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doute

Alessandro Manzoni - Le doute

Publié le par antoiniste

    Il est moins dangereux de s'agiter dans le doute que de se reposer dans l'erreur.

Alessandro Manzoni (1785-1873), Pensées Italiennes.

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Un bracelet en caoutchouc donnerait force et souplesse

Publié le par antoiniste

25.07.10 - 14:27

Un bracelet en caoutchouc à la cote chez les sportifs. Il est censé améliorer les performances, donner plus de force, de souplesse et d'équilibre. Une promesse qui ne repose sur aucune preuve, et pourtant même des professionnels y croient et le portent.

Un bracelet en caoutchouc fait actuellement furreur dans le monde du sport. Benoît Swaeles, gérant d'un magasin de sport, en vend 50 par jour. Et il est convaincu de ses vertus. "On gagne en flexibilité, en stabilité et en force également" déclare-t-il.

Pour prouver ces vertus, le fabricant n'apporte aucun élément scientifique. Les vendeurs persuadent juste les clients avec des tests.
Nous avons assisté au test de Walter Baseggio. footballeur professionnel. Walter s'est laisser convaincre, comme des millions de sportifs. "Au début, j'étais un peu sceptique, je ne pensais pas à ces choses-là. Mais j'ai fait le test et c'est assez impressionnant." nous dit-il.

Mais qu'est-ce qui rend ce bracelet si magique? Selon le fabricant, le bracelet contient "des fréquences qui rééquilibrent nos énergies". En l'ouvrant, nous voyons qu'il contient du plastique légèrement magnétique. Marc Francaux, docteur en éducation physique à l'UCL pense que les effets bénéfiques de ce bracelet sont essentiellement dûs à l'effet placebo. "Il faut bien se rendre compte que l'effet placebo est extrêmement puissant et c'est quelque chose qui est bien connu en pharmacologie et en médecine. C'est assez risible qu'un tout petit objet comme cela puisse à la fois modifier la force d'un individu, modifier la souplesse et l'équilibre. Ce sont des processus relativement complexes qui ne pourraient pas être modifiés par un objet aussi simple ."

À l'heure actuelle, aucune étude sérieuse n'a démontré les effets de ce bracelet.

Le seul élément tangible qui est aujourd'hui connu, c'est son prix: ce bracelet en caoutchouc coûte 40 euros.

avec Alex Mitea
Crédit photo : RTBF
source : http://www.rtbf.be/info/societe/sport/un-bracelet-en-caoutchouc-donnerait-force-et-souplesse-239715


Nota bene : la FOI, elle, est gratuite !

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Hubert Aquin - Nul sextant ne m'a guidé

Publié le par antoiniste

    Nul sextant ne m'a guidé pendant ma traversée, sinon mon angoisse inondante, suprême inversion de l'homme, dont je ne peux sortir que par la destruction de son suppôt, mon corps !

Hubert Aquin, L'Invention de la mort, p.72
Bibliothèque québécoise, 2001

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Eric-Emmanuel Schmitt - La part de l'autre - Nul n'est méchant volontairement

Publié le par antoiniste

    Alors que tant de mal se fait sur cette planète, personne n'aspire au mal. Nul n'est méchant volontairement, même le plus grand rompeur de promesses, le pire des assassins ou le dictateur le plus sanguinaire. Chacun croit agir bien, en tout cas en fonction de ce qu'il appelle le bien, et ce bien s'avère ne pas être le bien des autres, s'il provoque douleur, chagrin et ruine, c'est par voie de conséquence, cela n'a pas été voulu. Tous les salauds ont les mains propres. Moi qui ai été nonne-visiteuse dans les prisons de Prusse, je peux le confirmer : le salaud se regarde tranquillement dans la glace, il s'aime, il s'admire, il se justifie, il a l'impression - tant qu'il n'est pas mis en échec - de triompher des difficultés qui arrêtent les autres ; il n'est pas loin de se prendre pour un héros.
[...]
    Je crois qu'il existe deux sortes de monstres sur cette terre : ceux qui ne pensent qu'à eux, ceux qui ne pensent qu'aux autres. Autrement dit, les salauds égoïstes et les salauds altruistes. [...] Les salauds altruistes provoquent des ravages supérieurs car rien ne les arrête, ni le plaisir, ni la satiété, ni l'argent ni la gloire. Pourquoi ? Parce que les salauds altruistes ne pensent qu'aux autres, ils dépassent le cadre de la malfaisance privée, ils font de grandes carrières publiques. Mussolini, Franco ou Staline se sentent investis d'une mission, ils n'agissent à leurs yeux que pour le bien commun, ils sont persuadés de bien faire en supprimant les libertés, en emprisonnant les opposants, voire en les fusillant. Ils ne voient plus la part de l'autre. Ils essuient leurs mains pleines de sang dans le chiffon de leur idéal, ils maintiennent leur regard fixé sur l'horizon de l'avenir, incapables de voir les hommes à hauteur d'homme, ils annoncent à leus sujets des temps meilleurs en leur faisant vivre le pire. Et rien, rien jamais ne les contredira. Car ils ont raison à l'avance. Ils savent. Ce ne sont pas leurs idées qui tuent, ais le rapport qu'ils entretiennent avec leurs idées : la certitude.
    Un homme certain, c'est un homme armé. Un homme certain que l'on contredit, c'est dans l'instant un assassin. Il tue le doute. Sa persuasion lui donne le pouvoir de nier sans débat ni regret. Il pense avec un lance-flammes. Il affirme au canon.
    La plus haute nuisance n'a donc rien à voir avec l'intelligence ou la bêtise. un idiot qui doute est moins dangereux qu'un imbécile qui sait. Tout le monde se trompe, le génie comme le demeuré, et ce n'est pas l'erreur qui est dangereuse mais le fanatisme de celui qui croit qu'il ne se trompe pas. Les salauds altruistes qui se dotent d'une doctrine, d'un système d'explication ou d'un foi en eux-mêmes peuvent emporter l'humanité très loin dans leur fureur de pureté. Qui veut faire l'ange fait la bête.

Eric-Emmanuel Schmitt, La part de l'autre, p.459-461
Le Livre de Poche, Paris, 2001

Nota bene : Nous sommes ici dans la biographie uchronique d'Adolf H., c'est-à-dire, la biographie d'Adolf Hitler si il avait été accepté au concours d'entrée des Beaux-Arts de Vienne. C'est la raison pour laquelle la lettre ne mentionne pas, parmi les salauds altruistes, le Führer Adolf Hitler, puisque par la magie de la littérature, il n'existe pas. (cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Part_de_l%27autre)
    "[La vérité] nous apparaît bien claire, mais nous ne la possédons que lorsque nous ne prétendons pas l'avoir. Disons que la vérité c'est Dieu et que Dieu c'est la vérité." 'La Révélation, L'importance de la pensée, p.23).

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La foi juive (emouna) comme confiance

Publié le par antoiniste

    La foi juive (emouna) doit d’abord et avant tout s’entendre dans le sens de confiance dans la justice et l’amour divin.

    "Le contraire de la négation de Dieu est la foi. Mais de même que nous constatons que la première n’est pas négation de l’existence de Dieu mais rejet de Sa providence, de même la croyance en Dieu n’est pas seulement reconnaissance de Son existence mais confiance en Lui. " (Ephraïm Urbach, Les sages d'Israël, p 37).

    Avoir foi en Dieu, signifie avoir confiance en Sa parole et en particulier en la possibilité de transformer le monde et le rendre meilleur, qu'il s'agisse de la venu du Roi Messie qui restaurera la royauté de David en terre d'Israël pour les juifs les plus religieux, ou simplement d'améliorer la condition des êtres humains quels qu'ils soient. C'est ainsi que de nombreux juifs américains, dont le Rabbin Abraham Joshua Heschel, se sont engagés aux côtés des Noirs américains dans les années 1960 pour qu'ils obtiennent l'égalité des droits civiques. Dans les deux cas, il y a un optimisme fondamentalement juif que le monde tel qu'il est n'est pas tel qu'il devrait être et qu'il faut avoir confiance dans son amélioration. Cette idée se trouve dans toute la Bible, mais également dans la pensée rabbinique jusqu'aux courants modernes, qu'ils soient Haredi ou laïques.

source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Pens%C3%A9e_juive#La_foi_juive_comme_confiance

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Georges Perec - Les choses - Dans le monde qui était le leur

Publié le par antoiniste

    Dans le monde qui était le leur, il était presque de règle de désirer toujours plus qu'on ne pouvait acquérir. Ce n'était pas eux qui l'avaient décrété ; c'était une loi de la civilisation, une donnée de fait dont la publicité en général, les magazines, l'art des étalages, le spectacle de la rue, et même, sous un certain aspect, l'ensemble des productions communément appelées culturelles, étaient les expressions les plus conformes. Ils  avaient tort, dès lors, de se sentir, à certains instants, atteints dans leur dignité : ces petites mortifications - demander d'un ton peu assuré le prix de quelque chose, hésiter, tenter de marchander, lorgner les devantures sans oser entrer, avoir envie, avoir l'air mesquin - faisaient-elles aussi marcher le commerce. Ils étaient fiers d'avoir payé quelque chose moins cher, de l'avoir eu pour rien, pour presque rien. Ils étaient plus fiers encore (mais l'on paie toujours un peu trop cher le plaisir de payer trop cher) d'avoir payé très cher, le plus cher, d'un seul coup, sans discuter, presque avec ivresse, ce qui était, ce qui ne pouvait être que le plus beau, le seul beau, le parfait. Ces hontes et ces orgueils avaient la même fonction, portaient en eux les mêmes déceptions, les mêmes hargnes. Et ils comprenaient, parce que partout, tout autour d'eux, tout le leur faisait comprendre, parce qu'on le leur enfonçait dans la tête à longueur de journée, à coups de slogans, d'affiches, de néons, de vitrines illuminées, qu'ils étaient toujours un peu plus bas dans l'échelle, toujours un petit peu trop bas. Encore avaient-ils cette chance de n'être pas, loin de là, les plus mal lotis.

Georges Perec, Les choses, p.44-45
10/18, Paris, 1965

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H.P.Blavatsky - la terre serpent

Publié le par antoiniste

    Dans le « mantra du serpent », le Brahmana déclare : « Ce mantra est celui qui a été vu par la reine des serpents, Sarparajni ; parce que la terre (iyam) est la reine des serpents, car elle est la mère et la reine de tout ce qui se meut (sarpat). Dans le commencement, elle n'était qu'une tête (ronde) sans cheveux, c'est-à-dire sans végétation. Elle apprit alors ce mantra qui confère à ceux qui le connaissent le pouvoir de prendre toutes les formes qu'ils peuvent désirer. Elle prononça le Mantra, c'est-à-dire : elle fit le sacrifice aux dieux et, en conséquence, elle put immédiatement revêtir une apparence tachetée, elle devint bariolée et put reproduire toutes les formes à sa convenance, changeant une forme en une autre. Ce mantra commence par les mots Ayam gaûh pris'nir akramit (X, 189). »

H.-P. Blavatsky, Isis dévoilée T. 1 (1915), p.86
source : gallica

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H.P.Blavatsky - la matière et l'homme aux temps anciens

Publié le par antoiniste

    D'après les philosophes hermétistes de tous les temps (et leur conviction serait basée sur une expérience de soixante-dix mille années), la matière, en raison du péché, devint, à certaine époque, plus grossière et plus dense qu'elle n'était lors de la primitive formation de l'homme. Au commencement, le corps humain était d'une nature semi-éthérique et, avant la chute, l'homme communiquait librement avec le monde maintenant invisible pour lui. Mais. depuis, la matière est devenue comme une formidable barrière entre nous et le monde des êtres incorporels. Les plus vieilles traditions ésotériques enseignent aussi qu'avant l'Adam mystique plusieurs races d'êtres humains vécurent et périrent, chacune a leur tour, faisant place a une autre.

H.-P. Blavatsky, Isis dévoilée T. 1 (1915), p.74
source : gallica

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Le Couronnement de l'Œuvre Révélée, L'Arbre de la Science de la Vue du Mal (p.VII)

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Le Couronnement de l'Œuvre Révélée, L'Arbre de la Science de la Vue du Mal (p.VII)

    Sa foi au vrai Dieu diminuait au fur et à mesure que le doute le murait dans la matière.

Le Couronnement de l'Œuvre Révélée, L'Arbre de la Science de la Vue du Mal, p.VII

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Le Couronnement de l'Œuvre Révélée, L'Arbre de la Science de la Vue du Mal (p.V)

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Le Couronnement de l'Œuvre Révélée, L'Arbre de la Science de la Vue du Mal (p.V)

    Il avait failli et cependant il l'ignorait, ne se figurant pas que Ève n'était pas réelle, qu'elle n'était qu'apparente, il avait cru trouver ainsi le bon chemin. Toutefois Dieu ne l'abandonna pas. Mais l'inspiration ne produisait plus sur lui la même impression qu'auparavant parce qu'il la confondait avec ses pensées. Voilà où le doute fait son apparition, où commencent les tribulations, les vicissitudes.

Le Couronnement de l'Œuvre Révélée, L'Arbre de la Science de la Vue du Mal, p.V

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