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Abbé Auguste Reule - Temple à l'abandon (Toute-boîte Visé Magazine, 1er nov. 2021)

Publié le par antoiniste

Abbé Auguste Reule - Temple à l'abandon (Toute-boîte Visé Magazine, 1er nov. 2021)TEMPLE À L’ABANDON

Au 23 de l'allée Verte à Devant-le-Pont à Visé se trouve le temple du culte antoiniste. Il a été construit en 1915, 3 ans après la mort de Louis ANTOINE, ouvrier belge, fondateur de ce culte. En 1940 il y avait pour la Belgique et la France réunies 40 temples antoinistes et 140 salles où étaient lus en public les enseignements du fondateur.
Le temple visétois et la maison attenante sont à l'abandon depuis des années. Est-ce le signe de la baisse ou de la disparition du culte ? Le temple est petit. La communauté qui s'y réunissait l'était sans doute aussi. À Amay j'ai connu le temple protestant de la rue de l'Industrie. Il était petit aussi. Il a été vendu. Les fidèles qui s'y réunissaient ont rejoint la communauté de Tihange. Il y a des églises catholiques désaffectées, abandonnées ou vendues. Des églises, des couvents et des abbayes sont vendus et affectés à d'autres usages.
Ces changements d'affectation d'édifices religieux sont l'effet de la déchristianisation de nos pays : baisse des vocations sacerdotales, religieuses et monastiques, baisse de la pratique religieuse sont les conséquences de la baisse de la foi. L'Eglise ne peut garder et entretenir ses bâtiments qu'avec la participation de ses membres.
Hélas, beaucoup de baptisés sont peu impliqués dans la vie de l'Eglise. Aux pratiquants moins nombreux est laissée la charge de veiller au patrimoine. Le temple antoiniste fermé nous donne l'occasion de parler du fondateur de ce culte. Louis ANTOINE est né en 1846 à MONS-CROTTEUX en province de Liège.
A 12 ans il quitta l'école et suivit son père à la mine. Il travailla ensuite dans la métallurgie en Allemagne. Marié, il eut un enfant mort jeune. Il cessa de travailler quand ses économies lui permirent de vivre en rentier. Il s'installa à JEMEPPE-SUR-MEUSE qui devint le premier centre de diffusion de sa fondation.
Il s'était initié au spiritisme, s'était découvert des dons de médium et devint guérisseur mystique. Il cherchait à consoler et à guérir. Il ne savait pas écrire. Une secrétaire notait ses discours, ses révélations et ses exhortations morales. Ses enseignements parfois déroutants étaient lus dans les temples et dans les salles de lecture. Il prétendait respecter la liberté religieuse de chacun, mais lors des réunions du dimanche matin la lecture de ses enseignements prenait la grande part du temps. Pour lui, Jésus était un médium guérisseur.
L'enseignement antoiniste était une nouvelle révélation. La photo du père Antoine montre un vieillard très droit, serré dans un habit noir, à l'épaisse chevelure blanche et portant une large barbe. Sa femme, la mère, avait le visage tout ridé, sévèrement encadré de bandeaux noirs. Au culte, les hommes comme les femmes s'habillaient d'une robe spéciale noire.

       Abbé Auguste Reul

Toute-boîte Visé Magazine, 1er novembre 2021

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Les salles de lecture avant le temple de Huy

Publié le par antoiniste

    Par un article sur la construction du Temple on apprend que des lectures se faisait auparavant dans la rue de Namur.
    De même par un autre article, on apprend que le culte antoiniste est présent à Gochenée encore en 1936.

    Michel Meeus signale des antoinistes en 1917 à Fraiture-en-Condroz (Tinlot) et Neuville-sous-Huy. Dans les années 30 (p.31) : Dans le doyenné de Huy, les antoinistes disposaient d'un temple au chef-lieu, mais ils semblaient avoir moins de succès encore que les protestants, car peu de personnes le fréquentaient. À Saint-Léonard, ils étaient quelques-uns sans lieu de réunion et n'avaient aucune organisation à Statte. Il y avait quelques antoinistes à Amay. Ampsin possédait un temple, mais le nombre d'adeptes ne semblait pas augmenter. Antheit en comptait très peu, tandis qu'un enterrement antoiniste fut célébré en 1929 à Ben-Gives. A Hermalle-sous-Huy, les quelques antoinistes se réunissaient chez l'un d'eux. Des adeptes de ce culte résidaient dans au moins un tiers des paroisses.
    À l'extrémité du diocèse, dans le doyenné de Couthuin, l'antoinisme est mentionné dans trois paroisses sur dix. Il faisait des progrès à Bas-Oha. Les deux autres étaient Lavoir, où leur maison incitait peu de personnes au baptême et au catéchisme, et Seilles avec des réunions dominicales.


    Dans les environs se trouve les temples de Moha (entité de Wanze), de Villers-le-Bouillet et de Nandrin.
    Dans la province de Namur, on compte également le temple d'Évelette (entité d'Ohey).

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Amay et son Temple protestant

Publié le par antoiniste

Amay et son Temple protestant

Amay et son Temple protestant

 

   

 

 

 

 

 

 

    Amay se trouve proche de la Meuse, à quelques kilomètres de Villers-le-Bouillet. Le temple protestant date de 1911, 3 ans avant la construction du temple de Villers-le-Bouillet. Le journal L'Avenirs a consacré plusieurs articles à ce temple aujourd'hui en vente, car la communauté a déménagé Rue waloppe 34 à Ampsin (commune d'Amay).
    Il s'agit d'un beau petit temple de style "chrétien" (comme le qualifie Laurence Druez dans un article sur Wallonica) construit par l'architecte Henri Sauveur, d'après les plans d'un projet de l'architecte Siméon Dupont, deux figures à l'origine de nombreux temples protestants dans la région de Liège et du Borinage. Il n'est pas sans rappeler le temple antoiniste de Huy ou même de Villers-le-Bouillet, tout deux très proches.

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Cheratte et ses Protestants

Publié le par antoiniste

    Depuis 1848, le temple de Liège prospectait dans la région. Le temple de la ville de Visé se trouve en fait dans la commune de Cheratte, et ce depuis 1906 (Rue Vieille Voie 18). Son architecte est Henri Sauveur de la ville d'Herstal, qui est à l'origine de nombreux autres temples protestants (Verviers, Herstal, Amay, Houtain près d'Oupeye, Seilles près d'Andenne).
    Mais l'événement déclencheur de l'arrivée du protestantisme dans la ville avait peut-être été, en 1843, un conflit qui avait surgi entre le curé de la paroisse, M. Mathieu, et son marguillier (chantre) du nom de Grégoire. En 1850, le père de Marie-Anne Gérard-Bertrand donna peu avant de mourir, à son fils aîné une Bible en tenant les propos suivants en wallon : « Volà li liv’ di voss’ vêye » (Voilà le livre de votre vie) ; il était protestant. (Julien Maquet, Le temple de Cheratte et de Hornu, in la Société royale Le Vieux-Liège).
    Louis-Joseph Grégoire, probablement déjà influencé par les idées du protestantisme, décide alors de quitter l'Eglise catholique et de rejoindre le protestantisme avec sa femme et ses enfants. Il ne sera pas suivi par ses frères et soeurs. D'autres familles le rejoignent, entre autres une famille Ernotte. Le curé Mathieu s’en prend violemment aux dissidents, et de nombreuses familles catholiques mettent la famille Grégoire en quarantaine, l'excluant de toute relation de voisinage. Cette famille doit quitter Cheratte et part se réfugier à Wandre. (Les Protestants à Cheratte, in www.cheratte.net)
    Le temple antoiniste comme le temple protestant se trouvent le long de la Meuse. Le temple protestant a été rénové en 2009.

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Protestants à Liège et environs

Publié le par antoiniste

 Protestants à Liège et environs

    La vieille bâtisse avec le toit en appentis est le plus vieux temple protestant de Belgique (1711). Il a été complétement reconstruit au début des années 80.


    Autre lieu de propagation du protestantisme en Belgique, avec le Hainaut, la province de Liège abrite plusieurs temples protestants (cf. le livre Le patrimoine protestant de Wallonie), dont le plus anciens du pays, à Hodimont (Verviers). Pendant l'époque des Églises clandestines, une petite enclave protestante subsiste en Outremeuse des États, c'est-à-dire à Olne et Dalhem, dans la partie du duché de Limbourg restée sous le contrôle des Provinces-Unies. De grands entrepreneurs protestants wallons, anglais ou allemands, comme John Cockerill, Johann Heinrich Peltzer, Georges Brugmann ou Jacques Engler, introduisent la Révolution industrielle en Wallonie, notamment à Verviers et Seraing. D'autres réfugiés wallons partis en exil vont fonder l'industrie sidérurgique en Suède sous la conduite de Louis de Geer (Liège 1587 - Amsterdam 1652).
    Dans les enclaves des Provinces-Unies (partie du duché de Limbourg), les communautés ont toujours été présentes, par exemple, en 1818, le pasteur Roediger des paroisses de Verviers-Hodimont, Dalhem et Olne, dessert aussi la paroisse protestante de Spa. Dans cette région, on applique le principe du simultaneum qui permet le partage d'une église entre les communautés catholique et protestante :
 - Olne - Église Saint Sébastien - Place Léopold Servais, 4877 Olne
 - Dalhem - Église Saint-Pancrace - Rue du Général Thys, 4607 Dalhem
    La communauté compte les grands noms de Henri Pirenne (Verviers 1862 - Uccle 1935) et Émile de Laveleye (Bruges 1822 - château de Doyon à Havelange, entre Huy et Marche-en-Famenne 1892, professeru d'économie politique à l'Université de Liège), l’historien Jean Sleidan, le pédagogue Jean Sturm.
    L’œuvre d’évangélisation se développe vers les localités proches et les faubourgs de Liège. Sont cités, dans les archives, comme « champs de travail » pour le pasteur et la communauté : Nessonvaux (1845), Sprimont (1846), Cheratte et Lize-Seraing (1853), Jupille, Beyne-heusay et Lantin (1863), La  Préalle (1867), Montegnée, Ans, Paifve, St Gilles, St Nicolas, Le Pansy sont successivement et parallèlement prospectés. Plusieurs lieux de culte seront créés dont certains subsistent encore.
    Les temples protestants de la région de Liège sont ceux de :
 - Hodimont (1711) - Montagne de l'Invasion 8 (anc. Rue du Temple), 4800 Verviers
 - Liège (1819-1937) - Rue Hors-Château 19 (alors à côté du temple antoiniste), 4000 Liège
 - Liège (1860) - Rue Lambert-le-Bègue, 6-8, 4000 Liège (éclectique à dominante néo-romane, arch. Alfred Guilleaume)
 - Liège (1930) - Quai Godefroid Kurth 1, 4020 Liège (église de la Rédemption) (moderniste, art déco, arch. pasteur architecte H. Havill Stanley)
 - Liège (1932) Quai Marcellis 22, 4020 Liège (art déco, arch. Georges Appia (de Paris) et ingénieur John Soubre)
 - Spa (1877) - rue Brixhe 24, 4900 Spa (néogothique, arch. Jean Legros)
 - Flémalle (1896) - Rue de la Fontaine 256, 4400 Flémalle
- Seraing (1852) - Rue du chêne 384, 4100 Seraing
 - Seraing (1900) - Rue Ferrer 100, 4100 Seraing (témoignages du cheminement de l'architecte Paul Jaspar vers l'Art nouveau)
 - Nessonvaux (1901) - Rue Gomélevay 62, 4870 Trooz (devenu Centre protestant de Nessonvaux. Carrefour de jeunes a.s.b.l.. Centre de Rencontres et d'Hébergement)
 - Cheratte (1906) - Rue Vieille Voie 18, 4602 Visé (arch. Henri Sauveur d'Herstal)
 - Amay (1911) - Rue de l'Industrie 7, 4540 Amay (arch. Henri Sauveur, après les plans d'un projet de l'architecte Siméon Dupont)
 - Verviers (1912) - rue Laoureux 33-35, 4800 Verviers (arch. Henri Sauveur)
 - Herstal (1925) - Rue du Temple 15, 4040 Herstal (arch. Henri Sauveur)
 - Houtain-Saint-Siméon (ca. 1925) - 4682 Oupeye (arch. Henri Sauveur)

    Dans les Cantons rédimés, naturellement les temples protestants sont également anciens :
 - Neu-Moresnet (1857) - Eglise Saint-Jean - Hasardstraße 8, 4721 Kelmis/La Calamine
 - Eupen (1855) - Friedenskirche - Klötzerbahn 32, 4700 Eupen
 - Saint-Vith (1847-bombardée en 1944, détruite en 1945)
 - Malmédy (1985) - Mattäuskirche - Rue de l'Abbé Peters 42, 4960 Malmédy

    Alleur compte un temple moderne dans la Rue François Ennot 91 (4432 Ans-Alleur). À Grâce-Hollogne (Rue Grégoire Chapuis), on trouve également un temple construit en 1980 après la fusion de deux communautés (Liège et Grâce-Hollogne).

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Les Salles de lectures avant le temple de Villers-le-Bouillet

Publié le par antoiniste

    Pierre Debouxhtay nous renseigne sur les salles de lecture qui existaient dans les environs de Villers-le-Bouillet, avant qu'elles ne soient fermées par Mère en 1932 : Amay (rue Lapage), Warnant-Dreye (chez Poelmans), Haccourt (rue Lemaire), Villers-le-Bouillet même (chez L. Parent)...

    De plus, les villes de Warnant-Dreye et Villers-le-Bouillet votèrent un vœu de sympathie au collège communal en faveur de la reconnaissance légale du culte.

    Michel Meeus signale p.28 que : L'antoinisme s'était installé à Villers-le-Bouillet et faisait beaucoup de propagande en organisant ci et là des réunions hebdomadaires. Ses disciples donnèrent beaucoup d'éclat à l'inauguration du local, ouvert tous les jours et fréquenté.
    Pour les années 30 (p.33), il indique : L'antoinisme comptait quelques adhérents disséminés dans le doyenné de Saint-Georges. Ils étaient plus nombreux à Villers-le-Bouillet où ils possédaient un temple. En général, ils faisaient baptiser leurs enfants et les admettaient à la première communion. D'autres membres habitaient Fize-Fontaine, Sur-les-Bois et Warnant. Nulle part ils ne semblaient en augmentation. En 1929, des antoinistes habitaient dans 5 paroisses sur 17. Ils représentaient 1 % de la population à Bodegnée, Fize-Fontaine, Jehay et Warnant. Le temple de Villers-le-Bouillet était peu fréquenté.

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