
MESSAGE MYSTERIEUX
LES AVENTURES DE LA MORT FUTURE, DEVOILES 45 AN LUS TARD
Lorsque j'étais âgé de 20 à 30 ans, j'habitais une commune dans les hautes montagnes de Savoie. J'avais comme voisin le maire de la commune, un véritable brave homme, doué d'une intelligence remarquable ; il aimait se dévouer et rendre service à tous, il ne manquait pas en général d'aller rendre visite à tous les moribonds du pays et quelque chose le frappait très souvent, dont il ne comprenait pas la signification. Il avait été élevé, comme moi d'ailleurs, dans la religion catholique ; il a dû se désincarner sans avoir compris les causes ci-après :
Ce brave Maire venait me dire très souvent : « Je n'y comprends rien ». En effet, ses amis moribonds lui demandaient presque toujours une cuvette d'eau et du savon pour se laver les mains ; il apprenait le lendemain qu'ils étaient morts dans la nuit ; il fallait donc avoir les mains propres pour mourir, et jamais nos prêtres nous avaient enseigné cela. Si bien que ces faits me sont restés gravés dans ma mémoire jusqu'à ce jour de mes 76 ans. Mais, étant venu habiter Grenoble depuis 1930, j'ai eu l'occasion de découvrir les belles doctrines de la véritable lumière :
1° La Société Théosophique.
2° Le Culte Antoiniste – et surtout le Spiritisme,
ce qui m'a fait élire Président de la Section de Grenoble. Par la lecture de nos beaux ouvrages et une étude approfondie, j'ai pu découvrir des Médiums écrivains à incorporation, et autres, j'ai donc constaté que les Entités Désincarnées avaient le pouvoir de guider la main de Médiums ou de parler par leur corps. C'est ainsi que j'ai posé la question aux entités concernant ce que je n'avais jamais compris, et exposé par mon voisin le brave Maire de mon pays natal, 45 ans auparavant. Voici la réponse des Entités :
« Mes chers Amis, que vous êtes tous réfractaires à comprendre ! Je vais vous donner un exemple quand vous vous préparez à sortir en ville, aller aux offices, à une fête, ou simplement en commission, vous vous dites je vais sûrement rencontrer des amis et leur toucher la main, et alors vous avez soin de vous laver les mains ; car, que dirait l'ami s'il vous voyait les mains sales. Vous ne savez donc pas que le moribond, quelques heures avant de mourir, est déjà dans le coma. C'est-à-dire que son esprit est déjà dans l'Au-delà, alors que l'autre moitié est encore avec vous. C'est pour cela qu'il dit des paroles paraissant abracadabrantes ; ceux qui le veillent disent il ne sait plus ce qu'il dit. Ces moribonds aperçoivent déjà des Esprits qui viennent les chercher ce sont en général des parents, des amis. Le moribond a l'impression qu'il faudra leur toucher la main, comme ils le faisaient sur la terre et cela avec les mains propres bien entendu, car le moribond croit que ce sont les mêmes mains. Avez-vous compris maintenant, mes amis. »
En résumé, j'ignore si ce brave Maire s'est lavé les mains également avant de se désincarner, car j'avais quitté mon pays natal depuis longtemps lorsque j'ai appris son départ.
Pour terminer, je suis poussé à dire que je plains ceux qui nient l'Au-Delà et qui refusent de s'instruire. Je suis tenté de dire comme Picono-Chiodo, Avocat à la Cour d'Appel de Milan (La Vérité Spiritualiste, page 74) : « A ces savants d'aujourd'hui qui n'ont pas pris la peine d'étudier le sujet et qui se moquent des Phénomènes médiumniques, nous répondrons avec E. Bonnemère : « Votre sourire n'est pas celui de Voltaire, mais c'est le rire de l'idiot beaucoup plus fréquent que l'autre ».
J. B. GALLIOZ,
Président de la Société d'Etude
Psychique de Grenoble.
Survie, n°243, Janvier-Février 1956