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rene guenon

Protestantisme, terreau de l'antoiniste

Publié le par antoiniste

    Dès 1911, Louis Piérard, indique que le peuple liégois créa un groupe d'« adventistes du septième jour », qui rendit célèbre Antoine le guérisseur, le brave thaumaturge de Jemeppe-sur-Meuse.
   L'Abbé R.-G. VAN DEN HOUT disait dans la Revue Catholique du 23 juillet 1926 que "C'est évidemment dans les pays protestants où l'idée chrétienne est en pleine décomposition, que le théosophisme fleurit. Le libre examen, l'absence de toute autorité qui définit, décide et condamne, devaient, de toute nécessité, conduire le protestantisme à toutes les déformations et même à toutes les aberrations."
    Dans un article d'André Arnyvelde du 6 novembre 1922 dans le Petit Parisien, l'auteur utilise le vocabulaire protestant pour critiquer l'antoinisme : "La Belgique, patrie terrestre de l'ouvrier mineur Antoine, miraculeux guérisseur, d'abord, puis évangéliste, puis dieu, ou quasi, la Belgique compte seize églises siennes." ; "lecture hebdomadaire publique de l'Evangile du Père" ; "salle de lecture évangélique"...
    On sait par le C.Ch. Chéry o.p. (L'Offensive des sectes, 1954, p.262-63) qu'à Vimoutiers, "les Antoinistes qui existaient avant l'arrivée des Pentecôtistes se sont ralliés à ces derniers".
    Dans La Croix du 7 mai 1930, Jean Revel écrit également "Par la voie du protestantisme, nous sommes amenés au satanisme. Et c'est ce qu'on nous appelle... le nouveau spiritualisme ?"
    "Au cours de l'« Erreur spirite », M. Guénon parle maintes fois du protestantisme. Un chapitre spécial du « Théosophisme » nous l'avait montré très peu sympathique à l'esprit protestant, symbole de toutes les dégénérescences occidentales. Dans l'« Erreur spirite », M. Guénon maintient sa thèse : l'esprit protestant se montre apparenté au spiritisme." nous dit, dans une recension du livre de Guenon, Paul Arbousse-Bastide dans Foi et vie du 2er février 1924.
    "Les Mystères de l'inconnu, L'invocation des esprits" (Collectif, 1989 aux éditions Time Life, p.23) déclare qu'"en un sens, le spiritisme prolongeait la réforme."

    Par contre, dans De Tijd du 6 juillet 1923, on lisait : "Bien sûr, pour le catholicisme, le danger ne vient pas du protestantisme, mais du matérialisme ou de la superstition."


    Pour l'Église catholique, cela ne fait donc, pour beaucoup de critiques de l'Antoinisme, aucun doute que la Réforme protestante n'a été en sorte qu'un terreau pour la secte belge. On a en effet pu remarquer que les protestants n'étaient souvent pas éloignés des antoinistes, autant dans la pensée que dans les lieux occupés par les temples : Seraing, Herstal, Verviers, Spa, La LouvièreSprimont et même dans la grande ville de Liège, où les temples des deux obédiences sont souvent proches l'un de l'autre.
    L'architecture intérieure comme extérieure des temples protestants se rapproche de celle des temples antoinistes. Louis Antoine, petit, a peut-être eu l'occasion de rentrer dans le temple protestant de Flémalle, c'est pourquoi on peut penser que les citations de la Bible sur le mur du fond des temples protestants ont pu l'inspirer pour faire écrire son Auréole de la Conscience sur le mur du fond du Temple de Jemeppe, et que l'on retrouve maintenant dans tous les temples antoinistes sans exception. Peut-être le contact avec ses patrons et collègues d'obédience protestante lui donnèrent l'occasion de constater à quel point la lecture de la Bible pouvait apporter un contact autre avec Dieu que par l'intermédiaire d'un prêtre.
    Sur ce site, dans chaque page d'un temple antoiniste, on retrouva un petit historique de la présence protestante dans les environs géographiques.

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Spiritisme et Antoinisme (La Croix, 23 janvier 1912)

Publié le par antoiniste

Spiritisme et Antoinisme (La Croix 23 janvier 1912)

               FEUILLETON DU 23 JANVIER 1912

Spiritisme et « Antoinisme »

    « Le spiritisme, voilà l'ennemi », disait en 1901 le docteur Surbled, dans ses Notes critiques sur le spiritisme. Il concluait ainsi la réfutation d'une thèse qui venait d'être émise par le R. P. Lescœur, dans La Science et les faits surnaturels. Partant de ce principe que « les faits spirites sont démoniaques », il prétendait voir dans cette doctrine « un témoignage nouveau et précieux en faveur du surnaturel » et « la base d'une apologétique nouvelle ». Le spiritisme, on le sait, est un système qui a pour but « de nous mettre en rapport avec l'autre monde, d'établir un commerce entre nos esprits et les esprits désincarnés » de nos défunts. S'il est vrai, ne prouverait-il pas l'existence de l'au-delà ?
    D'abord, on oublie, ou plutôt on se persuade difficilement que, malgré toutes les prétentions et tous les désirs, ce problème angoissant ne peut pratiquement s'environner ici-bas de clartés essentiellement nouvelles. Et cependant, c'est l'Evangile qui nous le dit. Ne fut-il pas refusé au mauvais riche enseveli dans les flammes de d'enfer d'aller vers ses frères pour témoigner de l'existence d'une vengeance éternelle ? « S'ils n'ont pas écouté Moïse et les prophètes, ils ne croiront pas plus au témoignage d'un ressuscité », lui fut-il répondu. (Luc, xvi, 31.)
    Si le spiritisme est vrai, disions-nous. Probablement, il ne l'est pas. Pour le Dr Surbled, les faits spirites ne sont pas prouvés. La plupart d'entre eux sont supercherie, et devant ceux qui pourraient avoir quelque apparence de vérité, « il ne faut pas conclure trop vite au surnaturel ». Ils ne répugnent pas absolument à toute explication naturelle et la science n'a pas dit son dernier mot. Comment s'en assurer ? « Les spirites sont toujours dans la coulisse. »
    Ces affirmations ne constituent point un paradoxe. C'est la pensée de la Revue Thomiste, de M. Fonsegrive, du R. P. de la Barre, et les Etudes du 20 février 1898, louant justement cette attitude de l'auteur, remarquent très judicieusement que « ce sont deux excès également funestes à la science que de voir partout l'action sensible du diable ou l'intervention extraordinaire de Dieu et de ne les apercevoir nulle part ». Ne serait-il pas plus vrai de dire que « le diable ne se trouve pas dans les tours », mais « dans la doctrine » qu'il répand toujours, on en conviendra, par l'intermédiaire de médiums, sujets « d'une organisation faible et sensible », et « dans les infâmes et ténébreuses menées des spirites » qui les croient par principe en communication avec lui. En voici une preuve.
    Si un jour vous voyagez en Belgique, aux environs de Liége, peut-être rencontrerez-vous un de ces commis qui se dira très honoré de vous faire connaitre un certain Louis Antoine, une célébrité déjà et qui mérite d'être plus connue. Quoi d'étonnant ? « Il prétend avoir découvert le remède à tous les maux du corps et de l'âme. » Mais vous ne vous y tromperez pas, et vous ne serez pas étonné en apprenant que M. Antoine fut un adepte du spiritisme. Le métier de guérisseur est aussi vieux que le monde. Les faits répandus par cette secte, l'évocation des morts, l'engouement populaire pour des panacées de toutes sortes était et est encore en pleine vogue au sein des nations païennes. Mais depuis l'origine, à quel chiffre s'élève le nombre des soi-disant « miraculés » ? Tout en esquissant un geste de défiance, satisfaisons un peu une légitime curiosité, car un travail paru récemment dans la Tribune apologétique (1911, nos 35, 36, 37, 38) nous permet de voir l'original à l'œuvre.
    Rien de saillant ne caractérisa la jeunesse d'Antoine. Cependant, remarque d'une certaine importance quand il s'agit d'un extravagant, il fut accablé d'une maladie d'estomac après son mariage, et jusqu'à quarante-deux ans il resta un catholique pieux qui « aimait à se recueillir profondément et à élever son cœur vers Dieu ». Après la mort de son fils unique, âgé de vingt ans, M. Antoine apprit « que le spiritisme fournissait aux vivants le moyen de converser avec les morts ». Une telle perspective ne manquait pas de charme. Il fréquente donc les séances et, en effet, il entend la voix du cher disparu lui apprendre « qu'il était devenu pharmacien à Paris ». M. Antoine connaissait le premier dogme du spiritisme : la réincarnation des esprits. Cette révélation l'orienta dans une voie nouvelle.
    Ainsi, nous trouvons bientôt M. Antoine à la tête des « Vignerons du Seigneur ». Déjà « il édite un catéchisme spirite ». Sa maison devient un centre où, « à 10 heures du matin ou à 15 heures de l'après-midi », il évoque les âmes des morts « errantes autour de nous » et peuplant l'atmosphère. Certes, M. Antoine et les médiums formés par lui n'étaient pas des évocateurs de dernier ordre. Ainsi, par leur intermédiaire, on put converser avec Mgr Doutreloux, évêque de Liége, et avec le Pape Léon XIII qui, dit-on, « parlait un français négligé avec un fort accent wallon ».
    Le fils de M. Antoine, devenu pharmacien à Paris, s'était-il, durant sa vie errante, concilié les esprits de médecins célèbres, en faveur de son père ? Cela est très possible. Nous voyons en effet celui-ci en relation avec « un certain docteur Carita qui lui aussi faisait ses ordonnances en wallon », et bientôt instruit de « tous les secrets de la médecine », il publie dans son prospectus répandu jusque dans les villes d'eau comme Vichy, Nice, Monaco, qu'on trouve chez lui « le soulagement de toutes les maladies, afflictions morales ou physiques ».
    Mais, semble-t-il, un travail secret se produisit dans le cerveau de M. Antoine. « Il se persuade un jour qu'il pouvait se substituer au docteur Carita, émettre des prescriptions, formuler des conseils d'hygiène combinés avec des recommandations morales. Les femmes du peuple ne purent renoncer à expérimenter ses remèdes sur leurs enfants ; et il ne fallut rien moins que sa vie retirée, charitable, son régime de végétarien nécessité par sa maladie d'estomac pour lui créer une réputation de saint. Voyant son autorité grandir aussi rapidement, « le guérisseur crut pouvoir dorénavant se passer de l'aide des esprits. Peut-être connaissait-il mieux que ses « frères et sœurs en humanité » la valeur du docteur Carita et des autres messieurs qui, à son appel, surgissaient de dessous les guéridons et rendaient des oracles ». M. Antoine se sépare donc du spiritisme classique qui fulmine sur lui l'excommunication. « Vers 1906, il ébaucha « le nouveau spiritualisme », qui remplace les esprits par les fluides. » A l'exemple d'Allan Kardec, dont il connaissait la vie et les doctrines, il se sentit l'audace de fonder aussi une école, en se proposant « de guérir les corps et d'endoctriner les intelligences par ses propres moyens ». Etait-il sincère ? Pourquoi pas ? au moins au point de vue des motifs qui l'éloignaient du spiritisme. Pourquoi prendre la peine d'invoquer les esprits pour tromper, puisque des forces de la nature jadis inconnues peuvent rendre raison des faits merveilleux qu'il produit. S'il en avait l'occasion peut-être M. Antoine, à titre de confidence, donnera-t-il raison au docteur Surbled.
    Notre guérisseur possédait-il cette force ? Qu'importe. Il n'avait plus à douter de la crédulité populaire. Tout lui était permis. « L'Antoinisme se dessinait : » Son auteur pouvait désormais se ménager et simplifier son moyen d'action. C'est ce qu'il fit. Se souvenant que, d'après le sentiment populaire, « un médecin est un homme qui ordonne des bouteilles », il répand la liqueur Coune découverte chez un pharmacien. La justice le condamna « pour exercice illégal de la médecine ». C'en était assez pour que le peuple, soupçonnant la jalousie « des docteurs diplômés », se rapprochât d'Antoine qui remplace cette liqueur par des bouteilles d'eau magnétisée et dosée « d'après les dispositions du patient ». Il fallut bientôt tout un personnel pour aller puiser de l'eau et se relayer. C'était trop de peine que d'avoir à faire sortir de son être, au moyen de contorsions et devant chaque bouteille, les effluves du fluide générateur. De petits morceaux de papier sont magnétisés à l'avance, il suffit de les plonger dans un verre d'eau. « Mais la médication de M. Antoine se spiritualise de plus en plus. Il élabore une vague théorie de la foi et des fluides. » « Tout guérisseur quelque peu expérimenté sent la foi du malade et peut lui dire : « Vous êtes guéri. » Il coupe littéralement le fluide qui le terrassait, c'est-à-dire son imagination ; il ne va pas directement au mal, mais à la cause. »
    La clientèle du guérisseur se développe, car il est obligé « d'imposer les mains à plus de cinquante personnes par heure ». Sa générosité lui élève un vrai temple. C'est là que chaque dimanche le « bon Père », après s'être recueilli dans la prière, apparaît au milieu d'une tribune. En se composant « une tête hiératique » et « un air inspiré », il étend les bras, remue les doigts pour répandre sur la foule des fidèles « tout le fluide qu'il a emmagasiné par sa prière ». Ceux qui ont la foi sont guéris. Telle est la dernière phase des évolutions d'Antoine le Guérisseur. A vrai dire, M. Antoine n'a jamais réussi qu'à relever le courage des malades et souvent à les condamner à une mort prématurée en remplaçant le médecin par la foi en sa personne. M. Antoine s'efforça inutilement de ressusciter un mort. Un fait également certain, c'est que les brochures antoinistes ne mentionnent aucun cas de guérison.
    M. Antoine aime à se croire « le Messie du XXe siècle, venu en mission pour régénérer l'humanité ». Aussi, pour faire des progrès, faut-il ne pas douter de lui et recevoir les révélations pleines d'incohérences et de blasphèmes qu'il « confectionne » en son nom propre. Ce n'est pas Dieu qui est créateur, mais Adam. Parcelles de Dieu, nous ne lui devons aucun culte. Mais nos adorations doivent aller au démon, notre « mère », « le mauvais génie cause de tous les maux, parce qu'il abrège nos souffrances ». On ne s'étonnera pas alors de sa morale qui n'accepte aucune loi divine, ni l'existence du mal, celui-ci n'étant « qu'un aspect de l'évolution des êtres », selon leur nature, et une condition de progrès.
    En voilà assez pour juger M. Antoine. Il n'a pas de morale. Oui, « le diable n'est pas dans les tours, il est dans la doctrine ». Et, pour s'être séparé des esprits, notre prophète ne subit pas moins l'influence du démon. Elle n'est pas étrange cette influence de Satan sur la pensée des hommes. Elle est du ressort de sa puissance naturelle. C'est ce qu'a heureusement montré M. Irmin Sylvan dans son livre paru récemment Le Monde des esprits (1), où, « dans un style consciencieux et clair, il s'est donné pour mission de faire connaître au grand public les hôtes de l'invisible ». Nous aurions aimé y rencontrer une étude rapide de l'âme séparée ; elle eût été très utile pour la lecture de la seconde partie du livre consacrée à un examen de l'hypnotisme et du spiritisme d'après les meilleurs documents. Quoi qu'il en soit, nous nous faisons un devoir de recommander cette lecture à tous ceux qu'intéressent les questions d'occultisme.
    M. Antoine est un prophète ; plusieurs fois, il a annoncé le jour de sa mort, mais il était toujours vivant le lendemain. Cependant, il décline et songe sérieusement à transmettre ses pouvoirs à des sujets aptes à manier les fluides. Désormais, « il va s'appeler Antoine le Généreux ». Ses successeurs auront-ils son succès ? On peut en douter, car ils n'ont point connu le spiritisme. Si M. Antoine était de bonne foi, seront-ils de même ? S'il était un mystificateur, comme lui, iront-ils jusqu'au bout ? Nous pouvons toujours affirmer qu'au terme de la mission d'Antoine le Guérisseur, l'humanité n'est point encore régénérée, que rien n'est changé en elle. Aussi souhaiterions-nous pour son bien, qu'à la veille de mourir M. Antoine, devenu le Généreux, suive l'exemple de l'illustre Home et déclare qu'il n'a été toute sa vie qu'un « vulgaire charlatan ».

                                                                                       C. GIRY.

(1) Le Monde des esprits, par IRMIN SYLVAN. H. Daragon, éditeur, 1 vol. in-18 de 309 pages, 3 fr. 50.

La Croix, 23 janvier 1912

 

    Voici le lien pour accéder au livre Le monde des esprits : pneumatologie traditionnelle et scientifique, par Irmin Sylvan, Éditions H. Daragon (Paris), 1911. En le parcourant rapidement, on comprendra vite que l’auteur entend les thèses d’Allan Kardec, qui y est rebaptisé Léon-Hippolyte-Denizard Rinail (sic.), uniquement que comme un succédané de la réforme protestante et, donc, en cela déjà condamnable par principe (cf. les livres de René Guenon sur le sujet L'Erreur spirite et le Théosophisme, de Lucien Roure, ou encore l’article de Jean Revel dans le même journal qui conclut : « Par la voie du protestantisme, nous sommes amenés au satanisme. Et c'est ce qu'on nous appelle... le nouveau spiritualisme ? »).

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L'origine de la vie en italien

Publié le par antoiniste

«La vita è eterna, essa è dappertutto. I fluidi esistono anch’essi all’infinito e dall’eternità. Noi siamo immersi nella vita e nei fluidi come il pesce nell’acqua. I fluidi si susseguono l’un l’altro e sono sempre più eterei; si distinguono in funzione dell’amore; dovunque questo esiste c’è vita, giacché senza vita l’amore perde la propria ragion d’essere. È sufficiente che due fluidi siano in contatto per mezzo di un certo grado di calore solare perché i loro due germi di vita si dispongano a entrare in rapporto. Così la vita si crea un’individualità e diventa operante».

Issue de la traduction italienne de l’Erreur spirite
(L’errore dello spiritismo, p.240-241) de René Guenon.

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La loi de la conscience en italien

Publié le par antoiniste

Legge della coscienza:

«Vi dirò come dobbiamo intendere le leggi divine e come esse possono agire su di noi. Voi sapete che si riconosce che la vita è dappertutto; se esistesse il vuoto, anche il nulla avrebbe la sua ragion d’essere. Posso ancora affermare una cosa, ed è che l’amore esiste anch’esso dappertutto, e così come c’è l’amore, c’è l’intelligenza e la coscienza. L’amore, l’intelligenza e la coscienza riuniti costituiscono un’unità, il grande mistero, Dio. Per farvi comprendere che cosa sono le leggi devo ritornare a quello che ho già ripetuto riguardo ai fluidi: ce ne sono tanti quanti i pensieri; noi possediamo la facoltà di manipolarli e di definirne le leggi, con il pensiero, secondo il nostro desiderio di agire. Quelli che imponiamo ai nostri simili, nello stesso modo si impongono a noi. Queste sono le leggi interne, chiamate generalmente leggi di Dio. Quanto alle leggi esterne, dette leggi di natura, esse sono l’istinto della vita che si manifesta nella materia, si riveste di tutte le sfumature, assume forme numerose, incalcolabili, secondo la natura del germe dei fluidi ambientali. Così è per tutte le cose: tutte hanno il loro istinto, perfino gli astri che si librano nello spazio infinito, si dirigono con il contatto dei fluidi e descrivono istintivamente le loro orbite. Se Dio avesse stabilito leggi per andare a lui, esse sarebbero un ostacolo per il nostro libero arbitrio; o relative o assolute, esse sarebbero state obbligatorie, giacché non avremmo potuto dispensarcene per arrivare al fine. Ma Dio lascia a ciascuno la facoltà di stabilire le proprie leggi, secondo la necessità; è un’altra prova del suo amore. Tutte le leggi devono avere soltanto la coscienza come fondamento. Non diciamo perciò “leggi di Dio”, bensì “leggi della coscienza”. Questa rivelazione discende dai principi stessi dell’amore, di quell’amore che trabocca da ogni parte, che risiede nel centro degli astri e nel fondo degli oceani, di quell’amore il cui profumo si manifesta dappertutto, che alimenta tutti i regni della natura e mantiene l’equilibrio e l’armonia in tutto l’universo».

Issue de la traduction italienne de l’Erreur spirite
(L’errore dello spiritismo, p.240) de René Guenon.

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Auréole de la conscience en italien #2

Publié le par antoiniste

«Un unico rimedio può guarire l’umanità: la fede. Dalla fede nasce l’amore: quell’amore che ci indica nei nostri nemici Dio stesso. Non amare i propri nemici significa non amare Dio; giacché è l’amore che portiamo ai nostri nemici che ci rende degni di servirlo; è il solo amore che ci faccia veramente amare, perché è puro e vero».

Issue de la traduction italienne de l’Erreur spirite
(L’errore dello spiritismo, p.240) de René Guenon.

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Loi de la conscience en russe

Publié le par antoiniste

Закон совести:
    Сейчас я скажу вам, как вы должны понимать божественные законы и каким образом они могут действовать нас.
    Вам исвестно, что признано: жизнь повсюду; если бы имело свою причину для существования. Вещь, которую я могу еще утверждать, это то, что любовь существует также повсюду, и также что есть любовь, есть разум и совесть. Любовь, разум и совесть вместе образуют великую тайну, Бога.
    Чтобы дать вам возможность понять то, чем являются законы, я должен возвратиться к тому, что я уже повторял в отношении флюидов: они существуют также, как и мысли; мы обладаем способностью управлять ими и устанавливать их законы, посредством мысли, в соответствии с нашим желанием действовать. Те флюиды, которые мы передаем нашим ближним, они также передают нам. Таковы внутренние законы, именуемые обычно законам Бога.
    Что касается внешних законов, называемых законами природы, то они инстинкт жизни, проявляющийся в материи, облекающей бесчисленные формы, в соответствии с природой зародыша окружающих флюидов.
    Таково положение всех вещей, все обладают своим инстинктом, даже парящие в безграничном пространстве звезды управляются соединением флюидов и инстинктивно описывают свою орбиту.
    Если бы Бог установил законы, чтобы идти к нему, они явились бы путами для нашей свободной воли; будь ли они относительными или абсолютными, эти законы оказались бы обязательными, поскольку мы не могли бы освободиться от них для достижения цели. Но Бог оставляет за каждым способность установить свои законы, согласно необходимости; это еще одно доказательство его любви.
    Любой закон должен лишь иметь своей основой совесть. А значит, мы не скажем «законы Бога», но скорее «законы совести».
    Это откровение происходит от самих основ любви, этой любви, что наполняет всё, которая оказывается, как в недрах звезд, как в глубинах океанов, благоухание которой разносится повсюду, что питает все царства природы и поддерживает равновесие и гармонию во всей вселенной.

issue de la traduction russe de L'erreur spirite 
(
Заблуждения спиритов, p.374-375) de René Guenon

Source : http://www.mahadevi.ru/rene_guenon_l_erreur_spirite_rus_2015.pdf

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Auréole de la conscience en russe

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Сияние совести : 

Единственное лекарство может исцелить человечество: вера. Это из веры рождается любовь: любовь, показывающая нам в наших врагов самого Бога. Не любить своих врагов означает не любить Бога, так как лишь любовь, испытываемая нами к нашим врагам, делает нас достойными служить ему; это единственная любовь, побуждающая нас понастоящему любить, поскольку она чиста и истинна.

issue de la traduction russe de L'erreur spirite 
(
Заблуждения спиритов, p.374) de René Guenon

Source : http://www.mahadevi.ru/rene_guenon_l_erreur_spirite_rus_2015.pdf

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Antonismo / antoinismo (extraits de l'Enseignement en portugais)

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«Revelação pelo Pai Antônio,
o grande curandeiro da Humanidade,
para o que tem a fé».

«A árvore da ciência da visão do mal».

A Auréola da Consciência:
    «Um só remédio pode curar à humanidade: A FÉ. É da fé de onde nasce o amor: é o amor o que nos mostra em nossos inimigos a Deus mesmo. Não amar aos inimigos, é não amar a Deus, já que é o amor que temos por nossos inimigos o que nos faz dignos de lhe servir; é somente o amor o que nos faz amar verdadeiramente, porque é puro e de verdade».

O Ensino do Pai Antonio:
    «O Ensino do Pai tem por base o amor, revela a lei moral, a consciência da humanidade; recorda ao homem os deveres que têm que desempenhar para seus semelhantes; embora esteja atrasado inclusive até não poder compreendê-la, poderá, ao contato daqueles que a estendem, ser penetrado pelo amor que se desprende deles; este lhe inspirará melhores intenções e fará germinar nele sentimentos mais nobres.
    A verdadeira religião, diz o Pai, é a expressão do amor bebido no seio de Deus, que nos faz amar a todo mundo indistintamente. Não perdemos jamais de vista a lei moral, já que é por ela como pressentimos a necessidade de melhorar. Nós não chegamos todos ao mesmo grau de desenvolvimento intelectual e moral, e Deus coloca sempre aos fracos em nosso caminho para nos dar a ocasião de nos aproximar dele. Encontram-se entre nós seres que estão desprovidos de toda faculdade e que têm necessidade de nosso apoio; o dever nos impõe vir em sua ajuda na medida em que acreditam em um Deus bom e misericordioso. Seu desenvolvimento não lhes permite praticar uma religião cujo ensino está acima do alcance de sua compreensão, mas nossa maneira de atuar a seu respeito recordará o respeito que lhe é devido e lhes conduzirá a procurar o meio mais vantajoso para seu progresso. Se quisermos atraí-los a nós por uma moral que repousa sobre leis inacessíveis a seu entendimento, os perturbaremos, os desmoralizaremos, e a menor instrução sobre esta lhes será insuportável; acabarão por não compreender já nada; duvidando assim da religião, então recorrerão ao materialismo.
    Eis aqui a razão pela qual nossa humanidade perde todos os dias a verdadeira crença em Deus em favor da matéria. O Pai revelou que antigamente era tão estranho encontrar um materialista como hoje em dia um verdadeiro crente.
    Enquanto ignoremos a lei moral, pela qual nos dirigimos, a transgrediremos.
    O Ensino do Pai raciocina esta lei moral, inspiradora de todos os corações dedicados a regenerar à Humanidade; não interessa somente àqueles que têm fé em Deus, mas sim a todos os homens indistintamente, crentes e não crentes, em qualquer degrau ao qual pertença. Não creiam que o Pai pede o estabelecimento de uma religião que restringe a seus adeptos em um círculo, obriga-os a praticar sua doutrina, a observar um certo rito, a respeitar certa forma, a seguir uma opinião qualquer, a deixar sua religião para vir a Ele. Não, a coisa não é assim: nós instruímos a quem se dirige a nós como compreendemos o Ensino do Pai e os exortamos à prática sincera da religião na qual têm fé, a fim de que possam adquirir os elementos morais em relação com sua compreensão. Sabemos que a crença não pode estar apoiada a não ser no amor; mas devemos nos esforçar sempre em amar e não em nos fazer amar, já que isto é a maior das pragas. Quando estivermos penetrados do Ensino do Pai, já não haverá dissensão entre as religiões porque não haverá mais indiferença, amar-nos-emos todos porque teremos compreendido ao fim a lei do progresso, teremos as mesmas considerações para todas as religiões e inclusive para a descrença, persuadidos de que ninguém poderia nos fazer o menor mal e de que, se queremos ser úteis aos nossos semelhantes, devemos lhes demonstrar que nós professamos uma boa religião que respeita a sua e que quer seu bem. Então estaremos convencidos de que o amor nasce da fé que é a verdade; mas não a possuiremos a não ser quando não pretendermos tê-la».

Um seguidor do Padre Antonio:
    «Fazer do M. Antônio um grande senhor, não seria mas bem lhe rebaixar? Admitirão, suponho, que nós, seus adeptos, que estamos a par de seu trabalho, tenhamos a seu respeito outros pensamentos. Vós interpretais muito intelectualmente, quer dizer, muito materialmente, nossa maneira de ver, e, ao julgar assim sem conhecimento de causa, não podem compreender o sentimento que nos anima. Mas quem quer que tem fé em nosso bom Pai aprecia o que Ele é em seu justo valor porque lhe considera moralmente. Nós podemos pedir-lhe tudo o que queremos, Ele nos dá isso com desinteresse. Não obstante, é-nos lícito atuar a nosso modo, sem recorrer em modo algum a Ele, já que Ele tem o maior respeito pelo livre arbítrio; jamais nos impõe nada. Se tivermos que pedir--lhe conselho, é porque estamos convencidos de que Ele sabe tudo aquilo do que temos necessidade, e que nós o ignoramos. Não seria, pois imensamente preferível dar-se conta de seu poder antes de querer desacreditar nossa maneira de atuar a seu respeito?
    Como um bom pai, Ele vigia sobre nós. Quando debilitados pela enfermidade, vamos a Ele, cheios de confiança, Ele nos alivia, curanos. Quando caímos aniquilados sob o golpe das mais terríveis penas morais, Ele nos levanta e nos conduz à esperança em nossos corações doloridos. Quando a perda de um ser querido deixa em nossas almas um vazio imenso, seu amor o enche e nos chama de novo ao dever. Ele possui o bálsamo por excelência, o amor verdadeiro que aplaina toda diferença, que transborda todo obstáculo, que cura toda chaga, e Prodigaliza a toda a humanidade, já que é mais médico da alma que do corpo. Não, nós não queremos fazer do Antônio o Curandeiro um grande senhor, fazemos Dele nosso salvador. Ele é mais nosso Deus, porque Ele não quer ser mais que nosso servidor».

Dez Princípios revelado pelo Antônio o Curandeiro:
    « Deus fala:
— Primeiro princípio: Se me amarem, — não o ensinarão a ninguém, — posto que sabem que eu não resido — mais que no seio do homem. — Vós não podeis testemunhar que existe — uma suprema bondade — enquanto que me isolam do próximo.
— Segundo princípio: Não creiam no que vos falam de mim, — cuja intenção seria lhes converter. — Se respeitarem toda crença — e ao que não tem nenhuma, — sabem, apesar de sua ignorância, — mais do que poderia lhes dizer.
— Terceiro princípio: Vós não podeis fazer moral a ninguém, — seria provar — que não fazem bem, — porque ela não se acostuma pela palavra, — mas sim pelo exemplo, — e não ver o mal em nada.
— Quarto princípio: Não digam jamais que fazem caridade — a alguém que lhes parece na miséria, — seria fazer entender — que eu careço de miras, que não sou bom, — que sou um mau pai, — um avaro, que deixa ter fome a seu broto. — Se atuarem para seu semelhante — como um verdadeiro irmão, — não fazem caridade mais que a vós mesmos, — devem sabê-lo. — Posto que nada está bem se não for solidário, — não têm feito para ele — mais que desempenhar seu dever.
— Quinto princípio: Tratem sempre de amar ao que dizem — «seu inimigo»: — é para lhes ensinar a lhes conhecer — que eu lhe coloco em seu caminho. — Mas vejam o mal mais em vós que nele: — será seu remédio soberano. — Sexto princípio: Quando quiserem conhecer a causa — de seus sofrimentos, — que padecem sempre com razão, — encontrá-la-ão na incompatibilidade da inteligência com a consciência, — que estabelece entre elas os termos de comparação. Vós não podeis sentir o menor sofrimento — que não seja para lhes fazer observar — que a inteligência é oposta à consciência; — é o que é mister não ignorar.
— Sétimo princípio: Tratem de lhes penetrar, — já que o menor sofrimento é devido a sua — inteligência que quer sempre possuir mais; — faz-se um pedestal da clemência, — ao querer que tudo lhe esteja subordinado.
— Oitavo princípio: Não lhes deixem dominar por sua inteligência — que não procura mais que elevar-se sempre — cada vez mais; — ela espezinha à consciência, — sustentando que é a matéria a que dá as virtudes, — enquanto que ela não encerra mais que a miséria — das almas que vós dizem — «abandonadas», — que atuaram somente para satisfazer — sua inteligência que lhes extraviou.
— Nono princípio: Tudo o que lhes é útil, para o presente — como para o futuro, — se não duvidarem nada, — será-lhes dado além disso. — lhes cultive, lhes recordarão o passado, — terão a lembrança — de que lhes há dito: “Chamem, eu lhes abrirei. — Eu estou no te conheça”…
— Décimo princípio: Não pensem fazer sempre um bem — quando levarem assistência a um irmão; — poderiam fazer o contrário, — pôr travas a seu progresso. — Saibam que uma grande prova — será sua recompensa, — se lhe humilharem e lhe impõem o respeito. — Quando quiserem atuar, — não lhes apóiem jamais sobre sua crença, — porque ela pode lhes extraviar também; — lhes apóie sempre sobre a consciência — que quer lhes dirigir, ela não pode lhes enganar».

Lei da consciência:
O Pai. - «Vou lhes dizer como devemos compreender as leis divinas e de que maneira elas podem atuar sobre nós.
    Vós sabeis que se reconhece que a vida está por toda parte; se o vazio existisse, um nada teria também sua razão de ser.
    Uma coisa que posso afirmar também, é que o amor existe também por toda parte, e do mesmo modo que há amor, há inteligência e consciência. Amor, inteligência e consciência reunidos constituem uma unidade, o grande mistério, Deus.
    Para lhes fazer compreender o que são as leis, devo voltar para o que já lhes repeti concernente aos fluidos: existem tantos como pensamentos; temos a faculdade de dirigi-los e de estabelecer suas leis, pelo pensamento, segundo nosso desejo de atuar. Aquelas que impomos a nossos semelhantes impõem a nós do mesmo modo. Tais são as leis do interior, chamadas ordinariamente leis de Deus.
    Quanto às leis do exterior, espécies de leis da natureza, são o instinto da vida que se manifesta na matéria, reveste-se de todos os matizes, toma formas numerosas, incalculáveis, segundo a natureza do germe dos fluidos ambientes.
    É assim para todas as coisas, todas têm seu instinto, os astros mesmos que planam no espaço infinito se dirigem pelo contato dos fluidos e descrevem instintivamente sua órbita.
    Se Deus tivesse estabelecido leis para ir a ele, elas seriam uma trava a nosso livre arbítrio; fossem relativas ou fossem absolutas, seriam obrigatórias, posto que não poderíamos nos dispensar delas para chegar à meta. Mas Deus deixa a cada um a faculdade de estabelecer suas leis, segundo a necessidade; é ainda uma prova de seu amor.
    Toda lei não deve ter mais que a consciência por base. Assim, não dizemos “leis de Deus”, mas sim “leis da consciência”.
    Esta revelação brota dos princípios mesmos do amor, desse amor que transborda por toda parte, que se encontra tanto no centro dos astros como no fundo dos oceanos, desse amor cujo perfume se manifesta por toda parte, que alimenta a todos os reinos da natureza e que mantêm o equilíbrio e a harmonia em todo o Universo».

D. - «De onde vem a vida?»
O Pai. - «A vida é eterna, está por toda parte. Os fluidos existem também no infinito e por toda eternidade.
    Banhamo-nos na vida e nos fluidos como o peixe na água.
    Os fluidos se encadeiam e são cada vez mais etéreos; distinguem-se pelo amor; por toda parte onde este existe, há vida, já que sem a vida o amor já não tem sua razão de ser.
    Basta que dois fluidos estejam em contato por um certo grau de calor solar, para que seu dois germens de vida se disponham a entrar em relação. É assim como a vida cria uma individualidade e torna-se atuante».

Issue de la traduction portugaise de l’Erreur spirite
(O Erro Espírita) de René Guenon.

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Les instituts psychosiques - 1 - Jean Béziat

Publié le par antoiniste

Les instituts psychosiques - 1 - Jean Béziat

Illustration : SIN LE NOBLE - Institut des Forces Psychosiques

    La conception spirite du "médium-guérisseur" est particulièrement claire dans le Fraternisme, où les médiums de cette catégorie occupe la première place. Il semble que cette secte y prend même ses origines selon ce qu'écrit Paul Pillault en 1913 :
    Il y a à peine 5 ans, à Auby, dans mon bureau, et parfois chez moi, j'essayai mes propres facultés de guérisseur que mon bon frère de l'espace [sic], Jules Meudon, a découvert en moi, et qu'il me proposait d'utiliser. J'eus quelques succès de cures, de la cécité au simple mal de tête. Content des résultats obtenus, je décidai de mettre les facultés guérisseuses à autant de compagnon que possible. A ce moment, notre directeur, Jean Béziat, se joint à moi pour former l'Institut général psychosique à Sin-le-Noble (près de Douai), qui devint l'Institut des Forces psychosiques ne. 1, et qui, en 1910, commença la publication de notre journal, Le Fraterniste. (Le Fraternite, 26 décembre 1913).
    Continuant le travail de guérison, ils commencèrent de plus ample préoccupations (nous ne disons pas plus élevé, car pas beaucoup plus de "moralisme" humaniste n'entre en action), comme le montre la citation de Béziat :
    Nous encourageons la science de mettre en pratique les recherches sur le spiritisme, et si nous l'amenons finalement à y prendre un intérêt, il le trouvera. Et quand la science l'aura trouvé et prouvé, c'est l'humanité entière qui s'en trouvera heureuse. Donc Le Fraterniste n'est pas seulement le journal le plus intéressant, mais aussi le plus utile dans le monde. C'est par Le Fraterniste que l'on peut atteindre la tranquilité et la joie de l'Humanité. Quand les fondements du spiritisme auront été démontrés, ainsi qu'établis, la question social s'en trouvera presque résolue. (Le Fraterniste, 19 décembre 1913. Notons que le pacifisme et le féminisme sont des sujets de prédilections du journal).
René Guénon, The Spiritist Fallacy, p.287
source : GoogleBooks

    René Guénon cite encore d'autres écoles spirites indépendantes fondées ou dirigées par des "médiums-guérisseurs" comme M.A. Bouvier de Lyon qui publia le Journal La Paix Universelle, et qui rejoindra ensuite les Fraternistes. Il fera sécession en 1928 en fondant un Institut Psycho-Magnétique à Sens (Yonne).

    Signalons que Paul Pillault et Jean Béziat, avec Jules Jesupret éditeront à Douai en 1909, un livre disponible sur le site : institutspirite.com. Jules Jésupret est encore l'auteur de Catholicisme et Spiritisme.

 

Les instituts psychosiques - 1 - Jean Béziat

Sin-le-Noble - Institut des Forces Psychosiques - Entrée


    Jules Jésupret devient spirite en 1874. Il rencontre Jean Béziat et forme à Sin-le-Noble en 1912 un Institut Psychosique. Puis une branche s'ouvre à Béthune.
    Au 1er août 1914, trois guérisseurs (Pillault, Béziat, Lormier) soignent ensemble une moyenne de 300 malades par jour. Certains jours, on compta plus de 500 malades et visiteurs. Chaque matin, à 10 heures et chaque après-midi, à 15 heures, une Conférence d'initiation était faite par le Secrétaire général, M. Breye ; les soins étaient donnés gratuitement. Le Secrétaire général se déplaçait dans d'autres instituts qui fonctionnaient grâce à des guérisseurs accrédités par l'Institut Général, à Lille, Lens, Soissons, Nœux-les-Mines, Aubervilliers, etc.
     Des Fraternelles s'étaient créées, ayant pour but de réunir les adeptes des Forces Psychosiques, d'y entretenir la solidarité et la fraternité entre les malades guéris. Quatre-vingt-douze groupements se créent ainsi, La Fraternelle la plus éloignée est à Alexandrie (Egypte) ; une autre est à Nottingham (Angleterre). La Fraternelle de Vendin-le-Vieil atteint 300 membres.
    Instituts et Fraternelles ont, dès 1910, un organe de liaison : « Le Fraterniste ». Tirage : 7.000 ; abonnés : 6.000, hebdomadaire, format quotidien sur 4 pages.

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Résumé sur l'antoinisme du livre de René Guenon - L'erreur spirite

Publié le par antoiniste

Chapitre XII. L’Antoinisme
Louis Antoine, chef de la secte antoinite, est né en 1846 à Liège, dans une famille de mineurs. Il a été lui-même mineur, puis ouvrier métallurgiste. Il a commencé à faire du spiritisme après la mort de son fils. Quoique à peu près illettré, il s’est trouvé à la tête d’un groupement dit des « Vignerons du Seigneur ».
« Ce qui est remarquable dans le cas d’Antoine, ce n’est pas sa carrière de « guérisseur », qui présente plus d’une ressemblance avec celle du zouave Jacob: il y eut à peu près autant de charlatanisme chez l’un que chez l’autre, et, s’ils obtinrent quelques cures réelles, elles furent très probablement dues à la suggestion, bien plutôt qu’à des facultés spéciales; c’est sans doute pour cela qu’il était si nécessaire d’avoir la « foi ». Ce qui est plus digne d’attention, c’est qu’Antoine se soit posé en fondateur de religion, et qu’il ait réussi à cet égard d’une façon vraiment extraordinaire, en dépit de la nullité de ses « enseignements », qui ne sont qu’un vague mélange de théorie spirites et de « moralisme » protestant, et qui sont, de plus, rédigés souvent en un jargon presque inintelligible. » (p. 352)
L’Antoinisme a fait profession de mépriser l’intelligence, qu’il a dénoncé comme la cause de tous les maux. Elle réprésenterait le démon dans l’homme, tout comme la conscience y représenterait Dieu. Avec l’évolution, tout finirait par s’arranger.
Selon les Antoinites, le mal n’existe pas, uniquement la « vue du mal », autrement dit c’est l’intelligence qui le crée.
Des préceptes antoinites:
« Un atome de matière nous est souffrance. »;
« Si la matière existe, Dieu ne peut exister. »;
« Nulle autre que l’individualité d’Adam a créé ce monde, Adam a été porté à se constituer une atmosphère et à construire son habitaiton, le globe, tel qu’il voulait l’avoir. »
« Vous êtes libres, agissez comme bon vous semble, celui qui fait bien trouvera bien. En effet, nous jouissons à un tel point de notre libre arbitre, que Dieu nous laisse faire de lui ce que nous voulons. »
« Tout cela est passablement incohérent; la seule idée qui s’en dégage, et tant est qu’on puisse appeler cela une idée, pourrait se formuler ainsi: il faut éliminer l’intelligence au profit de la « conscience », c’est-à-dire de la sentimentalité. Les occultistes français, dans la dernière période, en sont arrivés à une attitude à peu près semblable; encore n’avaient-ils pas, pour la plupart, l’excuse d’être des illettrés […]. » (p. 356)
« […] ce qui est terrible, c’est la facilité avec laquelle ces insanités se répandent à notre époque: en quelques années, l’Antoinisme a rassemblé des adhérents par milliers. Au fond, la raison de ce succès, comme de celui de toutes les choses similaires, c’est qu’elles correspondent à quelques-unes des tendances qui sont le propre de l’esprit modernl mais ce sont précisément ces tendances qui sont inquiétantes, parce qu’elles sont la négation même de toute intellectualité, et l’on ne peut se dissimuler qu’elles gagnent du terrain actuellement. Le cas de l’Antoinisme, nous l’avons dit, est tout à fait typique; parmi les multiples sectes pseudo-religieuses qui se sont formées depuis un demi-siècle environ, il en est d’analogues, mais celle-là présente la particularité d’avoir pris naissance en Europe, tandis que la plupart des autres, de celles du moins qui ont réussi, sont originaires d’Amérique. Il en est d’ailleurs, comme la « Christian Science », qui sont parvenues à s’implanter en Europe, et même en France dans ces dernières années; c’est encore là un symptôme d’aggravation du déséquilibre mental dont l’apparition du spiritisme marque en quelque sorte le point de départ; et, alors même que ces sectes ne sont pas directement dérivées du spiritisme comme l’est l’Antoinisme, les tendances qui s’y manifestent sont assurément les mêmes dans une large mesure. » (p. 362)

René Guénon, L’Erreur spirite, (note de lectura)

Paru chez Editions Traditionnelles, 1984.

source : http://elkorg-projects.blogspot.com/2005/07/ren-gunon-lerreur-spirite-note-de_29.html

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