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loi

Max Elskamp - Les Jumelles

Publié le par antoiniste

LES JUMELLES

Il y a la Foi qui est blanche,
Ainsi qu'un enfant dans ses langes,

Il y a la Joie qui est bleue,
Comme est d'été l'azur des cieux ;

Et dans le désir qu'on a d'elles,
On ne sait celle que l'on veut,

Car c'est l'une qui donne l'autre
Pour des fins qui sont éternelles,

Et l'une du ciel est l'apôtre,
Et l'autre nous donne des ailes.

Musique en elles d'harmonie,
C'est comme d'un choeur à deux voix.

Qui se résolvent et se marient,
L'une plus haut, l'autre plus bas.

Mais dans un même chant qui monte,
Soit dans le coeur ou soit dans l'âme,

Comme il en est d'amour au monde,
Qui est de rêve ou bien de flammes.

Or vie, que chacun cherche heureuse,
Aux jours que l'on a sous les cieux,

En heures luies ou amoureuses,
Elle est, en elles, toutes deux,

Et que ce soit désir du ciel,
Qu'on appète suivant son voeu,

Ou dans l'amour, où coeur prend ailes,
Sa chair apaiser que l'on veut,

Foi tue le doute et fait clarté
En la compréhension de Dieu,

Et Joie donne le bonheur vrai,
Et dit l'amour clair comme cieux.

Max Elskamp, La chanson de la rue Saint-Paul
Aegri Somnia (1924), En la vie, IX Les Jumelles, p.116-118
Editions Labor - Espace Nord, Bruxelles, 1987

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Jean-Marc Jancovici & Alain Grandjean - Le plein s'il vous plaît ! (p.86-87)

Publié le par antoiniste

    Ensuite, nous sommes aussi coupables de n'avoir pas bien lu le contrat avant d'aller voter. En effet, que dit le contrat entre la population et ses représentants en démocratie ? Que les élus sont censés être plus intelligents et mieux informés que la moyenne de la population ? Qu'ils sont censés se documenter suffisamment pour devenir des visionnaires, afin de nous prendre par la main pour aller vers un monde meilleur alors que nous ne le désirons pas, ou pas encore ? Que nenni ! Ils sont seulement censés nous représenter : la démocratie, ce n'est pas nécessairement la voix de la sagesse, c'est celle de la majorité. Employer le terme de "dirigeant" pour un député ou un ministre, c'est faire un mauvais usage du français : quand la première lecture du matin dans tout cabinet ministériel qui se respecte consiste en la revue de presse de la veille, et le sondage de l'avant-veille, ce n'est pas de dirigeants qu'il faut parler, mais bien de représentants.

Jean-Marc Jancovici & Alain Grandjean, Le plein s'il vous plaît !
La solution au problème de l'énergie
(p.86-87)
Editions du Seuil, Points sciences, Paris, 2006

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Swâmi Vivekânanda - Maîtriser l'univers tout entier

Publié le par antoiniste

    D'après le Râja Yoga, le monde extérieur n'est que la manifestation grossière du monde intérieur ou subtil. Le plus subtil est toujours la cause, et le plus grossier est l'effet. Ainsi le monde extérieur est l'effet et le monde intérieur la cause. De même, les forces extérieures sont simplement les parties les plus grossières d'un tout dont les forces intérieures sont les plus subtiles. Celui qui a su découvrir, qui a appris à diriger les forces intérieures, se rend maître de toute la nature. Le Yogi ne se propose rien moins que de maîtriser l'univers tout entier, de dominer toute la nature. Il veut en arriver au point où ce qu'on nomme « lois naturelles » n'aura plus d'influence sur lui, et où il pourra franchir leurs bornes, il sera maître de toute la nature aussi bien interne qu'externe. La civilisation et les progrès humains consistent simplement à dominer cette nature.

Râja-yoga (ou Conquête de la nature intérieure),
conférences faites en 1895-1896 à New York par le Swâmi Vivekânanda. (1910), p.13
source : gallica

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De la réincarnation

Publié le par antoiniste

    Une phrase de l'Enseignement peut troubler. Voici ce que l'on peut en penser. Ceci n'est qu'une interprétation personnelle destinée à aider à raisonner sur l'Enseignement. Elle n'est nullement une loi et chacun peut comprendre cette phrase de façon différente.
    Dans L'Arbre de la Science de la Vue du Bien, p.177 on lit : "Dans le commencement de notre ère, l'homme vivait beaucoup plus longtemps que de nos jours ; les cas de longévité étaient nombreux parce que les gens de cette époque, beaucoup moins intelligents que nous, avaient d'autant moins de besoins factices à satisfaire ; ils étaient infiniment plus heureux que nous ne le sommes aujourd'hui, car nos vicissitudes se sont multipliées en proportion de notre développement. Celui-ci ne s'effectue en effet que par le désir d'assouvir nos vices, voilant de plus en plus l'essence même de notre être en augmentant nos faiblesses, toujours plus exigeantes.
    "Nous ne réfléchissons pas que tous ces besoins nous sont grandement nuisibles et plus encore à l'âme qu'au corps, car ils ne sont que passion et vanité, pure imperfection."

    Ce passage est bien étonnant quand on sait que Louis Antoine vivait à une époque où on pensait déjà que l'espérance de vie était plus longue pour l'homme de maintenant qu'il y a plusieurs décennies.
    Ce passage peut nous faire réfléchir sur la réincarnation. Mais comprenons-nous bien la réincarnation. "Si Dieu cherche accès en nous, ce ne peut être pour flatter nos faiblesses mais plutôt pour les déraciner. Dieu est entré en moi à chaque épreuve que j'ai endurée mais je ne Le comprenais pas et je souffrais de la résistance de mon imperfection qui ne pouvait pas Le supporter." (p.175). On sait que notre but est la progression morale afin d'atteindre l'Unité de l'ensemble qui est Dieu. A chaque épreuve, on vient de le lire, c'est Dieu qui, pour notre progression, cherche accès en nous. C'est une sorte de réincarnation à rebours. Ce n'est pas nous qui allons à Dieu, c'est Dieu qui vient à nous.
    "Tous ces besoins nous sont grandement nuisibles et plus encore à l'âme qu'au corps" : on peut donc comprendre que l'âme ainsi subit à chaque épreuve une réincarnation. Mais non le corps. En effet, l'âme est matière. P.60 de l'Enseignement, on trouve la note de bas de page : "je dis souvent "l'âme" quand il s'agit de l'être, je devrais dire plutôt "le moi conscient," car l'âme n'est autre que l'intelligence qui ne nous sert que dans la matière".
    Ainsi, dans une vie de notre corps matériel (d'une durée d'une septantaine d'année), l'âme subit plusieurs incarnations et ne vit peut-être qu'une dizaine d'année, ou une vingtaine, une trentaine, peut-être moins, peut-être plus selon les individualités. Mais elle garde le même corps matériel.
    Interprété de cette façon, on peut comprendre la phrase : "dans le commencement de notre ère, l'homme vivait beaucoup plus longtemps que de nos jours ; les cas de longévité étaient nombreux...". L'âme subissait beaucoup moins de réincarnation que de nos jours. Si le corps matériel vivait 70 ans, l'âme vivait également 70 ans.
    On peut aussi comprendre cela dans le sens où la première âme à s'incarner dans un nouveau corps sera l'âme qui "vivra" dans le corps le plus longtemps possible. A cette hypothèse, on peut évoquer le fait que les scientifiques pensent que les premières années de l'enfance revivent les premiers millénaires de l'humanité : voir la très intéressante et suggestive étude de M. G. Stanley Hall sur les peurs, phobies et obsessions diverses, si communes dans l'enfance, qu'il explique aisément pour la plupart comme des reproductions momentanées d'états d'âmes raciaux pour ainsi dire, des réminiscences ataviques de conditions d'existence datant des premiers âges de l'humanité et même de l'animalité. (A study of fears, Americanof Psychology Journal , t. VIII (janv. 1897), p.147. (cette dernière phrase est tiré de Théodore Flournoy, Des Indes à la planète Mars (1900) où l'auteur explique comment Hélène Smith, intelligente par ailleurs, peut croire à l'existence d'une langue martienne en tout très porche au français).

    Cette conception de la réincarnation explique aussi pourquoi d'après la Révélation, une réincarnation n'est possible que dans un être humain (soit le même, par la réincarnation de l'âme dans le même corps, soit dans une autre âme quand le corps à terminer son travail), et non un animal.

    On peut aller jusqu'à penser que l'idée selon laquelle on voit défiler sa vie pendant le cours laps de temps que la mort s'empare de notre corps, c'est en fait les réincarnations et incarnations de l'âme que l'on voit.

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André Gide - La vie peut être plus belle que ne la consentent les hommes

Publié le par antoiniste

    La vie peut être plus belle que ne la consentent les hommes. La sagesse n’est pas dans la raison, mais dans l’amour. Ah ! j’ai vécu trop prudemment jusqu’à ce jour. Il faut être sans lois pour écouter la loi nouvelle. Ô délivrance ! Ô liberté ! Jusqu’où mon désir peut s’étendre, là j’irai. Ô toi que j’aime, viens avec moi ; je te porterai jusque-là ; que tu puisses plus loin encore.

André Gide, Nouvelles nourritures terrestres (1935), p.10
source : www.ebooksgratuits.com

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La Révélation, L'existence de Dieu est la négation de la matière & l'existence de celle-ci la négation de celle de Dieu (p.170-71)

Publié le par antoiniste

La Révélation, L'existence de Dieu est la négation de la matière & l'existence de celle-ci la négation de celle de Dieu (p.170-71)

    Je l'ai révélé : Si l'homme est l'effet d'une loi naturelle, il ne peut être responsable de ses actes car il lui est impossible de se réformer. S'il en est responsable, ce n'est plus la loi qui lui commande, c'est elle qui doit lui obéir.

La Révélation, L'existence de Dieu est la négation de la matière & l'existence de celle-ci la négation de celle de Dieu, p.170-71

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La Révélation, L'existence de Dieu est la négation de la matière & l'existence de celle-ci la négation de celle de Dieu (p.170)

Publié le par antoiniste

    Comment raisonner son imperfection ? Est-il admissible que l'effet d'une loi naturelle puisse se modifier et agir contrairement à sa nature ? Un pommier peut-il ne plus vouloir porter des pommes et porter des poires ?
    Une glace ne rend-elle pas exactement l'image de ce qui est exposé devant elle, pourrait-elle contrefaire son reflet et celui-ci par la suite redevenir naturel et se perfectionner, c'est-à-dire contrarier sa nature ?

La Révélation, L'existence de Dieu est la négation de la matière & l'existence de celle-ci la négation de celle de Dieu, p.170

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La Révélation, L'existence de Dieu est la négation de la matière & l'existence de celle-ci la négation de celle de Dieu (p.168, §1)

Publié le par antoiniste

La Révélation, L'existence de Dieu est la négation de la matière & l'existence de celle-ci la négation de celle de Dieu (p.168, §1)

    Rien ne peut être révélé par le doute parce qu'il n'est que mensonge ; nous lui devons la douleur dont nous ne pouvons être atteints que par son intermédiaire, parce que la matière qui en est la conséquence nous met dans l'obligation de respecter ses lois aussi longtemps que nous croyons qu'elle existe. Le doute nous l'impose pour autant que la foi nous manque.

La Révélation, L'existence de Dieu est la négation de la matière & l'existence de celle-ci la négation de celle de Dieu, p.168, §1

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La Révélation, La loi humaine comparée à la loi de la conscience (p.154)

Publié le par antoiniste

    Lorsqu'elles ne correspondent plus avec la cause qui les a fait instituer, ces lois opèrent contrairement, même au détriment de ceux qui ont pour mission de les faire respecter parce qu'ils les envisagent pour punir et non pour éduquer.

La Révélation, La loi humaine comparée à la loi de la conscience, p.154

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La Révélation, La loi humaine comparée à la loi de la conscience (p.153)

Publié le par antoiniste

    Il ne faut pas croire cependant que ces lois soient matériellement une sauvegarde pour l'homme, elles sont destinées seulement à son éducation. Si, par le progrès, elles cessent d'être en harmonie avec la conscience, elles ne servent plus qu'à l'égarer, car elles l'écartent de la loi morale au lieu de l'en rapprocher ; elles ne font plus que développer la malice en le tentant à les étudier et à s'en servir en vue de son avantage personnel.

La Révélation, La loi humaine comparée à la loi de la conscience, p.153

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