, nous connaissons instinctivement notre relation avec l'univers et avec Dieu. Nous pouvons marcher dans la rue, dans la cohue d'un monde frénétique, ou être enfermé dans l'isolement d'une bibliothèque. Nous pouvons être parmi des amis, dans la grandeur solitaire de la nature, dans les montagnes, dans le désert, en mer. Mais lorsque cet éclair se manifeste, nous le savons immédiatement, car à cet instant le monde entier est transformé. Nous voyons à travers le vide, nous voyons vraiment. Le temps est l'éternité sont en nous.
    Tout habite en nous-mêmes, en notre intérieur. Nous essayons de localiser cette sensation, de la pénétrer, de la comprendre, mais elle disparaît et toute notre concentration, tout notre désir puissant ne pourra le faire revenir. Elle ne vient qu'en son temps. Dans le processus de guérison, beaucoup dépend de l'attitude ou de la foi du guérisseur et de la personne traitée. Beaucoup de personnes ne répondent pas, si elles ne peuvent relâcher leurs peurs et leurs angoisses, si elles sont auto-centrées dans leur désir de guérison. Il est également très nécessaire de suivre des directives de vie saine dans la nourriture, le repos et l'exercice.
    On doit reconnaître si les patients utilisent leur maladie comme un moyen d'attirer la sympathie et l'attention. La plupart des maladies ou des difficultés ont pour cause les mauvaises pensées et les mauvaises actions. Il est nécessaire de regarder intérieurement pourquoi, dans une situation donnée, on ne distingue que le mal qui peut en découler. Un bien ressort de chaque situation, il suffit de le chercher, et peut-être nous avons là une leçon de grande valeur qui nous aide à comprendre notre prochain et nous-mêmes. Ne voyez pas que le mal, recherchez le bien, et vous verrez votre perception de la vie tout entière se transformer.
    Peut-être êtes-vous constamment en train de faire quelque chose qui est nuisible à vous-mêmes ou aux autres, sans vous en rendre compte, ou peut-être en êtes-vous conscients mais ne savez que faire pour changer. Demandez-vous si vous prenez assez de repos, si votre nourriture est adéquate et équilibrée, si vous faites suffisamment d'exercice pour maintenir en état les muscles et l'esprit. Une simple promenade peut être très efficace - ne faites pas d'exercices autrement qu'en douceur -, toutes ces choses demandent du temps. Ne forcez pas. Faites-en un jeu au début, et bientôt vous découvrirez que ce n'est plus un jeu mais que vous portez au fond du coeur une vraie gratitude qui s'élève dans votre prière.

La Méditation.
    Pensez à ce que vous êtes.
    Ne pensez pas à vous-même par votre nom, comme étant né de certains parents, avec telles expériences, tels amis, telle éducation. Pensez à vous-même seulement en tant qu'être existant, soyez-en conscient.
    Pensez aux paysages de la vie : la terre, le ciel, les arbres, les fleurs, les rivières, le mouvement et le spectacle de la vie humaine.
    Pensez ensuite à la non-existence et regardez si vous en sentez pas, d'une manière intuitive, que la scène de la vie n'existerait pas non plus.
    Insistez sur ce point.
    Si vous avez la grâce, un éclair de perception mystique se manifestera. A ce moment-là, vous savez qui vous êtes. Vous savez que Dieu existe et vous connaîtrez sa volonté.
    - Qui suis-je ? un enfant de Dieu !
    - Que suis-je ? un serviteur de Dieu !
    - Pourquoi suis-je ici ? pour faire la volonté de Dieu ! "


    Quoi qu'il en soit des procès intentés par l'Ordre des Médecins à ces "guérisseurs philippins", que leurs matérialisations soient ou non réussies, reconnaissons que nous avons là un très clair enseignement spirituel.
    Cet enseignement non dogmatique est à rapprocher des idées du Père Antoine et de la Christian Science sur l'origine du mal ; il établit les mérites de la pensée positive, à la manière de Unity ou Bonne Volonté Mondiale, et se recoupe avec les données de notre très récentes "psychosomatique"...
    Puissent les médecins occidentaux faire bon usage de ces quelques conseils, eux qui sont d'ordinaire plus préoccupés des effets que des causes !

Jean-Marie Leduc & Didier de Plaige,
Les Nouveaux Prophètes, p.310-313
Buchet/Chastel, Paris, 1978

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Yvonne Castellan - Le spiritisme (1954)

Publié le par antoiniste

Titre :     Le spiritisme
Auteurs :    Yvonne Castellan (psychologue et professeur honoraire en psychologie clinique)
Editions :    PUF, Que sais-je ? n°641, 130 pages, 1954 (pour la 1ère édition)

Table des matières:
Introduction
Chapitre premier. - Naissance et définition du spiritisme
    I. Qu'est-ce que le spiritisme ?
    II. Quelques faits spirites.
Chapitre II. - Les médiums
    I. Le dédoublement
    II. Les médiums à "aura"
    III. Les divers procédés de communication avec les Esprits
    IV. L'évocation
Chapitre III. - Allan Kardec et la philosophie spirite
    I. Cosmogonie
    II. Les Esprits
    III. La mort, l'incarnation et la réincarnation
    IV. La morale
    V. Ancienneté et nouveauté du spiritisme
Chapitre IV. - Le spiritisme après Allan Kardec (1870 à nos jours)
    I. La théosophie
    II. Le cao-daïsme
    III. Diffusion
Chapitre V. - Le spiritisme devant la science
    I. La tentation métapsychique
    II. Les faits spirites
    III. Les subterfuges
Chapitre VI. - Les positions doctrinales adverses
    I. L'Église catholique
    II. L'occultisme indien
    III. Le spiritisme et la médecine
Conclusion
Bibliographie

Recension :
    On trouvera dans ce petit livre, après une définition du spiritisme, "doctrine fondée sur l'existence, les manifestations et l'enseignement des Esprits", une histoire bien documentée du mouvement spirite, guère plus que centenaire, et, pour finir, un examen des positions prises à l'égard du spiritisme par la science et les grandes confessions religieuses, notamment l'Église catholique. Bien mis en évidence sont l'étrange personnalité d'Allan Kardec et le rôle déterminant exercé par sa "philosophie" sur la formation de la doctrine spirite.
Chroniques, Antoine Guillaumont, Revue de l'histoire des religions, 1960, Volume 158, Numéro 158-2, pp. 257-258 (persee.fr)

Critique personnelle :
    Après un rappel des faits définitionnels et historiques, l'auteure en vient très vite à la critique. On lit par exemple : "Ce n'est pas en vain que le XIXe siècle voyait justement triompher la science véritable, celle qui s'attache à la mesure des phénomènes, à la détermination rigoureuse des lois naturelles, à l'institution d'expériences indéfiniment reproductibles, identiques à elles-mêmes, toutes choses égales d'ailleurs" (p.89) ou "La faculté médianimique se révèlent souvent chez des êtres peu développés, parfois illettrés telle Eusapia Paladino, analphabètes et incapable d'articuler quelques mots de français après plusieurs années d'expérimentation en France" (p.92-93). Signalons qu'hormis Eusapia Paladino, ou Daniel Dunglas Home qui meurt très affaibli par la tuberculose et récuse alors la spiritisme, ou encore les Soeurs Fox qui récuseront également leur pouvoir, ce livre n'évoque que des cas précis pour en faire des généralités. De plus, l'apologie de la science ne saurait étonner venant d'une psychologue, d'autant plus dans les années 50, mais un peu plus de neutralité aurait été la bienvenue (on trouve cette neutralité sur wikipedia, par exemple).
    L'auteure nous rappelle que la critique du spiritisme viendra de lui-même par son courant métapsychique (l'auteure en profite d'ailleurs pour passer sa publicité pour un autre volume de la même collection Que sais-je ? sur La parapsychologie) qui continue "de nos jours sous le nom de parapsychologie dans maints pays, dans toutes sortes de directions, intéressant très peu de gens, d'une façon générale distingués et de bonne foi" (p.95). Intéressant très peu de gens, "pas même la plupart des savants qui haussent simplement les épaules, peu soucieux de voir étendre leurs hypothèses, avec plus de hardiesse que de discernement, souvent, il faut bien le dire, à des domaines inattendus auxquels ils n'ont jamais accordé la moindre attention ni même la moindre estime. Les hypothèses métapsychiques à la différence des hypothèses freudiennes, leurs voisines - combattues elles-mêmes par les psychiatres contemporains - ne sont pas génératrices de traitements, donc ni féconds, ni véritables dans leurs effets" (p.96) et surtout non rentable, le désintéressement prévalant dans ce milieu. "Ces études mènent à des conclusions plus philosophiques et métaphysiques que véritablement scientifiques." Pourtant pourquoi continuer la recherche extraterrestre, de façon scientifique ou pseudo-scientifique ?
    Mais les critiques continuent : "il ne faut pas oublier en effet que la faculté médianimique va de pair avec un certain état hystérique" (p.97-98). Nous sommes là dans le chapitre V, le spiritisme devant la science. On aura droit à une redite dans le chapitre suivant, les positions doctrinales adverses, III. le spiritisme et la médecine.
    Peu après les critiques, dont certaines reprises du Père Mainage, l'auteure cite le témoignage de Houdini se déclarant émerveillé par 2 séances auxquelles il a assisté. Mais l'auteure revient à la charge en finissant par dire que, par la pression d'un public 'qui veut croire' tout est possible, et même les scientifiques souffrent de cet orgueil (p.105).
    On en vient pour finir sur les positions doctrinales : Églises catholique (détraction de longue date pour qui le spiritisme est l'oeuvre du diable), la tradition indienne (peu encline à la dispute et l'auteure n'arrive pas à convaincre), la médecine (la plus véhémente et blessante).
    En conclusion, l'auteure évoque à côté ds multiples écoles et dissension du spiritisme, la rapprochement du spiritisme expérimental d'avec la parapsychologie scientifique.
    Signalons enfin que l'auteur parle rapidement de l'antoinisme (p.85, Chapitre IV. - Le spiritisme après Allan Kardec 1870 à nos jours, III. Diffusion) : "Un peu plus tard, en 1888 à Jemmapes/Meuse, un ouvrier métallurgiste belge de quarante-deux ans, Antoine Louis, s'initiait aux tables tournantes et se découvrait médium. Il donna à sa révélation un tour thaumaturgique, et connut comme guérisseur un succès prodigieux (voir les médiums guérisseurs, ci-dessus p.36. En dehors des Antoinistes, nous ne parlerons pas du spiritisme thaumaturgique : il faudrait une étude considérable pour épuiser le sujet de la médecine "spiritualiste" au XIXe siècle). Il ne put se retenir de fonder une secte l'Antoinisme, dont il fut le "Père". Sa doctrine, des plus vagues, kardécistes, teintée d'évangélisme et d'occultisme élémentaire, est couronnée d'une morale en tous points traditionnelle. L'essentiel de son succès résidait dans l'imposition des mains, accompagnée d'une prière qui ne pouvait manquer de faire effet si la pureté de l'opéré et de l'opérant était suffisante. En 1910, il recueillit dans le bassin minier belge plus de cent cinquante mille signature de sympathie. L'Antoinisme peut compter à l'heure actuelle environ cent cinquante mille adhérents. Le noyau essentiel est toujours en Belgique, avec quelques filiales en France, en Allemagne et en Angleterre."
    L'auteure cite sa source qu'on aurait cependant pas eu de peine à retrouver : Maurice Colinon, Faux prophètes et sectes d'aujourd'hui, Paris, Plon, 1953. On y retrouve en effet les mêmes erreurs sauf pour Jemmapes : inversion du nom et prénom (Antoine Louis), erreur sur la date de découverte du spiritisme par Antoine (1884-1886 et non 18888), expression "tables tournantes" et "les tables valsent éperdument" (alors que le Père a toujours préféré la moralisation que l'expérimentation, à partir de là, peut-on dire qu'il fut médium lui-même ? Pierre Debouxhtay y met quelques réserves, cf. p.64), similitudes de jugement sur la doctrine ("notions théosophiques assez obscures, accompagnées d'une morale aussi simpliste qu'efficace qui ravit ses familiers" dit Colinon), évangélisation chez Castellan & "ses promoteurs organisent un véritable plébiscite dans le bassin minier", quelques filiales en France vient des quelques villes ayant un temple cité par Colinon, et les fidèles en Allemagne et dans les pays anglo-saxons.
    On s'étonne de voir le caodaïsme occupé tout un chapitre et pas l'antoiniste, on regrette que l'auteure ne donne pas un livre essentiel sur le spiritiste thaumaturgique, on regrette surtout que l'auteure n'ait pas confronté le témoignage de Colinon avec celui de Debouxhtay et donc de reproduire autant d'erreurs en si peu de lignes.
    Il est donc dommage que ce numéro ne soit pas réédité avec les corrections nécessaires voire même réécrit par un autre auteur qui aura soin de se tenir au fait. Il y a bien Le paranormal qui évoque succinctement le spiritisme, et édité en 2006, dont l'auteur est chercheur au CNRS, mais cela est peu compte tenu de l'importance de ce mouvement. Le numéro L'ésotérisme évoque quant à lui la Théosophie.


Une synthèse du spiritisme, du Centre Spirite Lyonnais Allan Kardec critique également ce volume :
    Contrairement à des affirmations d’intention, notamment celles d’Yvonne Castellan dans son « Essai sur le Spiritisme » paru dans la collection «Que sais-je ? », les effets de la pratique spirite sur les médiums dignes de ce nom n’ont aucun effet négatif sur leur mental. Au contraire, ce sont les fluides bénéfiques des Esprits supérieurs qui leur donnent un charisme qui s’étendra sur tous ceux qui les approchent : conseils, consolations, encouragements à développer leur volonté, à agir dans le sens du beau, du bien, du juste seront leurs adages. Dire que le médium est fragile car son rôle tient dans sa passivité est une contrevérité, en tous les cas, un signe d’ignorance. Prendre des cas particuliers pour en faire une généralité démontre une faiblesse dans le raisonnement par suite d’une étude peu approfondie du problème.
    Le médium spirite est celui qui fondamentalement doit se perfectionner moralement, or ce perfectionnement ne peut se réaliser que par des exercices de volonté gradués mais constants. Lire chez Madame Castellan que le Spiritisme réalise une contre-éducation, affaiblit sa volonté et livre ses adeptes à toutes les fantaisies de l’inconscient automatique, démontre que cette dernière fait preuve d’une accablante ignorance. Elle ne cite et n’a vu que des cas d’obsessions sur des personnes ayant des facultés médiumniques mais sans aucune culture et enseignement spirite. Elle oublie de citer le nombre de possédés ou d’obsédés guéris dans les centres spirites, là où tous les traitements psychiatriques échouent, faute d’en déterminer la vraie cause.Il est une responsabilité qu’enseigne le Spiritisme : c’est celle de rechercher et de pratiquer une permanente recherche de la Vérité. Dire que la réincarnation est fondamentale, ne signifie pas pour autant qu’il faille laisser s’entretenir une vanité naïve chez les impétrants du Spiritisme.
source : http://spirite.free.fr/synthese.htm

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