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louis-martin-joseph antoine

Époux Engel, spirites sérésiens

Publié le par antoiniste

    Médium-écrivain, Pierre Engel est président de l'Union Spirite de Liège (à partir en 1896) qu'il fonde avec M. F: Heuse, de Bressoux et J. Godart au café du Centre, place Cockerill, 2 ; il habite à Lize-Seraing, 59, rue de la Baume. Dans un communiqué pour le Congrès Spirite de Liège en 1905, il signe Pierre Engel-Bonniver, ancien Président fédéral de Liège. Il habit alors à Kimkempois. C'est à lui que revient la charge de faire le discours funéraire pour Ferdinand Delcroix (le père du Frère Delcroix) et du fils des Antoine.


    Marié à Marie-Joseph Bonniver (née le 12 mars 1830 à Vaux-Chavanne), on apprend dans le Progrès spirite du 20 mars 1898 que son fils aîné Pierre Jean Gilles (né à Hodimont le 16 novembre 1857) était médium photographe et qu'il meurt vers 17 ans le 25 mai 1874.
    Sa fille Marie Catherine Antoinette dite Marie-Antoinette naît à Liège le 9 février 1856 et meurt le 3 juillet 1878 à 22 ans.
    Un autre fils, Pierre, naîtra (comme l'avait dit sa fille désincarnée dans une communication), et mourra à 4 ans et quelques jours. Ils ont un autre fils, Olivier (électricien) qui signera sur l'acte de décès de Marie Bonniver, décédée le 18 novembre 1893. Pierre Engel indique comme profession "employé".

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Photo de Père et Mère & le fils à Praga (Archives Temple de Retinne)

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Photo de Père et Mère & le fils à Praga - recto (Archives Temple de Retinne)Photo de Père et Mère & le fils à Praga - verso (Archives Temple de Retinne)    

Photo de Père et Mère & le fils à Praga (Archives Temple de Retinne)

 

Photo de Père et Mère & le fils à Praga (Archives Temple de Retinne)

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Nécrologie, Louis Antoine fils (Le Messager, Liège, 1er Mai 1893)(iapsop.com)

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Nécrologie, Louis Antoine fils (Le Messager, Liège, 1er Mai 1893)(iapsop.com)

Nécrologie du fils de Louis et Catherine Antoine

    Une famille spirite très dévouée de Jemeppe-sur-Meuse, vient d'être éprouvée cruellement par la mort de M. Louis Antoine, employé au chemin de fer du Nord, décédé le 23 avril 1893 à l'âge de 20 ans.
    L'Union Spirite, de Seraing, a procédé aux funérailles civiles le surlendemain à 5 heures du soir. Elles ont été imposantes dans leur simplicité.
    A la levée du corps, le cercueil fut recouvert d'un beau drap mortuaire appartenant à la Société Spirite. Un discours d'une émotion communicative, que nous reproduisons plus loin, fut prononcé par M. Houart et la prière des morts dite par M. Engel. Précédé du magnifique drapeau de l'Union, un long cortège composé de parents, d'amis et de spirites, s'est dirigé vers le cimetière où deux discours ont aussi été prononcés : l’un par M. Engel, l'autre par M. Gony, tous deux écoutés avec l'attention et le recueillement le plus religieux.
    La populeuse et intelligente commune de Jemeppe, qui compte près de 10.000 habitants, sait toujours rendre hommage à ses enfants, aux esprits éclairés surtout que n'aveuglent plus les préjugés d'antan. Beaucoup de personnes y connaissent, du reste, la sublime et consolante philosophie spirite qui réhabilite devant l'Esprit humain l'Être Suprême défiguré par les religions intéressées. Qu'il nous soit permis de constater, une fois de plus, combien l'esprit de tolérance s'affirme en ces milieux livrés jadis aux influences d'un clergé fanatique et ignorant. Voici le discours prononcé par M. Houart :

                              Mesdames, messieurs,
    Au nom des amis de M. Louis Antoine, je remplis le pénible devoir de dire ici quelques mots d'adieu au jeune homme qui descend si prématurément dans la tombe.
    Je dis : devoir pénible, parce que, père de famille également éprouvé dans mes affections par la mort d'êtres chéris, j'apprécie mieux toute la portée du malheur qui accable en ce moment la famille Antoine.
    Ah ! je renonce à sonder la profondeur de son légitime chagrin, car l'étendue de sa peine est d'autant plus grande qu'elle ne possédait que cet enfant, ce fils si justement aimé, si bien doué des qualités du cœur et de l'intelligence.
    Pauvre ami Louis qui disparaît au printemps de la vie à l'âge des rêves dorés où tout dans la nature sourit aux aspirations intimes de l'âme comblée d'espérance !
    Il a lutté pourtant, il voulait vivre. Miné depuis trois ans par la terrible maladie qui l'a emporté, il a souffert courageusement sans trop se plaindre, combattant les progrès du mal avec une constance admirable, une force de volonté telle qu'il se faisait allusion sur sa situation.
    Mais à bout de force, il avait atteint il y a quelques jours ce degré de faiblesse qui ne supporte plus la lutte et c'est à ce moment suprême qu'il comprit qu'il était irrémédiablement perdu. Appelant près de lui son brave et digne père, il l'embrassa une dernière fois, le serrant de ses bras mourants sur sa poitrine expirante.
    Malheureux père ! votre douleur est immense, nous la comprenons.....
    Et vous, infortunée mère, votre affliction est-elle moins profonde, votre chagrin moins cuisant ? Non, certes ! le cœur d'une mère est infini et quand il est atteint dans ce qu'il y a de plus cher au monde, de quel déchirement ne subit-il pas l'étreinte douloureuse ! Vous voilà seule maintenant, seule avec le souvenir de l'absent, de l'objet de votre tendresse, vous voilà privée de la vue de l'être aimé, de sa compagnie assidue et agréable. Vous seriez à plaindre davantage s'il ne vous restait une grande et précieuse consolation, celle de savoir que l'Esprit de votre fils est là, dégagé de ses liens terrestres et qu'il pourra bientôt venir vous confirmer les nobles et précieux enseignements d'outre-tombe dont il aimait à s'entretenir.
    Résignez-vous aux décrets divins, parents désolés : puisez dans les témoignages de sympathie et d'estime que cet évènement pénible vous procure, la force nécessaire pour supporter courageusement l'épreuve qui vous afflige en ce moment.
    A toi, jeune ami Louis, je dis au nom de ta famille éplorée, au nom de tes amis et de l'assistance si nombreuse qui nous entoure : adieu et au revoir dans un monde meilleur.

Le Messager, Liège, 1er Mai 1893 (source : iapsop.com)

    Louis Martin Joseph, dit Martin, est né le 23 septembre 1873 et décédé le 23 avril 1893, à même pas 20 ans, donc.

    Octave Houart était membre des Vignerons du Seigneur d’après Robert Vivier. Mais il était également membre de l’Union spirite de Seraing. Il participa aux Congrès spiritualistes de Liège en 1875 et en 1905, et en fut président du comité du Congrès National de 1920.
    On sait que François Tinlot, architectes de plusieurs temples antoinistes, est également l’auteur de la Manufacture de caoutchouc Octave Houart, à Sclessin (14, Quai de l'Industrie, mtn quai François Timmermans).

    Pierre Engel fera le discours funèbre pour le père du Frère Delcroix.

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Acte de décès de Louis-Martin-Joseph Antoine 23 avril 1893

Publié le par antoiniste

Acte de décès de Louis-Martin-Joseph Antoine 23 avril 1893

L'AN MIL HUIT CENT quatre-vingt-treize, le vingt-quatrième  jour du mois d'Avril, à neuf heures du matin par devant nous Eustache Bougnet, Bourgmestre, Officier public de l'état civil de la commune de Jemeppe, arrondissement judiciaire et province de Liége sont comparus Louis Antoine, encaisseur, âgé de quarante-sept ans, père du défunt, et Alfred Gony, menuisier, âgé de trente-quatre ans, connaissance, tous deux domiciliés à Jemeppe-sur-Meuse,
lesquels nous ont déclaré que hier, vingt-trois avril courant, à cinq heures de relevé, Louis-Martin-Joseph Antoine, employé, âgé de dix-neuf ans, domicilié à Jemeppe, célibataire, né à Meiderich (Prusse), le vingt-trois septembre Mil huit cent septante-trois, fils du premier comparant et de Jeanne Collon, est décédé rue du Bois-de-Mont, à Jemeppe-sur-Meuse,
et après avoir donné lecture du présent acte aux comparants, ils ont signé avec nous.

Suivent les signatures donc de L. Antoine, Alfred Gony (frère de Gustave Gony) et le bourgmestre E. Bougnet.

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Louis-Martin-Joseph Antoine, le fils

Publié le par antoiniste

Louis-Martin-Joseph Antoine, le fils

Illustration : à gauche, tableau représentant le fils de Louis et Catherine Antoine, maintenant chez un adepte belge ; à droite, photo ayant servi de modèle pour le tableau (archives de Roland AE Collignon). (Cf. aussi les Archives du Temple de Retinne)

    Un portrait de famille date également de la période passée par Louis Antoine et sa femme à Praga (début années 1880). on voit alors le petit Martin.

    Fils des Antoine, Louis-Martin-Joseph (dit Martin) Antoine (23 septembre 1873-23 avril 1893)
    Baptisé le 28 septembre en Prusse, à Meiderich-Hamborn, en l'église catholique de Saint-Jean (Robert Vivier, p.105-06 et p.112-13).
    Le parrain était Martin Antoine, la marraine Catherine Castille (Tatène dans le roman de Robert Vivier), les parents de Louis Antoine (Pierre Debouxhtay, p.48).

    La page du registre de son acte de sa naissance est à voir à cette page.

    Le fils d'Antoine avait toujours été de santé chétive. "Quand il fut capable de s'assimiler une idée, ce fut une idée spirite qu'on lui donna. Dans son adolescence, il fréquenta les écoles du soir de Jemeppe ; sa santé laissait à désirer. A certains moments, il se faisait remarquer par ses idées bizarres et l'expression étrange qu'il leur donnait ; il donna de vives inquiétudes à ses maîtres et ceux-ci exprimèrent des craintes à son sujet, mais leurs avis ne furent pas écoutés." (Bourguet, p.6. M. T.D., ingénieur, a connu, à l'école primaire, le jeune Antoine, qui était bon élève ; c'est aussi l'avis de Robert Vivier, cf. p.132).

Louis-Martin-Joseph Antoine, le fils
(archives de Roland AE Collignon)
Dans les Archives du Temple de Retinne, on précise qu'il s'agit de la photo prise pour sa communion.


    Après avoir suivi des cours à l'Ecole Moyenne de Seraing, le fils d'Antoine devint employé à la Société des Chemins de Fer du Nord Belge (Pierre Debouxhtay, p.58). Un biographe de Louis Antoine imagine un épisode émouvant entre lui et son père :
    Antoine posa enfin le pied sur la terre natale. Catherine le suivait en tenant un garçonnet par la main. L’enfant était curieux de tout, il voulait tout voir, tout savoir. Et comme les locomotives le passionnaient, Antoine lui montra l’abri du mécanicien et les flammes de la boite à feu qui rougissaient les joues.
- Tu vois, Martin, dit l’ouvrier, la vapeur qui vient de la chaudière pousse le piston – Il fit un geste de va-et-vient avec la main imitant le mouvement des roues motrices – ce qui permet de remorquer les wagons.
- Elle respire bien fort – s’inquiéta l’enfant en voyant la vapeur expulsée par la cheminée – et ça ?
- Un régulateur, petit.
- Plus tard, je conduirais des machines, lança-t-il fièrement.
Antoine échangea un clin d’œil complice avec le mécano puis l’enfant se précipita aussitôt vers le chef de gare et l’aida à refermer quelques portières.
Roland A E Collignon, La Vie Tourmentée de Louis Antoine

    Il meurt le 23 avril 1893 à 20 ans d'une phlébite à Jemeppe. C'est une société spirite de Seraing, l'Union Spirite, qui procédera à son enterrement. Robert Vivier raconte de façon très tendre son agonie dans les p.177-188, puis son enterrement dans les p.191-193. Son acte de décès est signé de Louis Antoine et Alfred Gony. Il a du être inhumé au cimetière de la Paix à Jemeppe, dans la rue Aripette, où est également enterré une partie de la famille Dor. Il aurait été exhumé dans le plus grand secret plus tard à la demande de Mère Antoine pour rejoindre la concession de son père au cimetière des Housseux. On peut lire sa nécrologie dans le journal spirite Le Messager de Liège (1er Mai 1893). 

 
    On prétendra qu'il se fut réincarné en pharmacien à Paris, ce qui fut nié tout comme soutenu par des Antoinistes : "Mais comment comprenez-vous que son fils, qui est mort il y a deux ans, soit déjà devenu pharmacien ?" (Robert Vivier, p.206).
    On peut ici évoquer encore une fois l'hypothèse qu'on peut vivre plusieurs incarnations en une seule même vie terrestre, à la façon des new-born protestant (cf. George W. Bush).

    On peut voir son arbre généalogique sur le site Geneanet par Henri PAULISSEN et sur myheritage.

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Robert Vivier - Délivrez-nous du mal - Mort de son fils

Publié le par antoiniste

    Et c'était bien d'amour qu'il était question ici. C'était l'amour qui avait entraîné le coeur d'Antoine, à la suite de son fils que la mort éloignait, dans les régions au-delà de la frontière effrayante. L'amour lui avait enseigné que son fils n'était plus dans ce corps, dans cette dépouille, ni ravi non plus dans on ne sait quelle immortalité à jamais séparée de notre monde, mais qu'il viviat encore vraiment, lui, l'être apparu dans la maison de Hamborn et baptisé du nom de Louis, l'enfant qui, par un soir d'été, en revenant de Mons, s'était plaint de ses souliers neufs. Il viviat encore, parce que rien de ce qui a réçu la vie de l'âme et a été aimé comme tel ne peut mourir. Et vivant, il continuait à aimer ses parents terrestes, il sentait qu'on l'aimait, qu'on ne l'oubliait pas, il éprouvait la tiédeur d'une pensée fidèle ainsi que de mains qui vous touchent les joues et les épaules.

Robert Vivier - Délivrez-nous du mal
Ed. Labor - Espace Nord, p.220

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