Eklablog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

images de pere et mere

Dévotion au Père - Le Père

Publié le par antoiniste

    Père. C'est la peut-être la seule marque de dévotion que Louis Antoine ait accepté pour sa personne. Cependant il aura aussi rappelé ce fait :
  "Aussi longtemps que nous nous attachons au prophète plutôt qu'à ce qu'il nous a révélé, notre amour ne pourrait être réel, nous aimerons ceux qui partagent nos idées et nous n'aimerons pas les autres, nous sèmerons la division. Cependant aucun n’a le droit de blâmer personne puisque si arriérés que nous soyons, nous croyons tous être dans la vérité."
La Révélation, La foi comparée à la croyance

    On a déjà évoqué l'origine de cette marque de respect (Comment on nomma le Père | 21 juin 2009 et Père, mère, frère, soeur | 21 juin 2009). C'est vers 1910 que l'on pris l'habitude de le nommé Père.

    "Mes enfants", disait-il. Il avait donc choisi d'être appelé "le Père". Tous les adeptes comprirent. Ils sentirent du coup que c'était bien là le vrai nom qui lui convenait, tant à cause de son âge, de son aspect, que de cette égalité d'amour dont il savait envelopper tous ses fidèles. Comme un père, il ne cherchait pas à se faire aimer, il usait à l'occasion d'un rudesse bienveillante. Il songeait avant tout à leur bien, même s'ils n'y songeaient pas eux-mêmes, et il voyait devant eux, plus loin que chacun d'eux.
    - Quoi qu'il vous arrive, dit-il pour terminer, si vous pensez à moi, je serai toujours avec vous pour sanctifier votre épreuve et vous aider à surmonter votre doute.
    C'est ainsi qu'Antoine le Guérisseur, que certains avaient appelé Antoine le Généreux, devint le Père. A partir de ce jour-là il ne fit plus de différence entre tous ses fils. Bientôt il ne reçut plus aucun malade en particulier, et toutes ses opérations furent remplacées par une "opération générale", qui se faisait chacun des quatre premiers jours de la semaine, à dix heures. Il continuait à guérir, mais tous sentaient que pour lui la guérison des corps n'était plus la chose importante. on allait à ses opérations, bien plus pour le fluide d'amour que pour être guéri.
Robert Vivier, Délivrez-nous du mal, p.329

    Une tradition peut expliquer ce fait. On a déjà parlé de la perte de la figure paternelle du fait de l'industrialisation de la société. Cela peut expliquer la facilité avec laquelle on nomma Louis Antoine, le Père. Rappelons à ce propos qu'on surnomma Staline "le petit Père des peuples". L'image du père de famille disparaissant, il en fallait une autre.
    Dans les extrait de Textes recopiés d'un document écrit prêté par le Frère Céleste LOBET, on lit l'anecdote suivante :
  Un jour le Père dit à sa fille adoptive Louise : "Il ne faudrait plus m'appeler Papa".
- Et comment alors ?
- Père
- Tout le monde va vous appeler Père ?
- Non, celui qui en aura la pensée.
    Mais aussi celle-ci :
  Recevant l'inspiration au sujet de l'enseignement, Il lui arrivait de demander Mme Desart au milieu de la nuit. Son travail fait, Il la raccompagnait chez elle. Un soir, répondant aux remerciements de Madame Desart pour les grâces et l'Amour qu'elle recevait auprès de Lui, il lui dit : "Je suis plus près de vous encore que si j'étais votre père." C'est à partir de ce jour que les adeptes l'appelèrent "Le Père".
    Puis très vite, il devint normal de nommé Catherine Antoine, la Mère.

    Plusieurs sources nous montre donc que ce serait bien Louis Antoine qui aurait "choisi" de se faire (ou de se laisser) appeler Père.

Voir les commentaires

Images du Père, vendues par les Jemeppiens

Publié le par antoiniste

    Nul n'est prophète en son pays, dit-on, ce proverbe est vrai pour Antoine, car si les étrangers accourent en foules, les Jemeppiens ne semblent guère disposés à se déranger (remarque de l'Express, 2-7-1912). Il est vrai qu'en restant chez eux les habitants peuvent remplir leur escarcelle : devant les fenêtres ouvertes ou sur le pas des portes, de petits étalages sont dressés : on peut s'y procurer des souvenirs d'Antoine que presque tout le monde achète ; le long du chemin, des nuées de camelots vendent le portrait du Père.

    Sur le cortège, il y avait plusieurs opérateurs de cinéma et de très nombreux photographes. "Sur le parcours, des fenêtres se louèrent cinq et dix francs." (La Meuse, 1-7-1912)

Pierre Debouxhtay, Antoine le Guérisseur et l'Antoinisme, p.200-01 et 203

Voir les commentaires

A propos des photos

Publié le par antoiniste

Nous plaignons sincèrement les adeptes du mouvement branhamistes obligés peut-être malgré eux de suivre les méandres tortueux de la doctrine branhamistes.

Esclaves d'un homme, esclaves de théories suspectes d'un mage, voilà le véritable état des branhamistes. Combien nous avons pu vérifier cet état de chose en visitant une famille au Canada. Des portraits divers de Branham partout sur les murs, laissant une nette impression de vénération défendue. Sans vouloir aucunement blesser, cette bizarre impression, nous l'avions un jour ressentie lors d'une visite au temple antoiniste* de Bruxelles.

* Secte spirite en l'honneur du père Antoine, un guérisseur belge né à Jemeppe-sur-Meuse dans la région liégeoise.

source : http://www.bdsr.org/serpent.htm


    La remarque est à prendre comme telle. Cependant, c'est méconnaître nombre de pratique spirituelle, et encore plus l'antoinisme : que dire des Orthodoxes qui embrassent les icônes, que dire des Hindouistes qui se prosternent devant les statues de Shiva ou autres divinités. Et que penser encore du fait de mettre un genou par terre en faisant le signe de croix devant le crucifix à l'église...
    Même s'il y a en effet une presque divination du Père parmi certains adeptes (et c'est tout à fait leur droit), ils savent aussi que le Père mettait avant tout le libre-arbitre de chacun dans sa doctrine. Rappelons la fin du dernier des dix principes :
    Quand vous voudrez agir,
    Ne vous appuyez jamais sur la croyance
    Car elle pourrait vous égarer ;
    Rapportez-vous seulement à votre conscience
    Qui doit vous diriger, elle ne peut se tromper.

Voir les commentaires

Statue plâtre du Père Antoine (tête)

Publié le par antoiniste

    Régis Dericquebourg dit : "Cette hostilité aux portraits du fondateur et de son héritière spirituelle s'étend au refus de frapper des médailles à leur effigie. Elle s'est traduite autrefois par une indignation envers ceux qui aurait souhaité sceller une statue de Louis Antoine dans le sol à côté de la tribune. Les adeptes belges s'opposent à la présence d'images ou de figurines du 'Père' et a fortiori de la 'Mère', en raisonnant à partir de l'Enseignement."

    Régis Dericquebourg, Les Antoinistes, p.29

cf. une autre statuette

Voir les commentaires

Statue plâtre du Père Antoine (vue d'ensemble recto-verso

Publié le par antoiniste

    On alla jusqu'à faire des reproductions en plâtre du Père. Il ne s'en vendu pas énormément et ce fut très sporadiquement.

Hauteur 31cm-Socle 10X9cm

Voir les commentaires

Médaille recto-verso 3,50 cm

Publié le par antoiniste

    Après les images, on voulut quelque chose de plus durable, et on alla même jusqu'à vendre des médailles, comme celle-ci.

Voir les commentaires

Image du Père

Publié le par antoiniste

    Pendant que le Père faisait la révélation, sa fille adoptive, Jeanne, vendant son image devant le temple de Jemeppe. Lui qui enseignait la modestie et le désintéressement en souffrait mais Il disait à Frère Deregnaucourt : "Je voudrais la voir en Amérique et plus loin encore."
    Il ne dit rien à Jeanne et supporta son épreuve jusqu'au bout.

extrait de Textes recopiés d'un document écrit prêté par le Frère Céleste LOBET

Voir les commentaires

PERE ANTOINE vous protègera

Publié le par antoiniste

Voir les commentaires

Etablissement d'un groupe à Liège

Publié le par antoiniste

NOUS DEVONS TOUJOURS
RESPECTER NOTRE
NATUREL

    Mon Père, je suis un peu contrariée depuis quelque temps, peut-être ne suis-je pas arrivée à saisir le vrai sens de l'Enseignement, je dois le croire puisque en analysant la manière d'agir de certains adeptes, je vois le mal en eux alors que Vous enseignez qu'il n'existe pas ! J'ai même été très étonnée certain dimanche que j'assistais à la lecture, car après la réunion une dame s'est levée et a lu une explication dictée par Vous relativement à une question qui m'avait paru bien grave lorsqu'on m'en avait parlé ; on disait, et avec raison me semblait-il, que certains adeptes agissaient tout à fait contrairement à votre Enseignement et cette dame a lu qu'ils faisait le bien, que ceux-là seuls en souffriraient qui y verraient le mal. Je croyais que cette chose allait se terminer ainsi et j'y applaudissais intérieurement. Mais je me trompais, car ce n'était pas tout et il me semble aujourd'hui qu'au lieu de ramener les brebis au bercail en disant qu'elles ont fait le bien, on les a égarées davantage puisque, depuis dimanche dernier, elles sont établi un groupe à Liège. Jusque là, rien de répréhensible, direz-Vous, mais ce qui démontre qu'elles ne sont pas réunies dans une pensée qui découle de l'Enseignement et en même temps de la Vérité, c'est qu'elles font leur réunion à la même heure qu'ici, c'est-à-dire à dix heures. Père, comment concilier l'Enseignement avec la manière de faire de ces personnes ? Je crois bien difficile de démontrer qu'il y a là un bien vu qu'elles ne font que tenter les adeptes à se diviser et que Vous nous avez révélé l'Unité de l'ensemble.
    Père, je Vous serais bien reconnaissante de m'éclairer et je crois que Vous éclaireriez aussi beaucoup de vis adeptes qui peuvent comme moi s'arrêter à ce point et l'interpréter mal.

    Le Père. - Lorsque nos intentions sont de travailler à notre progrès et que nous faisons effort pour surmonter la vue du mal, ne nous trompons-nous pas encore en ne voulant plus viser en tout que le bien ? Car celui qui a la vue du mal, puisqu'ils sont corrélatifs, l'un ne peut exister sans l'autre. C'est en agissant naturellement, avec la seule intention de nous améliorer, que nous parviendrons à surmonter cette vue ; l'idée de nous désintéresser suffit pour arriver à notre but. J'ai révélé que nous sommes dupés par notre intelligence qui nous montre le bien dans le mal et le mal dans le bien, qu'elle est la vue de notre imperfection. Dans celle-ci tout nous apparaît contrairement à sa réalité, notre intelligence qui n'est sensible qu'à la matière nous fait effectuer nos actes en vue du bien qui la satisfait. Si nou¨s étions plus avancés moralement, nous comprendrions l'erreur que nous commettons souvent en agissant par son intermédiaire ; le temps se charge par notre progrès de nous faire tout apprécier en réalité. Mais le monde est encore loin de comprendre cette réalité, voilà pourquoi nous disons que sans épreuve il n'est point d'avancement. C'est par l'épreuve qu'il doit arriver à surmonter cette fausse vue de l'intelligence. Dans l'incarnation où nous nous sommes plongés, nous ne nous basons que sur nos sens, ignorant que ce sont eux qui nous égarent puisqu'ils ne sont que les attributs de notre intelligence. N'avons-nous pas révélé que celle-ci est opposée à la conscience, qu'elle n'est que le siège de notre imperfection ? Nous nous la sommes développée parce que nous avons cru qu'elle nous maintenait sur le chemin de la vérité, aujourd'hui que nous sommes mieux à même d'apprécier le but de la vie, nous devons nous rendre compte de la réalité de toutes choses. Quiconque cherche à résoudre le problème de l'existence, s'il désire savoir où il va, doit chercher d'où il vient, il doit connaître de quelle façon nous nous sommes incarnés : toute solution est là. Quand nous comprendrons que notre intelligence ne nous sert que pour nous diriger matériellement, autrement dit dans l'imperfection, nous saurons aussi que ce n'est pas elle qui pourrait nous en extraire, que si elle nous y plonge, nous devons arriver à la surmonter pour atteindre au vrai bonheur. Mais aussi longtemps que nous nous ignorerons, nous ne ferons qu'obéir à cette faculté et à l'amour qui en résulte. Voilà où nous faisons erreur, nous confondons l'amour divin avec le nôtre, auquel il est incompatible, c'est pourquoi je répète souvent que nous devons apprendre à nous connaître, et nous ne le pourrions qu'en agissant naturellement.
    Mais si nous faisons le bien tel que notre amour nous le montre nous serons toujours opposés à celui de Dieu. J'ai enseigné que pour réaliser une chose nous devons remonter à sa cause, en procédant ainsi nous saurons si ce bien que nous commande notre amour est réel ou faux. S'il est imparfait, sa vue ne peut l'être moins, car ce n'est qu'elle qui nous fait repousser le véritable. La raison en est bien simple : n'ai-je pas dit que notre imperfection ne sait le supporter?  Elle ne nous permet pas d'y obéir puisqu'elle en est l'opposé.
    Je m'aperçois que je vous entretiens de chose que vous savez car je les ai déjà enseignées et maintes fois répétées. Si pour tout ce qui arrive je vous renvoie à l'Enseignement, c'est que toute explication s'y trouve. Mais on peut se tromper en l'interprétant. Vous ai-je jamais enseigné que vous devez faire le bien ? au contraire, je suis allé jusqu'à vous dire de faire le mal et que vous deviez chercher plutôt à ne plus aimer. Mon Enseignement n'étant pas plus basé sur le bien que sur le mal, puisque l'un n'est pas plus réel que l'autre, je crois qu'on aurait tort de se plaindre à moi et de dire que certains adeptes agissent contrairement à ce qu'il proclame. Ne visons-nous pas ces personnes avec la vue du mal ? Vous oubliez sans doute que j'ai enseigné que nous devons toujours agir naturellement, voilà de quel façon vous devez me comprendre quand je vous dis : faites le mal alors que je démontre qu'il n'existe pas. Si nous interprétons les choses erronément par notre fausse vue, ce mal que nous voyons dans certains adeptes n'est-il pas le bien véritable ? mais si nous nous basons sur celui que nous montre notre amour imparfait, nous verrons tout contrairement. N'ai-je pas révélé que par notre intelligence nous prenons les défauts des autres pour des réalités et leurs qualités pour des défauts ? Tâchons de nous pénétrer de l'Enseignement, nous ne verrons plus le bien quand nous ne verrons plus le mal, parce que sachant que nous devons agir par notre naturel, nous comprendrons qu'un autre doit le faire également, ainsi il ne nous trompera pas et il ne permettra pas davantage que nous le trompions nous-mêmes. Mais si nous exigeons qu'il effectue ses actes de façon à nous satisfaire, par le moi apparent, ne serons-nous pas dupé ? n'est-ce pas là qu'il nous tromperait en voulant montrer ce qu'il n'est pas ? Ne devrions-nous pas être autant réjouis des actes de ces personnes qu'ils ne peuvent nous susciter le moindre doute puisqu'elles se basent sur le naturel ? ne devrions-nous pas craindre plutôt de les voir agir autrement ? Votre question fait supposer que nous ignorez l'Enseignement que vous voulez proclamer, car vous l'interprétez bien contrairement. N'ai-je pas dit dans la lecture que cette dame a faite au temple : n'en souffrira que celui qui y verra le mal ? Mais si vous ne vous en rapportez qu'aux effets, vous méconnaissez leur cause et, je le répète, c'est à celle-ci que nous devons toujours remonter pour nous rentre compte de la réalité.
    Vous me parlez de l'Unité de l'ensemble, disant que ces adeptes en sortent plutôt que de s'y maintenir, puisqu'ils se divisent et tenteraient les autres à le faire également. Mais comment interprétez-vous cette unité ? car c'est là, je crois, que vous vous trompez. Vous entendez par elle que tous les adeptes devraient s'unir et ne faire qu'un groupe, que tous devraient revêtir la robe et qu'ainsi, toute distinction disparaissant, tous seraient dans cette unité. C'est là que vous faites erreur, car si votre vue ne se porte que sur l'effet, vous serez dans celui-ci réunis mais d'autant plus divisés à la cause ; la manière d'agir de ces adeptes doit vous prouver qu'ils sont dans l'unité, car c'est bien au sein de ce que vous envisagez comme telle que gît l'imperfection, puisque tous ceux qui y participeraient en vue de montrer qu'ils font le bien, ne seraient basés que sur l'apparence, ce serait la véritable imperfection tandis que, je le répète, si même vous êtes divisés à l'effet en agissant naturellement, vous ne le serez pas à la cause. Voilà de quelle façon nous arriverons à l'unité de l'ensemble ; celui qui suit son naturel effectue ses actes instinctivement, il ne voit pas le bien parce qu'il ne voit pas le mal. Nous sommes encore loin d'apprécier cette question que nous devons pour être heureux agir naturellement. Arrivés là, on sait que ses semblables procèdent de la même façon et on a d'autant plus de confiance en eux qu'on pourrait en douter s'ils faisaient autrement. Celui qui marchera naturellement ne pourra étonner que ceux qui se basent sur le bien tel que nous le voyons, qui le critiqueront et le blâmeront parce qu'il leur semblera agir contre la raison tandis que ce sera le contraire. Ah ! si nous respectons l'Enseignement, nous devons nous attendre à recevoir parfois de grandes observations de la part de celui qui dit qu'il faut faire le bien car le naturel froissera souvent puisque ce bien n'est saisi qu'en vue de l'intelligence qui ne sait supporter la réalité. Les personnes qui ont établi un nouveau groupe et y font des réunions pour la lecture de l'Enseignement, témoignent qu'elles ont l'intention de la propager ; si elles ne voient pas plus de mal dans les adeptes de groupe de Jemeppe que ceux-ci ne doivent le voir en elles, elles seront toujours ainsi dans la raison, sur laquelle j'ai appuyé cet Enseignement, elles ne font que donner plus d'extension à notre libre arbitre, de cette façon chacun pourra agir à sa guise tandis que s'il n'y avait qu'un seul groupe, on ne serait pas libre puisque pour entendre l'Enseignement, on ne pourrait se dispenser d'en faire partie.
    Voilà, mes enfants, ce que je puis enseigner à ce propos. Si vos intentions sont de respecter ce que je vous ai révélé, agissez comme bon vous semble, sans vous préoccuper de votre semblable, qui fera de même et ainsi vous pourrez dire que vous appartenez à l'Unité de l'ensemble. Les plus élevés qui ne verront en aucune façon le mal en ceux qui sont plus arriérés, leur montreront l'exemple et ceux-ci seront d'autant plus dévoués et courageux pour s'améliorer parce qu'ils ne seront plus entourés de mauvais fluides que l'on se prodigue réciproquement par la vue du mal. C'est ainsi que vous vous entr'aiderez à votre insu, vous apprécierez l'efficacité de l'épreuve, vous comprendrez combien elle nous est indispensable pour atteindre à notre but. L'interprétant en réalité, vous savez qu'on n'en souffre plus, car si actuellement elle vous est encore douloureuse, c'est parce que vous la dénaturez par la vue du mal, celle qui vous montre le bien dans les actes que vous accomplissez et qui vous fait exiger que votre semblable, pour vous satisfaire, agisse de la même façon. Si nos intentions sont de travailler à devenir plus heureux, appuyons-nous sur cet Enseignement, il est la lumière qui nous éclaire sur tous les obstacles qui nous empêchent d'atteindre à l'amour vrai.

L'Unitif, numéro 9 et 10 et témoignage réuni dans
Le Développement de l'Enseignement du Père
, p.160

Voir les commentaires

Jeanne et Louise, les filles adoptives

Publié le par antoiniste

Jeanne Schouben, adoptée en 1896 à l'âge de 5 ans
Louise Buchet, adoptée en 1904 à l'âge de 2 ans

Jeanne et Louise, les filles adoptives

 

    Adoption de Sœur Louise par le Père.

Déclaration faite par elle-même.
Ci-dessous le récit que vous me demandez.
C'est exactement ce que Mère m'a dit et répété bien des fois, sauf quelques petits détails. C'est ainsi que cela s'est passé, car c'est le Père qui voulait encore une orpheline ; Mère en avait assez et je la comprends. Elle était âgée de 52 ans et c'est aussi la raison pour laquelle Elle voulait une plus grande fille et puis elle avait Jeanne qui à cette époque avait 13 ans et il y avait déjà 8 ans qu'elle était chez Mère.
Père et Mère sont venus me chercher à Tournai dans le courant de l'année 1904. Dans la maison où Père et Mère sont venus, il y avait 7 orphelins : 6 filles et un garçon. Le petit suppliait Mère : "Prenez-moi, Madame, preniez-moi".
"Mon petit garçon, je ne saurais te prendre, car j'ai perdu un fils, c'est une petite fille que nous venons chercher (Mère a gardé longtemps de cette scène une pénible impression car ce petit pleurait à chaudes larmes).
Alors Mère dit au Père en lui montrant une fillette âgée de 7 ans : "C'est celle-ci que je voudrais". Et le Père dit : "Non, il ne faut pas choisir, je vais ouvrir les bras et nous prendrons celle qui viendra vers moi". Et c'est la jeune qui n'était pas encore très sûre sur ses jambes qui alla vers le Père en disant : "Papa, papa."
C'est donc avec une enfant âgée d'un peu plus de deux ans que Père et Mère sont revenus à Jemeppe.

Notons que le Père a attendu plus de 18 mois pour obtenir cette enfant.

    Un jour le Père dit à sa fille adoptive Louise : "Il ne faudrait plus m'appeler Papa".
- Et comment alors ?
- Père
- Tout le monde va vous appeler Père ?
- Non, celui qui en aura la pensée.
    extrait de Textes recopiés d'un document écrit prêté par le Frère Céleste LOBET

    On y apprend également que Louise pouvait encore voir Louis Antoine après mai 1909, alors que les sœurs Deregnaucourt et Desart ne le pouvaient plus, car "cela amène des fluides qui portent obstacles au grand travail de notre Père". Il était plongé dans la rédaction du Couronnement.

Ayant fini la rédaction du Couronnement :
    La plus petite des filles adoptives sortit de la maison et courut dans le jardin. Elle avait un châle bleu pâle, noué derrière le dos, et ses jambes nues jetèrent des éclairs blancs. Tout de suite elle fut caché par le feuillage. Antoine eut du plaisir à voir ces couleurs claires du châle et des jambes nues, et il se sentit heureux que cette enfant si rapide existât, qu'elle fût près de lui, en cette heure éternelle de la pensée de Dieu. Il se mit à tendre l'oreille aux menus bruits de la maison.
        Robert Vivier, Délivrez-nous du mal
        Ed. Labor - Espace Nord, p.323
Jeanne et Louise, les filles adoptives
    Le frère Schouben était le mari de Jeanne. Il raconte l'histoire de la fuite de gaz qui fut utiliser par le Père pour chauffer un cabinet de consultation et ça jusqu'à la désincarnation du Père.
    extrait de Textes recopiés d'un document écrit prêté par le Frère Céleste LOBET

Un article de La Dernière Heure (29 mai 1934) rapporte ce fait



    Régis Dericquebourg cite divers soutiens des antoinistes français à plusieurs desservants belges qui ont continué à appliquer le "travail de Mère". Citons parmi ceux-ci la titulaire du temple de Retinne et la sœur Schuben [sic], fille adoptive des époux Antoine qui reçut la responsabilité du temple de Hors-Château à Liège en 1917. (p.27)

    Il y a un Adolphe-François Schouben, parti pour La Louvière, dans le Conseil d'administration de 1934, remplacé par Legrand Mathieu.

    Sœur Louise est enterrée au cimetière de Jemeppe, proche de la tombe de Père et de Mère.

Jeanne et Louise, les filles adoptivesJeanne et Louise, les filles adoptives

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Jeanne et Louise, les filles adoptives

 

-----------------

    Pendant que le Père faisait la révélation, sa fille aînée adoptive, Jeanne, vendait son image devant le temple de Jemeppe. Lui qui enseignait la modestie et le désintéressement en souffrait mais Il disait à Frère Deregnaucourt : "Je voudrais la voir en Amérique et plus loin encore".
    Pour atteindre à des fluides plus éthérés, le Père fut inspiré en 1908 de ne plus répondre lui-même aux malades. Sa fille adoptive Jeanne, devint sa secrétaire ; puis vers 1910, ce fut le travail de sœur Deregnaucourt.
    extrait de Textes recopiés d'un document écrit prêté par le Frère Céleste LOBET


    Dans la cuisine, Mme Antoine se mit à disposer le couvert, aidée de sa jeune nièce Marie Dor. La petite Jeanne Buchet, l'enfant adoptive, dont les yeux arrivaient à peine à hauteur de la table, voulait, elle aussi, apporter quelque chose, se rendre utile : elle tenait à deux mains la louche émaillée.
        Robert Vivier, Délivrez-nous du mal
        Ed. Labor - Espace Nord, p.212

Photo de Sœur Louise Buchet              
(Archives du Temple de Retinne)        


    Dans la maison des Quatre-Ruelles, aussi, résonnait un rire d'enfant. La petite Jeanne riait de tout. Parfois on devait la gronder et parfois elle était bien sage. Il arrivait que Mme Antoine dut ramasser avec le manche du balai une petite poupée qui avait glissé derrière le buffet. Au-dessus de la cour et du jardin, des bulles de savon montaient en se balançant vers le ciel.
        Robert Vivier, Délivrez-nous du mal
        Ed. Labor - Espace Nord, p.214

-----------------

    Un opuscule imprimé à l'occasion de la consécration du temple parisien de la rue Vergniaud qui eu lieu le 23 octobre 1913 relate comment la compagne de Louis Antoine avait procédé. Arrivée à Paris, la veille, la Mère avait dormi dans le futur cabinet de consultation avec une de ses filles adoptives, elle s'y était recueillie avant l'opération générale de dix heures.
        Régis Dericquebourg, Les Antoinistes
        Editions Brepols, p.102.

     Il doit s'agir de Louise, puisqu'on sait que Jeanne suivra un autre chemin de vie.

Voir les commentaires

1 2 > >>