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spiritisme

Exposition Lesage, Simon, Crépin - Peintres, spirites & guérisseurs (2019)

Publié le par antoiniste

5 - L'Égype, du rêve à la réalité (Expo Lesage, Simon, Crépin)

Bandeau d'entrée

5 - L'Égype, du rêve à la réalité (Expo Lesage, Simon, Crépin)

Chapitre 1. Spiritisme et spiritualisme

Exposition Lesage, Simon, Crépin - Peintres, spirites & guérisseurs (2019)

 Accessoires du mineur

Exposition Lesage, Simon, Crépin - Peintres, spirites & guérisseurs (2019)

Guéridon d'Allan Kardec
Ce guéridon est un instrument de communication avec les esprits par le moyen de cours frappés. Sur le plateau, les mots "Moïse, Christ et Spiritisme" font référence à un texte d'Allan Kardec publiés, en 1861, dans la Revue spirite : " C'est Moïse qui a ouvert la voie ; Jésus a continué l’œuvre ; le spiritisme l'achèvera. " Kardec utilise la table en 1864 lors d'une séance du groupe spirite Amour et Charité d'Anvers. Chaque pied, qui correspond à une série de lettres gravées sur le plateau, frappe le nombre de coups nécessaire pour désigner une lettre et ainsi former des mots. Ce système permet une frappe et une transcription rapides.

Exposition Lesage, Simon, Crépin - Peintres, spirites & guérisseurs (2019)

Table ouija ayant appartenu à Augustin Lesage

5 - L'Égype, du rêve à la réalité (Expo Lesage, Simon, Crépin)

Léon Denis et Louis Antoine

Exposition Lesage, Simon, Crépin - Peintres, spirites & guérisseurs (2019)

Mémoriaux, expositions coloniales, temples (notamment antoinistes)

5 - L'Égype, du rêve à la réalité (Expo Lesage, Simon, Crépin)

Exemplaire des Annales des Sciences psychiques (avec Louis Antoine)

5 - L'Égype, du rêve à la réalité

L'Égype, du rêve à la réalité

Exposition Lesage, Simon, Crépin - Peintres, spirites & guérisseurs (2019)

Victor Simon, La toile bleue. 1943

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Spiritisme et Antoinisme (La Croix, 23 janvier 1912)

Publié le par antoiniste

Spiritisme et Antoinisme (La Croix 23 janvier 1912)

               FEUILLETON DU 23 JANVIER 1912

Spiritisme et « Antoinisme »

    « Le spiritisme, voilà l'ennemi », disait en 1901 le docteur Surbled, dans ses Notes critiques sur le spiritisme. Il concluait ainsi la réfutation d'une thèse qui venait d'être émise par le R. P. Lescœur, dans La Science et les faits surnaturels. Partant de ce principe que « les faits spirites sont démoniaques », il prétendait voir dans cette doctrine « un témoignage nouveau et précieux en faveur du surnaturel » et « la base d'une apologétique nouvelle ». Le spiritisme, on le sait, est un système qui a pour but « de nous mettre en rapport avec l'autre monde, d'établir un commerce entre nos esprits et les esprits désincarnés » de nos défunts. S'il est vrai, ne prouverait-il pas l'existence de l'au-delà ?
    D'abord, on oublie, ou plutôt on se persuade difficilement que, malgré toutes les prétentions et tous les désirs, ce problème angoissant ne peut pratiquement s'environner ici-bas de clartés essentiellement nouvelles. Et cependant, c'est l'Evangile qui nous le dit. Ne fut-il pas refusé au mauvais riche enseveli dans les flammes de d'enfer d'aller vers ses frères pour témoigner de l'existence d'une vengeance éternelle ? « S'ils n'ont pas écouté Moïse et les prophètes, ils ne croiront pas plus au témoignage d'un ressuscité », lui fut-il répondu. (Luc, xvi, 31.)
    Si le spiritisme est vrai, disions-nous. Probablement, il ne l'est pas. Pour le Dr Surbled, les faits spirites ne sont pas prouvés. La plupart d'entre eux sont supercherie, et devant ceux qui pourraient avoir quelque apparence de vérité, « il ne faut pas conclure trop vite au surnaturel ». Ils ne répugnent pas absolument à toute explication naturelle et la science n'a pas dit son dernier mot. Comment s'en assurer ? « Les spirites sont toujours dans la coulisse. »
    Ces affirmations ne constituent point un paradoxe. C'est la pensée de la Revue Thomiste, de M. Fonsegrive, du R. P. de la Barre, et les Etudes du 20 février 1898, louant justement cette attitude de l'auteur, remarquent très judicieusement que « ce sont deux excès également funestes à la science que de voir partout l'action sensible du diable ou l'intervention extraordinaire de Dieu et de ne les apercevoir nulle part ». Ne serait-il pas plus vrai de dire que « le diable ne se trouve pas dans les tours », mais « dans la doctrine » qu'il répand toujours, on en conviendra, par l'intermédiaire de médiums, sujets « d'une organisation faible et sensible », et « dans les infâmes et ténébreuses menées des spirites » qui les croient par principe en communication avec lui. En voici une preuve.
    Si un jour vous voyagez en Belgique, aux environs de Liége, peut-être rencontrerez-vous un de ces commis qui se dira très honoré de vous faire connaitre un certain Louis Antoine, une célébrité déjà et qui mérite d'être plus connue. Quoi d'étonnant ? « Il prétend avoir découvert le remède à tous les maux du corps et de l'âme. » Mais vous ne vous y tromperez pas, et vous ne serez pas étonné en apprenant que M. Antoine fut un adepte du spiritisme. Le métier de guérisseur est aussi vieux que le monde. Les faits répandus par cette secte, l'évocation des morts, l'engouement populaire pour des panacées de toutes sortes était et est encore en pleine vogue au sein des nations païennes. Mais depuis l'origine, à quel chiffre s'élève le nombre des soi-disant « miraculés » ? Tout en esquissant un geste de défiance, satisfaisons un peu une légitime curiosité, car un travail paru récemment dans la Tribune apologétique (1911, nos 35, 36, 37, 38) nous permet de voir l'original à l'œuvre.
    Rien de saillant ne caractérisa la jeunesse d'Antoine. Cependant, remarque d'une certaine importance quand il s'agit d'un extravagant, il fut accablé d'une maladie d'estomac après son mariage, et jusqu'à quarante-deux ans il resta un catholique pieux qui « aimait à se recueillir profondément et à élever son cœur vers Dieu ». Après la mort de son fils unique, âgé de vingt ans, M. Antoine apprit « que le spiritisme fournissait aux vivants le moyen de converser avec les morts ». Une telle perspective ne manquait pas de charme. Il fréquente donc les séances et, en effet, il entend la voix du cher disparu lui apprendre « qu'il était devenu pharmacien à Paris ». M. Antoine connaissait le premier dogme du spiritisme : la réincarnation des esprits. Cette révélation l'orienta dans une voie nouvelle.
    Ainsi, nous trouvons bientôt M. Antoine à la tête des « Vignerons du Seigneur ». Déjà « il édite un catéchisme spirite ». Sa maison devient un centre où, « à 10 heures du matin ou à 15 heures de l'après-midi », il évoque les âmes des morts « errantes autour de nous » et peuplant l'atmosphère. Certes, M. Antoine et les médiums formés par lui n'étaient pas des évocateurs de dernier ordre. Ainsi, par leur intermédiaire, on put converser avec Mgr Doutreloux, évêque de Liége, et avec le Pape Léon XIII qui, dit-on, « parlait un français négligé avec un fort accent wallon ».
    Le fils de M. Antoine, devenu pharmacien à Paris, s'était-il, durant sa vie errante, concilié les esprits de médecins célèbres, en faveur de son père ? Cela est très possible. Nous voyons en effet celui-ci en relation avec « un certain docteur Carita qui lui aussi faisait ses ordonnances en wallon », et bientôt instruit de « tous les secrets de la médecine », il publie dans son prospectus répandu jusque dans les villes d'eau comme Vichy, Nice, Monaco, qu'on trouve chez lui « le soulagement de toutes les maladies, afflictions morales ou physiques ».
    Mais, semble-t-il, un travail secret se produisit dans le cerveau de M. Antoine. « Il se persuade un jour qu'il pouvait se substituer au docteur Carita, émettre des prescriptions, formuler des conseils d'hygiène combinés avec des recommandations morales. Les femmes du peuple ne purent renoncer à expérimenter ses remèdes sur leurs enfants ; et il ne fallut rien moins que sa vie retirée, charitable, son régime de végétarien nécessité par sa maladie d'estomac pour lui créer une réputation de saint. Voyant son autorité grandir aussi rapidement, « le guérisseur crut pouvoir dorénavant se passer de l'aide des esprits. Peut-être connaissait-il mieux que ses « frères et sœurs en humanité » la valeur du docteur Carita et des autres messieurs qui, à son appel, surgissaient de dessous les guéridons et rendaient des oracles ». M. Antoine se sépare donc du spiritisme classique qui fulmine sur lui l'excommunication. « Vers 1906, il ébaucha « le nouveau spiritualisme », qui remplace les esprits par les fluides. » A l'exemple d'Allan Kardec, dont il connaissait la vie et les doctrines, il se sentit l'audace de fonder aussi une école, en se proposant « de guérir les corps et d'endoctriner les intelligences par ses propres moyens ». Etait-il sincère ? Pourquoi pas ? au moins au point de vue des motifs qui l'éloignaient du spiritisme. Pourquoi prendre la peine d'invoquer les esprits pour tromper, puisque des forces de la nature jadis inconnues peuvent rendre raison des faits merveilleux qu'il produit. S'il en avait l'occasion peut-être M. Antoine, à titre de confidence, donnera-t-il raison au docteur Surbled.
    Notre guérisseur possédait-il cette force ? Qu'importe. Il n'avait plus à douter de la crédulité populaire. Tout lui était permis. « L'Antoinisme se dessinait : » Son auteur pouvait désormais se ménager et simplifier son moyen d'action. C'est ce qu'il fit. Se souvenant que, d'après le sentiment populaire, « un médecin est un homme qui ordonne des bouteilles », il répand la liqueur Coune découverte chez un pharmacien. La justice le condamna « pour exercice illégal de la médecine ». C'en était assez pour que le peuple, soupçonnant la jalousie « des docteurs diplômés », se rapprochât d'Antoine qui remplace cette liqueur par des bouteilles d'eau magnétisée et dosée « d'après les dispositions du patient ». Il fallut bientôt tout un personnel pour aller puiser de l'eau et se relayer. C'était trop de peine que d'avoir à faire sortir de son être, au moyen de contorsions et devant chaque bouteille, les effluves du fluide générateur. De petits morceaux de papier sont magnétisés à l'avance, il suffit de les plonger dans un verre d'eau. « Mais la médication de M. Antoine se spiritualise de plus en plus. Il élabore une vague théorie de la foi et des fluides. » « Tout guérisseur quelque peu expérimenté sent la foi du malade et peut lui dire : « Vous êtes guéri. » Il coupe littéralement le fluide qui le terrassait, c'est-à-dire son imagination ; il ne va pas directement au mal, mais à la cause. »
    La clientèle du guérisseur se développe, car il est obligé « d'imposer les mains à plus de cinquante personnes par heure ». Sa générosité lui élève un vrai temple. C'est là que chaque dimanche le « bon Père », après s'être recueilli dans la prière, apparaît au milieu d'une tribune. En se composant « une tête hiératique » et « un air inspiré », il étend les bras, remue les doigts pour répandre sur la foule des fidèles « tout le fluide qu'il a emmagasiné par sa prière ». Ceux qui ont la foi sont guéris. Telle est la dernière phase des évolutions d'Antoine le Guérisseur. A vrai dire, M. Antoine n'a jamais réussi qu'à relever le courage des malades et souvent à les condamner à une mort prématurée en remplaçant le médecin par la foi en sa personne. M. Antoine s'efforça inutilement de ressusciter un mort. Un fait également certain, c'est que les brochures antoinistes ne mentionnent aucun cas de guérison.
    M. Antoine aime à se croire « le Messie du XXe siècle, venu en mission pour régénérer l'humanité ». Aussi, pour faire des progrès, faut-il ne pas douter de lui et recevoir les révélations pleines d'incohérences et de blasphèmes qu'il « confectionne » en son nom propre. Ce n'est pas Dieu qui est créateur, mais Adam. Parcelles de Dieu, nous ne lui devons aucun culte. Mais nos adorations doivent aller au démon, notre « mère », « le mauvais génie cause de tous les maux, parce qu'il abrège nos souffrances ». On ne s'étonnera pas alors de sa morale qui n'accepte aucune loi divine, ni l'existence du mal, celui-ci n'étant « qu'un aspect de l'évolution des êtres », selon leur nature, et une condition de progrès.
    En voilà assez pour juger M. Antoine. Il n'a pas de morale. Oui, « le diable n'est pas dans les tours, il est dans la doctrine ». Et, pour s'être séparé des esprits, notre prophète ne subit pas moins l'influence du démon. Elle n'est pas étrange cette influence de Satan sur la pensée des hommes. Elle est du ressort de sa puissance naturelle. C'est ce qu'a heureusement montré M. Irmin Sylvan dans son livre paru récemment Le Monde des esprits (1), où, « dans un style consciencieux et clair, il s'est donné pour mission de faire connaître au grand public les hôtes de l'invisible ». Nous aurions aimé y rencontrer une étude rapide de l'âme séparée ; elle eût été très utile pour la lecture de la seconde partie du livre consacrée à un examen de l'hypnotisme et du spiritisme d'après les meilleurs documents. Quoi qu'il en soit, nous nous faisons un devoir de recommander cette lecture à tous ceux qu'intéressent les questions d'occultisme.
    M. Antoine est un prophète ; plusieurs fois, il a annoncé le jour de sa mort, mais il était toujours vivant le lendemain. Cependant, il décline et songe sérieusement à transmettre ses pouvoirs à des sujets aptes à manier les fluides. Désormais, « il va s'appeler Antoine le Généreux ». Ses successeurs auront-ils son succès ? On peut en douter, car ils n'ont point connu le spiritisme. Si M. Antoine était de bonne foi, seront-ils de même ? S'il était un mystificateur, comme lui, iront-ils jusqu'au bout ? Nous pouvons toujours affirmer qu'au terme de la mission d'Antoine le Guérisseur, l'humanité n'est point encore régénérée, que rien n'est changé en elle. Aussi souhaiterions-nous pour son bien, qu'à la veille de mourir M. Antoine, devenu le Généreux, suive l'exemple de l'illustre Home et déclare qu'il n'a été toute sa vie qu'un « vulgaire charlatan ».

                                                                                       C. GIRY.

(1) Le Monde des esprits, par IRMIN SYLVAN. H. Daragon, éditeur, 1 vol. in-18 de 309 pages, 3 fr. 50.

La Croix, 23 janvier 1912

 

    Voici le lien pour accéder au livre Le monde des esprits : pneumatologie traditionnelle et scientifique, par Irmin Sylvan, Éditions H. Daragon (Paris), 1911. En le parcourant rapidement, on comprendra vite que l’auteur entend les thèses d’Allan Kardec, qui y est rebaptisé Léon-Hippolyte-Denizard Rinail (sic.), uniquement que comme un succédané de la réforme protestante et, donc, en cela déjà condamnable par principe (cf. les livres de René Guenon sur le sujet L'Erreur spirite et le Théosophisme, de Lucien Roure, ou encore l’article de Jean Revel dans le même journal qui conclut : « Par la voie du protestantisme, nous sommes amenés au satanisme. Et c'est ce qu'on nous appelle... le nouveau spiritualisme ? »).

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Lyon-Villeurbanne (L'Effort algérien, 23 mai 1931)

Publié le par antoiniste

Lyon-Villeurbanne (L'Effort algérien, 23 mai 1931)

Lyon, ville du spiritisme

    De J. C. dans l'Echo de Paris :
    Il semble que Lyon soit une ville où le mysticisme s'exaspère... jusqu'à toucher aux confins de la folie. J'ai bien connu Antoine, fils d'un maître de plâtre amarrée près du pont d'Alnay, le père Chapaz, originaire de Condrieu.
    Celui qui, voici quelque quarante-cinq ans, aurait annoncé au père Chapaz que son grand Antoine deviendrait philosophe et serait appelé à la cour de Russie – hélas ! comme fut appelé Raspoutine – aurait certainement bien fait rire le père Chapaz qui fumait sagement sa pipe toute la journée.
    Et cependant Antoine est devenu illustre. Ne le confondons pas toutefois avec l'ancien zouave belge Antoine... dont la veuve a trouvé le moyen d'essaimer à Villeurbanne où nous avons un temple Antoniste. Là encore, ce sont des esprits égarés, des désiquilibrés qui se retrouvent.
    On retrouve tout cela dans les sociétés spirites, car il en est d'officiellement avouées. M. Mélusson, directeur du Royal Hôtel, place Bellecour, ne le contestera pas, puisqu'il en est le président.
    J'ai souvenance d'une séance de spiritisme tout à fait inattendue, tout au moins par son cadre. Dans les salons d'un consulat d'une puissance amie, n'ayant rien de soviétique, on présentait un médium qui jouait, improvisait du Liszt, du Chopin, du Berlioz, etc. L'élite du spiritisme, quelques journalistes, quelques sceptiques aussi y assistaient, sous la présidence d'un ancien conseiller de la préfecture du Rhône, qui fait des vers et de la politique quelque part dans le Midi... La supercherie du médium fut assez vite découverte, car un de nos plus éminents pianistes lyonnais, M. Trillat, professeur au Conservatoire, était présent.
    L'artifice des spirites, c'est d'abord le mensonge, puis le truquage. Mais que faire ? Quel remède apporter à ce besoin de mystérieux, tout spécial ? Le grand air peut-être, la lumière... la paix. Assainir certains quartiers et certains esprits.
    Et cela n'empêche point les âmes troubles de chercher des sensations troubles.
    A côté des guérisseurs plus ou moins accomodés à la sauce spirite, il y a vraiment à Lyon des détraqués, peut-être même des satanistes.
    Encore une fois, tout ce besoin correspond à des états de maladie, à des contrariétés, à des caprices insoupçonnés de ceux qui recherchent des sensations, peut-être des jouissances, et souvent des consolations à leurs déceptions conjugales ou familiales ou à leurs déboires sociaux.

L'Effort algérien, 23 mai 1931

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Vincent de Langlade - Ésotérisme, médiums et spirites du Père-Lachaise (1985)

Publié le par antoiniste

Vincent de Langlade - Ésotérisme, médiums et spirites du Père-Lachaise (1985)

Auteur : Vincent de Langlade
Titre : Ésotérisme, médiums et spirites du Père-Lachaise
Édition : Éditions Vermet, Paris, 1985

    Évoque également d'autres cimetières ce qui donne l'occasion à l'auteur de faire un tour à Jemmeppe et de parler de Père ANTOINE, Cimetière de Jemeppes/Meuse (p. 264-265).

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Le Père Dor et le Spiritisme (Le Bruxellois, 4 juin 1916)

Publié le par antoiniste

Le Père Dor et le Spiritisme (Le Bruxellois, 4 juin 1916)

TRIBUNE LIBRE

LE PERE DOR ET LE SPIRITISME

    Un de nos lecteurs et un spirite nous écrit :

« Sous le titre : Le Père Dor ovationné à l'instar du Père Antoine de Jemeppe-sur-Meuse, n. 602 B, du 30 mai 1916, je lis le récit d'un de vos correspondants anonymes, qui juge bon de rompre une lance en faveur du bon sens outragé. Le Père Dor, dit-il, se permet de soigner et ose même guérir de pauvres gens que la Science officielle n'a pu soulager.
    Vraiment, pour agir de la sorte, il faut que cet être soit bien vil et bien méprisable, pour que le Parquet s'occupe de lui plutôt, que des accaparateurs. Ouvrier, comme Jésus, fils du charpentier, il fait une concurrence déloyale et honteuse à tous les médecins du pays, osant même refuser tout salaire, toute rétribution ; il se borne simplement à vendre ses deux modestes brochures où sont résumés ses principaux enseignements. Que contiennent donc cos infâmes brochures ! La Fraternité universelle. Comme Christ, il dit qu'on doit aimer ses ennemis et ne jamais juger son semblable. Votre correspondant, ferait chose sage en méditant ce dernier enseignement, cela lui éviterait de porter un jugement sur des choses qu'il ne connaît pas, puisqu'il confond le Dorisme avec le Spiritisme.
    Le Spiritisme est une science expérimentale, faite donc d'observations. Or, le spiritisme expérimental est destiné à acheminer les êtres de bonne foi, vers une philosophie admirable qui n'est, après tout, que le Christianisme primitif, après que l'expérimentation leur a démontré, en faisant appel à la logique et à la raison, que le principe spiritual survit à la destruction de l'enveloppe matérielle.
    Il est évidemment des cerveaux qui craignent la lumière et la folie latente qui fait partout des victimes, s'infiltre même chez des correspondants de journaux. A ces intelligences chancelantes, ou inaverties, nous disons : non, ni le Dorisme, ni le Spiritisme ne vous conviennent pas. Mais de grâce, ne pérorez pas sur des sujets qui vous inspirent personnellement tant de crainte.
    Un de nos grands savants belges, M. le Dr Marcel Monier, écrivait dernièrement dans votre honorable journal que le matérialisme est anti-scientifique. Il a raison. Le matérialisme est en effet anti-scientifique, car il transplante chez lui le dogme qu'il combat à juste titre dans les religions.
    Rien ne doit rebuter le chercheur sinon il borne sa mentalité. N'oublions pas que la folie se révèle dans tous les domaines, qu'elle peut éclore autant dans les systèmes religieux que scientifiques. N'est-elle pas, après tout, la résultante d'une tare organique ? Ce qui peut nous consoler c'est que le génie n'est, dit-on, qu'une des formes de cette folie que nous redoutons tant.
                                                                       A.-A. Lummen. »

    D'autre part le Père Dor, lui-même, nous écrit.

    Voici la lettre du directeur de l'Ecole morale de Roux :

                                                Roux, 1 juin 1916.
    « Quelle folie que de prendre des leçons de sagesse, de morale, afin de ne plus souffrir, ni physiquement, ni moralement ! Voyez le Père Dor, professeur de l'Ecole Morale, en le consultant bien sincèrement, c.-à-d. avec le désir de surmonter vos vices, vos passions, l'égoïsme, l'hypocrisie et le mensonge, vous êtes amené naturellement à pratiquer l'Amour de bien faire et ainsi vous devenez adepte du Culte de la Liberté, de la Solidarité et de la Fraternité universelle. N'est-ce pas scandaleux ! Et dire qu'au XXe siècle, il existe encore un homme pareil, malgré la leçon que l'on a infligée à Jésus il y a 2,000 ans !!
    Voilà ce que veulent dire les soi-disant intelligents, c.-à-d. ceux qui vivent au détriment des gens malhonnêtes et qui s'irritent comme des possédés contre les hommes qui enseignent le Bien, la Vérité, la Justice et qui donnent à leurs frères l'exemple de la droiture, du désintéressement.
    J'ajoute qu'il n'existe pas de « Doristes », ni par conséquent le « Dorisme », car à l'Ecole Morale il n'y a ni religion, ni secte, ni société, ni rien qui puisse porter un nom, J'ai pour temple l'Univers et pour Autel ma conscience. J'ai donc pour devoir de ne pratiquer aucune religion, de n'avoir aucun parti, afin de bien avoir le respect à tous les goûts qui sont dans la nature de l'homme, que, seuls les temps et la souffrance, effet de sa mauvaise nature, peuvent changer. C'est ainsi Moise a dit : « œil pour œil, dent pour dent ». Jésus a dit : « Aimez vos ennemis ». Le temps est venu où moi je dis : « N'ayez pas d'ennemis ». Je donne à comprendre par là, qu'un seul remède peut sauver l'homme : l'Amour de soi-même c.-à-d. l'Amour de la perfection.
    Je dois dire que l’accès de cette morale n'est réservé qu'aux travailleurs sincères, car beaucoup cherchent, mais ils cherchent mal, pour la seule raison qu'ils n'ont pas pour base le désintéressement. Tout le monde admire la morale, chacun en proclame la sublimité et la nécessité. Mais peu d'hommes la comprennent, moins encore la connaissent à fond et savent en déduire les conséquences, c'est pourquoi, l'homme vertueux est haï, presque, de tous les autres hommes, au point que, si on ne le fait pas mourir, des complots, par jalousie se forment contre lui et emploient le mensonge pour le diffamer, pour le dénigrer. »
    Agréez, mes salutations bien distinguées.
                                                                     Le Père Dor.

Le Bruxellois, 4 juin 1916

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A.Girard - Théosophie et théosophisme (Revue apologétique, 15 mars 1922)

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Auteur : A. Girard
Titre : Théosophie et théosophisme
Éditions : Revue apologétique - doctrine et faits religieux, 15 mars 1922 (p.737)

 
     Pour atteindre les milieux ouvriers, le théosophisme a dû même entrer en concurrence avec le Spiritisme proprement dit et cela évidemment en se servant de procédés analogues; il a dû (tout en se distinguant avec soin de lui) témoigner sa sympathie à l'« Antoinisme 1 », cette pseudo-religion du « Père Antoine ", florissante en Belgique en 1913 et qui entendait rénover l'enseignement de Jésus, trop matérialisé par les religions qui se réclament de Lui; on affirmait que la morale antoiniste et la morale théosophique présentent entre elles de nombreux points de contact. Notons aussi qu'Antoine était un « guérisseur », que parmi les spirites, il y a beaucoup de « guérisseurs », que la secte américaine « Christian Science 2 », qui chercha à s'implanter chez nous à la fin de la guerre, était une secte de ce genre. Quel rapport exact existe entre ces associations spirito-protestantes et le théosophisme, il est difficile de le préciser ; souvenons-nous toutefois de quel esprit d'adaptation An. Besant a doté sa société !
 
1. Etudes, 20 janvier 1921 ; L. ROURE, Un Prophète contemporain ; Antoine le Guérisseur.
2. Revue pratique d'Apologétique, 1er avril 1918. OLLION, Christian Science.

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Jane Regina - Vie d'une française (1975)

Publié le par antoiniste

Jane Regina - Vie d'une française : Nadia & Denis

Auteur : Jane Régina (Lydia Bercou)

Titre : Vie d’une française de 1900 (Tome 2)
Édition : Éd. du Basileus (Toulouse), 1990 (première édition Marsat, Impr. La Source d’Or, 1975-1977)

 

Raconte l’histoire de Nadia (Première partie de la biographie de la conférencière spiritualiste Lydia Bercou : Vie de femme et de mère.). Dans une de ses conférences (Krishnamurti et la Connaissance de Soi), elle évoque cet épisode rapidement : « Nos fils se sont mariés, l’un a épousé sa femme au Temple Antoiniste, l’autre a choisi une fille de libre-penseurs, et cela n’a créé aucun problème dans notre famille. » Elle raconte plus en détail dans ce livre les tenants et les aboutissants de cette histoire de famille.

 

 

[pp.200-201 : dans ce moment du livre, début de la Deuxième Guerre mondiale, son fils, Denis fait son service militaire dans la marine.]

    Comme rien ne bouge pour le moment, Denis revient en permission. Comme la fois précédente il parle d’une jeune fille qu’il allait souvent voir en ville et qu’un de ses camarades marin lui a présentée, lequel voulait s’en débarrasser et ne savait comment faire. Il est très bien reçu chez les parents. « Je voudrais que tu la connaisses », dit-il à sa mère. Il a 20 ans, Nadia le trouvait un peu jeune pour songer au mariage, et disait on verra plus tard.

    Aujourd’hui il décide d’aller lui rendre visite et dit à Nadia : « Maman, fais-moi un tour de cartes avant ». Dès qu’elle regarde dans son jeu, elle lui dit : « Tu vas avoir un accident et tu consulteras quelqu’un ». « Penses-tu, c’est sans doute le dentiste ? », dit Denis en riant. « Non, tu ferais bien de rester ici » dit-elle, mais il n’écoute pas, disant à sa mère : « Puisque je suis averti, je ferai attention, voilà tout ». Or, en descendant en bicyclette une côte raide, il passe par-dessus son vélo, s’ouvre l’arcade sourcilière et on est obligé de lui poser des agraffes. Il arrive néanmoins chez les parents de la jeune fille, qui étant « antoinistes » l’emmènent chez le Père afin de se faire guérir, car chez eux on ne soigne pas. Il guérit naturellement étant de tempérament très sain mais cela lui laissera une cicatrice sur le front, que l’on aurait pu éviter.

Comme il ne va pas être de retour le soir, la ville de Vichy où il s’est rendu étant à 15 km environ, il téléphone à son père afin qu’on ne s’inquiète pas. « Ce n’est rien, dit-il, ce n’est pas grave, mais je ne veux pas effrayer maman, en arrivant la tête bandée » et Loup dit à Nadia : « Denis a fait avertir qu’il ne rentrerait que dans deux ou trois jours, car il est invité par les parents de sa jeune fille ».

    Maître Morisset arrive chez eux, il va être mobilisé comme officier. Il leur apporte une cantine militaire, renfermant tout ce qu’il a de plus précieux et la confie à Nadia jusqu’à son retour, lui demandant d’en prendre le plus grand soin et que s’il arrivait quelque chose ou que les allemands viennent jusque là, qu’ils la cachent dans la terre. Ensemble, ils examinent un endroit où les uns ou les autres pourraient la retrouver plus tard. « Dans le cas où je serais tué, dit-il à Nadia, on ne sait jamais, je voudrais que vous la remettiez à mon fils, dont il lui donne l’adresse, car j’ai plus confiance en vous, qu’en la femme avec laquelle je vis actuellement ».

    Nadia accepte et il repart en disant à Loup : « Vous avez une femme exceptionnelle, et je l’aime comme si elle était ma sœur ». Il l’embrasse tristement, ne sachant dans ces moments critiques, s’ils se reverront.

    A son retour de Vichy, Denis insiste auprès de sa mère. Il veut absolument qu’elle fasse connaissance de cette jeune fille. Il veut se fiancer avec. Nadia a toujours promis qu’elle donnerait à ses deux fils pour leur servir de bague de fiançailles, les deux seules bagues de valeur qu’elle possède. Elle pense que, c’est lorsqu’on est jeune que l’on a besoin d’une bague de prix et qu’on ne doit pas leur faire attendre de n’être plus là, pour la leur donner. « D’ailleurs, je mettrai un faux diamant sur moi, dit-elle en riant, et l’on croira qu’il est vrai ».

    Elle l’accompagne donc ce matin, emportant la bague avec elle. Jusqu’à présent, Denis a fréquenté plusieurs jeunes filles, mais il a toujours rompu au dernier moment. On ne sait comment il s’y prend et Nadia pense qu’il doit être trop entreprenant car il les fâche toujours. Il dit à sa mère que celle-là c’est sérieux. « Je veux me marier, dit-il, je vais avoir 20 ans 1/2 ». « Tu es encore trop jeune pour savoir ce que tu fais, dit sa mère, tu devrais attendre d’avoir terminé ton service ». « Mais tu peux bien la connaître et venir la voir, emporte la bague avec toi, tu la lui montreras », mais en route il lui dit : « Il faut que je te parle d’abord, car il y a des choses qui ne te plairont pas : ses yeux, ils sont bleus, enfin ils n’ont rien d’extraordinaire, mais ses cheveux ne te plairont pas, elle est très blonde, mais ce n’est pas naturel, elle est teinte, sa bouche aussi, elle a une bouche en accent circonflexe, puis sa voix).

    Nadia l’écoute surprise. Il continue : « Sa mère aussi va te déplaire ». Elle lui dit : « Vraiment, je ne vois pas pourquoi tu veux me présenter cette jeune fille, puisqu’il n’y a rien de plaisant en elle et que tu t’en rends compte ». « Mais elle m’aime ! », dit-il. « Et toi, est-ce que tu l’aimes ? ». « Oh moi, ça n’a pas d’importance, comme il faut se marier un jour, que ce soit celle-là ou une autre, les femmes sont bien toutes pareilles ». Mais il insiste : « Je tiens à ce que tu la vois, ainsi tu me diras ce que tu en penses. Ses parents sont propriétaires, ils ont une villa sur l’avenue ». Nadia le suit donc jusque dans cette ville. La jeune fille est bien telle qu’il l’a dépeinte, très ordinaire surtout, avec ses cheveux teints, très fardée, la lèvre supérieure relevée découvrant ses dents et une voix de « mélé-cass ». Elle n’attire absolument pas Nadia, qui sent comme un barrage entre elles. Quant à la mère, elle est plus qu’ordinaire. Deux choses pourront les dépeindre, mieux qu’elle ne pourrait le faire.

    Ils prennent l’autobus, la jeune fille, Denis et Nadia. Il y a beaucoup de monde et ils sont séparés, alors tout à coup d’un bout à l’autre de l’autobus, on entend Nette (c’est son nom) qui crie, de sa voix éraillée : « Et dis « Nini » tu sais qu’on descend à la prochaine ».

    Ils arrivent chez les parents, le père, un brave homme c’est certain, parle sans arrêt de toutes les maladies qu’il a eues depuis son enfance, de la longueur de son appendice qu’on lui a enlevée, de son ver solitaire qui avait tant de mètres, etc.. « A un moment, j’étais perdu, dit-il, mais j’ai eu confiance aux antoinistes qui m’ont guéri, alors je me suis fait Antoiniste, depuis je porte leur costume les jours de fête et les dimanches pour me rendre dans leur Temple. Celui-ci consiste en une grande redingote et un chapeau haut de forme pour les hommes, pour ma femme, c’est une tenue noire, avec un voile noir, sur la tête un peu comme les religieuses catholiques ».

[pp.230-233 : Nadia reçoit une lettre de son fils, Denis]

    […] A la veille de son départ pour Toulon, elle reçoit une lettre de Denis : « Ma chère mamam, etc... Maintenant, je vais te faire un aveu mais il ne faut pas m’en vouloir car je ne sais pas ce que tu en penseras, mais je vais me marier le mois prochain avec Nette (la première) car maman, c’est une fille qui m’adore et je sais que je serai heureux avec elle et ses parents m’aiment beaucoup. Elle ne te plaît peut-être pas, mais que veux-tu pour moi c’est une brave fille. Si tu veux tu viendras à notre mariage, réponds-moi ce que tu en penses. Quant à moi si je suis retourné vers Nette, c’est que depuis 3 ans que je la connais, j’en ai fréquenté d’autres et c’est la seule qui m’a gardé sa fidélité et son amour et puis, depuis quelque temps, il y a une force invisible qui m’attire vers elle. J’ai su qu’elle a élevé sa pensée vers moi, chez le Père (Antoiniste), alors tu vois, maman, c’est une famille qui en vaut bien une autre, si un jour je suis malheureux – je ne le pense pas d’ailleurs – je ne viendrai jamais me plaindre à la maison. Alors j’espère que tu ne m’en voudras pas et que tu accepteras Nette pour fille. J’ai aussi à te dire que l’année prochaine je me ferai Antoiniste car j’ai une vraie vocation pour ce culte. J’espère que tu me feras une longue lettre et que tu m’écriras plus souvent et aussi que tu me comprendras. Je viendrai en permission vers le 13 juin, mon mariage aura lieu le 20 juin pour ton anniversaire, c’est pourquoi j’ai choisi cette date. Dans l’espoir de te lire bientôt, mes plus tendres baisers ».

   Nadia est bouleversée, cela se comprend, et une semaine après, elle recevait une autre lettre de Denis, en réponse à la sienne : « Bien reçu ta lettre qui m’a fait bien plaisir, mais je m’aperçois que tu n’aimes pas beaucoup Nette. Ecoute maman, je ne ferai pas comme mes oncles, qui ont tous divorcé, il ne faut pas croire cela. Nette m’aime énormément, donc je ne risque pas d’être malheureux, ensuite j’ai compris par ta lettre que ce serait moi, peut-être, qui la rendrai malheureuse, eh bien, loin de la car, une fois marié, l’on change de caractère. Tu me dis de bien réfléchir, or j’ai bien réfléchi, Nette en vaut une autre. Je ne comprends pas du tout pourquoi tu ne veux pas qu’elle soit ma femme. Vois-tu maman, les femmes, j’ai appris à les estimer, d’une drôle de manière, j’ai cru qu’elles étaient comme je le pensais, et je me suis aperçu que 99 % ne valent pas cher, même les plus honnêtes. Alors, à quoi bon, je ne serai pas plus malheureux avec Nette qu’avec une autre et j’ai beaucoup confiance en elle, car je l’ai fréquentée depuis trois ans. En tous cas, je me marie le 20 juin prochain. Si Nette ne te plaît pas, tu la laisseras de côté, après tout c’est une fille comme une autre. Le Bord a fait une enquête, ils ont eu de bons renseignements sur elle et sa famille, alors pourquoi la blâmer, une fois mariée, la jeune fille change de caractère aussi. Je pense donc que tu me comprendras ».

   Nouvelle lettre le 29 mai 1942 : « Ma chère maman, je fais réponse à ta lettre, etc... Je vois que tu commences à me comprendre, tu sais maman, mon mariage est publié depuis le 23 mai, j’ai reçu tous les papiers nécessaires et celui-ci aura lieu le samedi 20 juin à 16 h. Je voudrais bien savoir si tu y assisteras, dis-le moi dans ta prochaine lettre. Je te comprends très bien moi aussi, mais une fois marié, je serai tout-à-fait sérieux. Je partirai du Bord vers le 16 ou 17, j’arriverai juste à temps. Nette s’occupe de tout, car moi je n’aurai pas le temps. Guy vient à la Noce, je lui prêterai peut-être mon costume, car je me marie en marin. Nous serons 30 au mariage, je me marie civilement seulement. Guy a drôlement grandi, je ne me le figure pas, j’ai hâte de le voir, il est beau garçon. Je termine car il se fait tard, tendres baisers » etc..

    Loup et Nadia sont sidérés par ces lettres et à l’idée de ce mariage. Nadia ne peut s’empêcher de pleurer et pendant trois jours et trois nuits, elle versera des larmes. Elle comprend que son fils va complètement gâcher sa vie, aussi bien matériellement que spirituellement et c’est pour elle une grande épreuve, car pas une fois il lui a dit qu’il aimait cette jeune fille, mais toujours elle m’aime. S’il lui avait dit : « Maman, je l’aime », elle aurait compris, mais rien de cela.

    Lorsqu’il arrive, son père pendant une heure lui dit ce qu’il pense : « Tu n’es pas infirme, un beau garçon comme toi, tu crains de ne pas trouver à te marier, alors que de par le monde, il y a des quantités de jeunes filles de valeur, qui ne trouvent pas, elles à se marier ». Enfin il lui dit tout ce qu’il doit lui dire. Denis accoudé sur le piano, ne répond pas mais il ne trouve rien de mieux que de tout répéter à Nette.

    Loup dit à Nadia : « Je n’irai pas à ce mariage car tu me connais, je ne pourrais pas me dominer, maintenant tu feras comme tu voudras ». « J’irai, dit Nadia, car je ne veux pas me fâcher et me fermer la porte avec mon fils ». Elle fait tuer une grosse agnelle [la famille s’occupe d’élevage pendant la guerre] qu’elle leur envoie, ainsi que des fromages, du beurre et des produits de leur jardin et arbres fruitiers, afin que les beaux-parents s’en servent pour le menu.

    Denis a une grande influence sur son frère, Nadia les ayant toujours élevés dans l’amour l’un de l’autre. Guy soutient donc celui-ci, qui le change complètement à ses idées, étant trop jeune pour comprendre, il donne raison à Denis dans tout. Et le jour du mariage arrive. Nadia pense, si Denis lui avait dit : « Maman, que veux-tu, je l’aime », elle aurait accepté, car cela ne se discute pas, mais se marier sans amour avec une fille quelconque, cela dépasse l’imagination.

    Ce matin-là, elle part avec Guy, remplie d’une grande tristesse, pourvu qu’elle puisse retenir ses larmes et ne pleure pas. Denis est comme elle, lui si gai d’habitude et rieur, n’a pas le sourire. Il lui annonce qu’ils vont se marier au Temple. Elle croît que c’est au Temple protestant, mais c’est au Temple Antoiniste, cela est sans importance pour eux, ils auraient accepté une jeune fille de n’importe quel milieu, sans aucune fortune, de n’importe quelle religion, mais une jeune fille sérieuse, réservée, de bonne éducation, et qui aurait pu s’élever par la suite. Or, celle-ci n’évoluera pas car elle se trouve très bien dans son milieu. Denis a 23 ans 1/2, il est libre de se marier à son gré et ils n’y peuvent rien. Nette a invité sa meilleure amie, qui travaillait avec elle en usine et qui a vraiment mauvais genre. Au repas, elle chante une chanson tout-à-fait crue et déplacée. Denis regarde sa mère, elle sent qu’il est très gêné, mais elle fait celle qui est distraite et n’y prête pas attention. Le beau-père fait le service de table, il a un tablier blanc, une serviette blanche sur l’épaule, comme un garçon de café. Il dit : « Je me sens mieux à mon aise, ainsi ». La belle maman fait la cuisine et n’en sort pas. Nadia a toutes les peines du monde à retenir ses larmes et passe une des plus tristes journées de sa vie.

    Lorsqu’elle parle au père de Nette, lui demandant : « Comment se fait-il que votre fille ait attendu Denis pendant trois ans ? ». Il lui répond franchement, car il n’est pas diplomate : « Parce qu’elle n’a pas trouvé d’autres garçons entre temps, elle a pourtant assez couru les bals, mais aucun n’en a voulu pour l’épouser, elle n’est bonne à rien. C’est moi qui lui raccommode ses chemises, elle ne s’est jamais acheté de quoi se faire six torchons, tout son argent passe au cinéma, au bal, au coiffeur, en teintures ou indéfrisables. Que voulez-vous que j’y fasse, je me demande ce qu’ils feront tous deux. Ce n’est pas un garçon comme votre fils qu’il lui fallait, car elle le fera marcher et elle l’a bien senti. Il lui aurait fallu un ouvrier qui lui plaque une baffe (sic) quand elle ne marcherait pas droit. Votre fils lui baise la main, elle le prend pour un CON. Excusez-moi du mot » dit-il à Nadia, mais elle reconnaît qu’il a raison ce brave homme. Elle est bien de son avis. Par contre, à côté de Nette, il y a une jeune fille, réservée, gentille et jolie avec cela, certainement Denis lui plaisait, mais il n’y a pas fait attention, car elle est triste. Nadia lui dit : « Ne vous inquiétez pas, je vous trouverai un charmant garçon », car elle confie à Nadia : « Je vis seule avec ma mère, et je ne sors jamais, ici, je ne suis pas dans le milieu qui me plaît et je ne peux pas faire de connaissances comme il faut ».

    Il est convenu qu’elle viendra passer 15 jours de vacances chez Nadia, où en ce moment, de nombreuses personnes viennent pour le week-end à la maison, où ils sont sûrs de bien manger. Nadia fait pension de famille et en profite pour cacher certains résistants sans qu’on s’en doute. Quelquefois, elle a une douzaine d’hommes à table, cela lui donne beaucoup de travail c’est certain, surtout qu’elle les nourrit bien avec un prix tout-à-fait réduit, mais ils emploient les légumes du jardin, le lait de leurs chèvres, leurs fromages, tous produits qu’on ne trouve pas actuellement ou à des prix excessifs et cela évite à Loup de se rendre au marché.

    Parmi ces hommes, il y a un charmant garçon fonctionnaire, à qui elle pense pour cette jeune fille Berthe. Elle croît qu’ils sont aussi timides l’un que l’autre. Elle a aussi en pension, les neveux de Maître Morisset, qui habitent la côte d’azur, où ils ont souffert de malnutrition et ont bien besoin de reprendre des forces. Elle a donc tout un groupe de jeunes qui remplit la maison de gaité…

 

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Michel Meeus - Naissance et croissance du spiritisme et de l’antoinisme dans le Diocèse de Liège (2010)

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Michel Meeus - Naissance et croissance du spiritisme et de l’antoinisme dans le Diocèse de Liège (2010)

Auteur : Michel Meeus
Titre : Naissance et croissance du spiritisme et de l’antoinisme dans le Diocèse de Liège
in Leodium - Publication périodique de la Société d’Art et d’Histoire du Diocèse de Liège, Tome 95 (Janvier-Juin 2010), pp. 19-44. 

    Source citée par Marijke De Sadeleer. Impossible malheureusement d'avoir un aperçu de cette publication.

    Après avoir rappelé la condamnation de l'Église catholique contre les doctrines spirites, ainsi que leurs "contradictions", l'auteur indique qu'"il se scindera en différentes tendances, dont une religieuse et une socialisante".
    L'auteur référence ensuite les différentes apparitions de faits spirites puis antoinistes (mais aussi la déchristianisation) dans la région liégeoise en s'appuyant sur le retour des prêtres.
    Quand il évoque Louis Antoine et l'Antoinisme, on nage en plein délire : "En 1906, il rompt avec les spirites pour organiser une nouvelle religion tournée vers un enseignement moral et un nouveau spiritisme, une mission de guérisseur et de révélateur, consacrés dans des écrits de 1909-1910 avec un baptême sous forme d'imposition des mains et d'invocations, un mariage, des images du Christ, des statues de certains saints, les dix commandements."
    Ce qui est intéressant dans cette publication est le recensement des spirites et antoinistes effectué notamment en 1917 par l'Évêché.
    On lit par exemple, p.7 : C'étaient en général des « gens assez bêtes » à Liège Saint-Remacle, des chrétiens de moralité très douteuse ou non-pratiquants selon les curés de Jupille et de Poucet, un ancien sacristain révoqué à Loncin. Le doyen de Waremme les considérait comme des ignorants qui recherchaient avant tout un intérêt matériel, c'est-à-dire la guérison des personnes et des animaux. À Poucet, plus d'un recourait en cachette à la protection du Père Antoine lorsqu'une personne ou un animal était malade. C'était la principale motivation des antoinistes. Une femme d'Alleur se rendait chez les malades. Des adeptes d'Antheit consultaient à propos de déboires, de maladies. Des personnes se rendaient par hasard au temple de Jupille pour une raison de santé. Un propagandiste de Poucet s'informait avec soin des peines et des maladies qui tourmentaient les hommes et les animaux, promettant à tous guérison et santé et pendant quelque temps le bruit de merveilles et miracles dus à l'antoinisme s'y répandit, succès de courte durée. Sans être antoinistes, certaines personnes venaient à Jemeppe afin d'obtenir une guérison. Un bon nombre de socialistes d'Antheit fréquentaient aussi accidentellement le temple de Huy ou la maison de Villers-le-Bouillet. La propagande antoiniste s'exerçait cependant également par la pratique de la charité et de l'aumône.

    L'auteur semble percevoir (p.42-44) une baisse de nombre d'antoinistes dès les années d'après la Deuxième Guerre mondiale :
    La guerre de 1940-1945 a-t-elle réduit le nombre d'antoinistes ? Si 11 des 12 paroisses du doyenné de Liège Saint-Nicolas en comptaient, ils ne représentaient que 1 pour 1000 à Bois-de-Breux et à Robermont, 2 pour 1000 à Jupille, 3 pour 1000 à Angleur et à Grivegnée Notre-Dame, presque 1 % à Kinkempois de 1941 à 1946, mais 3 % en 1948-1949. Les paroisses de Grivegnée Notre-Dame, Jupille, Kinkempois, Liège Saint-Nicolas et Liège Saint-Pholien possédaient un temple. En outre, une maison particulière à Jupille accueillait les sympathisants. Des étrangers venaient à Kinkempois et aussi à Jupille qui comptait peu d'adeptes paroissiens et beaucoup de consultants.
    Si 13 des 27 paroisses du doyenné de Waremme signalaient la présence d'antoinistes, la guerre semble là aussi avoir causé des abandons. Il n'y en avait plus à Boëlhe, ni même à Berloz (« on n'en parle plus, c'est la guerre ») et à Pousset (« nulla diffusio propter bellum »). La fin des hostilités a pu provoquer une légère reprise. En 1940, ils étaient 1% à Donceel, Grandville et Hodeige ; 0,5 % à Grandville et Lantremange l'année suivante ; 2 pour 1000 à Grandville en 1942 ; 1,5 pour 1000 à Grandville, Lantremange et Remicourt en 1943 ; 0,5 % à Berloz, Bleret, Grandville et Hodeige en 1945 ; 0,75 % à Berloz, Donceel, Hodeige et Lantremange en 1946 ; 0,5 % à Bleret et Limont en 1947. Le temple de Waremme est encore mentionné dans un rapport du doyen du 27 février 1951. Signalons que la famille de Boëlhe qui avait abandonné l'antoinisme ne revenait quand même plus à l'église.
    À la fin de la guerre de 1940-1945, les antoinistes semblaient avoir disparu à Comblain-au-Pont, alors qu'ils avaient obtenu une audience certaine dans la vallée de l'Ourthe. Quelques-uns étaient signalés en 1950 à Sprimont où un culte était organisé et également quelques autres à Aywaille l'année suivante.
    Des antoinistes résidaient en 1946 dans 5 paroisses du doyenné de Soumagne, notamment au chef-lieu, et il n'y en avait aucune trace dans 10 autres. Ils ne représentaient qu'1,5 pour 1000 des habitants de Saive et de Soumagne, mais 3,5 % à Bellaire. Une maison de Retinne servait de lieu de culte. Le temple de la paroisse de Saint-Antoine à Liège était assez fréquenté en 1953 et le spiritisme relativement répandu à Fonds-de-Forêt en 1954. Quant au doyen de Spa, il mentionna en octobre 1955 une pratique originale, celle d'une famille de spirites de son doyenné dont les enfants avaient été baptisés à l'aide de vin.
    Le conflit 1940-1945 a fait perdre, provisoirement ou pas, quelques disciples chez les antoinistes. Il demeura cependant toujours aussi répandu, mais néanmoins très faiblement représenté. Mesurer son impact réel après la guerre devient toutefois malaisé, les autorités de l'Église catholique s'intéressant de moins en moins aux autres cultes. Le dernier renseignement date de 1955.
    L'attitude des spirites et des antoinistes à l'égard de l'Église catholique a-t-elle connu une évolution ? Jusqu'à la fin de la Grande Guerre de 1914-1918, des antoinistes lui restèrent fidèles dans 27 % des cas où leur attitude est mentionnée. À partir de 1919, cette proportion est tombée à 11 %, mais même ceux qui n'abandonnèrent pas leur religion ancestrale la pratiquaient-ils avec suffisamment de conviction ?
    La Belgique comptait 22 temples antoinistes en 1934, 31 vers 2000 et 150.000 membres en 1970, principalement en Belgique. Actuellement l'antoinisme, qualifié de mouvement guérisseur, essaie d'aider les personnes souffrantes par la prière, et non plus par l'imposition des mains. Il est présent en Belgique, en France, aux Pays-Bas, en Suisse, en Italie, au Brésil, aux Etats-Unis, au Grand-duché de Luxembourg, à Monaco et dans l'ex-Congo belge.
    Selon L. de Saint-Moulin, l'antoinisme n'eut guère part au mouvement de déchristianisation. Sans vouloir porter un jugement sur le spiritisme et plus spécialement l'antoinisme, une comparaison s'impose entre ces courants et l'épidémie de choléra de 1866 : tous deux sévirent principalement dans les villes et les localités industrielles. La Hesbaye où l'antoinisme s'est bien propagé, constitue l'exception, probablement parce que la mentalité y était égoïste et matérialiste (1). Trop d'habitants y cherchaient un remède médical.
    L'antoinisme fut un mouvement marginal, car même dans le doyenné de Waremme où il fut répandu dans presque les deux tiers des paroisses avant la guerre de 1940-1945, s'il est tenu compte des localités où il ne parvint pas à s'implanter, il n'atteignit que 8 pour 1000 des habitants. Il est parvenu à un certain succès en raison de la grande ignorance religieuse, d'un peu de scientisme qu'il présentait, d'une grande tolérance, surtout à l'égard de la morale et du mal, sans parler du fondateur dont se dégagea un prestige d'homme simple et désintéressé. Pratique spectaculaire par ses idées, il n'a guère pu déforcer le culte de l'Église catholique.

Note 1 (de l'auteur) : Des rapports de 26 curés des doyennés de Villers-l'Evêque et de Waremme relatant les événements de la guerre de 1914-1918 ne mentionnent que 26 volontaires de guerre et 12 hommes ayant franchi ou tenté de franchir la frontière des Pays-Bas pour un ensemble d'environ 24.100 habitants. Personne ne se présenta dans 15 paroisses. Le curé de Bettincourt ajouta : « Pas un seul engagé volontaire. La Hesbaye n'a certes pas brillé de ce côté-là ». Et celui de Hollogne-sur-Geer : « Aucun engagement volontaire dans la commune, aucun sentiment patriotique. Très indifférents et très intéressés » : A.Év.L., Fonds Rutten.

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José Lhomme - L'Au-delà à la Portée de Tous (1953)

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José Lhomme - L'Au-delà à la Portée de Tous (1953)

Auteur : José Lhomme
Titre : L'Au-delà à la Portée de Tous
Éditeur :  Édition Caritas, Liège, 1953, 192 p.

    José Lhomme était le président de la fédération belge de 1938 à 1949. Elle connaîtra sous son égide un essor remarquable grâce notamment aux conférences, réunions d'étude parapsychiques et scientifiques que son président fit dans divers lieux comme Charleroi, Liège, Bruxelles, Quaregnon, Gand, Anvers, Ostende, Paris, etc.

Ses ouvrages sont :
- Le Phénomène des Tables (1928)
- L'Au-delà à la Portée de Tous
- Le Livre du Médium Guérisseur
- Guide Méthodique de l'Expérimentation
- Le Spiritisme peut-il vous guérir ? Comment ? Des preuves…

    "L'Au-delà à la Portée de Tous" est le résultat de son expérience : "... le plus souvent, le futur médium néglige le développement de la sensibilité psychique consciente pour rechercher uniquement les manifestations plus tangibles. Pour cela, il fait directement appel à l’invisible en se mettant dans un état de passivité absolue propice à la réception d’une influence psychique extérieure. Ce premier essai se réalise ordinairement sous le contrôle d’un médium formé, d’un directeur de séance ou très souvent aussi, sans contrôle du tout !" Dans cet ouvrage, vous trouverez des conseils judicieux et pratiques pour le développement de la médiumnité à l'aide d'exercices : "Pour y arriver, il est indispensable d’accroître sa sensibilité psychique en allant du connu à l’inconnu." Certaines formes de médiumnités sont actuellement devenus moins intéressantes que d'autres voir inutiles, à vous de juger..

    Le livre est cité en référence par Pierre Debouxhtay. Il est en lecture libre à la page suivante : https://www.cslak.fr/bibliotheque-edition/78-livres/1351-jose-lhomme-l-au-dela-a-la-portee-de-tous

    Il servira de base, avec les livres d'Allan Kardec, à la formation de Marcel Burtin, spirite renommé de région liégeoise.

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Félix Rémo - Le pèlerinage des existences (1918)

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Félix Rémo - Le pèlerinage des existences (1918)

Auteur : Félix Remo
Titre : Le pèlerinage des existences,
Chaque vie est un songe entre deux infinis
Editions : Librairie des Sciences Psychiques
In-12 Carré. Broché. 342 pages.

 

    Félix Remo, ardent défendeur de la doctrine spirite, écrivit plusieurs ouvrages, fruit de son travail et de ses constatations.
    Ses ouvrages sont : Le Mystère de notre Existence, Le Pélerinage des Existences, La Traversée de la Vie.

 

Commentaires du livre : Le Pélerinage des Existences
    Dans cet ouvrage, Félix Remo y aborde plus d'une trentaine de thèmes comme la survivance, la prière, l'amour, l'infini, la pensée, les vies passées, le choix du sexe. Il nous fait également un très bel exposé sur le bureau de Julia, un bel exemple d'entraide entre les deux mondes. Vous y trouverez également des propos sur les rêves, les animaux, la médiumnité, etc...

source : https://www.cslak.fr/bibliotheque-edition/78-livres/1305-felix-remo-le-pelerinage-des-existences

 

Le livre est disponible gratuitement sur le site cslak (Centre Spirite Lyonnais Allan Kardec) ainsi que sur le site de la BNF (gallica.bnf.fr).

 

Dans le chapitre "La prière", ce grand spirite écrit :
    L’apôtre Antoine, de Jemeppe, estimait qu’appuyée sur la charité, la prière, ce refuge des angoisses du cœur, était la plus grande puissance que Dieu ait donnée à l’homme sur la Terre.

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