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villers-le-bouillet

Villers-le-Bouillet (1914)(fermé)

Publié le par antoiniste

Villers-le-Bouillet (1914)

Adresse : 5, rue de Jehay - 4530 Villers-le-Bouillet

Style : éclectique, Art-Nouveau, Néo-Roman

Panneau : LECTURE DE L'ENSEIGNEMENT DU PÈRE
tous les dimanches à 10 heures
et les 4 premiers jours de la
semaine à 19 heures 30
OPERATION GENERALE
les quatre premiers jours de la
semaine à 10 heures
Tout le monde est reçu gratuitement

Temple avec photos

Date de consécration (par Mère) : le 29 mars 1914

Anecdote : Pour la consécration du Temple, huit opérations eurent lieu, puis la Lecture des Dix Principes à l'extérieur.
source : Historique du Culte Antoiniste

La desservante de VILLERS-le-BOUILLET me faisait part, il y a quelques années d'ici, d'une Consultation particulièrement éprouvante qui avait duré plusieurs dizaines de minutes: il s'agissait d'un repris de justice qui avait choisi ce Temple Antoiniste pour soulager sa conscience avant de se rendre aux forces de police. Voici bien l'exemple d'un cas où la desservante a donné du courage au requérant pour l'aider à passer l'épreuve, sans aucunement donner de pardon ou d'absolution.
source : http://antoinisme.20six.fr/antoinisme

Le quartier de la Rue de JEHAY est situé en dehors de la localité de VILLERS-LE-BOUILLET proprement dite. En fait, ce quartier joint un quartier de l'ancienne commune d'AMPSIN (les Cabendes). Si bien que beaucoup de personnes de la région parlent du "Temple d'AMPSIN", erronément.
source : http://antoinisme-documentation.skynetblogs.be/

La desservante est la petite fille du premier desservant du Temple de Spa, qui fut aussi guérisseur-spirite, frère Léopold Lamboray
source : http://antoinisme-documentation.skynetblogs.be/ (commentaire de Jacques Cécius). Le temple est fermée suite à sa récente désincarnation.

En 1930, il y avait une demi-douzaine d'adeptes costumés fréquentant le temple (Pierre Debouxhtay, p.288)

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Statuts du Culte Antoiniste (Moniteur belge)(1922)

Publié le par antoiniste

Statuts du Culte Antoiniste (Moniteur belge)(1922)

MINISTERE DE LA JUSTICE.

Fondation d'établissement d'utilité publique.
« Culte Antoiniste ». – Statuts. – Approbation.

(1re direction générale, 3e section, n° 10042s.)

 

        ALBERT, Roi des Belges,

      A tous, présents et à venir, SALUT.

    Vu les expéditions des actes passés les 15 janvier et 10 juin 1922, devant le notaire Lapierre, de résidence à Jemeppe-sur-Meuse, par lesquels Mme Collon (Jeanne Catherine) veuve de M. Antoine (Louis Joseph), sans profession, demeurant en la dite commune, déclare fonder un établissement d'utilité publique, sous la dénomination : « Culte Antoiniste », et en soumettre les statuts à Notre approbation ;
    Vu les statuts de cet établissement insérés dans les actes susvisés ;

    Vu le procès-verbal d'expertise, en date du 10 juin 1922, et les pièces de l'instruction d'où il résulte que les temples avec leurs dépendances affectés à la fondation comprennent :

    1e Les immeubles inscrits au cadastre, commune de Jemeppe-sur-Meuse, section A, nos 29212, 29243, 292n3, 292q3, 292r3, 292s3, 29243, 292l3, 292m3, 292s, 292a3, 292j3, 292r3, 292p3 ; commune de Jupille, section A, n° 454t2 ; commune de Jumet, section D, n° 293v53 ; commune de Seraing, section B, n° 507s ; ville de Visé, section A, n° 335t ; commune de Momalle, section A, n 301c et 504k ; commune de Villers-le-Bouillet, section B, n° 1203k ; commune de Forest-lez-Bruxelles, section A, 400k ; commune de Souvret, section B, n° 753n ; ville de Liége, section C, n° 300h ; commune de Herstal, section G, n° 905k ; commune d'Ecaussinnes-d'Enghien, section A, nos 562f, 562g, 562e (ces deux derniers biens en nue propriété) ; commune de Montegnée, section A, partie des nos 55w et 55x ; commune de Bierset, section A, n° 398; ville de Verviers, section A, n° 22v4, et commune de Stembert, section B, n° 164k, d'une contenance totale de 88 ares 77 centiares et d'une valeur globale de de 508,900 francs et les biens meubles évalués à 19.900 francs ;
    2e Deux temples situés en France, l'un à Vichy, rue Bargoin, d'une contenance de 3 ares 60 centiares, l'autre à Tours, rue d'Ambroise, d'une contenance de 3 ares 96 centiares.

    Vu le titre II de la loi du 27 juin 1921 sur les associations sans but lucratif et les établissements d'utilité publique ;

    Sur la proposition de Notre Ministre de la Justice, Nous avons arrêté et arrêtons :

    Article 1er. La fondation susvisée de l'établissement d'utilité publique dénommé : « Culte Antoiniste » est approuvée.

    Art. 2. Les statuts de cet établissement, annexés au présent arrêté, sont approuvés.
    Notre Ministre de la Justice est chargé de l'exécution du présent arrêté.

    Donné à Bruxelles, le 3 octobre 1922.

ALBERT.

Par le Roi :
Le Ministre de la Justice
F. Masson

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Culte Antoiniste - Villers-le-Bouillet (Le Pays Belge, 1er octobre 1919, Vol.03, p.23)

Publié le par antoiniste

Culte Antoiniste - Villers-le-Bouillet (Le Pays Belge, 1er octobre 1919, Vol.03, p.23)

ÉCHOS DE PARTOUT

Le Culte Antoiniste

    Au hasard d'une promenade en Hesbaye, nous voici au milieu d'un site assez enchanteur : la route est bordée de collines boisées ; au centre d'une agglomération pittoresque un bâtiment neuf ressemblant assez bien aux églises de la région. Sur le fronton on peut lire : « Temple Antoiniste ». Nous entrons. L'édifice a un aspect à la fois familier et austère. Point d'ornements religieux, mais des pancartes couvertes de devises et de recommandations morales. Une dame survient. C'est une des adeptes. Nous apprenons d'elle que le culte antoiniste a fait de grands progrès. Il possède actuellement 17 temples dont un à Paris et un à Monaco. Les autres sont disséminés surtout dans les provinces de Liége et de Hainaut, à Verviers, à Liége, à Jupille, à Herstal, aux Ecaussines, etc., à Villers-le-Bouillet où nous voici et à Jemeppe où naquit la doctrine.
    C'est là en effet que le guérisseur commença de prêcher sa propre révélation entre les années 1906-1909. En 1912, exactement le 25 juillet, le père Antoine mourut et ce fut sa femme qui continua son enseignement aidée de nombreux adeptes, hommes et femmes.
    Les antoinistes ont un costume de cérémonie. Les hommes portent un chapeau haut de forme en cachemire, à bords plats et un vêtement noir assez semblable à ceux des clergymen anglais ; les femmes, un costume sombre et un voile noir.
    Le culte réprouve les pratiques spirites inférieures comme « les manifestations physiques des tables tournantes », etc. ; mais il ne se préoccupe pas davantage des transcendances mystiques du plan astral et de la Joga des théosophes.
    Voici un de ses préceptes :

Vous ne pouvez faire de la morale à personne
Ce serait prouver
Que vous ne faites pas bien
Parce qu'elle ne s'enseigne pas par les paroles.
Mais par l'exemple
Et à ne voir le mal en rien.

    L'antoinisme a eu surtout de la vogue parmi les populations ouvrières industrielles. Avant la guerre, on créait parfois à Flémalle-Haute des trains spéciaux pour les visiteurs se rendant du pays de Charleroi surtout, au temple de Jemeppe.
    Avant la guerre, les antoinistes avaient sollicité de l'Etat la reconnaissance de leur culte. Ils vont renouveler cette demande. Ils remettront une pétition signée de tous leurs prosélytes et prieront les administrations communales des localités où ils ont érigé leur temple de les appuyer.

Le Pays Belge, 1er octobre 1919 (Vol.03, p.23)

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Villers-le-bouillet - Culte antoiniste (Journal de Liège et de la province, 25 mars 1914)

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Villers-le-bouillet - Culte antoiniste (Journal de Liège et de la province, 25 mars 1914)

                 VILLERS-le-BOUILLET
    CULTE ANTOINISTE. Après la mort du « Père » Antoine, on pouvait croire que le culte créé par lui allait péricliter et même disparaître. Il n'en est rien, La « Mère » Antoine continue l'œuvre du défunt et essaie de l'étendre : à preuve l'annonce qui vient d'être lancée, par voie de circulaires, à Huy et aux environs, de la consécration d'un nouveau temple antoiniste à Villers-le-Bouillet.
    La cérémonie, qui sera présidée par la « Mère » aura lieu dimanche 29 mars, à 10 heures. A cette occasion, Elle recevra les malades dans le temple comme Elle le fait à Jemeppe.

Journal de Liège et de la province, 25 mars 1914

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Les salles de lecture avant le temple de Huy

Publié le par antoiniste

    Par un article sur la construction du Temple on apprend que des lectures se faisait auparavant dans la rue de Namur.
    De même par un autre article, on apprend que le culte antoiniste est présent à Gochenée encore en 1936.

    Michel Meeus signale des antoinistes en 1917 à Fraiture-en-Condroz (Tinlot) et Neuville-sous-Huy. Dans les années 30 (p.31) : Dans le doyenné de Huy, les antoinistes disposaient d'un temple au chef-lieu, mais ils semblaient avoir moins de succès encore que les protestants, car peu de personnes le fréquentaient. À Saint-Léonard, ils étaient quelques-uns sans lieu de réunion et n'avaient aucune organisation à Statte. Il y avait quelques antoinistes à Amay. Ampsin possédait un temple, mais le nombre d'adeptes ne semblait pas augmenter. Antheit en comptait très peu, tandis qu'un enterrement antoiniste fut célébré en 1929 à Ben-Gives. A Hermalle-sous-Huy, les quelques antoinistes se réunissaient chez l'un d'eux. Des adeptes de ce culte résidaient dans au moins un tiers des paroisses.
    À l'extrémité du diocèse, dans le doyenné de Couthuin, l'antoinisme est mentionné dans trois paroisses sur dix. Il faisait des progrès à Bas-Oha. Les deux autres étaient Lavoir, où leur maison incitait peu de personnes au baptême et au catéchisme, et Seilles avec des réunions dominicales.


    Dans les environs se trouve les temples de Moha (entité de Wanze), de Villers-le-Bouillet et de Nandrin.
    Dans la province de Namur, on compte également le temple d'Évelette (entité d'Ohey).

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L'Antoinisme après Mère Antoine (Jacques Cécius)

Publié le par antoiniste

LA LITURGIE, CAUSE DE LA « RUPTURE » ENTRE TEMPLES BELGES ET FRANÇAIS

Après la mort de la Mère, le Conseil d'administration belge fait enlever des temples les photos du fondateur du Culte et de son épouse. De même l'inscription "L'Enseignement du Père c'est l'Enseignement du Christ, révélé à cette époque par la Foi", qui avait été écrites sur inspiration de la Mère. Cette décision constitue aux yeux d’un bon nombre d’adeptes une profanation. Un temple dissident s'établit trois ans plus tard à Angleur (Liège). Son succès est immédiat. Il disparaît néanmoins quelques années après pour des raisons qui nous sont restées inconnues. Dans les années 1975, une salle de lecture de « rite français » s'ouvrira dans la même localité, mais l'expérience ne durera pas.

En France, les autorités du Culte décident de ne pas suivre l'exemple des temples belges, et maintiennent les choses en l'état. On peut dire désormais, en quelque sorte, du Culte en Belgique qu'il est à l'Antoinisme ce que la Réforme est au Catholicisme : une volonté, peut-être maladroite, de retour aux sources. 

La suite des événements sembla donner raison aux temples français qui longtemps, prospérèrent, et dont certains prospèrent encore, alors que, en ce début de XXIe siècle, plusieurs temples belges ont fermé leurs portes. Encore que depuis peu de temps des vocations de desservant voient à nouveau le jour, et que des lieux de culte sont réouverts.

En ce qui concerne la liturgie, sur laquelle nous reviendrons, le Conseil du Culte en Belgique apporte également des modifications. C'est ainsi que la formule qui fut imposée par la Mère "Le Père fait l'Opération, suivie d'une lecture dans l'Enseignement. Ceux qui ont la foi trouverons satisfaction", est remplacée dès le mois de novembre 1940, par "Un frère (une sœur) fait l'opération au nom du Père. Respectons ce moment solennel, ranimons notre foi. Tous ceux qui ont foi au Père trouverons satisfaction." 

L'opération du dimanche est supprimée, et la lecture des "Dix Principes de Dieu révélés par le Père" ne suit plus l'Opération des quatre premiers jours ouvrables.

C'est la rupture entre temples belges et français. Quelques adeptes belges, en 1968, créent un temple « français » à Retinne, non loin de Liège. Après avoir connu un départ brillant, le nombre de fidèles va par la suite diminuer. Avant la consécration de ce temple les fondateurs avaient créé une Association sans but lucratif (ASBL), dont les statuts avaient été publiés au "Moniteur belge" : "Les disciples du Père et de la Mère Antoine", association qui existe encore et dont les administrateurs gèrent les biens du temple.

 

En 1970, les autorités du Culte belge décident de renouer avec ce qui, pour les adeptes de France est la tradition : les portraits sont replacés dans les temples. On en revient aux formules anciennes annonçant l'opération, laquelle est rétablie le dimanche. La lecture des "Dix Principes", elle aussi, est rétablie après les Opérations en semaine. Tout cela sous l'impulsion du frère Lucien Miot, « Secrétaire moral du Culte », qui crée une revue mensuelle le "Journal d'Information Morales", qui disparaît quelques années plus tard. La réconciliation rend espoir aux adeptes qui étaient quelque peu découragés par le fait que depuis l’initiative du frère Nihoul et du Conseil d’Administration d’alors d’enlever les photos du Père et de la Mère, les temples se vidaient inexorablement.

Jemeppe revient aux pratiques d’avant la réconciliation en 1985 : le temple de Jemeppe retrouve l'aspect qu'il avait du vivant du Père et l'Opération générale du dimanche est une nouvelle fois supprimée. L’initiative fut-elle heureuse ? A chaque adepte de se faire son opinion, mais beaucoup de ceux que nous avons interrogé sur la question aimeraient revoir les photos reprendre leur place dans les temples. Le peuple a besoin d’icônes ? Elles sont des supports pour leur foi.

Quoi qu’il en soit, cela entraîne une seconde rupture avec les temples français. Cependant quelques rares temples belges conservent les portraits du Père et de la Mère. C'est le cas de celui de Villers-le-Bouillet, sur les hauteurs de la Meuse, dans la province de Namur, ou de Nandrin, non loin de l’endroit où le fondateur fit sa dernière promenade.

Jacques Cécius, L'Antoinisme.

 

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Amay et son Temple protestant

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Amay et son Temple protestant

Amay et son Temple protestant

 

   

 

 

 

 

 

 

    Amay se trouve proche de la Meuse, à quelques kilomètres de Villers-le-Bouillet. Le temple protestant date de 1911, 3 ans avant la construction du temple de Villers-le-Bouillet. Le journal L'Avenirs a consacré plusieurs articles à ce temple aujourd'hui en vente, car la communauté a déménagé Rue waloppe 34 à Ampsin (commune d'Amay).
    Il s'agit d'un beau petit temple de style "chrétien" (comme le qualifie Laurence Druez dans un article sur Wallonica) construit par l'architecte Henri Sauveur, d'après les plans d'un projet de l'architecte Siméon Dupont, deux figures à l'origine de nombreux temples protestants dans la région de Liège et du Borinage. Il n'est pas sans rappeler le temple antoiniste de Huy ou même de Villers-le-Bouillet, tout deux très proches.

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Vœu de sympathie des communes

Publié le par antoiniste

    Liste des communes ayant voté un vœu de sympathie au collège communal en faveur de la reconnaissance légale du culte : Andrimont, Ansival, Bierset, Grâce-Berleur, Herstal, Heusy, Hollogne-aux-Pierres, Ivoz-Ramet, Montegnée, Neuville-en-Condroz, Pépinster, Retinne, Seraing, Theux, Velroux, Verviers, Villers-le-Bouillet, Visé, Warnant-Dreye.
Pierre Debouxhtay, L'Antoinisme, p.278-79

    La même année [1931], le Conseil communal de Spa, ville d'eau très connue, gouvernée par les libéraux, décida de baptiser une de ses artères "rue du Père Antoine".
Jacques Cécius, Une religion de guérison : l'Antoinisme, p.42

    Depuis la rue est devenue l'Avenue du Père Antoine. Il existait également une square, dénommait Square du Père Antoine, simplement en raison du fait qu'il était situé sur la rue du Père Antoine.

    À Aix-les-Bains, la rue où se trouvait le temple antoiniste était dénommée à l'époque Rue des Antoinistes.

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Villers le Bouillet (Journal de Liège et de la province 27 mars 1914)

Publié le par antoiniste

Villers le Bouillet (Journal de Liège et de la province 27 mars 1914)

    Culte antoiniste. – A propos de l'inauguration de la nouvelle chapelle antoiniste de Villers-le-Bouillet, on nous apprend qu'un train spécial partant dimanche matin emportera : 400 adeptes verviétois, 600 liégeois et 300 antoinistes de Jemeppe.

Journal de Liège et de la province, 27 mars 1914

    On possède peut-être une image de la consécration.

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Statuts du Culte Antoiniste (1922)

Publié le par antoiniste

Statuts du Culte Antoiniste (1922)

Statuts du Culte Antoiniste
dans le Recueil des circulaires, instructions et autres actes émanés du Ministère de la Justice (Année 1922)

 

Culte antoiniste, établissement d'utilité publique, à Jemeppe-sur-Meuse. — Statuts.

Devant Me Justin Lapierre, notaire à Jemeppe-sur-Meuse.

A comparu :

Mme Jeanne-Catherine Collon, sans profession, née à Jemeppe-sur-Meuse le vingt-six mai mil huit cent cinquante, veuve de M. Louis-Joseph Antoine, connue sous le nom de Mère Antoine, demeurant à Jemeppe-sur-Meuse.

Laquelle a déclaré que feu son mari, connu sous le nom de Père Antoine, a fondé en mil neuf cent dix la religion antoiniste.
Qu'à sa mort, survenue le vingt-cinq juin mil neuf cent douze, il l'a désignée pour le remplacer.
Que, depuis lors, la religion nouvelle n'a cessé de se développer, que le nombre de temples s'est élevé de deux à seize en Belgique, que le nombre des adeptes est actuellement de plusieurs centaines de milliers.
Que la comparante, voulant assurer l'existence et la perpétuité du culte antoiniste, a décidé de créer conformément à la loi du vingt-sept juin mil neuf cent vingt et un, un établissement d'utilité publique dont elle a fixé les statuts comme suit :

Art 1er L'établissement est dénommé : Culte antoiniste, et a son siège à Jemeppe-sur-Meuse.
Art. 2. L'établissement a pour objet la propagation de la religion antoiniste et l'administration des temples et des biens temporels qui lui sont donnés par le présent acte ou qui lui seront donnés ou légués dans l'avenir.
Art. 3. La Mère Antoine porte le nom de représentant du Père, elle désignera en temps opportun son successeur, qui portera le même titre.
Dans le cas ou au décès du représentant du Père, son successeur ne serait pas désigné ou, en tout autre cas de vacances, le conseil d'administration y pourvoira.
Art. 4. Le représentant du Père est le chef de la religion antoiniste, il en a la direction religieuse et morale, il désigne les desservants et les lecteurs des temples, il reçoit la correspondance.
Art. 5. Les desservants antoinistes sont chargés de recevoir au nom du Père tous ceux qui ont besoin d'être éclairés et réconfortés par la foi, ils ne peuvent recevoir ni allocations du gouvernement ni rémunérations des visiteurs.
Art. 6. L'administration de l'établissement est conférée à un conseil d'administration qui se compose du représentant du Père et de huit membres, qui sont actuellement :

1. M. Nihoul, Narcisse, président, propriétaire, demeurant à Jemeppe-sur-Meuse, de nationalité belge.
2. M . Delcroix, Ferdinand, secrétaire, professeur, demeurant à Seraing-sur-Meuse, de nationalité belge.
3. Mme Crèvecœur, Emma, veuve Florian Deregnaucourt, trésorière, sans profession, demeurant à Jemette-sur-Meuse (sic), Belge.
4. Mme Marie Schouleur, sans profession, épouse de M. Dessart, demeurant à Jemeppe-sur-Meuse, de nationalité belge.
5. M . Joseph Lejaxhe, surveillant de mines, demeurant à Jemeppe-sur-Meuse, de nationalité belge.
6. M . Léopold Monet, tourneur, demeurant à Jemeppe-sur-Meuse, de nationalité belge.
7. M . Julien Musin, demeurant à Jemeppe-sur-Meuse, de nationalité belge, et
8. M . Gustave Stalmans, chef d'atelier, demeurant à Seraing-sur-Meuse, de nationalité belge.

Tous ici présents qui acceptent.

Le conseil d'administration se renouvellera partiellement tous les ans par la sortie d'un membre qu'il pourra réélire ou remplacer. Les conseillers sortiront dans l'ordre indiqué ci-dessus et les nouveaux mandats seront de huit ans.
Le représentant du Père est inamovible.
Les décisions seront prises à la majorité des voix; en cas de parité, celle du représentant du Père est prépondérante.
Art. 7. Le conseil d'administration a les pouvoirs les plus étendus pour la gestion des affaires de l'établissement; il en gère les revenus, il nomme et révoque les employés de la communauté; il décide :
a) de la construction des temples et de leur entretien; b) de toutes publications et impressions, il administre l'imprimerie, réglemente la vente et la distribution des livres.
Art. 8. Le conseil se réunit de droit le premier dimanche de janvier après la cérémonie, il statue sur le compte des recettes et dépenses de l'année écoulée et sur le budget de l'année en cours, il procède à l'élection du bureau qui se compose d'un président, d'un secrétaire et d'un trésorier, nommés pour un an et toujours rééligibles.
Art. 9. Le conseil se réunit sur convocation écrite du président chaque fois que les affaires de la communauté l'exigent.
Art. 10. Le président est chargé de l'exécution des décisions prises par le conseil d'administration, il agira en justice au nom de la communauté soit en demandant, soit en défendant, il convoque les séances du conseil, les préside, signe les procès-verbaux qui sont inscrits sur un registre, instruit préalablement les affaires qui doivent être soumises au conseil.
Art. 11. Le secrétaire rédige lès procès-verbaux et les pièces de la correspondance officielle et remplace le président en cas d'absence.
Art. 12. Le trésorier effectue les recettes de la communauté et acquitte les dépenses ordonnées par le président sur mandats réguliers.
Il établit annuellement le compte des recettes et des dépenses et le présente au conseil d'administration à la séance du premier dimanche de janvier.
Il dresse également le projet de budget pour l'exercice suivant et le soumet au conseil, il est tenu de laisser constater l'état de la caisse lorsqu'il y est invité par le conseil ou par le président.
Art. 13. Le culte antoiniste étant basé sur la foi et le désintéressement ne peut disparaître.

Toutefois, si l'établissement d'utilité publique, créé par moi, venait à perdre la personnalité civile, ses biens seraient affectés par le gouvernement à une destination se rapprochant autant que possible de l'objet en vue duquel l'institution a été créée.

 

Affectation de biens.

Voulant assurer l'existence de l'établissement d'utilité publique qui vient d'être créé ci-dessus, ont comparu et sont intervenus aux présentes :

1. La comparante ci-dessus nommée, dame Jeanne-Catherine Collon, veuve de Louis-Joseph Antoine.
2. M . Narcisse-Louis-Joseph Nihoul, propriétaire, né à Engis le dix-huit mars mil huit cent soixante-quatre, époux de dame Henriette Demoulin, ménagère, née à Horion-Hozémont le premier février mil huit cent soixante-cinq, demeurant à Jemeppe-sur-Meuse.
3. Mme Marie-Emma-Louise-Joséphine Crèvecœur, sans profession, née à Orp-le-Grand le quatre juillet mil huit cent soixante-quatre, veuve de M. Jean-Florian Deregnaucourt, demeurant à Jemeppe-sur-Meuse.
4. M . Emile Duret, ouvrier carrier, né à Silly le vingt-trois février mil huit cent septante-trois, et son épouse qu'il assiste et autorise : dame Julie-Emilie Castermant, ménagère, née à Ecaussinnes-d'Enghien le treize janvier mil huit cent septante-huit, demeurant ensemble à Ecaussinnes-d'Enghien.
5. Mme Mathilde Maréchal, ménagère, née à Montegnée le treize mars mil huit cent septante-neuf, veuve de M. Emile-Jean-Joseph Elskens, demeurant à Montegnée.
Et sa fille :
Dame Marie-Catherine-Joséphine Elskens, ménagère, née à Montegnée le vingt-huit août mil huit cent nonante-six, épouse assistée et autorisée de M. Léon-Louis Daniel, comptable, né à Ans le trois juin mil huit cent quatre-vingt-sept, demeurant ensemble à Montegnée.
6. A. M. Gilles-Joseph-Alfred Lefebvre, marchand de houille, né à Hermalle-sous-Huy le vingt-un mars mil huit cent septante-neuf, veuf en premières noces de Marie-Anne-Joseph David et époux en secondes noces de dame Joséphine-Marie-Scholastique David, née à Bierset le vingt-huit mai mil uit (sic) cent quatre-vingt-sept, demeurant à Bierset.
B. M. Noël David, marchand de chevaux, né à Velroux le trois avril mil huit cent cinquante-six, époux de dame Mélanie-Marie-Jeanne Melin, ménagère, née à Bierset le dix-huit décembre mil huit cent cinquante-six, demeurant à Bierset.
C. M. Jean-Joseph Gysens, ouvrier d'usine, né à Awans le trois août mil huit cent quatre-vingt-un, époux de dame Marie-Catherine David, ménagère, née à Bierset le vingt-quatre décembre mil huit cent quatre-vingt-deux, demeurant à Hollogne-aux-Pierres.
7. M. Gustave-Joseph Bodson, ouvrier, né à Namur le vingt-cinq septembre mil huit cent soixante-huit, époux de dame Emérence-Martine Briquet, ménagère, née à Dison le vingt-sept septembre mil huit cent septante-deux, demeurant à Verviers.
8. A. M. Jean-Baptiste-Jacques-Edouard-Joseph Bracard, ébéniste, né à Chaineux le quinze juin mil huit cent septante-sept, demeurant à Dison.
B. M. Armand-Joseph Gohy-Halleux, cultivateur, né à Stembert, le douze novembre mil huit cent quatre-vingt, demeurant à Stembert.

Lesquels déclarent affecter à la création du dit établissement, conformément à l'article 27 de la loi du vingt-sept juin mil neuf cent vingt et un, et lui transférer en pleine propriété les biens suivants, savoir :

Mme veuve Antoine-Collon :

Commune de Jemeppe-sur-Meuse.
Une propriété comprenant : maisons, temple, imprimerie, remise, jardins, sise à l'angle des rues du Pois-de-Mont (sic) et des Tomballes, reprise au cadastre section A, nos 292i3, h3, n3, q3, r3, s3, k3, 13, m3, s, a3, f3, g3, p3, pour une contenance de seize ares vingt-cinq centiares joignant les dites rues Hintzen-Longrée, Quitis-Hanusset, Hodeige-Mélon et Hodeige-Dessart, Lheureux-Huskin, Bruneel-Massillon.

Commune de Jupille.
Un temple, sis rue Charlemagne, repris au cadastre section A, n° 454t2, pour une contenance de cinq ares treize centiares, joignant Moreau Robert, Gérard Rasquinet, la rue et Moreau Robert, la veuve et enfants.

Commune de Jumet.
Un temple, sis rue Destrée, repris au cadastre section D, n° 293v53, mesurant un are soixante-deux centiares, joignant à la dite rue Jules Destrée et Mlle Sylvie Dambremez des trois autres côtés.

M. Narcisse-Louis-Joseph Nihoul-Demoulin :

Commune de Seraing-sur-Meuse.
Une maison et temple, sis rue de Tavier, n° 2, repris au cadastre section B, n° 507s, pour une contenance de trois ares cinquante-cinq centiares, joignant les rues de Tavier et de la Colline dont il forme l'angle et la société coopérative « L'Union coopérative ».

Commune de Visé.
Maison et temple, sis rue de l'Allée Verte, repris au cadastre, section A, n° 335t, pour une contenance de cinq ares cinquante centiares, joignant Paquay, Jacques; Mouton, Marie-Emilie-Henri et la rue de Visé, à Liège.

Commune de Momalle.
Une maison, temple et jardin, sis en lieu dit Momalle-Village, reprise au cadastre section A, nos 301c et 304k, de quatorze ares trente-cinq centiares, joignant Renkin, le chemin de Momalle à Hodeige, Moermans-Lacomble, Mondy-Hanson et un biez.

Commune de Villers-le-Bouillet.
Un temple, sis en lieu dit Cabaintes, repris au cadastre section B, n° 1203k, pour une contenance de deux ares vingt centiares, joignant Lekeu-Botroux et Lekeu-Duchesne, Thion-La-Croix, la rue d'Ampsin à Villers-le-Bouillet.

Commune de Forest lez-Bruxelles.
Un temple, sis boulevard Guillaume Vanhaelen, repris au cadastre section A, n° l00k, pour une contenance de trois ares soixante centiares, joignant Deppe-Beaufort, Vanham-Mouton et Mouton-Deman.

Commune de Souvret.
Un temple, sis rue de Fontaine, repris au cadastre section B, n° 753n3, pour une contenance de trois ares vingt centiares, joignant Denamur-Basin, Remy-Lapage, Dehon-Stumpart, Leclercq-Debande et le chemin.

Mme veuve Deregnaucourt-Crèvecceur :

Ville de Liége (Nord).
Un temple, sis rue Hors-Château, repris au cadastre section C, n° 300h, pour une contenance de cent quarante mètres carrés, joignant Dumoulin-Delogne, la Montagne de Bueren et la rue Hors-Château, dont il forme l'angle.

Commune de Herstal.
Une maison, formant temple, sise rue du Chou, reprise au cadastre section C, n° 905k, pour une contenance de quatre ares trente centiares, joignant la rue Dupont-Sauveur, Pitti-Vercheval et Saroléa-Wilmet.

M. Emile Duret et son épouse dame Julie-Emile Castermant :

Commune d'Ecaussinnes-d'Enghien.
Une maison-temple, sise lieu dit Pavé de Braine, reprise au cadastre section A, n° 562f, pour une contenance de septante mètres carrés, joignant la rue Pavé d'Ecaussinnes, le chemin de fer de l'Etat, Dumonceau-Pourtois.
Et la nue propriété d'une maison et une terre, sise même lieu, reprise au cadastre section A, nos 562g et 562e, pour une contenance de neuf ares trente centiares, joignant le Pavé d'Ecaussinnes, le temple ci-dessus, le chemin de fer de l'Etat et Dumonceau-Pourtois.
Les époux Duret se réservant l'usufruit de cet immeuble jusqu'au dernier vivant d'eux.

Mme veuve Elskens-Maréchal et sa fille Mme Daniel :

Commune de Montegnée.
Les parts leur appartenant dans un temple d'une contenance d'environ cent mètres carrés, sis rue des Mavis, repris au cadastre section A, partie des nos 55w et 55x, joignant la rue Massart-Maréchal et la famille Elskens-Maréchal.

MM. Lefebvre, David et Gysens :
Un temple, sis à Bierset, en lieu dit rue Chaussée de Liège, repris au cadastre section A, n° 398k, pour une contenance de soixante mètres carrés, joignant Parmentier-Hanson, David-Mélin et Lefebvre-Gilles et le chemin de Waremme à Liège.

M. Gustave Bodson-Briquet :

Ville de Verviers.
Un temple, sis rue des Jardins, repris au cadastre section A, n° 22v4, pour une contenance de quatre ares septante-quatre centiares, joignant Dombret-Laplanche, la rue des Jardins, la rue du Paradis et Hurlet.

M. Bragard :

Commune de Stembert.
Un temple, sis en lieu dit Campagne de Bronde, repris au cadastre section B, n° 164k, pour une contenance de nonante mètres carrés, joignant Gohy-Halleux, le chemin du Cerisier.

M. Gohy :

Ce dernier déclare renoncer à tous les droits de propriété quant à la citerne qui est construite sous le temple ci-dessus affecté par M. Bragard, droits qu'il s'était réservé dans l'acte de vente avenu devant Me Jaminet, ci-dessus rappelé.
Tant que cette citerne existera, M. Gohy aura le droit de puiser l'eau par la pompe existant actuellement pour ses besoins.

M. Narcisse Nihoul, outre les immeubles qu'il a affectés ci-dessus, affecte les suivants :

Un temple, sis à Vichy (France), rue Bargoin, d'une superficie de trois cent soixante mètres carrés.
Et un autre temple, sis à Tours (France), rue d'Ambroise, d'une superficie de trois cent nonante-six mètres carrés.

 

Situation hypothécaire.

Tous les affectants ci-dessus déclarent que les biens par eux affectés sont entièrement libres de charges.
Tous les titres de propriété ont été remis à Mme veuve Antoine, comparante, qui le reconnaît, à l'exception toutefois du titre de Mme veuve Elskens-Maréchal et de ses enfants qui l'a conservé à charge d'en aider s'il était besoin le culte antoiniste.
Dont acte, fait et passé à Jemeppe-sur-Meuse, dans la demeure de Mme veuve Antoine, l'an mil neuf cent vingt-deux, le quinze janvier.
Vu pour être annexé à Notre arrêté du 3 octobre 1922. N° 10042s.

(Signé) ALBERT.

 

Par le Roi :
Le Ministre de la Justice,
(Signé) MASSON.

 

(Recueil des actes des associations sans but lucratif, 1922, p. 967.)

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