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unite de l'ensemble

Thomas More - Des religions de l'Utopie

Publié le par antoiniste

    Les religions, en Utopie, varient non seulement d’une province à l’autre, mais encore dans les murs de chaque ville en particulier ; ceux-ci adorent le soleil, ceux-là divinisent la lune ou toute autre planète. Quelques-uns vénèrent comme Dieu suprême un homme dont la gloire et la vertu jetèrent autrefois un vif éclat.
    Néanmoins, la plus grande partie des habitants, qui est aussi la plus sage, rejette ces idolâtries, et reconnaît un seul Dieu, éternel, immense, inconnu, inexplicable, au-dessus des perceptions de l’esprit humain, remplissant le monde entier de sa toute-puissance et non de son étendue corporelle. Ce Dieu, ils l’appellent Père ; c’est à lui qu’ils rapportent les origines, les accroissements, les progrès, les révolutions, et les fins de toutes choses. C’est à lui seul qu’ils rendent les honneurs divins.
    Au reste, malgré la diversité de leurs croyances, tous les Utopiens conviennent en ceci : qu’il existe un être suprême, à la fois Créateur et Providence. Cet être est désigné dans la langue du pays par le nom commun de Mythra. La dissidence consiste en ce que Mythra n’est pas le même pour tous. Mais, quelle que soit la forme que chacun affecte à son Dieu, chacun adore sous cette forme la nature majestueuse et puissante, à qui seule appartient, du consentement général des peuples, le souverain empire de toutes choses.
    Cette variété de superstitions tend de jour en jour à disparaître et à se résoudre en une religion unique, qui parait beaucoup plus raisonnable. Il est même probable que la fusion serait déjà opérée, sans les malheurs imprévus et personnels qui viennent mettre obstacle à la conversion d’un grand nombre ; plusieurs, au lieu d’attribuer au hasard les accidents de ce genre, les interprètent, dans leur terreur superstitieuse, comme un effet de la colère céleste, comme une vengeance que le Dieu, dont ils s’apprêtent à délaisser le culte, tire de leur apostasie.

Thomas More, L'Utopie,
Livre second - Des religions de l’Utopie
1516 - Traduction : Victor Stouvenel, 1842
source : http://fr.wikisource.org/wiki/L'Utopie

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la méditation a du bon !

Publié le par antoiniste

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La Marioneta

Publié le par antoiniste

LA MARIONETA

Si por un instante Dios se olvidara
de que soy una marioneta de trapo
y me regalara un trozo de vida,
posiblemente no diría todo lo que pienso,
pero en definitiva pensaría todo lo que digo.

Daría valor a las cosas, no por lo que valen,
sino por lo que significan.
Dormiría poco, soñaría más,
entiendo que por cada minuto
que cerramos los ojos,
perdemos sesenta segundos de luz.

Andaría cuando los demás se detienen,
despertaría cuando los demás duermen.
Escucharía cuando los demás hablan,
y cómo disfrutaría de un buen helado de chocolate.


Si Dios me obsequiara un trozo de vida,
vestiría sencillo, me tiraría de bruces al sol,
dejando descubierto,
no solamente mi cuerpo sino mi alma.
Dios mío, si yo tuviera un corazón,
escribiría mi odio sobre hielo,
y esperaría a que saliera el sol.

Pintaría con un sueño de Van Gogh
sobre las estrellas un poema de Benedetti,
y una canción de Serrat sería la serenata
que les ofrecería a la luna.

Regaría con lágrimas las rosas,
para sentir el dolor de sus espinas,
y el encarnado beso de sus pétalos...
Dios mío, si yo tuviera un trozo de vida...

No dejaría pasar un solo día
sin decirle a la gente que quiero, que la quiero.
Convencería a cada mujer
u hombre de que son mis favoritos
y viviría enamorado del amor.

A los hombres les probaría cuán equivocados están, al pensar que dejan de enamorarse cuando envejecen, sin saber que envejecen
cuando dejan de enamorarse.
A un niño le daría alas,
pero le dejaría que él solo aprendiese a volar.


A los viejos les enseñaría que la muerte
no llega con la vejez sino con el olvido.
Tantas cosas he aprendido de ustedes, los hombres.
He aprendido que todo el mundo quiere vivir
en la cima de la montaña,
sin saber que la verdadera felicidad está
en la forma de subir la escarpada.


He aprendido que cuando un recién nacido
aprieta con su pequeño puño,
por vez primera, el dedo de su padre,
lo tiene atrapado por siempre.

He aprendido que un hombre
sólo tiene derecho a mirar a otro hacia abajo,
cuando ha de ayudarle a levantarse.
Son tantas cosas las que he podido
aprender de ustedes,
pero realmente de mucho no habrán de servir,
porque cuando me guarden dentro de esa maleta,
infelizmente me estaré muriendo.


Soi-disant lettre d'adieu de l'écrivain Gabriel García Márquez (wikipedia dément cette assertion et dit que la paternité du texte est infirmée par García Márquez lui-même et s'avèrera avoir été écrit pas un ventriloque mexicain). L'auteur n'est d'ailleurs pas décédé comme l'avait prédit le journal péruvien La República.
source : http://www.desdelalma.net/2010/marioneta.html

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Max Elskamp - Les Jumelles

Publié le par antoiniste

LES JUMELLES

Il y a la Foi qui est blanche,
Ainsi qu'un enfant dans ses langes,

Il y a la Joie qui est bleue,
Comme est d'été l'azur des cieux ;

Et dans le désir qu'on a d'elles,
On ne sait celle que l'on veut,

Car c'est l'une qui donne l'autre
Pour des fins qui sont éternelles,

Et l'une du ciel est l'apôtre,
Et l'autre nous donne des ailes.

Musique en elles d'harmonie,
C'est comme d'un choeur à deux voix.

Qui se résolvent et se marient,
L'une plus haut, l'autre plus bas.

Mais dans un même chant qui monte,
Soit dans le coeur ou soit dans l'âme,

Comme il en est d'amour au monde,
Qui est de rêve ou bien de flammes.

Or vie, que chacun cherche heureuse,
Aux jours que l'on a sous les cieux,

En heures luies ou amoureuses,
Elle est, en elles, toutes deux,

Et que ce soit désir du ciel,
Qu'on appète suivant son voeu,

Ou dans l'amour, où coeur prend ailes,
Sa chair apaiser que l'on veut,

Foi tue le doute et fait clarté
En la compréhension de Dieu,

Et Joie donne le bonheur vrai,
Et dit l'amour clair comme cieux.

Max Elskamp, La chanson de la rue Saint-Paul
Aegri Somnia (1924), En la vie, IX Les Jumelles, p.116-118
Editions Labor - Espace Nord, Bruxelles, 1987

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H.P.Blavatsky - la matière et l'esprit

Publié le par antoiniste

    La théorie cosmologique des nombres que Pythagore avait apprise des hiérophantes égyptiens est seule capable de réconcilier les deux unités : la matière et l'esprit. Seule elle peut permettre à chacune d'elles de démontrer, mathématiquement, l'existence de l'autre.

H.-P. Blavatsky, Isis dévoilée T. 1 (1915), p.82
source : gallica

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Comment nos sens nous trompent - Qui es-tu ?

Publié le par antoiniste

    La tradition zen, au Japon, rapporte qu'un disciple demanda au maître Tchao-Tchan comment se libérer du cycle de la naissance et de la mort.
    Le maître ferma les yeux, leva sa tasse de thé et demanda :
   - Qui es-tu ?
   - Je suis Ts'en-Tchên.
   - Tu n'es donc pas une ombre.
   - C'est possible.
   - Tu es une ombre.
   - C'est possible.
   - Tu n'est donc pas une ombre.

Jean-Claude Carrière, Le cercle des menteurs, Contes philosophiques du monde entier
France Loisirs, Paris, 1998 (p.89)

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Le Couronnement de l'Œuvre Révélée, L'Arbre de la Science de la Vue du Mal (p.III)

Publié le par antoiniste

Le Couronnement de l'Œuvre Révélée, L'Arbre de la Science de la Vue du Mal (p.III)

    Tous avaient une foi en Dieu, aucun d'eux ne faisait rien qui ne lui fût inspiré.

Le Couronnement de l'Œuvre Révélée, L'Arbre de la Science de la Vue du Mal, p.III

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Les homosexuels à l'aide de l'oecuménisme religieux

Publié le par antoiniste

    La principale église homosexuelle, la Universal Fellowship of Metropolitan Community Church/ mcc a été créée en 1968 par un prédicateur pentecôtiste fondamentaliste. Cette église qui a rapidement essaimé en une quarantaine de groupes sur le territoire américain a dû prendre en compte l’hétérogénéïté religieuse des pratiquants. Ainsi dans une mcc, chaque dimanche du mois reflète un mode de culte différent : le premier dimanche connaît l’enthousiasme des groupes pentecôtistes ; le second, le culte ressemble à un office baptiste; le troisième, il est analogue à une célébration épiscopalienne ; et le quatrième, le culte ressemble à une messe catholique romaine. Quand il y a un cinquième dimanche, il y a un culte expérimental. N’est-ce pas aussi la mcc chrétienne qui a aidé un groupe juif à constituer une synagogue homosexuelle : la Métropolitan Community Temple. Ces églises constituent des lieux où les membres de différentes confessions se rencontrent dans le but d’obtenir leur reconnaissance comme croyant à part entière. En France, l’exemple en est fourni par le Centre du Christ Libérateur, créé par un pasteur baptiste ; ce centre n’existe que grâce à l’aide d’une fondation comprenant des prêtres catholiques, des pasteurs protestants hollandais et un théologien anglican. Aujourd’hui ce centre est fréquenté par des membres de diverses confessions et il a hébergé pendant un certain temps un groupe d’homosexuels juifs : le Beith Haverim. De même, le livre qui sert de référence à ce groupe chrétien : Dieu les aime tels qu’ils sont est un ensemble de contributions présentées lors d’une journée d’étude rassemblant trois cents pasteurs et prêtres, organisées conjointement par le Centre populaire protestant d’hygiène spirituelle de la Haye et le Bureau national catholique d’Utrecht. Que peut-on conclure de ces liens interconfessionnels ? L’ouvrage de Jean Séguy : Les conflits du dialogue donne des éléments d’analyse. En nous rapportant à la typologie des oecuménismes que dresse l’auteur, nous pouvons voir dans ces liens un « œcuménisme interreligieux » marqué par des relations positives au sens où « les partenaires recherchent une compréhension réciproque et, éventuellement, une union ou une unité structurelle, un minimum ou un maximum d’actions communes ». Ici, l’union naît de la volonté de réviser les perspectives traditionnelles des Églises concernant l’homosexualité et de promouvoir une pastorale pour homosexuels. Si des contacts ont lieu au grand jour, comme lors de la journée d’étude mentionnée plus haut, beaucoup de lieux sont clandestins. Il y a, en ce cas, un « œcuménisme sauvage », selon l’expression de Jean Séguy, c’est-à-dire situé en dehors des structures institutionnalisées. Il renforce la protestation de ces groupes dans la mesure où il est une initiative qui échappe aux autorités et qu’il donne certainement plus d’ardeur à chacun des interlocuteurs clandestins pour lutter à l’intérieur de leur propre église. Cette émulation apparaît nettement dans leur presse où l’on s’efforce d’indiquer que dans d’autres églises, les homosexuels « bougent aussi ».

Régis Dericquebourg, L’homosexualité comme phénomène social in  L’homosexuel(les) dans les sociétés civiles et religieuses, Strasbourg, Cerdic publication, 1985.  pp 145-163.
source : http://www.regis-dericquebourg.com/2010/02/16/lhomosexualite-comme-phenomene-social/

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A propos d'une petite phrase de la Bible

Publié le par antoiniste

Elohim et Ivhv
Le nom propre de l'Elohim de la Bible, le seul nom révélé directement par Lui à l'homme dans la liturgie du Buisson-Ardent, se compose de quatre lettres : Yod-hé-vav-hé, Ihvh. De même qu'Elohim dérive d'un mot qui signifie la Puissance, de même le "Tétragramme" dérive d'une racine qui a rapport à l'Etre. Lorsque Moïse demande à Elohim: "S'ils (les enfants d'Israël) demandent quel est ton nom, que leur répondrai-je ?", il lui est dit : "éhévé asher éhyév", "je serai qui je serai". On pourrait aussi bien traduire: "je serai : je serai", car la conjonction asher est la plus subtile des conjonctions. Il y a ici la répétition, à la première personne, du verbe être dans sa forme "inaccomplie". En hébreu, n'existe pas succession passé-présent-futur, mais la distinction sur un autre plan, entre l'accompli et l'inaccomplie est donc toujours "Celui qui vient", l"'Eternel", quoique le concept d'éternité tel que l'entend l'Occident soit foncièrement étranger
à la pensée biblique. Disons plutôt: "l'Etre qui a été, qui est, qui sera" à chaque instant.
En un mot, la Transcendance pure.

André Chouraqui, entretien avec Jean Moutappa, Nouvelles Clés

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Ehyeh Asher Ehyeh.

"Toute traduction de ces idéogrammes , même en langue hébraïque est une abomination. L'homme de la Qâbala ne peut que contempler ces quel-ques signes et s'il est vraiment un homme de la Qâbala: L'univers se précipite en lui, et tout ce qui vit et tout ce qui meurt; et ce qui existe; et ce qui n'existe pas; et ce qui a existé; et ce qu'il y aura; et ce qui n'aura jamais plus lieu; le temps et l'espace sont là et sont dissous dans l'intemporel; et le prodigieux mystère est là de tout ce qui détermine l'indéterminé; et la sanctification est là; et l'homme meurt de tant vivre."
Carlo Suarès, La Bible restituée, Editions Cohérence, Strasbourg

source : http://www.psy-spi.com/je%20suis%20ce%20que%20je%20suis.htm

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La Révélation, L'arbre de la science de la vue du bien (p.187)

Publié le par antoiniste

La Révélation, l'arbre de la science de la vue du bien (p.187)

    Ne pouvant rien recevoir que par nos sens, ses attributs, nous éclairent seulement pour tout ce qui est indispensable matériellement. Ignorant ainsi notre propre essence, nous sommes incapables de concevoir la vie spirituelle.

La Révélation, L'arbre de la science de la vue du bien, p.187

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