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jupille

Jupille (1918)(vendu)

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Jupille (1918)

Adresse : 150, rue Charlemagne (coin de la rue du Commandant Duchesne) - 4020 Liège (Jupille-sur-Meuse)

Style : Art Nouveau

Panneau : Ecole du Nouveau
Spiritualisme
Vendredi
à 19 heures
pour tous renseignements
04 227 02 27 / 04 233 73 78
Tous les cours sont gratuits

Temple sans photo

Date de consécration (par Mère) : 25 août 1918

Temple vendu en 2014 (une maison et une annexe avait déjà été vendues respectivement 2001 et 2006)

Anecdote : En 1934, un seul don anonyme a permis d'agrandir le temple de Jupille. Il a dû être réparé après la Deuxième Guerre mondiale.
En 1930, il y avait une quinzaine d'adeptes costumés fréquentant le temple (Pierre Debouxhtay, p.288)
L'école du Nouveau Spiritualisme a donné jour à la solidarité de groupe. Vu le peu d'intérêt rencontré, la Solidarité de groupe a pris fin et le temple a finalement était vendu.

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Consécration du Temple de Jupille le 25 août 1918 (Archives du Temple de Retinne)

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Consécration du Temple de Jupille le 25 août 1918 (vendu le 12-12-2006) (Archives du Temple de Retinne)

Consécration du Temple de Jupille le 25 août 1918
(temple vendu dans les années 2000) (Archives du Temple de Retinne)

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Statuts du Culte Antoiniste (Moniteur belge)(1922)

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Statuts du Culte Antoiniste (Moniteur belge)(1922)

MINISTERE DE LA JUSTICE.

Fondation d'établissement d'utilité publique.
« Culte Antoiniste ». – Statuts. – Approbation.

(1re direction générale, 3e section, n° 10042s.)

 

        ALBERT, Roi des Belges,

      A tous, présents et à venir, SALUT.

    Vu les expéditions des actes passés les 15 janvier et 10 juin 1922, devant le notaire Lapierre, de résidence à Jemeppe-sur-Meuse, par lesquels Mme Collon (Jeanne Catherine) veuve de M. Antoine (Louis Joseph), sans profession, demeurant en la dite commune, déclare fonder un établissement d'utilité publique, sous la dénomination : « Culte Antoiniste », et en soumettre les statuts à Notre approbation ;
    Vu les statuts de cet établissement insérés dans les actes susvisés ;

    Vu le procès-verbal d'expertise, en date du 10 juin 1922, et les pièces de l'instruction d'où il résulte que les temples avec leurs dépendances affectés à la fondation comprennent :

    1e Les immeubles inscrits au cadastre, commune de Jemeppe-sur-Meuse, section A, nos 29212, 29243, 292n3, 292q3, 292r3, 292s3, 29243, 292l3, 292m3, 292s, 292a3, 292j3, 292r3, 292p3 ; commune de Jupille, section A, n° 454t2 ; commune de Jumet, section D, n° 293v53 ; commune de Seraing, section B, n° 507s ; ville de Visé, section A, n° 335t ; commune de Momalle, section A, n 301c et 504k ; commune de Villers-le-Bouillet, section B, n° 1203k ; commune de Forest-lez-Bruxelles, section A, 400k ; commune de Souvret, section B, n° 753n ; ville de Liége, section C, n° 300h ; commune de Herstal, section G, n° 905k ; commune d'Ecaussinnes-d'Enghien, section A, nos 562f, 562g, 562e (ces deux derniers biens en nue propriété) ; commune de Montegnée, section A, partie des nos 55w et 55x ; commune de Bierset, section A, n° 398; ville de Verviers, section A, n° 22v4, et commune de Stembert, section B, n° 164k, d'une contenance totale de 88 ares 77 centiares et d'une valeur globale de de 508,900 francs et les biens meubles évalués à 19.900 francs ;
    2e Deux temples situés en France, l'un à Vichy, rue Bargoin, d'une contenance de 3 ares 60 centiares, l'autre à Tours, rue d'Ambroise, d'une contenance de 3 ares 96 centiares.

    Vu le titre II de la loi du 27 juin 1921 sur les associations sans but lucratif et les établissements d'utilité publique ;

    Sur la proposition de Notre Ministre de la Justice, Nous avons arrêté et arrêtons :

    Article 1er. La fondation susvisée de l'établissement d'utilité publique dénommé : « Culte Antoiniste » est approuvée.

    Art. 2. Les statuts de cet établissement, annexés au présent arrêté, sont approuvés.
    Notre Ministre de la Justice est chargé de l'exécution du présent arrêté.

    Donné à Bruxelles, le 3 octobre 1922.

ALBERT.

Par le Roi :
Le Ministre de la Justice
F. Masson

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Jupille - Culte Antoiniste - Tympan du temple

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Jupille - Culte Antoiniste - Tympan du temple

 Tympan du temple.
La façade porte également la mention ANNO 1918 indiquant la date de sa consécration (25 août 1918)

 

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Quelques mots sur l'Antoinisme (Généalogie Leclercq-Stassart)

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Quelques mots sur l'Antoinisme (Généalogie Leclercq-Stassart)

INTERMEDE - Quelques mots sur l'Antoinisme

Quelques mots sur le culte antoiniste, qui fait un peu partie de la famille Leclercq puisque trois de ses membres en étaient adeptes (mon grand-père Désiré, sa sœur Julienne dite "di Djoupêye" et sa fille, Julienne aussi). Cette dernière officiait au temple de Waremme tous les dimanches, en habit noir, que les adeptes reconnaissaient comme "sœur Julienne". Office curieux qui consistait essentiellement en des lectures des pensées "du Père". Quand à ma grand-tante Julienne "di Djoupêye", elle portait aussi l'habit et se disait spirite (il y a un lien, voir sous le lien ci-dessous). Un peu en transes, les yeux fermés, elle prédisait des choses généralement déjà passées en ajoutant la voix tremblante "Dji l'a vêyou". La plupart des autres Leclercq étaient assez moqueurs à ce sujet. Sauf que ma tante Marie s'est sentie un jour envoûtée par Julienne (di Djoupêye) et qu'elle rigolait nettement moins.

La révélation du Père Antoine est liée à la guerre franco-prusienne où il tue par accident un camarade et, plus tard, au décès de son fils : il se sépare alors du catholicisme. A son décès (il est inhumé à l'entrée du cimetière de Jemeppe sur Meuse où sa tombe est toujours très fleurie), sa femme Catherine poursuivra son œuvre. Ce culte très particulier, qui mélange foi et croyances paranormales, leur survit. Il a une branche française qui s'est distanciée du mouvement de base.

L'antoinisme à l'époque est fortement ancré dans la région liégeoise et dans la classe ouvrière. C'est une curiosité. Antoine et Catherine ont pour vous des pensées bienveillantes (voir photo).

 


Quelques mots sur l'Antoinisme (Généalogie Leclercq-Stassart)Guillaume Florent Désiré (dit Désiré) (1886-1968), mon grand-père, dont j'ai déjà parlé ainsi que de sa descendance.
Désiré Leclercq
Cet homme âgé, fier, est mon grand-père Guillaume Florent Désiré Leclercq (1886-1968), qui n'a jamais porté que son 3ème prénom, Désiré. A ma connaissance, il est d'une part médaillé du Travail et de l'autre, fêté pour sa mise à la retraite aux Etablissements MOES sis Rue des Houblonnières à Liège. La photo de groupe a très probablement été prise par mon père et l'un de ses beaux-fils, Jean Radoes, figure également sur cette photo. Car les Ets Moës, aujourd'hui disparus, sont un lieu fondamental de mon histoire familiale : Désiré y a travaillé toute sa vie mais aussi deux de ses fils (mon père Guillaume et Arthur) et son beau-fils Jean Radoes. Tous ouvriers, sauf mon père, employé et dessinateur industriel de profession - pour son malheur, j'en reparlerai peut-être.
Désiré, qu'on surnommait aussi dans sa rue du Fond d'Or à Waremme "Li vî Lèclèr" (prononciation très particulière), est le seul grand-parent que j'ai jamais connu.
Désiré était un personnage haut en couleurs. Son "bleu de chauffe" ("sarrau", en bon français de par ici) ne le quittait jamais. J'ai de lui le souvenir d'un homme bienveillant, très joyeux, veuf assez jeune, qui a vécu jusqu'à la fin avec une de ses filles célibataire ("li p'tite Marie"). Je le vois encore faire sa vaisselle en chantant "Viens Poupoule, viens Poupoule, viens". Ses passions : cultiver son jardin, ses chrysanthèmes en particulier, chiquer son infâme tabac, et avoir des chiens bergers dont il n'avait jamais réussi, parce qu'il les aimait trop, à les discipliner ne serait-ce qu'un tout petit peu.
Je n'ai jamais entendu mon grand-père parler français : même moi, enfant, je n'aurais jamais osé lui adresser la parole autrement qu'en wallon. Il habitait à 50 mètres de chez moi, rue du Fond d'Or, au 43 et nous au 46.  
Son côté un peu noir était de n'avoir jamais toléré ne serait-ce qu'une vague approche d'un prétendant pour sa fille Marie, qu'il s'était sans vergogne "gardé pour ses vieux jours".
Son décès, en 1968, de vieillesse, paisible, a sonné un bien sombre glas puisque 4 ans plus tard, ses trois derniers fils sont décédés en 1970, 1971 et 1972. J'en reparlerai forcément, parce que cette période très sombre m'a marqué à vie et a littéralement massacré la fin de mon adolescence et de ma jeunesse.
La 3ème photo, prise sur la pas de sa porte 43 rue du Fond'Or, représente sur le seuil ma mère Marguerite. En bas, "li p'tite Marie", le berger Fanny (tous ses chiens se sont appelés Fanny) et à droite, évidemment, Désiré avec son inséparable casquette.
https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=101230344986660&id=100883935021301


Lambertine Julienne (1890-j’ai oublié) mais qu'on appellera toujours Julienne, en wallon « Djulienne di Djoupèye », épouse un Joseph Baly dont elle aura un fils, Joseph aussi, que j'ai bien connu. Joseph Baly fils a été prisonnier en Allemagne pendant la guerre. Julienne habitait à Jupille, donc, dans une étrange maison à flanc de terril qui avait été jadis partiellement sinistrée par un glissement de terrain comme il y en eût pas mal dans cette région minière. Julienne se disait spirite et pratiquait avec assiduité le culte Antoiniste assez répandu dans la région. Mon grand-père et une de ses filles, Julienne aussi, étaient également antoinistes. Lambertine Julienne (la sœur de Désiré, donc, pas sa fille) n’était pas très aimée par les enfants de Désiré, qui lui, par contre, l’adulait et lui pardonnait tous ses défauts. Pour rester correct, je ne vais pas m'alourdir sur le sujet de Julienne "di Djoupèye", qui me faisait carrément peur.

https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=103671551409206&id=100883935021301

source : https://www.facebook.com/G%C3%A9n%C3%A9alogie-Leclercq-Stassart-100883935021301/

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Réparation des temples après-guerre (Moniteur belge, N°82, 23 mars 1949)

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Réparation des temples après guerre (Moniteur belge, N°82, 23 mars 1949)

REPARATION DE DOMMAGES DE GUERRE AU DOMAINE PUBLIC
A CHARGE DE L'ETAT.

    Par arrêté du Ministre des travaux publics, en date du 1er au 31 janvier 1949, sont mises à charge de l'Etat les dépenses détaillées ci-après à résulter de la réparation de dommages de guerre à des biens du domaine public des pouvoirs subordonnés ou à des biens affectés à un service d'utilité publique.

    A. S. B. L. Culte antoiniste, à Jemeppe-sur-Meuse : Réparation au temple ...... 64.800
    Id. : Réparation temple de Jupille ..................................................................... 98,000
    Id. : Réparation temple quai des Ardennes, 71, à Liège ………………………………... 34,100

Moniteur belge, N°82, 23 mars 1949

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Antoinistes pendant la 2e Guerre mondiale (La Meuse, 7 juin 1945)(Belgicapress)

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Antoinistes pendant la 2e Guerre mondiale (La Meuse, 7 juin 1945)(Belgicapress)

Un récit comme tant d'autres

UNE PRISONNIERE POLITIQUE LIEGEOISE
NOUS FAIT VIVRE SON CALVAIRE

    Au temple du culte antoiniste d'Embourg, quelques patriotes se livraient à une action que les Allemands finirent, hélas, par connaître !
    Plusieurs arrestations furent opérées : celle du docteur Tilkin, de Grivegnée, dont on est sans nouvelle, de Mme Hanoul et de M. Jeanne Disty, rentrées depuis quelques jours et toutes deux alitées.

    « Je pesais près de quatre-vingt-dix kg. au moment de mon arrestation, le 8 juin 43, nous dit Mme Disty. Ma fiche de l'hôpital en accuse 44. Elle date d'hier.

    » Après trois mois de séjour au secret à St-Léonard, nous partions sans jugement pour l'Allemagne. Nous fîmes un premier séjour de 3 semaines à Ravensbruck, dans d'épouvantables conditions d'hygiène et de nourriture. Nous couchions sous un hangard, à tous vents, sans couverture. J'avais trouvé un vieux papier gris dans lequel je m'emballais les jambes. Ma gardienne, une S. S. me l'arracha aussitôt qu'elle s'en aperçut et un S. S. m'infligea à coups de bâton, une correction qui m'ôta l'envie de tricher encore. L'appel à la cour durait entre 2 et 4 h., quel que soit le temps et nous n'avions qu'un peu de pain et une soupe légère comme de l'eau.
    » Nous partîmes pour les usines Bertrix, dans la vallée de la Sprée, où nous faisions 12 heures de travail sans jamais un jour de repos.
    » Je ne vous dis rien du transport en wagon à bestiaux, sans rien à manger ni à boire.
    » Les gardiennes S. S étaient d'une inconcevable brutalité. Les coups pleuvaient sans la moindre raison. Au camp, nous touchions un pain pour cinq détenues et un litre de soupe infâme. Un soir, le camp fut bombardé et les baraquements prirent feu. On nous y avait naturellement enfermées et personne ne vint nous ouvrir. Nous dûmes unir ce qui nous restait de force pour défoncer les portes et nous sauver dans l'enceinte où les S. S. réapparurent tout danger passé pour remettre de l'ordre et apaiser l'affolement selon leur méthode. Certains regrettèrent que nous n'ayons pas été « grillées comme des cochons ». Le lieu étant inlogeable, on nous rangea et nous partîmes à pied pour Koepenick.

    » La plupart des nôtres étaient à pieds nus. Plus personne n'avait de gamelle. On prenait sa soupe dans de vieilles boîte à conserves dont les bords en dent de scie coupaient les lèvres. On recevait un pain par sept détenues. En arrivant, nous fûmes contraintes à une longue pause, dans la cour, entièrement dévêtues, pour recevoir une nouvelle chemise.

    » On nous mit au creusement de tranchées.

    » Bientôt l'avance des Russes imposa un nouveau déménagement vers Orianenburg. Nous partîmes à pieds par étapes de 35 km. Personne n'avait le droit de s'arrêter : qui tombait était achevé sur place. Plus de pain : quatre ou cinq pommes de terre à moitié cuites.

    » Je suis là. Le mauvais rêve est passé. Mes amis m'apportent des fleurs. Puissent-elles effacer les visions terribles dont nos yeux ont peine de se détourner. Une seule chose nous en guérira. C'est d'apprendre que nos tortionnaires ont été punis comme ils le méritent et que, dans tous les pays leurs amis, leurs aides n'ont pas échappé au juste châtiment. Sans cela, les honneurs... »

                                                                                  René LOUETTE.

La Meuse, 7 juin 1945 (source : Belgicapress)

    Il s’agit certainement d’une salle de lecture, la ville d’Embourg ne possédant pas de temple.

    On connait le couple Hanoul pour avoir créé un temple avec photo à Angleur après que le Premier représentant du Père de Belgique décida leur retrait dans les temples après la désincarnation de Mère qui en avait instauré la tradition.
    On apprend par la presse que le docteur Tilkin mourra en Allemagne vers 1947 en tant que déporté politique. Sportif invétéré, on créera en son honneur la ceinture Tilkin, décerné aux non professionnels dans les années directes d’après-guerre.

    Des personnes se souviennent que Frère José et Sœur Marie du Temple d’Herstal auront caché et protégé des familles juives pendant la Deuxième Guerre mondiale, et au Temple de Huy, deux ou trois ménages ont été accueillis et hébergés par le desservant et son épouse.

    On sait également que des Antoinistes en France ont participé à la résistance : Angèle et Suzanne Marseille, déclaré par Israël comme « Justes parmi les Nations », le frère André Levasseur du temple de la rue du Pré Saint-Gervais…

    René Guenon, dans son livre sur Le Théosophisme dit pour sa part (mais il ne cite pas ses sources et on le sait de parti-pris) : « Depuis cette époque [reconnaissance du culte et soutien de sénateurs francs-maçons], on a raconté des choses singulières sur le respect tout spécial témoigné par les Allemands à l’égard des temples antoinistes, et que les adhérents de la secte attribuèrent à la protection posthume du « Père ». » (p.259)
    On ne sait pas s’il parle de la première ou de la deuxième guerre mondiale. On sait par ailleurs, qu’après la première guerre mondiale, des temples ont été réparés aux frais de l’état pour dommage de guerre, notamment celui de Jupille et d’Angleur, mais même celui de Jemeppe.

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Jupille (Liège) - Rue Charlemagne 150 (Google Satellite - Vue 3D)

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Jupille (Liège) - Rue Charlemagne 150 (Google Satellite - Vue 3D)

source : Google Satellite - Vue 3D

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Statuts du Culte Antoiniste (1922)

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Statuts du Culte Antoiniste (1922)

Statuts du Culte Antoiniste
dans le Recueil des circulaires, instructions et autres actes émanés du Ministère de la Justice (Année 1922)

 

Culte antoiniste, établissement d'utilité publique, à Jemeppe-sur-Meuse. — Statuts.

Devant Me Justin Lapierre, notaire à Jemeppe-sur-Meuse.

A comparu :

Mme Jeanne-Catherine Collon, sans profession, née à Jemeppe-sur-Meuse le vingt-six mai mil huit cent cinquante, veuve de M. Louis-Joseph Antoine, connue sous le nom de Mère Antoine, demeurant à Jemeppe-sur-Meuse.

Laquelle a déclaré que feu son mari, connu sous le nom de Père Antoine, a fondé en mil neuf cent dix la religion antoiniste.
Qu'à sa mort, survenue le vingt-cinq juin mil neuf cent douze, il l'a désignée pour le remplacer.
Que, depuis lors, la religion nouvelle n'a cessé de se développer, que le nombre de temples s'est élevé de deux à seize en Belgique, que le nombre des adeptes est actuellement de plusieurs centaines de milliers.
Que la comparante, voulant assurer l'existence et la perpétuité du culte antoiniste, a décidé de créer conformément à la loi du vingt-sept juin mil neuf cent vingt et un, un établissement d'utilité publique dont elle a fixé les statuts comme suit :

Art 1er L'établissement est dénommé : Culte antoiniste, et a son siège à Jemeppe-sur-Meuse.
Art. 2. L'établissement a pour objet la propagation de la religion antoiniste et l'administration des temples et des biens temporels qui lui sont donnés par le présent acte ou qui lui seront donnés ou légués dans l'avenir.
Art. 3. La Mère Antoine porte le nom de représentant du Père, elle désignera en temps opportun son successeur, qui portera le même titre.
Dans le cas ou au décès du représentant du Père, son successeur ne serait pas désigné ou, en tout autre cas de vacances, le conseil d'administration y pourvoira.
Art. 4. Le représentant du Père est le chef de la religion antoiniste, il en a la direction religieuse et morale, il désigne les desservants et les lecteurs des temples, il reçoit la correspondance.
Art. 5. Les desservants antoinistes sont chargés de recevoir au nom du Père tous ceux qui ont besoin d'être éclairés et réconfortés par la foi, ils ne peuvent recevoir ni allocations du gouvernement ni rémunérations des visiteurs.
Art. 6. L'administration de l'établissement est conférée à un conseil d'administration qui se compose du représentant du Père et de huit membres, qui sont actuellement :

1. M. Nihoul, Narcisse, président, propriétaire, demeurant à Jemeppe-sur-Meuse, de nationalité belge.
2. M . Delcroix, Ferdinand, secrétaire, professeur, demeurant à Seraing-sur-Meuse, de nationalité belge.
3. Mme Crèvecœur, Emma, veuve Florian Deregnaucourt, trésorière, sans profession, demeurant à Jemette-sur-Meuse (sic), Belge.
4. Mme Marie Schouleur, sans profession, épouse de M. Dessart, demeurant à Jemeppe-sur-Meuse, de nationalité belge.
5. M . Joseph Lejaxhe, surveillant de mines, demeurant à Jemeppe-sur-Meuse, de nationalité belge.
6. M . Léopold Monet, tourneur, demeurant à Jemeppe-sur-Meuse, de nationalité belge.
7. M . Julien Musin, demeurant à Jemeppe-sur-Meuse, de nationalité belge, et
8. M . Gustave Stalmans, chef d'atelier, demeurant à Seraing-sur-Meuse, de nationalité belge.

Tous ici présents qui acceptent.

Le conseil d'administration se renouvellera partiellement tous les ans par la sortie d'un membre qu'il pourra réélire ou remplacer. Les conseillers sortiront dans l'ordre indiqué ci-dessus et les nouveaux mandats seront de huit ans.
Le représentant du Père est inamovible.
Les décisions seront prises à la majorité des voix; en cas de parité, celle du représentant du Père est prépondérante.
Art. 7. Le conseil d'administration a les pouvoirs les plus étendus pour la gestion des affaires de l'établissement; il en gère les revenus, il nomme et révoque les employés de la communauté; il décide :
a) de la construction des temples et de leur entretien; b) de toutes publications et impressions, il administre l'imprimerie, réglemente la vente et la distribution des livres.
Art. 8. Le conseil se réunit de droit le premier dimanche de janvier après la cérémonie, il statue sur le compte des recettes et dépenses de l'année écoulée et sur le budget de l'année en cours, il procède à l'élection du bureau qui se compose d'un président, d'un secrétaire et d'un trésorier, nommés pour un an et toujours rééligibles.
Art. 9. Le conseil se réunit sur convocation écrite du président chaque fois que les affaires de la communauté l'exigent.
Art. 10. Le président est chargé de l'exécution des décisions prises par le conseil d'administration, il agira en justice au nom de la communauté soit en demandant, soit en défendant, il convoque les séances du conseil, les préside, signe les procès-verbaux qui sont inscrits sur un registre, instruit préalablement les affaires qui doivent être soumises au conseil.
Art. 11. Le secrétaire rédige lès procès-verbaux et les pièces de la correspondance officielle et remplace le président en cas d'absence.
Art. 12. Le trésorier effectue les recettes de la communauté et acquitte les dépenses ordonnées par le président sur mandats réguliers.
Il établit annuellement le compte des recettes et des dépenses et le présente au conseil d'administration à la séance du premier dimanche de janvier.
Il dresse également le projet de budget pour l'exercice suivant et le soumet au conseil, il est tenu de laisser constater l'état de la caisse lorsqu'il y est invité par le conseil ou par le président.
Art. 13. Le culte antoiniste étant basé sur la foi et le désintéressement ne peut disparaître.

Toutefois, si l'établissement d'utilité publique, créé par moi, venait à perdre la personnalité civile, ses biens seraient affectés par le gouvernement à une destination se rapprochant autant que possible de l'objet en vue duquel l'institution a été créée.

 

Affectation de biens.

Voulant assurer l'existence de l'établissement d'utilité publique qui vient d'être créé ci-dessus, ont comparu et sont intervenus aux présentes :

1. La comparante ci-dessus nommée, dame Jeanne-Catherine Collon, veuve de Louis-Joseph Antoine.
2. M . Narcisse-Louis-Joseph Nihoul, propriétaire, né à Engis le dix-huit mars mil huit cent soixante-quatre, époux de dame Henriette Demoulin, ménagère, née à Horion-Hozémont le premier février mil huit cent soixante-cinq, demeurant à Jemeppe-sur-Meuse.
3. Mme Marie-Emma-Louise-Joséphine Crèvecœur, sans profession, née à Orp-le-Grand le quatre juillet mil huit cent soixante-quatre, veuve de M. Jean-Florian Deregnaucourt, demeurant à Jemeppe-sur-Meuse.
4. M . Emile Duret, ouvrier carrier, né à Silly le vingt-trois février mil huit cent septante-trois, et son épouse qu'il assiste et autorise : dame Julie-Emilie Castermant, ménagère, née à Ecaussinnes-d'Enghien le treize janvier mil huit cent septante-huit, demeurant ensemble à Ecaussinnes-d'Enghien.
5. Mme Mathilde Maréchal, ménagère, née à Montegnée le treize mars mil huit cent septante-neuf, veuve de M. Emile-Jean-Joseph Elskens, demeurant à Montegnée.
Et sa fille :
Dame Marie-Catherine-Joséphine Elskens, ménagère, née à Montegnée le vingt-huit août mil huit cent nonante-six, épouse assistée et autorisée de M. Léon-Louis Daniel, comptable, né à Ans le trois juin mil huit cent quatre-vingt-sept, demeurant ensemble à Montegnée.
6. A. M. Gilles-Joseph-Alfred Lefebvre, marchand de houille, né à Hermalle-sous-Huy le vingt-un mars mil huit cent septante-neuf, veuf en premières noces de Marie-Anne-Joseph David et époux en secondes noces de dame Joséphine-Marie-Scholastique David, née à Bierset le vingt-huit mai mil uit (sic) cent quatre-vingt-sept, demeurant à Bierset.
B. M. Noël David, marchand de chevaux, né à Velroux le trois avril mil huit cent cinquante-six, époux de dame Mélanie-Marie-Jeanne Melin, ménagère, née à Bierset le dix-huit décembre mil huit cent cinquante-six, demeurant à Bierset.
C. M. Jean-Joseph Gysens, ouvrier d'usine, né à Awans le trois août mil huit cent quatre-vingt-un, époux de dame Marie-Catherine David, ménagère, née à Bierset le vingt-quatre décembre mil huit cent quatre-vingt-deux, demeurant à Hollogne-aux-Pierres.
7. M. Gustave-Joseph Bodson, ouvrier, né à Namur le vingt-cinq septembre mil huit cent soixante-huit, époux de dame Emérence-Martine Briquet, ménagère, née à Dison le vingt-sept septembre mil huit cent septante-deux, demeurant à Verviers.
8. A. M. Jean-Baptiste-Jacques-Edouard-Joseph Bracard, ébéniste, né à Chaineux le quinze juin mil huit cent septante-sept, demeurant à Dison.
B. M. Armand-Joseph Gohy-Halleux, cultivateur, né à Stembert, le douze novembre mil huit cent quatre-vingt, demeurant à Stembert.

Lesquels déclarent affecter à la création du dit établissement, conformément à l'article 27 de la loi du vingt-sept juin mil neuf cent vingt et un, et lui transférer en pleine propriété les biens suivants, savoir :

Mme veuve Antoine-Collon :

Commune de Jemeppe-sur-Meuse.
Une propriété comprenant : maisons, temple, imprimerie, remise, jardins, sise à l'angle des rues du Pois-de-Mont (sic) et des Tomballes, reprise au cadastre section A, nos 292i3, h3, n3, q3, r3, s3, k3, 13, m3, s, a3, f3, g3, p3, pour une contenance de seize ares vingt-cinq centiares joignant les dites rues Hintzen-Longrée, Quitis-Hanusset, Hodeige-Mélon et Hodeige-Dessart, Lheureux-Huskin, Bruneel-Massillon.

Commune de Jupille.
Un temple, sis rue Charlemagne, repris au cadastre section A, n° 454t2, pour une contenance de cinq ares treize centiares, joignant Moreau Robert, Gérard Rasquinet, la rue et Moreau Robert, la veuve et enfants.

Commune de Jumet.
Un temple, sis rue Destrée, repris au cadastre section D, n° 293v53, mesurant un are soixante-deux centiares, joignant à la dite rue Jules Destrée et Mlle Sylvie Dambremez des trois autres côtés.

M. Narcisse-Louis-Joseph Nihoul-Demoulin :

Commune de Seraing-sur-Meuse.
Une maison et temple, sis rue de Tavier, n° 2, repris au cadastre section B, n° 507s, pour une contenance de trois ares cinquante-cinq centiares, joignant les rues de Tavier et de la Colline dont il forme l'angle et la société coopérative « L'Union coopérative ».

Commune de Visé.
Maison et temple, sis rue de l'Allée Verte, repris au cadastre, section A, n° 335t, pour une contenance de cinq ares cinquante centiares, joignant Paquay, Jacques; Mouton, Marie-Emilie-Henri et la rue de Visé, à Liège.

Commune de Momalle.
Une maison, temple et jardin, sis en lieu dit Momalle-Village, reprise au cadastre section A, nos 301c et 304k, de quatorze ares trente-cinq centiares, joignant Renkin, le chemin de Momalle à Hodeige, Moermans-Lacomble, Mondy-Hanson et un biez.

Commune de Villers-le-Bouillet.
Un temple, sis en lieu dit Cabaintes, repris au cadastre section B, n° 1203k, pour une contenance de deux ares vingt centiares, joignant Lekeu-Botroux et Lekeu-Duchesne, Thion-La-Croix, la rue d'Ampsin à Villers-le-Bouillet.

Commune de Forest lez-Bruxelles.
Un temple, sis boulevard Guillaume Vanhaelen, repris au cadastre section A, n° l00k, pour une contenance de trois ares soixante centiares, joignant Deppe-Beaufort, Vanham-Mouton et Mouton-Deman.

Commune de Souvret.
Un temple, sis rue de Fontaine, repris au cadastre section B, n° 753n3, pour une contenance de trois ares vingt centiares, joignant Denamur-Basin, Remy-Lapage, Dehon-Stumpart, Leclercq-Debande et le chemin.

Mme veuve Deregnaucourt-Crèvecceur :

Ville de Liége (Nord).
Un temple, sis rue Hors-Château, repris au cadastre section C, n° 300h, pour une contenance de cent quarante mètres carrés, joignant Dumoulin-Delogne, la Montagne de Bueren et la rue Hors-Château, dont il forme l'angle.

Commune de Herstal.
Une maison, formant temple, sise rue du Chou, reprise au cadastre section C, n° 905k, pour une contenance de quatre ares trente centiares, joignant la rue Dupont-Sauveur, Pitti-Vercheval et Saroléa-Wilmet.

M. Emile Duret et son épouse dame Julie-Emile Castermant :

Commune d'Ecaussinnes-d'Enghien.
Une maison-temple, sise lieu dit Pavé de Braine, reprise au cadastre section A, n° 562f, pour une contenance de septante mètres carrés, joignant la rue Pavé d'Ecaussinnes, le chemin de fer de l'Etat, Dumonceau-Pourtois.
Et la nue propriété d'une maison et une terre, sise même lieu, reprise au cadastre section A, nos 562g et 562e, pour une contenance de neuf ares trente centiares, joignant le Pavé d'Ecaussinnes, le temple ci-dessus, le chemin de fer de l'Etat et Dumonceau-Pourtois.
Les époux Duret se réservant l'usufruit de cet immeuble jusqu'au dernier vivant d'eux.

Mme veuve Elskens-Maréchal et sa fille Mme Daniel :

Commune de Montegnée.
Les parts leur appartenant dans un temple d'une contenance d'environ cent mètres carrés, sis rue des Mavis, repris au cadastre section A, partie des nos 55w et 55x, joignant la rue Massart-Maréchal et la famille Elskens-Maréchal.

MM. Lefebvre, David et Gysens :
Un temple, sis à Bierset, en lieu dit rue Chaussée de Liège, repris au cadastre section A, n° 398k, pour une contenance de soixante mètres carrés, joignant Parmentier-Hanson, David-Mélin et Lefebvre-Gilles et le chemin de Waremme à Liège.

M. Gustave Bodson-Briquet :

Ville de Verviers.
Un temple, sis rue des Jardins, repris au cadastre section A, n° 22v4, pour une contenance de quatre ares septante-quatre centiares, joignant Dombret-Laplanche, la rue des Jardins, la rue du Paradis et Hurlet.

M. Bragard :

Commune de Stembert.
Un temple, sis en lieu dit Campagne de Bronde, repris au cadastre section B, n° 164k, pour une contenance de nonante mètres carrés, joignant Gohy-Halleux, le chemin du Cerisier.

M. Gohy :

Ce dernier déclare renoncer à tous les droits de propriété quant à la citerne qui est construite sous le temple ci-dessus affecté par M. Bragard, droits qu'il s'était réservé dans l'acte de vente avenu devant Me Jaminet, ci-dessus rappelé.
Tant que cette citerne existera, M. Gohy aura le droit de puiser l'eau par la pompe existant actuellement pour ses besoins.

M. Narcisse Nihoul, outre les immeubles qu'il a affectés ci-dessus, affecte les suivants :

Un temple, sis à Vichy (France), rue Bargoin, d'une superficie de trois cent soixante mètres carrés.
Et un autre temple, sis à Tours (France), rue d'Ambroise, d'une superficie de trois cent nonante-six mètres carrés.

 

Situation hypothécaire.

Tous les affectants ci-dessus déclarent que les biens par eux affectés sont entièrement libres de charges.
Tous les titres de propriété ont été remis à Mme veuve Antoine, comparante, qui le reconnaît, à l'exception toutefois du titre de Mme veuve Elskens-Maréchal et de ses enfants qui l'a conservé à charge d'en aider s'il était besoin le culte antoiniste.
Dont acte, fait et passé à Jemeppe-sur-Meuse, dans la demeure de Mme veuve Antoine, l'an mil neuf cent vingt-deux, le quinze janvier.
Vu pour être annexé à Notre arrêté du 3 octobre 1922. N° 10042s.

(Signé) ALBERT.

 

Par le Roi :
Le Ministre de la Justice,
(Signé) MASSON.

 

(Recueil des actes des associations sans but lucratif, 1922, p. 967.)

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Catherine Antoine-Collon

Publié le par antoiniste

Mme veuve Antoine Collon :

Commune de Jemeppe.
    Propriété comprenant : maisons, temple, imprimerie, remise, jardins, sise à l'angle des rues du Bois-de-Mont et des Tomballes, pour une contenance de 16 ares 25 centiares joingnant les dites rues Hintzen-Longrée, Quitis-Hanusset, Hodeige-Mélon et Hodeige-Dessart, Lheureux-Huskin, Bruneel-Massillon.

Commune de Jupille.
    Un temple, sis rue Charlemagne, pour une contenance de 5 ares 13 centiares, joingnant Moreau Robert, Gérard Rasquinet, la rue et Moreau Robert, la veuve et enfants.

Commune de Jumet.
    Un temple, sis rue Destrée, mesurant 1 are 62 centiares, joignant à la dite rue Jules Destrée et Mlle Sylvie Dambremez des trois autres côtés.


Procès verbal de la Fondation d'Etablissement d'Utilité Publique, le 3 octobre 1922
Recueil des circulaires, instructions et autres actes émanés du Ministère de la Justice ou Relatifs à ce Département. Troisième série. 1922

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