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René Guénon - L'Erreur spirite (1984) et le Théosophisme (1965)
Titre Le théosophisme: histoire d'une pseudo-religion
Auteur René Guénon
Éditeur Éditions traditionnelles, 1965
Longueur 477 pages
à télécharger sur archive.org
et
Titre L'erreur spirite
Auteur René Guénon
Éditeur Editions traditionelles, 1984
Longueur 406 pages
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Critique l'Antoinisme en les rapprochant de ses influences, le spiritisime et la théosophie.
source : Google Books
L'Erreur spirite
DISTINCTIONS ET
PRÉCISIONS NÉCESSAIRES
Définition du spiritisme p.7
Les origines du spiritisme p. 17
Débuts du spiritisme en France p. 31
Caractère moderne du spiritisme p. 41
Spiritisme et occultisme p. 61
Spiritisme et psychisme p. 75
L'explication des phénomènes p. 93
EXAMEN DES THÉORIES SPIRITES
Diversité des écoles spirites p. 125
L'influence du milieu p. 135
Immortalité et survivances p. 149
Les représentations de la survie p. 159
I.a communication avec les morts p. 183
La réincarnation p. 197
Extravagances réincarnationnistes p. 227
Les limites de l'expérimentation p.247
L'évolutionnisme spirite p. 275
La question du satanisme p. 301
Voyants et guérisseurs p. 329
L'Antoinisme p. 349
La propagande spirite p. 363
Les dangers du spiritisme p. 385
CONCLUSION p.399
Résumé de l'Avant-Propos
Les spirites ont été, dès l’origine, divisés en plusieurs écoles, qui se sont encore multipliées par la suite, et qu’ils ont toujours constitué d’innombrables groupements indépendants et parfois rivaux les uns des autres. Mais beaucoup de gens font du spiritisme isolement, sans aucun rattachement à une organisation spirite quelconque.
“[…] si le spiritisme était uniquement théorique, il serait beaucoup moins dangereux qu’il ne l’est et n’exercerait pas le même atrait sur bien des gens; et nous insisterons d’autant plus sur ce danger qu’il constitue le plus pressant des motifs qui nous ont déterminé à écrire ce livre.” (p. 3)
Les nouvelles théories concernant le sacré sont désigné par René Guénon selon le nom de «néo-spiritualisme», ou «contre-vérités», ou «pseudo-religion».
Le spiritisme, bien qu’il affiche souvent des prétentions scientifiques en raison du côté expérimental dans lequel il trouve la base et la source de sa doctrine, n’est au fond qu’une déviation de l’esprit religieux, conforme à cette mentalite «scientiste» qui est celle de beaucoup des contemporains.
source : http://elkorg-projects.blogspot.com/2005/07/ren-gunon-lerreur-spirite-note-de_29.html
Le théosophisme: Histoire d'une pseudo-religionThéosophie et théosophisme p. 7
les antécédents de Mme Blavatsky p.13
Les origines de la Société Théosophique p.19
La Société Théosophique et le Rosicrucianisme p. 33
La question des Mahatmas .. p.43
L'affaire de la Société des recherches psychiques p.61
Mme Blavatsky et Solovioff. p. 72
Pouvoir de suggestion de Mme Blavatsky p. 80
Dernières années de Mme Blavatsk. p.85
Les sources des ouvrages de Mme Blavatsky. p.93
le Bouddhisme ésotérique p. 102
Principaux points de l'enseignement théosophiste p.109
Le théosophisme et le spiritisme. p. 125
Le théosophisme et les religions p.140
Le serment dans le théosophisme p. 148
Les antécédents de M- Besant p. 155
Début de la présidence de Mne Besant. p. 160
Au Parlement des Religions p.169
Le Christianisme ésotérique p. 176
La duchesse de Pomar p.183
Le Messie futur p. 192
Les tribulations d'Aleyone p. 204
L'Anthroposophie de Rudolf Steiner. p.213
L'Ordre de l'Etoile d'Orient et ses annexes. p. 228
L'Eglise vieille-catholique. p. 236
Théosophisme et Franc-maçonnerie p.243
Les Organisations auxiliaires de la Société Théosophique .. p.253
Le Moralisme théosophiste ... p.267
Théosophisme et Protestantisme. p.276
Rôle politique de la Société Théosophique p.283
Conclusion p. 302
Par sa prétention à distribuer un enseignement ésotérique de source orientale, la Société Théosophique ne pouvait manquer d'attirer l'attention d'un auteur qui se propose précisément de faire connaître aux Occidentaux les authentiques conceptions orientales. René Guénon a donc étudié d'une façon très détaillée les origine, les théories, l'histoire et le rôle de la société fondée par Mme Blavatsky et le colonel Olcott et qui constitue un des plus curieux aspects du monde moderne. Il résulte de dette étude que les théories théosophiques, bien loin d'être l'expression ultime d'une archaïque sagesse orientale, sont des produits déguisés de la pensée occidentale la plus moderne. Dans un dernier chapitre sur le rôle politique de la Société Théosophique, on aperçoit les causes probables, sinon de la création, du moins de la persistance et de la vitalité relative de cette organisation.Panégyrique involontaire, 14 juillet 2003
Par "spiritus-mundi"
Cet ouvrage est significatif à la fois des dons de polémiste et de la qualité de la documentation de René Guénon. Mais, cette fois, cette virulence se retourne pratiquement contre son auteur qui reconnaît implicitement l'importance de la Société Théosophique.
Celle-ci apparaît en effet dans la plénitude du rôle, controversé mais indiscutable, qu'elle a joué dans l'ésotérisme contemporain et dans la vulgarisation d'idées nouvelles (corps subtils, réincarnation, maîtres spirituels, ...) qui nous sont désormais si familières qu'on en oublie l'importance de Madame Blavatsky et de ses (nombreux) successeurs.
A lire donc comme un documentaire, la matière de cet ouvrage est suffisamment riche pour se faire une opinion clairement fondée.
source : http://www.amazon.fr/th%C3%A9osophisme-Histoire-dune-pseudo-religion/dp/2713800609L’ERREUR SPIRITE, par René Guénon, Edition Rivière, 1923.
Ce n’est pas la première fois que nous parlons de M. Guénon. Après que M. Léon James eut attiré l’attention des lecteurs de Foi et Vie sur son « Introduction à l’étude des doctrines hindoues » on a signalé dans cette revue le rapprochement que M. Guénon, dans son ouvrage sur le « Théosophisme » croyait pouvoir faire entre le protestantisme et les doctrines de Mme Besant. Aujourd’hui, c’est un gros livre sur le spiritisme que nous présente M. Guénon. Comme ceux qui l’ont précédé, ce livre n’est pas écrit en un style tendre ; il affirme, il tranche, il dénonce avec une rare vigueur. M. Guénon ne cherche pas à se concilier la faveur de personne au prix de louches compromission ; ce qu’il pense, il le dit sans ambages, avec une sincérité absolue, Le laconisme de son titre est significatif : « L’erreur spirite ». Voilà qui est net ; il ne s’agit pas d’hypothèse, de possibilité, d’approximation, mais d’erreur pure et simple. De tout autre que de M. Guénon cette intransigeance pourrait étonner, voire même scandaliser. Mais pour qui connaît cet esprit curieux et profond, pour qui sait quel homme se cache derrière cet impitoyable censeur et pour qui se rend compte de tout l’arrière fond intellectuel sur lequel sont arcboutées les affirmations massives de l’auteur, le tranchant des mots devient un charme ; car il fait partie d’un système d’idées point invulnérable à la critique assurément, mais à tout prendre fort original et très clairvoyant, et certainement fécond, ne fut-ce que par les horizons nouveaux qu’il ouvre. M. Guénon est un anti-moderne. C’est en disciple de M. Maritain qu’il étudie le spiritisme. Ce point de vue renouvelle une étude qui pouvait sembler épuisée où pour le moins banale. M. Guénon n’a pas entrepris, comme dans son « Théosophisme » de nous retracer l’histoire d’une pseudo-religion ; il y a bien quelque chose de cela dans son livre, mais tandis que le point de vue historique prenait le pas dans le « Théosophisme » sur le point de vue doctrinal, ici c’est l’examen du principe spirite qui occupe l’auteur plutôt que l’histoire d’une secte. Mais M. Guénon a à sa disposition une telle quantité de documents inédits, son érudition « es pseudo-religions », si j’ose dire, est tellement prodigieuse que les quelques 400 pages de son livre fourmillent de renseignements inédits et étranges sur tout ce que le monde a pu produire en fleurs de satanisme et de magie, blanches ou noires. Mais avant de nous égarer dans les inquiétants parages de l’occultisme, précisons le point de vue de M. Guénon sur le spiritisme.
Il y a spiritisme pour M. Guénon, quand il y a croyance à la possibilité d’une communication sensible avec les morts. Le spiritisme n’est pas le psychisme et n’est pas l’occultisme. Après la première partie sur les distinctions et les précisions nécessaires, M. Guénon en vient à l’examen des théories spirites et s’en prend alors au principe même du spiritisme. Ce principe est une absurdité métaphysique. M. Guénon nous dit pourquoi au Ve chapitre de la seconde partie de son livre. Son point de vue est si différent de celui qu’on adopte en général pour discuter et même réfuter le spiritisme, que nous n’essaierons même pas de l’exposer. Le fait n’intéresse que médiocrement M. Guénon. La possibilité métaphysique seule lui importe et par métaphysique il entend, je ne sais pas exactement quoi, mais en tout cas quelque chose de très différent de la métaphysique officielle, universitaire et occidentale pour laquelle on ne saurait avoir, à ses yeux, assez de mépris. Il y a dans ce point de vue qui constitue l’originalité de l’ouvrage, comme un occultisme à rebours. M. Guénon nous parle constamment de la « vraie » métaphysique ; elle constitue un critère devant lequel le fait perd toute signification cruciale. Qu’est-elle exactement ?» « L’Introduction à l’étude des doctrines Hindoues » en parlait un peu, mais indirectement ; le « Théosophisme » y faisait allusion, l’« Erreur spirite » en fait sa charpente, c’est fort bien, mais M. Guénon doit à ses lecteurs de plus amples explications. On aimerait le voir exposer la vraie métaphysique pour elle-même, nous renverrait-elle à M. Maritain qui nous adresserait à Saint-Thomas, c’est probable ; mais j’aimerais savoir comment de Saint-Thomas on va aux Indes. M. Guénon nous le dira peut-être un jour.
Ce qu’il nous dit dès à présent, c’est le peu de bien qu’il pense des milieux spirites. Pour M. Guénon, ils ne seraient rien moins que recommandables, certains du moins ; non seulement ils tendent à déclancher une foule de maladies mentales, mais incitent trop souvent à un érotisme mal dissimulé. M. Guénon aurait à ce sujet des dossiers écrasants sur certains personnages bien connus dans les milieux spirites. Il n’y a rien d’étonnant à cela, les fiches de M. Guénon sont si riches et si diverses ; elles touchent à tous les mondes : psychisme, occultisme, magie, satanisme, rien de tout cela n’est mystérieux pour M. Guénon. Il connaît l’histoire de chacun des aventuriers du surnaturel ; il a noté leurs exploits ; il est au courant de leurs ‘desseins, tout se tient dans ce monde. A propos du spiritisme, M. Guénon est amené à nous informer de la magie et du satanisme. Ses opinions sur ce dernier point sont des plus curieuses. M. Guénon croit â Satan, il avoue être une exception dans le monde « cultivé » d’aujourd’hui, mais il ne redoute point l’originalité ; il est de bon ton de ne plus croire à Satan. C’est là, dit-il, la dernière rouerie du prince des ténèbres : se faire nier, pour mieux agir. Les chapitres si’ intéressants du satanisme et de l’occultisme, puis de l’antoinisme ne rompent-ils pas l’unité de l’ouvrage ? tout cela n’est pas à proprement parler du spiritisme. Mais cette question de composition est secondaire. Il demeure qu’on s’étonne et qu’on réfléchit, en lisant M. Guénon, de quelque sujet qu’il nous entretienne.
Notons un à-côté de l’ouvrage. Au cours de 1’ «Erreur spirite », M. Guénon parle maintes fois du protestantisme. Un chapitre spécial du « Théosophisme » nous l’avait montré très peu sympathique à l’esprit protestant, symbole de toutes les dégénérescences occidentales. Dans l’« Erreur spirite », M. Guénon maintient sa thèse : l’esprit protestant se montre apparenté au spiritisme ; et cela en fait. Pour ce qui est de la question de principe, M. Guénon ne dit rien. Peut-on voir là une concession chez cet esprit tranchant et impérieux. Dans le « Théosophisme », il avait abordé la question de principe. A la page 307 de « L’Erreur spirite », (M. Guénon écrit en note : « On nous a reproché ce qu’on a cru pouvoir appeler un préjugé anti-protestant ; notre attitude à cet égard est en réalité tout le contraire d’un préjugé, puisque nous y sommes arrivés d’une façon parfaitement réfléchie, —comme conclusion, dans maintes considérations que nous avons déjà indiquées en divers passages de notre « Introduction à l’étude des doctrines Hindoues ». Point de concessions apparentes. Pourtant M. Guénon devrait bien distinguer entre les fâcheuses compromissions de l’esprit protestant et cet esprit lui-même. Le protestantisme n’est pas du tout prédestiné à s’acoquiner avec tous les aventuriers intellectuels du siècle ; les apparences sont contre lui, j’en conviens, et c’est très grave, mais le lien n’est pas nécessaire, ou du moins il reste à prouver qu’il le soit. C’est là un gros problème dont la solution rendrait à la cause protestante un singulier service. Pourquoi le protestantisme paraît-il se complaire aux mauvaises compagnies et pourquoi donne-t-il l’impression d’un fantôme inconsistant au travers duquel passent toutes les ombres plus inconsistantes encore d’un siècle en gésine ? L’anti-protestant a une réponse qui s’impose à son esprit : le protestantisme est un germe de mort, décrète-t-il. Le protestant « clairvoyant » reconnaît le fait, médite devant l’accusation, hésite, se lamente un peu, mais sait bien qu’à côté d’une intellectualité protestante anglo-saxonne plus ou moins anémiée, il y a un protestantisme latin profondément différent de l’esprit du siècle. Que dirait M. Guénon si, délibérément, on s’amusait à confondre la métaphysique officielle et occidentale avec la vraie métaphysique transcendantale et orientale ; il en serait certainement très fâché. Il en est absolument de même pour nous ; il s’obstine à confondre sous la formule générale d’ « esprit protestant » deux réalités extrêmement distinctes. Un historien comme lui devrait s’en aviser une fois pour toutes. Ses thèses en fait gagneraient en force. Comme il y a métaphysique et métaphysique, il y a protestantisme et protestantisme ; et dans les deux cas il ne s’agit pas de sectes, mais d’esprit.
Après avoir qualifié William James de « sataniste inconscient »,— il serait trop long d’expliquer pourquoi, — qu’on sache seulement que cette épithète un peu ahurissante est longuement justifiée, – M. Guénon écrit à ce sujet : « Nous avertissons d’abord nos contradicteurs éventuels, de-quelque côté qu’ils se trouvent, que nous tenons en réserve beaucoup de choses autrement grosses encore » (page 39) ; et, dans la conclusion de son livre nous lisons ces lignes : « L’histoire telle qu’elle est enseignée officiellement s’en tient aux événements extérieurs qui ne sont que l’effet de quelque chose de plus profond et qu’elle expose d’ailleurs d’une façon tendancieuse où se retrouve nettement l’influence de tous les préjugés modernes. Il y a même plus que cela, il y a un véritable accaparement des études historiques au profit de certains intérêts de parti & la fois politique et religieux. Nous voudrions que quelqu’un de particulièrement compétent ait le courage de donner nettement avec preuves à l’appui la manœuvre par laquelle les historiens protestants ont réussi à s’assurer un monopole de fait et sont parvenus à poser comme une sorte de suggestion leur manière de voir et leurs conclusions jusque dans les milieux catholiques eux-mêmes (C’est nous qui soulignons). Ce serait une besogne fort instructive et elle rendrait un service considérable » (page 404). On ne peut qu’approuver : ce serait une besogne « fort instructive », et son utilité serait a considérable », d’autant que nous avouons n’avoir aucune idée de ce qu’elle pourrait être. Mais, attention ! nous demandons qu’avant de commencer son enquête « l’homme compétent » – qui pourrait bien être M. Guénon – sache bien de quoi il parle, quand il chargera l’esprit protestant de toutes les manœuvres, falsifications et abominations imaginables, sa compétence éclatera s’il sait distinguer la religiosité protestante, la livrée anglo-saxonne de la religion protestante, à blason latin et français. S’il arrive enfin à faire cette distinction essentielle, nous l’assurons qu’il donnera le jour à une œuvre de la plus haute originalité, fort instructive, et non moins utile pour tout le monde, à commencer par les protestants « orientaux », pourrait-on dire, pour se faire entendre de M. Guénon.
Nous voici loin du spiritisme, c’est que le livre et l’auteur, qui nous occupent dépassent de beaucoup le sujet qu’ils traitent. Il en est ainsi de bien des ouvrages contemporains où à propos de problème particulier se" posent à nouveau mille questions d’ordre général dans la perspective desquelles le protestantisme français est très directement intéressé. Malheureusement il ne suffit pas d’avoir des yeux pour voir.
Paul ARBOUSSE-BASTIDE.
Foi et vie : revue de quinzaine, religieuse, morale, littéraire, sociale,
Les livres, 1 février 1924, Paris, pp.149-154
Tags : spiritisme, Antoinisme
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