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jacques cecius

Jeanne ou Catherine Collon ?

Publié le par antoiniste

Jeanne ou Catherine Collon ?Jeanne ou Catherine Collon ?avant de devenir la Mère en 1902

Jeanne ou Catherine Collon ?

    Avant de devenir la Mère, ou la Bonne Mère, comment nommait-on Jeanne-Catherine Collon dans la vie de tous les jours ?
    Elle signe Jeanne (c'est sous ce prénom uniquement qu'elle est nommée dans le Dictionnaire rationaliste de 1964 et par Richard Seiwerath) dans l'acte de mariage où elle déclare être journalière. C'est le prénom donnée sur l'acte de naissance (retranscrit Johanna) et sur l'acte de décès de leur fils Martin.

    Cependant elle est nommé Catherine par les biographes Robert VivierRoland AE Collignon ou Philippe Delorme, ainsi que dans le Procès verbal de la Fondation d'Etablissement d'Utilité Publique, le 3 octobre 1922 et par Régis Dericquebourg et Jacques Cécius.

    Un chant antoiniste a été écrit à son honneur.

    Une autre image de la Mère date de 1910. Un portrait de famille date également de la période passée à Praga (début années 1880).

    Jeanne est également le prénom d'une des filles adoptives du couple Antoine.

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L'Antoinisme après Mère Antoine (Jacques Cécius)

Publié le par antoiniste

LA LITURGIE, CAUSE DE LA « RUPTURE » ENTRE TEMPLES BELGES ET FRANÇAIS

Après la mort de la Mère, le Conseil d'administration belge fait enlever des temples les photos du fondateur du Culte et de son épouse. De même l'inscription "L'Enseignement du Père c'est l'Enseignement du Christ, révélé à cette époque par la Foi", qui avait été écrites sur inspiration de la Mère. Cette décision constitue aux yeux d’un bon nombre d’adeptes une profanation. Un temple dissident s'établit trois ans plus tard à Angleur (Liège). Son succès est immédiat. Il disparaît néanmoins quelques années après pour des raisons qui nous sont restées inconnues. Dans les années 1975, une salle de lecture de « rite français » s'ouvrira dans la même localité, mais l'expérience ne durera pas.

En France, les autorités du Culte décident de ne pas suivre l'exemple des temples belges, et maintiennent les choses en l'état. On peut dire désormais, en quelque sorte, du Culte en Belgique qu'il est à l'Antoinisme ce que la Réforme est au Catholicisme : une volonté, peut-être maladroite, de retour aux sources. 

La suite des événements sembla donner raison aux temples français qui longtemps, prospérèrent, et dont certains prospèrent encore, alors que, en ce début de XXIe siècle, plusieurs temples belges ont fermé leurs portes. Encore que depuis peu de temps des vocations de desservant voient à nouveau le jour, et que des lieux de culte sont réouverts.

En ce qui concerne la liturgie, sur laquelle nous reviendrons, le Conseil du Culte en Belgique apporte également des modifications. C'est ainsi que la formule qui fut imposée par la Mère "Le Père fait l'Opération, suivie d'une lecture dans l'Enseignement. Ceux qui ont la foi trouverons satisfaction", est remplacée dès le mois de novembre 1940, par "Un frère (une sœur) fait l'opération au nom du Père. Respectons ce moment solennel, ranimons notre foi. Tous ceux qui ont foi au Père trouverons satisfaction." 

L'opération du dimanche est supprimée, et la lecture des "Dix Principes de Dieu révélés par le Père" ne suit plus l'Opération des quatre premiers jours ouvrables.

C'est la rupture entre temples belges et français. Quelques adeptes belges, en 1968, créent un temple « français » à Retinne, non loin de Liège. Après avoir connu un départ brillant, le nombre de fidèles va par la suite diminuer. Avant la consécration de ce temple les fondateurs avaient créé une Association sans but lucratif (ASBL), dont les statuts avaient été publiés au "Moniteur belge" : "Les disciples du Père et de la Mère Antoine", association qui existe encore et dont les administrateurs gèrent les biens du temple.

 

En 1970, les autorités du Culte belge décident de renouer avec ce qui, pour les adeptes de France est la tradition : les portraits sont replacés dans les temples. On en revient aux formules anciennes annonçant l'opération, laquelle est rétablie le dimanche. La lecture des "Dix Principes", elle aussi, est rétablie après les Opérations en semaine. Tout cela sous l'impulsion du frère Lucien Miot, « Secrétaire moral du Culte », qui crée une revue mensuelle le "Journal d'Information Morales", qui disparaît quelques années plus tard. La réconciliation rend espoir aux adeptes qui étaient quelque peu découragés par le fait que depuis l’initiative du frère Nihoul et du Conseil d’Administration d’alors d’enlever les photos du Père et de la Mère, les temples se vidaient inexorablement.

Jemeppe revient aux pratiques d’avant la réconciliation en 1985 : le temple de Jemeppe retrouve l'aspect qu'il avait du vivant du Père et l'Opération générale du dimanche est une nouvelle fois supprimée. L’initiative fut-elle heureuse ? A chaque adepte de se faire son opinion, mais beaucoup de ceux que nous avons interrogé sur la question aimeraient revoir les photos reprendre leur place dans les temples. Le peuple a besoin d’icônes ? Elles sont des supports pour leur foi.

Quoi qu’il en soit, cela entraîne une seconde rupture avec les temples français. Cependant quelques rares temples belges conservent les portraits du Père et de la Mère. C'est le cas de celui de Villers-le-Bouillet, sur les hauteurs de la Meuse, dans la province de Namur, ou de Nandrin, non loin de l’endroit où le fondateur fit sa dernière promenade.

Jacques Cécius, L'Antoinisme.

 

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Temple Antoiniste de Stembert

Publié le par antoiniste

Verviers blog - temple Antoiniste de Stembert

 

Verviers blog - temple Antoiniste de Stembert

(après une courte introduction sur l’origine de l’antoinisme, on lit :)

    Pourquoi une telle « église » a-t-elle été fondée à Stembert et encore plus dans un endroit aussi reculé et retiré du centre stembertois ? Cet ancien lieu de culte a une histoire : un habitant du Bronde s'était promis de construire une chapelle si Antoine, le fondateur de l'Antoinisme, guérissait sa femme qui souffrait d'un mal qui laissait perplexe les disciples d'Esculape. La brave femme se rétablit, recouvra une excellente santé et notre homme exécuta son vœu en construisant la petite chapelle du Bronde qui fut inaugurée en 1911. C'est ainsi que fut bâtie la petite chapelle Antoiniste en cet endroit.

    Sous le titre "l'Antoinisme" Pierre debouxhtay a étudié ce culte, sur le plan historique (Liège 1945).

Source : http://verviers-ville-lainiere.blogspot.com/p/blog-page_72.html
https://stemb-air-asbl.webnode.be/l/la-chapelle-antoiniste/

 

    Cependant, Jacques Cécius indique une autre histoire à l’origine du temple de Stembert :

    En fait un fermier dont le bétail était malade avait consulté le guérisseur et le cheptel avait été guérit. Il avait fait alors bâtir un modeste lieu de culte au milieu des pâturages.

in Une religion de guérison : l'Antoinisme, p.36

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Guérison d'animaux

Publié le par antoiniste

    Nous savons que M. Antoine, le réputé magnétiseur belge, de Jemeppe-sur-Meuse, donne journellement des soins à distance à des animaux.
Martin, L. (de Genève), Magnétisme humain en face de l'hypnotisme, l'action curative à distance, 1907, p.140
source : gallica
 
    Souvenons-nous en effet de la raison de l'établissement d'un temple à Stembert, Jacques Cécius nous le rapelle : Déjà de son vivant le Père avait consacré un petit temple à Stembert, dans la campagne entourant la ville lainière, alors prospère, de Verviers. En fait un fermier dont le bétail était malade avait consulté le guérisseur et le cheptel avait été guérit. Il avait fait alors bâtir un modeste lieu de culte au milieu des pâturages.
Jacques Cécius, Une religion de guérison : l'Antoinisme, p.36
    Anecdotiquement rappelons que, le jour de la consécration, le desservant, le vieux frère Gohy, reçut le Père dans son étable qui communiquait avec le temple. Le cabinet de consultation était dans une étable, séparé des boeufs par une simple couverture tendue en rideau. L'odeur de l'étable emplissait le Temple.
    extrait de Textes recopiés d'un document écrit prêté par le Frère Céleste LOBET

    Il aimait la ferveur des plus simples, - cet Eliet Marchand, de Fond-de-Leffe, qui était venu un jour lui parler des maux qui accablaient sa femme et ses enfants, et qui s'était mis à pleurer, - ou bien le fermier Zénobe Orban, de La Neuville, dont il avait guéri le bétail.
Robert Vivier, Délivrez-nous du mal, p.331

Le Magnétisme des animaux, zoothérapie, extrait du "Traité expérimental de magnétisme", par H. Durville
Le Magnétisme des animaux, zoothérapie, extrait du "Traité expérimental de magnétisme", par H. Durville
Source: Bibliothèque nationale de France

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L'antoinisme (Jacques Cécius)

Publié le par antoiniste

Sans doute toute spiritualité s'organise-t-elle en fonction du vécu personnel. Louis Antoine, lourdement confronté à l'épreuve, souhaite soulager celles qu'il croise sur sa route; Et c'est bien ce qui qu'il fait, avec une grande générosité. Sa doctrine découle de ses expériences. Conjurer la souffrance en dissociant la matière et l'esprit, c'est aussi, mutatis mutandis, la démarche de Platon pour supporter l'insoutenable désillusion de la condamnation à mort de Socrate. Et c'est bien sûr hautement discutable. Nous avons demandé à Jacques Cecius de nous présenter l'Antoinisme et, dans la foulée, le Dorisme. La Rédaction

Une religion née en Wallonie
Louis Antoine, fondateur d'une religion présente en Belgique, en France, au Brésil, En République démocratique du Congo et d'autres régions encore, est né non loin du bassin industriel liégeois, à Mons-Crotteux, en 1846. Il était catholique.

L'épreuve
Lors de la mobilisation en 1870, à l'occasion de la guerre franco-prussienne, il tua accidentellement un de ses camarades de troupe. Il se posa alors la question que tant d'autres se sont posée : pourquoi cette épreuve ? Épreuve pour le copain, épreuve pour les parents de celui-ci, épreuve pour lui-même. Démobilisé il s'en va travailler en Allemagne. Il se marie quelque temps après avec Catherine Collon. De cette union naîtra un fils, lui aussi prénommé Louis. Ensuite le ménage part pour la Pologne russe. Antoine travaille comme métallo, Catherine tient une cantine. Lorsqu'ils rentrent au pays, les Antoine sont en possession d'une somme assez rondelette. Ils font construire plusieurs "maisons ouvrières" qu'ils louent.

Antoine se convertit au spiritisme au sein de l'église catholique. Leur garçon, alors qu'il a vingt ans, fait une chute et meurt quelques mois plus tard. "Pourquoi cette épreuve ?" se demandent les deux époux. C'est la rupture avec le catholicisme. Ils finissent par retrouver courage dans la foi kardeciste - spiritisme latin codifié par Allan Kardec (pseudonyme de Léon Rivail). Antoine crée alors une société spirite officielle "Les Vignerons du Seigneur". Au sein de celle-ci il devient le médium-guérisseur. Il est condamné pour exercice illégal de la médecine. Il abandonne alors les prescriptions de tisanes mais continue à magnétiser les malades. En 1906, il annonce qu'il abandonne le spiritisme et qu'il va enseigner le "Nouveau Spiritualisme". Chaque dimanche, il donne ses enseignements dans une grande salle qu'il a fiat construire de ses deniers.

Les principaux points de sa doctrine :
-       1. Dieu n'existe qu'en nous.
-       2. La matière est une illusion.
-       3. Notre véritable moi se développe au fur et à mesure des épreuves subies.
-       4. Le mal n'existe pas : si je fais souffrir mon prochain, c'est qu'il s'est attiré cette épreuve en ayant fait, lui-même, souffrir un autre. Un peu de son "côté matériel" va s'éliminer au profit de son "côté spirituel". Et moi-même je m'attire une épreuve… et je progresse à mon tour. Par la destruction de notre "moi matériel" nous finissons par rompre la chaîne des renaissances.
-       5. Nous devons agir suivant notre conscience.
-       6. Il faut aimer ses ennemis car ils sont la cause des épreuves purificatrices.
-       7. Toutes les croyances sont bonnes, l'athéisme aussi. Il nous faut d'ailleurs passer ces phases (de l'athéisme à l'antoinisme, via d'autres religions au cours des incarnations) pour arriver, un jour, naturellement, à la doctrine révélée du Père.
-       8.Le prosélytisme est interdit.

Combien sont-ils ?
L'antoinisme est actuellement en déclin en Belgique. Il progresserait lentement en France, rapidement au Brésil et au Congo. Il n'est pas possible de déterminer exactement le nombre des adeptes. Selon les auteurs, on évalue le nombre des antoinismes entre 10.000 et 150.000. Cette dernière estimation me paraît nettement exagérée.

Le culte
En Belgique, le Culte a "réformé" la liturgie qu'avait la Mère Antoine. Elle est réduite à sa plus simple expression : le desservant du temple préside, les quatre premiers jours de la semaine à 10h, l'«Opération générale du Père», suivie d'une brève lecture tirée de son enseignement. Le soir a lieu une lecture suivie d'un court moment de recueillement pour les âmes souffrantes. Le dimanche, à 10h aussi, l'«Opération» est suivie d'une lecture plus longue.

En France et ailleurs les adeptes observent toujours la liturgie "primitive" : un(e) adepte revêtu de la "robe révélée" (soutanelle pour les hommes, habit ressemblant à celui des ursulines pour les femmes) annonce que le Père va opérer ; trois coups de sonnette; le desservant monte à la grande tribune et se recueille durant trois ou quatre minutes; un(e) autre adepte en robe se trouve à la petite tribune. L'«Opération» terminée, il/elle fait la lecture. Après quoi retentissent à nouveau trois coups de sonnette et les deux officiant(e)s se retirent. Les malades peuvent alors être reçus individuellement. En Belgique, la lecture a été supprimée après l'«Opération», laquelle n'a pas lieu le dimanche qui est réservé à la lecture seulement.

L'emblème est un arbre en métal dont les ramures aux branches symétriques portent la mention "Culte Antoiniste". Le tout est superposé à un écusson portant "l'Arbre de la Science de la Vue du Mal", cette vue qui occasionne le "piétinement spirituel" des hommes.

Aux dires de vieux liégeois, les guérisons obtenues à la "foi du Père" furent nombreuses.

L'Auréole de la conscience :

Un seul remède peu guérir l'humanité : la foi.
C'est de la foi que naît l'amour;
l'amour qui nous montre, dans nos ennemis, Dieu lui-même
car c'est l'amour que nous avons pour nos ennemis
qui nous rend digne de Le servir.
C'est le seul amour qui nous fait vraiment aimer
parce qu'il est pur et de vérité.

Jacques Cecius, Spa, le 12 avril 2003 complété le 2 juillet 2007

source : http://prolib.net/pierre_bailleux/libresens/208.014.antoinisme.htm

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Source du Père Antoine - la source vue de la route

Publié le par antoiniste

    Sortant de sa chambre un jour de mai 1912, il s'en va, en compagnie de la Mère et de deux ou trois adeptes proches, se promener en voiture dans les bois situés près de Neuville-en-Condroz. Là, avant de rentrer, il boit une gorgé d’eau fraîche à une source qui existe encore et où certains adeptes vont chercher de l'eau qu'ils considèrent comme étant un remède, et qui sert même parfois, à certains "d'eau bénite" pour exorciser (!) alors que le Culte lui-même ne lui reconnaît ni une valeur thérapeutique, ni aucun pouvoir que se soit. Cependant, aujourd'hui encore, des personnes superstitieuses se servent du buis bénit attaché au crucifix, pour asperger les mûrs de leur maison de cette eau de Neuville, disant en patois "Diâles è macrales, fout'chal!" ("Diables et sorcières, dehors!")

Jacques Cécius, Une religion de guérison, l'Antoinisme, p.34

    L'Antoinisme est encore à son aurore et déjà l'intelligence est en mouvement pour déformer la réalité. Dernièrement, on me fit part d'un pèlerinage antoiniste au lieu dit : Quatre-Bras, endroit où le Père affaibli s'est rendu en voiture un peu avant sa désincarnation afin de respirer un peu d'air pur; là, deux adeptes soutenaient le vénérable vieillard pour L'aider à marcher, Mère suivait en silence, résignée dans cette grande épreuve et combien recueillie ! Ah ! ne faisons pas de ce lieu de souffrance un lieu de réunion, si nous voulons faire revivre des instants d'épreuves, partons seuls ou en communion, silencieux et respectueux ! Certains ont découvert que le Père s'est rendu dans ces bois quatorze fois, qu'Il y a fait quatorze stations ! Je suis allé aux informations et quelle ne fut pas ma surprise d'apprendre par les personnes qui ont accompagné le Père dans ses pénibles promenades, que le Père avait été à cet endroit une ou deux fois. Voilà comment débutent les pèlerinages, ils sortent en entier de l'imagination du peuple, voilà comment naissent les légendes, nous avons pour devoir de les extirper à leur naissance afin d'éviter pour l'avenir le mensonge et l'erreur.

L'Unitif, nov. 1913, p.10-11,
in Pierre Debouxhtay, Antoine le Guérisseur et l'Antoinisme, p.225

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Martin Jeanfils, houilleur et guérisseur

Publié le par antoiniste

    Une photo a été retrouvée en vente sur internet sur le site Delcampe. D'après Jacques Cécius, elle représente en fait Martin Jeanfils faisait une imposition de la main, comme le Père.

    Il travailla comme houilleur à Jemeppe, au charbonnage des Corbeaux, à Grâce-Berleur. Le terril du charbonnage des corbeaux est situé au carrefour de la Cloche (jadis A toûtvôye), au bout de la rue Rennekin Sualem (où se trouve l'hospice Lambert, proche du temple antoiniste), vers Grâce-Hollogne. Il a cessé ses activités le 31 mai 1931.

    D'après Robert Vivier, il ne fait pas partie des Vignerons du Seigneur, cependant, il assistait aux séances de moralisation d'Antoine. Sa femme participait au séance du Maître Louis Antoine.

    Il comparaitra avec Louis Antoine, lors du deuxième démêlé avec la justice de ce dernier en 1907.

    Son témoignage devant la cour est reproduit par Pierre Debouxhtay, p.147 :
    Jeanfils est mon élève, dit d'abord le Père, et de batailleur et soûlard qu'il était, j'en ai fait un travailleur désintéressé et un honnête homme.
    " Après le maître, l'élève : Jeanfils nous apprend comment peut naître une vocation de guérisseur.
    "Je me suis découvert le pouvoir d'enlever la douleur aux gens qui souffrent, il y a cinq ou six ans, en me soignant moi-même, et en soignant ma femme des foulures que nous nous étions faites au genou et au pied. Il ne vient chez moi que quatre ou cinq personnes par semaine. Mon intervention auprès des personnes qui viennent me consulter n'a d'autre but que d'enlever la douleur et non pas soigner la maladie elle-même. Je fais des passes au dessus du malade, sans jamais toucher celui-ci et si la douleur ne disparaît pas, j'envoie le malade chez le médecin. Moi-même d'ailleurs, je consulte le docteur Delville, lorsque je suis malade. Je ne prescris jamais aucun médicament... Je ne réclame rien pour mes consultations, il y a cependant un tronc chez moi ; mais j'y ramasse plus de boutons et de médailles que d'argent."

    Robert Vivier écrit (p.268) :
    A côté de lui, la tête basse, les mains gauchement croisées sur le ventre, Martin Jeanfils écoutait en silence. Qu'était-il, lui, Martin Jeanfils ? Il le savait, l'issue de tout ceci dépendait de ce que les juges penseraient d'Antoine et non de lui. Il tourna la tête vers le public, et, ayant rencontré le visage de sa femme, lui sourit avec embarras.

    M. l'avocat général Meyers, dans son réquisitoire réclame l'acquittement pour Antoine, car celui-ci guérit, mais ne pratique pas l'art de guérir, ne faisant aucune passe ou autre, il ne fait que dire "guérissez", alors que Jeanfils fait des passes, lui sera condamné, pour l'exemple certainement.

    Plus tard il continuera à exercer comme guérisseur, sans pour autant appartenir aux adeptes antoinistes, sans propager l'Enseignement donc, mais pour Antoine "cela ne lui portait nul ombrage" (Vivier, p.332). Louis Antoine l'aurait même appelé à ses côtés avant de mourir, comme le raconte Robert Vivier :
    Dans l'après-midi, il fit venir auprès de lui Martin Jeanfils, qui avait partagé son épreuve, ayant été appelé en même temps que lui devant le tribunal des hommes. Dans la nuit du 24 au 25, il sortit de cette incarnation. (Vivier, p.351)

Martin Jeanfils, houilleur et guérisseur

Martin Jeanfils, houilleur et guérisseur

 

    (photo de Gaby Mazzantini)

    Les Jemeppiens prennent parfois sa tombe pour la tombe du Père Antoine. Il semble qu'une partie des ex-votos et plaques de remerciement qui étaient sur la tombe de Père et Mère Antoine a été déplacée sur la tombe de Martin Jeanfis (une plaque dit : "Remerciement au père Antoine pour une grâce obtenue"). Un grande plaque porte la mention : Frère Martin, Antoiniste, 1857 - 1948, Son corps fût retrouvé intact après 30 ans de sépulture, le 7-8-1978.

Martin Jeanfils (1857-1948)
    Sa tombe se trouve dans la partie haute plus récentes du nouveau cimetière de Jemeppe, dit des Housseux : par la porte d'en haut, continuer tout droit dépassant aussi l'allée principale qui est sur la gauche. Et un peu plus loin, toujours sur la gauche, se trouve la tombe de Martin Jeanfils.
    Fervent Antoiniste qui après 25 ans de sépulture a été déterré et retrouvé intact le 7 août 1978. Une tombe lui a donc été concédée et il a été ré-enterré où il repose désormais.

https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10205806022005221&set=p.10205806022005221&type=3

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Les dissidences racontées par Jacques Cécius (Une religion de guérison : l'Antoinisme)

Publié le par antoiniste

    Après la mort de la Mère le Conseil d'administration belge fait enlever des temples les photos du fondateur du Culte et de son épouse. De même l'inscription "L'Enseignement du Père c'est l'Enseignement du Christ, révélé à cette époque par la Foi", qui avait été écrites sur inspiration de la Mère. 
    Cette décision constitue aux yeux d’un bon nombre d’adeptes une profanation. Un temple dissident (le Frère Hanoul fonda le temple d'Angleur pour exposer les portraits des fondateurs (Régis Dericquebourg, les Antoinistes, p.33)) s'établit trois ans plus tard à Angleur (Liège). Son succès est immédiat. Il disparaît néanmoins quelques années après pour des raisons qui nous sont restées inconnues.
    Dans les années 1975 une salle de lecture de « rite français » s'ouvrira dans la même localité, mais l'expérience ne durera pas.

Jacques Cécius, Une religion de guérison : l'Antoinisme.

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Les dissidences racontées par Jacques Cécius (Une religion de guérison : l'Antoinisme)

Publié le par antoiniste

    Après la mort de la Mère le Conseil d'administration belge fait enlever des temples les photos du fondateur du Culte et de son épouse. De même l'inscription "L'Enseignement du Père c'est l'Enseignement du Christ, révélé à cette époque par la Foi", qui avait été écrites sur inspiration de la Mère. 
    Cette décision constitue aux yeux d’un bon nombre d’adeptes une profanation. Un temple dissident (le Frère Hanoul fonda le temple d'Angleur pour exposer les portraits des fondateurs (Régis Dericquebourg, les Antoinistes, p.33)) s'établit trois ans plus tard à Angleur (Liège). Son succès est immédiat. Il disparaît néanmoins quelques années après pour des raisons qui nous sont restées inconnues.
    Dans les années 1975 une salle de lecture de « rite français » s'ouvrira dans la même localité, mais l'expérience ne durera pas.

Jacques Cécius, Une religion de guérison : l'Antoinisme.

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Rue du Père Antoine à Spa

Publié le par antoiniste

La même année [1931], le Conseil communal de Spa, ville d'eau très connue, gouvernée par les libéraux, décida de baptiser une de ses artères "rue du Père Antoine".
Jacques Cécius, Une religion de guérison : l'Antoinisme, p.42


Pourquoi une « Rue du Père ANTOINE » ? Il faut y voir une rouerie comme les politiciens savent en faire ! SPA est, de tradition, une ville libérale. A l'époque, il y avait une opposition très vive entre le « Parti Catholique » et le « Parti Libéral ». Il s'agit donc d'une attaque déguisée.
source : http://antoinisme-documentation.skynetblogs.be

Rue du Père Antoine à Spa

 

Rue du Père Antoine (La Meuse, 29 décembre 1933)(Belgicapress)

 



Il s'agirait bien de la Rue du Père Antoine selon les panneaux apposés par la commune, mais Google en fait une avenue. Dans un article de la Légia de 1940, on parle déjà d'une Avenue du Père Antoine à Spa.

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