Eklablog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Nombre d'Antoinistes dans le nord de la France

Publié le par antoiniste

Le Nord de la France  a vu s’installer de nombreux mouvements religieux dissidents qui ont eu des audiences très diverses comme le montre ce tableau :

A.U.C.M 3         10 membres
Quakers             12 membres
Science chrétienne         15 membres
Eglises du Christ         40 membres
Amis de l’Homme         50 membres
Eglise catholique libérale     50 membres
Alliance des Eglises évangéliques Indépendantes     80 membres
Adventistes         100 membres
Mouvement missionnaire intérieur laïque     210 membres
Assemblées évangéliques     250 membres
Armée du Salut         300 membres
Mormons             585 membres
Baptistes             785 membres
Antoinistes         3 000 membres
Témoins de Jéhovah     15 000 membres

    C'est donc le deuxième groupe le plus importants dans le Nord de la France. Rappelons qu'ils se partagent dans les temples de Lille (1946), Tourcoing (1937), Croix (1941), Valenciennes (1932) et Caudry (1922). Le temple de Vervins dans le nord de l'Aisne (1923) n'est pas loin. Et le temple d'Hellemmes (1925) a été détruit lors de la Seconde Guerre mondiale.

source : Les Témoins de Jéhovah dans le Nord de la France : implantation et expansion [http://www.regis-dericquebourg.com/2009/10/26/les-temoins-de-jehovah-dans-le-nord-de-la-france-implantation-et-expansion/]

Voir les commentaires

La foi juive (emouna) comme confiance

Publié le par antoiniste

    La foi juive (emouna) doit d’abord et avant tout s’entendre dans le sens de confiance dans la justice et l’amour divin.

    "Le contraire de la négation de Dieu est la foi. Mais de même que nous constatons que la première n’est pas négation de l’existence de Dieu mais rejet de Sa providence, de même la croyance en Dieu n’est pas seulement reconnaissance de Son existence mais confiance en Lui. " (Ephraïm Urbach, Les sages d'Israël, p 37).

    Avoir foi en Dieu, signifie avoir confiance en Sa parole et en particulier en la possibilité de transformer le monde et le rendre meilleur, qu'il s'agisse de la venu du Roi Messie qui restaurera la royauté de David en terre d'Israël pour les juifs les plus religieux, ou simplement d'améliorer la condition des êtres humains quels qu'ils soient. C'est ainsi que de nombreux juifs américains, dont le Rabbin Abraham Joshua Heschel, se sont engagés aux côtés des Noirs américains dans les années 1960 pour qu'ils obtiennent l'égalité des droits civiques. Dans les deux cas, il y a un optimisme fondamentalement juif que le monde tel qu'il est n'est pas tel qu'il devrait être et qu'il faut avoir confiance dans son amélioration. Cette idée se trouve dans toute la Bible, mais également dans la pensée rabbinique jusqu'aux courants modernes, qu'ils soient Haredi ou laïques.

source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Pens%C3%A9e_juive#La_foi_juive_comme_confiance

Voir les commentaires

Télé Moustique 12-05-2010 - les antoinistes

Publié le par antoiniste

SOCIETE  cultes | Découvrez les bahaïstes, les alévis, les antoinistes...

Elles sont plus d'une centaine, rien qu'à Bruxelles. Portraits de religions très surprenantes !

Tous croyants, tous différents

Combien de religions pouvons-nous citer de mémoire ? Les grands classiques : christianisme, islam, judaïsme, bouddhisme, hindouisme. Peut-être aussi vaudou, animisme, shintoïsme ou taoïsme. Et basta. Il y en a pourtant des centaines, selon la manière dont on les classifie. Si vous visitez un jour les archives du Centre interdisciplinaire d'étude des religions et de la laïcité de l'ULB, vous serez surpris. "Rien qu'à Bruxelles, on a répertorié environ une centaine de mouvements religeux. Et on sait qu'il y en a plus encore", glisse Anne Morelli, directrice adjointe du Centre.
    Un centaine ? Premier réflexe : n'en percevoir que la facette insolite, voire sectaire. Un Hare Krishna ou un mormon qui arpentent les rues inspirent toujours une légère méfiance. Ou du sarcasme. Mais avant que l'empereur romain Constantin n'établisse la liberté de culte en 313, les chrétiens étaient également considérés comme une secte. Pour Anne Morelli, depuis, rien n'a véritablement changé. C'est toujours le pouvoir politique qui décide de "ce qui est ou n'est pas religieusement correct. Et pas spécialement le nombre d'adeptes ou de lieux de culte. A Bruxelles, il y a plus de maisons du royaume, lieux de culte des témoins de Jéhovah, que de synagogues". Parmi cette myriade de mouvements présents en Belgique, nous en avons sélectionné quatre qui, chacun à leur manière, ont quelque chose à raconter sur la quête de spiritualité propre à l'humanité.
    Les bahaïs, des pacifiques persécutés [...]
    Le candomblé, sans bien ni mal [...]
    Les alévis, des Turcs plutôt singuliers [...]
    Les antoinistes, très belgo-belges
    A liège, Verviers, Spa, La Louvière ou encore Forest, quelques temples aux proportions réduites, surmontés d'un semblant de clocher, se dissimulent au coeur de quartiers populaires. (1) Sur leur porte, la même inscription : "Lecture de l'enseignement du Père le dimanche à 10 h. Le temple est ouvert du matin au soir aux personnes souffrantes". Le Père, c'est Louis Antoine, un mineur reconverti en prophète-guérisseur. Né en 1846 à Mons-lez-Liège, il voit son rêve de devenir médecin brisé par l'obligation d'aller travailler à la mine.
    Catholique fervent, il y fait sa première expérience mystique. Alors qu'il pense à Dieu dans une galerie, un courant d'air éteint sa lampe. Louis Antoine sent qu'un flux lui a traversé le corps. La suite de sa vie prend une tournure exceptionnelle. Lors de son service militaire, il tue par accident un de ses camarades. Le choc est profond et les quelques jours de cachot dont il écope pour avoir mal nettoyé son arme l'incitent à une intense retraite intérieure. Vers 40 ans, une crise existentielle le traverse. La fréquentation des vicaires ne peut la résoudre. La lecture du Livre des esprits d'Allan Kardec, fondateur du spiritisme, le bouleverse. Il crée un cercle spirite, les Vignerons du Seigneur, se mue en médium et exerce comme guérisseur, gratuitement, pour inciter le peuple à le rencontrer. Plutôt bouffeurs de curés, les ouvriers liégeois commencent à accourir chez cet homme aux penchants socialistes. (2)
    Dès 1905, Antoine, qui s'éloigne du spiritisme, théorise sa doctrine. Son charisme grandit. "Il parlait peu mais tout ce qu'il disait se gravait en vous", écrit, dans les années 30, l'écrivain liégeois Robert Vivier. Imposant, cheveux longs et drus, sorte de Karl Marx au visage creux et vêtu d'une lévite noire, Antoine transmet alors ses révélations divines, simples et accessibles, à ses adeptes. Basées sur un dieu qui n'est qu'amour, incapable de faire le mal - "Nous sommes seuls l'auteur de nos souffrances", explique-t-il -, elles prônent la charité, le désintéressement, la tolérance (malgré une légère dent contre les catholiques) et la pratique de la loi morale comme avancée vers Dieu. (3) En 1912, Antoine "se désincarne", selon le jargon du mouvement, et sa femme, dite la Mère, reprend le flambeau.
    A la fin des années 70, l'antoinisme comptait de 5.000 à 20.000 pratiquants en France, en Belgique, mais aussi au Brésil, aux Etats-Unis ou en Martinique. Aujourd'hui, ses desservants bénévoles et leurs habits noirs, autrefois raillés par les catholiques, sont menacés d'extinction. "Les jeunes ne semblent pas prêts à prendre la relève, explique Marie-Thérèse Van Loo, desservante du temple de Jemeppe-sur-Meuse. Chez nous, le dimanche, ils sont une bonne dizaine à venir. Parfois, il y en a plus, jusque trente. Cela doit être la même chose dans les autres temples (une trentaine en Belgique, dont vingt en province de Liège)." Agonisant et désargenté, l'antoinisme demeure un exemple frappant de prophétisme en milieu populaire.
Quentin Noirfalisse
Télé Moustique, 12/05/2010, p.32-34

(1) On regrette que ce soit une photo du temple parisien de la rue Vergniaud qui illustre le mouvement ! Le libellé déclare : "Remplis au début du 20e, les temples antoinistes se vident."
(2) Peut-on dire que le Père exerçait gratuitement pour inciter le peuple à le rencontrer ? Pourquoi pas. Cependant il n'était pas rare que des guérisseurs spirites exercent leur talent gratuitement. Par contre, qualifier les ouvriers liégeois de "bouffeurs de curés" semblent contredire complètement Alain Lallemand, dans Les sectes en Belgique et au Luxembourg, qui disait que le Père avait choisi le 15 août comme jour de consécration du temple et du culte pour concurrencer le jour de fête mariale à Liège et ainsi concurrencer le catholicisme.
(3) Le Père dirait que tout à sa raison d'être. Cependant je dois avouer qu'il n'y a jamais aucun propos contre le catholicisme en particulier dans son Enseignement. La seule fois où on lit quelques choses de précis sur les religions c'est dans le COURONNEMENT, p.XXXVI : ''Je le répète, ce n'est que par la forme que les religions diffèrent. Dire qu'on appartient à l'une, c'est démontrer qu'on n'est pas d'accord avec les autres, c'est contrarier leur opinion, c'est renforcer la division et le parti pris qui suscitent la haine et la vengeance, d'où ont résulté des guerres religieuses qui ont fait couler plus de sang que toutes les guerres politiques. C'est la preuve que la foi n'a jamais été comprise" (remarquons que cela a été écrit avant la Deuxième Guerre mondiale et le régime communiste et d'autres dictatures). Ou encore : "Le catholique est notre frère, mais le matérialiste ne l'est pas moins" (Révélation, p.131). Religion majoritaire, c'était donc forcément le premier concurrent du mouvement. Mais peu d'antoinistes avaient une dent contre leur religion d'origine qu'ils pouvaient d'ailleurs continuer de pratiquer.

Voir les commentaires

Max Elskamp - Les Jumelles

Publié le par antoiniste

LES JUMELLES

Il y a la Foi qui est blanche,
Ainsi qu'un enfant dans ses langes,

Il y a la Joie qui est bleue,
Comme est d'été l'azur des cieux ;

Et dans le désir qu'on a d'elles,
On ne sait celle que l'on veut,

Car c'est l'une qui donne l'autre
Pour des fins qui sont éternelles,

Et l'une du ciel est l'apôtre,
Et l'autre nous donne des ailes.

Musique en elles d'harmonie,
C'est comme d'un choeur à deux voix.

Qui se résolvent et se marient,
L'une plus haut, l'autre plus bas.

Mais dans un même chant qui monte,
Soit dans le coeur ou soit dans l'âme,

Comme il en est d'amour au monde,
Qui est de rêve ou bien de flammes.

Or vie, que chacun cherche heureuse,
Aux jours que l'on a sous les cieux,

En heures luies ou amoureuses,
Elle est, en elles, toutes deux,

Et que ce soit désir du ciel,
Qu'on appète suivant son voeu,

Ou dans l'amour, où coeur prend ailes,
Sa chair apaiser que l'on veut,

Foi tue le doute et fait clarté
En la compréhension de Dieu,

Et Joie donne le bonheur vrai,
Et dit l'amour clair comme cieux.

Max Elskamp, La chanson de la rue Saint-Paul
Aegri Somnia (1924), En la vie, IX Les Jumelles, p.116-118
Editions Labor - Espace Nord, Bruxelles, 1987

Voir les commentaires

Eric-Emmanuel Schmitt - La part de l'autre - C'est la vie qui nous a domestiqués

Publié le par antoiniste

    Rien n'est plus égoïste qu'un nourrisson. Il tend la main, il arrache, il broie et porte tout à sa bouche. L'être humain au premier jour est un monstre sans conscience cas sans conscience d'autrui. Nous avons tous commencé par être des tyrans. C'est la vie, en nous contredisant, qui nous a domestiqués.

Eric-Emmanuel Schmitt, La part de l'autre, p.343-344
Le Livre de Poche, Paris, 2001

Voir les commentaires

Le secret médical

Publié le par antoiniste

    La notion de secret [médical] est rendue complexe à cause de deux obligations contradictoires. D'après le Code de  déontologie, le secret médical n'est pas opposable au patient lui-même : l'article 35 stipule en effet que le médecin doit donner au patient "une information loyale, claire et appropriée". Malheureusement, ce même article, dans l'alinéa suivant, dit aussi que "dans l'intérêt du malade et pour des raisons légitimes que la praticien apprécie en conscience, [le médecin peut tenir celui-ci] dans l'ignorance d'un diagnostique ou d'un pronostic graves"... Il énonce donc explicitement qu'un médecin est a priori mieux à même de juger de l'intérêt d'un citoyen que ce citoyen lui-même - donc de décider ou non de lui révéler ce qu'il sait - dès lors que ce citoyen s'est confié à lui. Cette latitude laissée au médecin d'apprécier "en conscience" ce qu'il va dire ou on dénature profondément la notion de secret médical, puisque le médecin est ainsi présenté comme ayant une autorité morale supérieure à celle du premier intéressé.
[...]
    L'obligation d'informer la famille et les proches n'est en principe prévue par le Code de déontologie médicale que dans les cas suivants : malade hors d'état d'exprimer sa volonté (article 36), mineur ou incapable majeur (article 42), acte portant atteinte à 'intégrité corporelle (article 41). En dehors de ces cas précis, le médecin est cependant autorisé à taire "en conscience" au patient la vérité sur son état et, simultanément, à enfreindre le secret médical en révélant cet état à la famille. L'article 35, par ses deux alinéas contradictoire, autorise finalement le médecin à faire... ce qu'il veut ! Cette liberté exorbitante présuppose que le médecin sache toujours ce qu'il convient de faire. Or, rien n'est moins sûr. A mon sens, un praticien qui tait l'existence d'une maladie mortelle à un patient et l'annonce à son conjoint commet dans tous les cas une grave erreur. En cachant la vérité au malade, il empêche toute communication franche et directe de celui-ci avec son entourage.
[...]
    Même si aujourd'hui la règle consiste à donner au patient tous les éléments sur son état, à l'accompagner moralement et à le faire participer aux décisions le concernant, cette attitude de franchise et de partage n'est pas - il s'en faut de beaucoup - une généralité dans la profession médicale française.

Martin Winckler, C'est grave docteur ?,
Ce que disent les patients, ce qu'entendent les médecins, p.50-51, p.55, p.49
Editions de La Martinière, Paris, 2002

Voir les commentaires

Georges Perec - Les choses - Dans le monde qui était le leur

Publié le par antoiniste

    Dans le monde qui était le leur, il était presque de règle de désirer toujours plus qu'on ne pouvait acquérir. Ce n'était pas eux qui l'avaient décrété ; c'était une loi de la civilisation, une donnée de fait dont la publicité en général, les magazines, l'art des étalages, le spectacle de la rue, et même, sous un certain aspect, l'ensemble des productions communément appelées culturelles, étaient les expressions les plus conformes. Ils  avaient tort, dès lors, de se sentir, à certains instants, atteints dans leur dignité : ces petites mortifications - demander d'un ton peu assuré le prix de quelque chose, hésiter, tenter de marchander, lorgner les devantures sans oser entrer, avoir envie, avoir l'air mesquin - faisaient-elles aussi marcher le commerce. Ils étaient fiers d'avoir payé quelque chose moins cher, de l'avoir eu pour rien, pour presque rien. Ils étaient plus fiers encore (mais l'on paie toujours un peu trop cher le plaisir de payer trop cher) d'avoir payé très cher, le plus cher, d'un seul coup, sans discuter, presque avec ivresse, ce qui était, ce qui ne pouvait être que le plus beau, le seul beau, le parfait. Ces hontes et ces orgueils avaient la même fonction, portaient en eux les mêmes déceptions, les mêmes hargnes. Et ils comprenaient, parce que partout, tout autour d'eux, tout le leur faisait comprendre, parce qu'on le leur enfonçait dans la tête à longueur de journée, à coups de slogans, d'affiches, de néons, de vitrines illuminées, qu'ils étaient toujours un peu plus bas dans l'échelle, toujours un petit peu trop bas. Encore avaient-ils cette chance de n'être pas, loin de là, les plus mal lotis.

Georges Perec, Les choses, p.44-45
10/18, Paris, 1965

Voir les commentaires

Eliette Abécassis - Qumran - libre et responsable du mal

Publié le par antoiniste

    Je priais le Dieu créateur de me donner la force de résister à la tentation ; mais je savais qu'ayant fait Tsimtsoum il nous avait voulus libre et responsable du mal qui était en nous.

Eliette Abécassis, Qumran, p.-236-237
Le Livre de Poche, Paris, 1996

Voir les commentaires

Sectes dans les média français

Publié le par antoiniste

Le traitement fait à propos des sectes dans les médias français (années 2000)



Le passage sur la construction d'un reportage (minutage : 13'40) est très intéressant, et peut servir pour tous les sujets : un bon moyen de garder sa conscience pour soi et ne pas se laisser "rouler dans la farine" par de simples images.
Maurice Duval, Ethonologue : "A partir du moment où les médias le disent, les gens pensent que c'est vrai." (31'12)

Voir les commentaires

Eric-Emmanuel Schmitt - La part de l'autre - Aimer

Publié le par antoiniste

[Après un nuit entre la vie et la mort]
    - C'est le destin des infirmières et des convalescents. Vivre de grandes heures ensemble et ne plus jamais se revoir, dit-elle avec une allégresse forcée.
    - Vivre de grandsheures ensemble et ne jamais les oublier, corrigea Adolf.
    Le regard de soeur Lucie se brouilla. Ses lèvres se mirent à trembler.
    - Dieu, c'est un problème de nom. Est-ce que c'est le nom qui faut donner à la guérison ? J'en doute. Par contre, je sais très bien nommer ce que vous m'avez donné, du premier jour au dernier, et pendant cette terrible nuit : c'était de l'amour.

Eric-Emmanuel Schmitt, La part de l'autre, p.220-221
Le Livre de Poche, Paris, 2008

Voir les commentaires

<< < 1 2 3 4 5 6 7 8