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imagination de la matiere

Berkeley - J'ai une propre notion de Dieu

Publié le par antoiniste

    En réfléchissant sur moi-même, en exaltant à l'infini mes puissances et en écartant mes imperfections, j'obtiens une "image ou ressemblance de Dieu". Je n'en ai pas une "idée", c'est-à-dire une perception, mais comme de toutes les substances spirituelles, j'en ai une "notion". La matière, au contraire, n'est ni perçue objectivement, ni pensable réflexivement, d'après autre chose. De même, je ne me perds pas en Dieu : j'appréhende immédiatement mes propres actions, l'activité divine ne m'est que médiatement percevable. A ce titre seulement, je puis dire que j'ai une "directe ou propre notion" de Dieu.
[...]
    De même que la vue ne "voit" pas la distance suggérée par le tact, de même que nous ne "percevons" par les esprits, bien que nous en ayons des "notions"; de même que je ne "vois" pas Dieu, je ne saisis pas la substance divine par un rapport immédiat, je le conclus par la nature, sa création, sa "grammaire". Le monde est la révélation de Dieu. Dieu me parle par le monde. Ce symbolisme d'immanence divine doit suffire à me pénétrer de Dieu. A qui ne comprend ce langage aucun autre ne pourra suffire. Telle est la grande pensée de la philosophie de Berkeley, la marque de son génie. Haute et puissante vue métaphysique, qui honore son intelligence !

    Jean Didier, Berkeley, VIII, La religion et la morale

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Comment nos sens nous trompent 7 - des ronds peuvent-ils former une spirale

Publié le par antoiniste

 Est-ce une spirale ou des cercles de tailles différentes que nous voyons ?

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la mise en abîme

Publié le par antoiniste

La mise en abyme ou mise en abysme (on écrit aussi plus rarement[1] : mise en abîme) est un procédé consistant à incruster une image en elle-même, ou, d'une manière générale, à représenter une œuvre dans une œuvre de même type. On y retrouve le type d'« autosimilarité » qui constitue également le principe des fractales ou de la récursivité en mathématiques (wikipedia).

 Ici avec Eartha Kitt chantant C'est si bon (source : youtube Eartha Kitt - C'est Si Bon (Live Kaskad 1962))

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Comment nos sens nous trompent 5 - ordre des lettres

Publié le par antoiniste

 Lire ce texte ne constitue par un grand problème, bien que les lettres de chaque mot soient mélangées, uniquement la première et dernière sont à leur place.

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Claire Lejeune - Tes lèvres trament une prière

Publié le par antoiniste

Tes lèvres trament une prière ;
J'ai oublié déjà les mots que tu diras.
L'esprit devance et déflore le geste,
Quand le corps accomplit,
L'écho s'est déjà perdu.

Claire Lejeune, Mémoire de Rien, La gange et le feu,
Editions Labor - Espace Nord, p.22

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Comment nos sens nous trompent 2 - lignes horizontales ou non ?

Publié le par antoiniste

    Les lignes sont-elles rigoureusement horizontales ou forment-elles des vagues ?

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Comment nos sens nous trompent 1 - taille des ronds jaunes

Publié le par antoiniste

    Selon vous la taille des ronds jaunes est-elle identique ?

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Tromper le cerveau pour alléger la douleur

Publié le par antoiniste

Paris, 26 novembre 2003

Tromper le cerveau pour alléger la douleur

A l'Institut des sciences cognitives (CNRS - université de Lyon 1) la chercheuse Angela Sirigu, responsable de l'équipe de neuropsychologie, et le médecin Pascal Giraux, du Centre hospitalier universitaire de Saint-Etienne, sondent les connexions entre les régions du cerveau qui commandent le mouvement et celles de la perception de la douleur. Ce qui les a menés sur cette voie, c'est un phénomène appelé « douleur fantôme », où les patients atteints d'une amputation continuent à souffrir, de façon aiguë, du membre pourtant disparu. Ce même mal existe chez les patients souffrant d'une «avulsion du plexus brachialis» (BPA) où une partie du système nerveux périphérique, au niveau de la clavicule, se trouve comme arrachée (1). Dans leur étude publiée par NeuroImage en novembre 2003, la chercheuse et le clinicien ont cherché à faire disparaître la douleur fantôme de patients atteints de BPA en modifiant l'activité du cerveau par une illusion visuelle.

La perception de la position de nos membres est construite à partir d'informations visuelles, tactiles, proprioceptives (2) et de la commande motrice du cerveau (dite " efférente "). Le cortex sensorimoteur primaire joue un rôle essentiel parmi les régions impliquées dans ce processus (appelées aussi S1 et M1). S1 et M1 contiennent chacune une carte précise des parties de notre corps et conservent des capacités considérables de plasticité à l'âge adulte, en particulier lors de modifications des afférences périphériques (3). Le phénomène de membre fantôme chez les patients amputés, défini par la persistance de sensations motrices du membre manquant, est un exemple fascinant d'une telle réorganisation.L'étude porte sur trois patients souffrant d'une paralysie de la main ou du bras provoquée par une BPA. Dans le cas de ces patients, le membre est toujours présent mais complètement paralysé et dépourvu de toute sensation (ou " dé-afferenté ") car la transmission nerveuse entre le cerveau et le système nerveux périphérique a été interrompue (4). Les trois patients souffraient de douleurs du membre fantôme. L'activité du cortex moteur (ou M1) est mesurée par Imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) avant et après un entraînement visuo-moteur. Durant huit semaines, les patients ont appris à associer des " mouvements volontaires " du membre fantôme (effectués par le bras et la main lésés) à des mouvements préenregistrés de la main saine (obtenus par une inversion droite-gauche à l'aide d'un montage vidéo et d'un logiciel sophistiqué). Avant l'entraînement, les mouvements " fantômes " du côté lésé activaient une région voisine du cortex moteur, le cortex prémoteur contralatéral. Cependant ils n'activaient pas le cortex moteur (M1) alors que celui ci est activé lors des mouvements de la main saine. Après l'entraînement, deux sujets ont montré une activité plus importante dans cette aire motrice primaire contralatérale (M1). Parallèlement à ce changement, la douleur fantôme se réduisait significativement. Le troisième sujet n'a montré aucune augmentation de l'activité cortex motrice et aucune amélioration de la douleur fantôme.

Dans cette étude, les résultats montrent que l'apprentissage visuel des " mouvements " du membre paralysé a modifié d'une manière remarquable l'activité dans le cortex moteur. Pour les auteurs, l'entraînement visuo-moteur réussi a restauré une image cohérente du corps dans M1, qui à son tour, a affecté directement la sensation de douleur fantôme. La vision du membre paralysé en mouvement pourrait avoir ainsi " trompé " le cerveau et rétabli l'activité neuronale dans la région motrice importante pour la représentation de la main. Ces travaux ouvrent la voie à une rééducation thérapeutique, basée sur cette nouvelle technique visuo-motrice.Une question toutefois reste en suspens : le lien étroit qui existe entre la restauration de l'activité de M1 et la diminution de la douleur fantôme.

Pourquoi le troisième patient a-t-il réagi différemment ? Parce que son accident est bien plus antérieur et qu'il lui faudrait davantage de séances de rééducation ? Ainsi ce travail, soutenu financièrement par la région Rhône-Alpes, constitue une première étude. Dès ses premiers travaux en 1996, A. Sirigu cherchait à comprendre comment un cerveau lésé empêche d'exécuter ou d'imaginer des mouvements. Dans cette deuxième étape, elle observe comment des membres lésés peuvent influer le fonctionnement du cerveau. Elle avait ainsi mis à jour avec P. Giraux en 2001 l'étonnante plasticité du cerveau, qui retrouvait son organisation motrice originelle chez un patient amputé qui avait bénéficié d'une greffe de deux mains par l'équipe du professeur Dubernard. Cette plasticité peut être obtenue par simple illusion, comme le montre cette nouvelle étude, actuellement poursuivie auprès de patients amputés.

Notes :
(1) Souvent à la suite d'accidents de la route.
(2) Les informations proprioceptives sont plus élaborées que la simple sensation ; elles permettent de situer la position des membres dans l'espace, le sens donné à un mouvement...
(3) Les informations afférentes sont impulsées du système nerveux périphérique vers le cerveau, par opposition aux informations efférentes.
(4) Au niveau des racines nerveuses qui partent de la moelle épinière et innervent les muscles du membre supérieur.

http://www.cnrs.fr/rechercher/

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définition de ''placébo''

Publié le par antoiniste

PHARMACOL. Substance sans principe actif mais qui, en raison de son aspect, peut agir par un mécanisme psychologique sur un sujet croyant prendre une substance thérapeutique. Le placebo ne relève pas du charlatanisme; il permet au médecin de rassurer son malade et, éventuellement, de diminuer les doses d'un médicament habituel sans que l'effet en soit atténué (Psychol. 1969). On emploie les placebos en médecine expérimentale en vue d'obtenir une évaluation comparative de l'action d'un médicament (...) on administre à la moitié des sujets le médicament actif et à l'autre moitié le placebo (Méd. Biol. t.3 1972).

source : Trésor de la Langue Française Informétisé.

Pour aller plus loin, un article d'un médecin, sur le site de l'Université de Rennes 1 et l'article de wikipedia Placébo

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les deux sens d' ''appréhension''

Publié le par antoiniste

    Les sens de ce mots sont intéressants, ma source pour les explorer est le Dictionnaire de la Langue Française Informatisé disponible en ligne gratuitement ici.

Le premier sens du premier onglet est (si nous laissons de côté le sens A vieilli synonyme de prendre) :
B.− PHILOSOPHIE
1. Rare, vx. Faculté de saisir par l'intelligence.
2. Saisie par l'intelligence, et plus particulièrement ,,toute opération intellectuelle relativement simple ou immédiate, soit de perception, soit de jugement, soit de mémoire, soit d'imagination, considérée comme s'appliquant à un contenu distinct de l'opération elle-même.`` (Lal. 1968) :
C.− Faculté de saisir (et donc de retenir) vite.

-> donc on a le sens de comprendre par l'intelligence.

Voyons le deuxième sens (2e onglet) :
A.− Au sing. [Avec un compl. prép. de, indiquant ce qu'on appréhende] Appréhension de qqc. Fait d'appréhender, d'envisager avec inquiétude une chose imminente.
B.− Au sing. ou au plur. (à valeur intensive). [Avec un compl. prép. de ou un adj. poss. indiquant la pers. qui appréhende] Appréhension de qqn. État d'une personne qui appréhende.

-> donc le fait de voir l'avenir d'une façon plutôt sombre.

Ainsi, l'homme pourrait être toujours une personne, qui comprennant par son intelligence le monde, ne peut que l'envisager négativement quelque chose qui n'est pas encore là.  N'est-ce pas là une bonne compréhension de l'Enseignement qui nous demande toujours de se méfier de son intelligence.

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