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michel meeus

Antoinistes à Moha dans les années 30

Publié le par antoiniste

    Michel Meeus indique dans sa publication (p.39) que, dans les années 30, les antoinistes "ne connaissaient pas non plus de progrès dans le doyenné de Couthuin avec une présence dans 2 paroisses sur 11 et 1 % d'adhérents Lavoir, où une famille possédait un local à Moha avec quatre femmes portant le costume. Le doyen estimait que certains s'y rendaient plutôt par curiosité.

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Présence des antoinistes dans les années 30

Publié le par antoiniste

    Michel Meeus indique (p.32-33) que : Au sud de Liège, Florzé-Rouvreux, dans le doyenné de Sprimont, comptait deux familles antoinistes, ce qui représentait 0,5 % des habitants. Ils gagnaient du terrain, car en 1925 le doyen signala qu'ils possédaient un nouveau local de réunion, situé entre Sprimont et Florzé. En 1927, les antoinistes étaient présents dans 60 % des paroisses avec un bon demi-pourcent des habitants de Beaufays et de Sougné, mais 7 % à Chanxhe, paroisse située à 2 km de Poulseur. Deux ans plus tard, ils se retrouvaient dans les trois quarts des paroisses avec 3 % à Poulseur.
    Le doyen de Ferrières constata en 1929 que l'antoinisme faisait des progrès à Comblain-la-Tour et que le curé en était affecté.
    Page 39-40, il continue : Des antoinistes résidaient dans le tiers des paroisses du doyenné de Sprimont. Ils organisaient une vive propagande au chef-lieu et possédaient un temple à Comblain-au-Pont et à Poulseur. Leur nombre peut être évalué à 2 % à Chanxhe, Esneux, Oneux et Poulseur. En 1933, le doyen estimait qu'ils étaient 2,7 % à Chanxhe ; 4,5 % à Poulseur en 1935 et 2 % en 1936.
    Hamoir comptait peu d'antoinistes. Ils s'étaient établis à Vieuxville, mais ne faisaient pas de propagande. Deux d'entre eux y furent enterrés civilement en 1933 et un en 1938 à Comblain-la-Tour où leur proportion peut être évaluée à 0,5 % de la population en 1936-1937.

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Salles de lecture près de Momalle (années 20)

Publié le par antoiniste

    Grâce à un Unitif des années 20, on apprend qu'il existait à Hodeige (chez Warnier) ainsi qu'à Limont (chez Delvaux) une lecture de l'enseignement.

    Michel Meeus signale p.28-29 : Le temple de Momalle fut inauguré le 25 décembre 1915. À cette occasion, le curé Théophile Remacle dressa en avril 1916 un rapport circonstancié sur ce culte dont un ministre agréé et costumé recevait journellement depuis des années, à titre de guérisseur et devin, nombre de visites des environs de Momalle. Le culte établi chez lui prenait quelque développement. En 1914, un temple fut construit à côté du presbytère. Ce fut le signal d'une certaine recrudescence du mouvement et la propagande devint plus active. Le 25 décembre 1915, une foule considérable venue des environs et surtout de loin envahit Momalle et défila devant la mère Antoine dans le nouveau temple préalablement débarrassé des mauvais esprits. Il était difficile d'affirmer si la secte progressait ou non, mais l'activité tout au moins se maintenait. Les consultations semblaient toujours assez nombreuses et les réunions se faisaient régulièrement le dimanche. L'assiduité des membres était réellement remarquable. Les adeptes affichaient une certaine dignité et même de l'austérité, des manières tolérantes et affables, qui ne laissaient pas d'impressionner les gens simples. Il y avait deux classes de clients : les fidèles avérés, soit deux ou trois familles (0,5 % à 1 % de la population de Momalle), qui ne remplissaient plus, ni eux ni leurs enfants, aucun devoir religieux, et les clients occasionnels, dont le nombre était impossible à déterminer, qui tout en prétendant rester chrétiens et pratiquer tant bien que mal leurs devoirs religieux, soit consultaient le ministre antoiniste comme devin ou guérisseur, soit assistaient parfois aux cérémonies. Quant aux familles qui venaient demander des conseils, il était impossible de les connaître toutes pour la raison qu'elles évitaient le grand jour. En général, la propagande n'enlevait à l'Église que des membres déjà « morts ». Le curé de Momalle se plaignit néanmoins l'année suivante qu'il se faisait chez lui beaucoup de propagande antireligieuse, notamment par des agissements antoinistes.

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Michel Meeus - Naissance et croissance du spiritisme et de l’antoinisme dans le Diocèse de Liège (2010)

Publié le par antoiniste

Michel Meeus - Naissance et croissance du spiritisme et de l’antoinisme dans le Diocèse de Liège (2010)

Auteur : Michel Meeus
Titre : Naissance et croissance du spiritisme et de l’antoinisme dans le Diocèse de Liège
in Leodium - Publication périodique de la Société d’Art et d’Histoire du Diocèse de Liège, Tome 95 (Janvier-Juin 2010), pp. 19-44. 

    Source citée par Marijke De Sadeleer. Impossible malheureusement d'avoir un aperçu de cette publication.

    Après avoir rappelé la condamnation de l'Église catholique contre les doctrines spirites, ainsi que leurs "contradictions", l'auteur indique qu'"il se scindera en différentes tendances, dont une religieuse et une socialisante".
    L'auteur référence ensuite les différentes apparitions de faits spirites puis antoinistes (mais aussi la déchristianisation) dans la région liégeoise en s'appuyant sur le retour des prêtres.
    Quand il évoque Louis Antoine et l'Antoinisme, on nage en plein délire : "En 1906, il rompt avec les spirites pour organiser une nouvelle religion tournée vers un enseignement moral et un nouveau spiritisme, une mission de guérisseur et de révélateur, consacrés dans des écrits de 1909-1910 avec un baptême sous forme d'imposition des mains et d'invocations, un mariage, des images du Christ, des statues de certains saints, les dix commandements."
    Ce qui est intéressant dans cette publication est le recensement des spirites et antoinistes effectué notamment en 1917 par l'Évêché.
    On lit par exemple, p.7 : C'étaient en général des « gens assez bêtes » à Liège Saint-Remacle, des chrétiens de moralité très douteuse ou non-pratiquants selon les curés de Jupille et de Poucet, un ancien sacristain révoqué à Loncin. Le doyen de Waremme les considérait comme des ignorants qui recherchaient avant tout un intérêt matériel, c'est-à-dire la guérison des personnes et des animaux. À Poucet, plus d'un recourait en cachette à la protection du Père Antoine lorsqu'une personne ou un animal était malade. C'était la principale motivation des antoinistes. Une femme d'Alleur se rendait chez les malades. Des adeptes d'Antheit consultaient à propos de déboires, de maladies. Des personnes se rendaient par hasard au temple de Jupille pour une raison de santé. Un propagandiste de Poucet s'informait avec soin des peines et des maladies qui tourmentaient les hommes et les animaux, promettant à tous guérison et santé et pendant quelque temps le bruit de merveilles et miracles dus à l'antoinisme s'y répandit, succès de courte durée. Sans être antoinistes, certaines personnes venaient à Jemeppe afin d'obtenir une guérison. Un bon nombre de socialistes d'Antheit fréquentaient aussi accidentellement le temple de Huy ou la maison de Villers-le-Bouillet. La propagande antoiniste s'exerçait cependant également par la pratique de la charité et de l'aumône.

    L'auteur semble percevoir (p.42-44) une baisse de nombre d'antoinistes dès les années d'après la Deuxième Guerre mondiale :
    La guerre de 1940-1945 a-t-elle réduit le nombre d'antoinistes ? Si 11 des 12 paroisses du doyenné de Liège Saint-Nicolas en comptaient, ils ne représentaient que 1 pour 1000 à Bois-de-Breux et à Robermont, 2 pour 1000 à Jupille, 3 pour 1000 à Angleur et à Grivegnée Notre-Dame, presque 1 % à Kinkempois de 1941 à 1946, mais 3 % en 1948-1949. Les paroisses de Grivegnée Notre-Dame, Jupille, Kinkempois, Liège Saint-Nicolas et Liège Saint-Pholien possédaient un temple. En outre, une maison particulière à Jupille accueillait les sympathisants. Des étrangers venaient à Kinkempois et aussi à Jupille qui comptait peu d'adeptes paroissiens et beaucoup de consultants.
    Si 13 des 27 paroisses du doyenné de Waremme signalaient la présence d'antoinistes, la guerre semble là aussi avoir causé des abandons. Il n'y en avait plus à Boëlhe, ni même à Berloz (« on n'en parle plus, c'est la guerre ») et à Pousset (« nulla diffusio propter bellum »). La fin des hostilités a pu provoquer une légère reprise. En 1940, ils étaient 1% à Donceel, Grandville et Hodeige ; 0,5 % à Grandville et Lantremange l'année suivante ; 2 pour 1000 à Grandville en 1942 ; 1,5 pour 1000 à Grandville, Lantremange et Remicourt en 1943 ; 0,5 % à Berloz, Bleret, Grandville et Hodeige en 1945 ; 0,75 % à Berloz, Donceel, Hodeige et Lantremange en 1946 ; 0,5 % à Bleret et Limont en 1947. Le temple de Waremme est encore mentionné dans un rapport du doyen du 27 février 1951. Signalons que la famille de Boëlhe qui avait abandonné l'antoinisme ne revenait quand même plus à l'église.
    À la fin de la guerre de 1940-1945, les antoinistes semblaient avoir disparu à Comblain-au-Pont, alors qu'ils avaient obtenu une audience certaine dans la vallée de l'Ourthe. Quelques-uns étaient signalés en 1950 à Sprimont où un culte était organisé et également quelques autres à Aywaille l'année suivante.
    Des antoinistes résidaient en 1946 dans 5 paroisses du doyenné de Soumagne, notamment au chef-lieu, et il n'y en avait aucune trace dans 10 autres. Ils ne représentaient qu'1,5 pour 1000 des habitants de Saive et de Soumagne, mais 3,5 % à Bellaire. Une maison de Retinne servait de lieu de culte. Le temple de la paroisse de Saint-Antoine à Liège était assez fréquenté en 1953 et le spiritisme relativement répandu à Fonds-de-Forêt en 1954. Quant au doyen de Spa, il mentionna en octobre 1955 une pratique originale, celle d'une famille de spirites de son doyenné dont les enfants avaient été baptisés à l'aide de vin.
    Le conflit 1940-1945 a fait perdre, provisoirement ou pas, quelques disciples chez les antoinistes. Il demeura cependant toujours aussi répandu, mais néanmoins très faiblement représenté. Mesurer son impact réel après la guerre devient toutefois malaisé, les autorités de l'Église catholique s'intéressant de moins en moins aux autres cultes. Le dernier renseignement date de 1955.
    L'attitude des spirites et des antoinistes à l'égard de l'Église catholique a-t-elle connu une évolution ? Jusqu'à la fin de la Grande Guerre de 1914-1918, des antoinistes lui restèrent fidèles dans 27 % des cas où leur attitude est mentionnée. À partir de 1919, cette proportion est tombée à 11 %, mais même ceux qui n'abandonnèrent pas leur religion ancestrale la pratiquaient-ils avec suffisamment de conviction ?
    La Belgique comptait 22 temples antoinistes en 1934, 31 vers 2000 et 150.000 membres en 1970, principalement en Belgique. Actuellement l'antoinisme, qualifié de mouvement guérisseur, essaie d'aider les personnes souffrantes par la prière, et non plus par l'imposition des mains. Il est présent en Belgique, en France, aux Pays-Bas, en Suisse, en Italie, au Brésil, aux Etats-Unis, au Grand-duché de Luxembourg, à Monaco et dans l'ex-Congo belge.
    Selon L. de Saint-Moulin, l'antoinisme n'eut guère part au mouvement de déchristianisation. Sans vouloir porter un jugement sur le spiritisme et plus spécialement l'antoinisme, une comparaison s'impose entre ces courants et l'épidémie de choléra de 1866 : tous deux sévirent principalement dans les villes et les localités industrielles. La Hesbaye où l'antoinisme s'est bien propagé, constitue l'exception, probablement parce que la mentalité y était égoïste et matérialiste (1). Trop d'habitants y cherchaient un remède médical.
    L'antoinisme fut un mouvement marginal, car même dans le doyenné de Waremme où il fut répandu dans presque les deux tiers des paroisses avant la guerre de 1940-1945, s'il est tenu compte des localités où il ne parvint pas à s'implanter, il n'atteignit que 8 pour 1000 des habitants. Il est parvenu à un certain succès en raison de la grande ignorance religieuse, d'un peu de scientisme qu'il présentait, d'une grande tolérance, surtout à l'égard de la morale et du mal, sans parler du fondateur dont se dégagea un prestige d'homme simple et désintéressé. Pratique spectaculaire par ses idées, il n'a guère pu déforcer le culte de l'Église catholique.

Note 1 (de l'auteur) : Des rapports de 26 curés des doyennés de Villers-l'Evêque et de Waremme relatant les événements de la guerre de 1914-1918 ne mentionnent que 26 volontaires de guerre et 12 hommes ayant franchi ou tenté de franchir la frontière des Pays-Bas pour un ensemble d'environ 24.100 habitants. Personne ne se présenta dans 15 paroisses. Le curé de Bettincourt ajouta : « Pas un seul engagé volontaire. La Hesbaye n'a certes pas brillé de ce côté-là ». Et celui de Hollogne-sur-Geer : « Aucun engagement volontaire dans la commune, aucun sentiment patriotique. Très indifférents et très intéressés » : A.Év.L., Fonds Rutten.

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Michel Meeus - Naissance et croissance du spiritisme et de l’antoinisme dans le Diocèse de Liège (2010)

Publié le par antoiniste

Michel Meeus - Naissance et croissance du spiritisme et de l’antoinisme dans le Diocèse de Liège (2010)

Auteur : Michel Meeus
Titre : Naissance et croissance du spiritisme et de l’antoinisme dans le Diocèse de Liège
in Leodium - Publication périodique de la Société d’Art et d’Histoire du Diocèse de Liège, Tome 95 (Janvier-Juin 2010), pp. 19-44. 

    Source citée par Marijke De Sadeleer. Impossible malheureusement d'avoir un aperçu de cette publication.

    Après avoir rappelé la condamnation de l'Église catholique contre les doctrines spirites, ainsi que leurs "contradictions", l'auteur indique qu'"il se scindera en différentes tendances, dont une religieuse et une socialisante".
    L'auteur référence ensuite les différentes apparitions de faits spirites puis antoinistes (mais aussi la déchristianisation) dans la région liégeoise en s'appuyant sur le retour des prêtres.
    Quand il évoque Louis Antoine et l'Antoinisme, on nage en plein délire : "En 1906, il rompt avec les spirites pour organiser une nouvelle religion tournée vers un enseignement moral et un nouveau spiritisme, une mission de guérisseur et de révélateur, consacrés dans des écrits de 1909-1910 avec un baptême sous forme d'imposition des mains et d'invocations, un mariage, des images du Christ, des statues de certains saints, les dix commandements."
    Ce qui est intéressant dans cette publication est le recensement des spirites et antoinistes effectué notamment en 1917 par l'Évêché.
    On lit par exemple, p.7 : C'étaient en général des « gens assez bêtes » à Liège Saint-Remacle, des chrétiens de moralité très douteuse ou non-pratiquants selon les curés de Jupille et de Poucet, un ancien sacristain révoqué à Loncin. Le doyen de Waremme les considérait comme des ignorants qui recherchaient avant tout un intérêt matériel, c'est-à-dire la guérison des personnes et des animaux. À Poucet, plus d'un recourait en cachette à la protection du Père Antoine lorsqu'une personne ou un animal était malade. C'était la principale motivation des antoinistes. Une femme d'Alleur se rendait chez les malades. Des adeptes d'Antheit consultaient à propos de déboires, de maladies. Des personnes se rendaient par hasard au temple de Jupille pour une raison de santé. Un propagandiste de Poucet s'informait avec soin des peines et des maladies qui tourmentaient les hommes et les animaux, promettant à tous guérison et santé et pendant quelque temps le bruit de merveilles et miracles dus à l'antoinisme s'y répandit, succès de courte durée. Sans être antoinistes, certaines personnes venaient à Jemeppe afin d'obtenir une guérison. Un bon nombre de socialistes d'Antheit fréquentaient aussi accidentellement le temple de Huy ou la maison de Villers-le-Bouillet. La propagande antoiniste s'exerçait cependant également par la pratique de la charité et de l'aumône.

    L'auteur semble percevoir (p.42-44) une baisse de nombre d'antoinistes dès les années d'après la Deuxième Guerre mondiale :
    La guerre de 1940-1945 a-t-elle réduit le nombre d'antoinistes ? Si 11 des 12 paroisses du doyenné de Liège Saint-Nicolas en comptaient, ils ne représentaient que 1 pour 1000 à Bois-de-Breux et à Robermont, 2 pour 1000 à Jupille, 3 pour 1000 à Angleur et à Grivegnée Notre-Dame, presque 1 % à Kinkempois de 1941 à 1946, mais 3 % en 1948-1949. Les paroisses de Grivegnée Notre-Dame, Jupille, Kinkempois, Liège Saint-Nicolas et Liège Saint-Pholien possédaient un temple. En outre, une maison particulière à Jupille accueillait les sympathisants. Des étrangers venaient à Kinkempois et aussi à Jupille qui comptait peu d'adeptes paroissiens et beaucoup de consultants.
    Si 13 des 27 paroisses du doyenné de Waremme signalaient la présence d'antoinistes, la guerre semble là aussi avoir causé des abandons. Il n'y en avait plus à Boëlhe, ni même à Berloz (« on n'en parle plus, c'est la guerre ») et à Pousset (« nulla diffusio propter bellum »). La fin des hostilités a pu provoquer une légère reprise. En 1940, ils étaient 1% à Donceel, Grandville et Hodeige ; 0,5 % à Grandville et Lantremange l'année suivante ; 2 pour 1000 à Grandville en 1942 ; 1,5 pour 1000 à Grandville, Lantremange et Remicourt en 1943 ; 0,5 % à Berloz, Bleret, Grandville et Hodeige en 1945 ; 0,75 % à Berloz, Donceel, Hodeige et Lantremange en 1946 ; 0,5 % à Bleret et Limont en 1947. Le temple de Waremme est encore mentionné dans un rapport du doyen du 27 février 1951. Signalons que la famille de Boëlhe qui avait abandonné l'antoinisme ne revenait quand même plus à l'église.
    À la fin de la guerre de 1940-1945, les antoinistes semblaient avoir disparu à Comblain-au-Pont, alors qu'ils avaient obtenu une audience certaine dans la vallée de l'Ourthe. Quelques-uns étaient signalés en 1950 à Sprimont où un culte était organisé et également quelques autres à Aywaille l'année suivante.
    Des antoinistes résidaient en 1946 dans 5 paroisses du doyenné de Soumagne, notamment au chef-lieu, et il n'y en avait aucune trace dans 10 autres. Ils ne représentaient qu'1,5 pour 1000 des habitants de Saive et de Soumagne, mais 3,5 % à Bellaire. Une maison de Retinne servait de lieu de culte. Le temple de la paroisse de Saint-Antoine à Liège était assez fréquenté en 1953 et le spiritisme relativement répandu à Fonds-de-Forêt en 1954. Quant au doyen de Spa, il mentionna en octobre 1955 une pratique originale, celle d'une famille de spirites de son doyenné dont les enfants avaient été baptisés à l'aide de vin.
    Le conflit 1940-1945 a fait perdre, provisoirement ou pas, quelques disciples chez les antoinistes. Il demeura cependant toujours aussi répandu, mais néanmoins très faiblement représenté. Mesurer son impact réel après la guerre devient toutefois malaisé, les autorités de l'Église catholique s'intéressant de moins en moins aux autres cultes. Le dernier renseignement date de 1955.
    L'attitude des spirites et des antoinistes à l'égard de l'Église catholique a-t-elle connu une évolution ? Jusqu'à la fin de la Grande Guerre de 1914-1918, des antoinistes lui restèrent fidèles dans 27 % des cas où leur attitude est mentionnée. À partir de 1919, cette proportion est tombée à 11 %, mais même ceux qui n'abandonnèrent pas leur religion ancestrale la pratiquaient-ils avec suffisamment de conviction ?
    La Belgique comptait 22 temples antoinistes en 1934, 31 vers 2000 et 150.000 membres en 1970, principalement en Belgique. Actuellement l'antoinisme, qualifié de mouvement guérisseur, essaie d'aider les personnes souffrantes par la prière, et non plus par l'imposition des mains. Il est présent en Belgique, en France, aux Pays-Bas, en Suisse, en Italie, au Brésil, aux Etats-Unis, au Grand-duché de Luxembourg, à Monaco et dans l'ex-Congo belge.
    Selon L. de Saint-Moulin, l'antoinisme n'eut guère part au mouvement de déchristianisation. Sans vouloir porter un jugement sur le spiritisme et plus spécialement l'antoinisme, une comparaison s'impose entre ces courants et l'épidémie de choléra de 1866 : tous deux sévirent principalement dans les villes et les localités industrielles. La Hesbaye où l'antoinisme s'est bien propagé, constitue l'exception, probablement parce que la mentalité y était égoïste et matérialiste (1). Trop d'habitants y cherchaient un remède médical.
    L'antoinisme fut un mouvement marginal, car même dans le doyenné de Waremme où il fut répandu dans presque les deux tiers des paroisses avant la guerre de 1940-1945, s'il est tenu compte des localités où il ne parvint pas à s'implanter, il n'atteignit que 8 pour 1000 des habitants. Il est parvenu à un certain succès en raison de la grande ignorance religieuse, d'un peu de scientisme qu'il présentait, d'une grande tolérance, surtout à l'égard de la morale et du mal, sans parler du fondateur dont se dégagea un prestige d'homme simple et désintéressé. Pratique spectaculaire par ses idées, il n'a guère pu déforcer le culte de l'Église catholique.

Note 1 (de l'auteur) : Des rapports de 26 curés des doyennés de Villers-l'Evêque et de Waremme relatant les événements de la guerre de 1914-1918 ne mentionnent que 26 volontaires de guerre et 12 hommes ayant franchi ou tenté de franchir la frontière des Pays-Bas pour un ensemble d'environ 24.100 habitants. Personne ne se présenta dans 15 paroisses. Le curé de Bettincourt ajouta : « Pas un seul engagé volontaire. La Hesbaye n'a certes pas brillé de ce côté-là ». Et celui de Hollogne-sur-Geer : « Aucun engagement volontaire dans la commune, aucun sentiment patriotique. Très indifférents et très intéressés » : A.Év.L., Fonds Rutten.

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Les Salles de lectures en même temps que le temple de Jemeppe

Publié le par antoiniste

    Pierre Debouxhtay nous renseigne sur les salles de lecture qui existaient dans les environs de Jemeppe, avant qu'elles ne soient fermées par Mère en 1932 : Flémalle-Grande (11 au grand Trixhe), Grâce-Berleur (23 rue sous l'Enclos), Hollogne-aux-Pierres (12 rue Grosses Pierres), Mons-Crotteux (chez P. Debroux en 1914, rue Méan vers 1922), Velroux (chez Henri Bovy), mais à Jemeppe même (167, rue Aripette)...

       De plus, les villes de Grâce-Berleur, Hollogne-aux-Pierres et Velroux votèrent un vœu de sympathie au collège communal en faveur de la reconnaissance légale du culte.

    On lit dans Michel Meeus p.30 : Dans la Haute-Meuse, les antoinistes sévissaient surtout à Jemeppe, le village de leur maison-mère, et ils réussissaient à faire des recrues un peu partout dans le bassin. Il y avait aussi des spirites. En 1923, le doyen de Seraing estima toutefois que le nombre d'antoinistes ne paraissait pas augmenter, au contraire. Ils s'étaient infiltrés dans les trois quarts des paroisses en 1929 et étaient nombreux à Bois-de-Mont et à Ougrée, peu à Flémalle-Haute, Lize Saint-Joseph, Plainevaux et Ruy. 1,5 % des habitants de La Troque étaient antoinistes et 0,5 % au Val Saint-Lambert.

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Les Salles de lectures avant le temple de Spa

Publié le par antoiniste

    Le 7 septembre 1913, l'Historique du Culte Antoiniste indique que l'Inauguration et la Consécration par Mère d'une salle de lecture à Spa. "A Spa, une première salle de lecture de l’Enseignement du Père fut aménagée au domicile privé de Léopold LAMBORAY, n°1, Chemin de la Platte, vers 1913." (sparealites.be)

    Pierre Debouxhtay nous renseigne sur les salles de lecture qui existaient dans les environs de Spa, avant qu'elles ne soient fermées par Mère en 1932 : Aissômont (Aisomont-Warme, chez Lemaire, est indiqué dans un Unitif), Remouchamps (route de Louvegne), Stavelot (50 rue des Iles), Theux (28 rue Leys), Trooz (chez Loicq), Spa même bien sûr (route du Tonnelet), puisque qu'elle abouti à un temple en 1931...

    Les adresses des salles de lecture ont été trouvées dans un Unitif datant de 1920 environ. La route du Tonnelet croise le chemin de la Platte. Le Temple est de l'autre côté de la rue de la Sauvenière. 

    La ville de Theux fut aussi une de celles qui votèrent un voeu de sympathie au collège communal en faveur de la reconnaissance légale du culte.

    Michel Meeus signale (p.32) que : Dans la région ardennaise, ceux-ci connurent un certain succès à Spa et alentours. Ils avaient recruté des disciples dans 9 paroisses sur 16 du doyenné, tout en étant vraiment peu nombreux, soit 7 pour 1000 de la population de Desnié, Juslenville, Polleur et Wegnez-centre. Ils avaient mieux réussi à Goffontaine, une population travaillée de longue date par le spiritisme et l'antoinisme. Des consultations antoinistes se tenaient de temps en temps à La Reid et une maison de réunion était établie à Juslenville. Par contre, dans le doyenné de Stavelot, l'antoinisme n'était apparu en 1921 que dans 2 paroisses sur 17, au chef-lieu et à Roanne, mais ici ils avaient fait faillite.
    Il continue p.39 : Le doyen de Spa avait constaté que des antoinistes figuraient parmi les non-baptisés. Trois ou quatre familles y adhéraient en 1930 à Stavelot, soit 0,25 % de la population et un enterrement à leur mode y fut célébré en 1936. Quelques familles disposaient aussi d'une salle de réunions à Trois-Ponts.

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Les Salles de lectures avant le temple de Montegnée

Publié le par antoiniste

Les Salles de lectures avant le temple de Montegnée

Salle de lecture du dimanche (Unitif de 1914)

   Pierre Debouxhtay nous renseigne qu'une salle de lecture existait à Grâce-Berleur (23 rue sous l'Enclos et 82 rue du Berleur) en 1914 et à Montegnée (69 rue Mavis) en juillet 1913. Cette dernière a été ouverte par le Frère et la Sœur Elskens dans leur maison. Le temple put être construit en 1919.

    De plus, la ville de Montegnée vota un vœu de sympathie au collège communal en faveur de la reconnaissance légale du culte.

    Michel Meeus signale (p.37) : Contrairement aux années 1919-1930, la période 1931-1940 fournit de nombreux renseignements au sujet des paroisses de l'agglomération liégeoise. S'il y avait en 1933 quelques antoinistes dans celle de Saint-François de Sales et en 1938 un enterrement spirite parmi les 33 décès à Cointe, la population de Saint-Nicolas-lez-Liège était fortement entamée par l'antoinisme. Un « thaumaturge et ses prétendues guérisons à Liège » vint s'installer en 1929 dans ce village et acheta un local-temple, mais en 1933 les adhérents y semblaient néanmoins en recul.

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Les Salles de lectures avant le temple de Visé

Publié le par antoiniste


    Pierre Debouxhtay nous renseigne qu'il y avait une salle de lecture qui existaient dans les environs de Visé, à Oupeye (21 rue Sandeville), depuis mai 1913 avant qu'elle ne soit fermées par Mère en 1932.

    De plus, cette ville vota un vœu de sympathie au collège communal en faveur de la reconnaissance légale du culte.

    Michel Meeus signale que dans les années 30 : Dans le doyenné de Visé, c'était essentiellement Haccourt qui était travaillé par les antoinistes, où ils étaient très nombreux et très fanatiques avec des réunions régulières dans leur temple ouvert jour et nuit. L'infiltration était lente et tous les adeptes mouraient sans sacrements. Devant-le-Pont fut doté d'un temple, mais il attirait peu d'adhérents dans la paroisse même.
    Le doyenné de Soumagne, dans le Pays de Herve, n'était guère atteint. 2 paroisses sur 27 étaient signalées en 1920, dont Bouny avec une famille (0,7 % des habitants), où les enfants ne faisaient pas leur communion solennelle.

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Les Salles de lectures avant le temple de Villers-le-Bouillet

Publié le par antoiniste

    Pierre Debouxhtay nous renseigne sur les salles de lecture qui existaient dans les environs de Villers-le-Bouillet, avant qu'elles ne soient fermées par Mère en 1932 : Amay (rue Lapage), Warnant-Dreye (chez Poelmans), Haccourt (rue Lemaire), Villers-le-Bouillet même (chez L. Parent)...

    De plus, les villes de Warnant-Dreye et Villers-le-Bouillet votèrent un vœu de sympathie au collège communal en faveur de la reconnaissance légale du culte.

    Michel Meeus signale p.28 que : L'antoinisme s'était installé à Villers-le-Bouillet et faisait beaucoup de propagande en organisant ci et là des réunions hebdomadaires. Ses disciples donnèrent beaucoup d'éclat à l'inauguration du local, ouvert tous les jours et fréquenté.
    Pour les années 30 (p.33), il indique : L'antoinisme comptait quelques adhérents disséminés dans le doyenné de Saint-Georges. Ils étaient plus nombreux à Villers-le-Bouillet où ils possédaient un temple. En général, ils faisaient baptiser leurs enfants et les admettaient à la première communion. D'autres membres habitaient Fize-Fontaine, Sur-les-Bois et Warnant. Nulle part ils ne semblaient en augmentation. En 1929, des antoinistes habitaient dans 5 paroisses sur 17. Ils représentaient 1 % de la population à Bodegnée, Fize-Fontaine, Jehay et Warnant. Le temple de Villers-le-Bouillet était peu fréquenté.

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