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imagination de la matiere

Raymond Queneau - Un conte à votre façon - Les petits pois rêvant de soupe d'ers

Publié le par antoiniste

 Opopoï! s'écrient ils en ouvrant les yeux. Opopoï! quel songe avons-nous enfanté là! Mauvais présage, dit le premier. Oui-da, dit le second, c'est bien vrai, me voilà triste. Ne vous troublez pas ainsi, dit le troisième qui était le plus futé, il ne s'agit pas de s'émouvoir, mais de comprendre, bref, je m'en vais vous analyser ça.

 

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Raymond Queneau - Un conte à votre façon

Publié le par antoiniste

 Se raconter son propre conte ici. Ce genre sera ensuite développé par les Livres dont vous êtes le héros (ou LDVELH ou LDVH).

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Lewis Carroll - Alice in Wonderland

Publié le par antoiniste

 l'histoire originale sur gutenberg.org

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Paul Neuhuys - Seigneur

Publié le par antoiniste

Seigneur, ayez pitié des hommes d'aujourd'hui.
Ils ont déplacé les frontières de l'esprit
Il y a beaucoup de poètes, en ce moment, à Paris
Leur esprit est orné comme un arbre de Noël.
L'âme de l'homme flotte comme du liège
l'âme de l'homme brille comme du sel.
Seigneur, ayez pitié des hommes d'aujourd'hui.
Le bruit des voix a remplacé le sens des mots.
Le samovar bout dans l'isba du moujik.
Les jeunes ne vivront plus selon les vieilles lois
Ils peignent des formes neuves avec des couleurs fraîches
Ils étaient las d'attendre et si las d'espérer,
et de regarder la vie à travers un vitrail décoloré.

Paul Neuhuys, On a beau dire
Seigneur, Editions Labor - Espace Nord, p.20

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K.J. Huysmans - Préface de l'auteur sur A Rebours

Publié le par antoiniste

    "Comment surtout se rendre compte de la marche de la Grâce dans une âme si l'on supprime les traces de son passages, si l'on effaces les premières empreintes qu'elle a laissées ?" (p.XIV)

    K.J. Huysmans se tourna de plus en plus vers le catholicisme après être passé par le spiritisme. Il évoque ici les critiques des catholiques voulant lui faire détruire son oeuvre majeure A Rebours.

    "Je me détachais seulement, peu à peu, de ma coque d'impureté ; je commençais à me dégoûter de moi-même, mais je rebiffais quand même sur les articles de Foi. Les objections que je me posais me semblaient être irrésistible ; et un beau matin, en me réveillant, elle furent, sans que j'ai jamais su comment, résolues. Je priai pour la première fois et l'explosion se fit. (p.XVIII)

source : gallica2

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Le Golem

Publié le par antoiniste

Le golem (גולם) est un être humanoïde, artificiel, fait d'argile, animé momentanément de vie par l'inscription EMET sur son front (ou sa bouche, selon les versions) d'un verset biblique.
Dans la culture hébraïque, la première apparition du terme golem se situe dans le Livre des Psaumes : « Je n'étais qu'un golem et tes yeux m'ont vu » (139, 16)[1]. C'est alors un être inachevé, une ébauche. Dans la kabbale, c'est une matière brute sans forme ni contours. Dans le Talmud, le golem est l'état qui précède la création d'Adam.

Selon d'autres sources, le rabbin qui l'a conçu était Le Maharal de Prague nommé Yehudah-Leib (Leib, de l'allemand Loewe/Lion, est le surnom judéo-allemand de Yehudah/Juda, dont le symbole de la tribu est un lion; cf. Genèse 49:9, "Gour Aryé" (= lionceau), qui est par ailleurs, le titre d'une de ses oeuvres). Son but aurait été de défendre sa communauté.
Il lui aurait donné la vie en inscrivant EMET(H) (אמת, vérité en hébreu et un des noms de Dieu) sur son front et en introduisant dans sa bouche un parchemin sur lequel était inscrit le nom ineffable de Dieu, parfois dit Hashem(Le Nom) pour ne pas le prononcer.
Pour le tuer, il aurait fallu effacer la 1re lettre (l'aleph) car MET(H)(מת) signifie mort. Le Golem étant devenu trop grand pour que le Rabbin puisse effacer l'aleph, Rabbi Loew lui demanda de lacer ses chaussures, ce qu'il fit. Le plan fonctionna : la créature se baissa et mit son front à portée de son créateur, le Golem redevint ce qui avait servi à sa création : de la terre glaise.
Certains racontent que son créateur est mort, écrasé par la masse de sa créature.
La légende veut également que ce soit Dieu qui ait demandé au Maharal de créer un « second Adam ».
Une autre légende veut aussi que le Golem, son corps, soit entreposé - ou dormant - dans la genizah (entrepôt des vieux manuscrits hébreux, il est interdit de jeter des écrits qui contiennent le nom du très-haut) de la communauté juive de Prague, qui se trouve dans les combles de la synagogue Vieille-Nouvelle de Josefov, qui serait d'ailleurs toujours scellé et gardé.

source : wikipedia

Visionner la version muette de 1920 par les allemands Paul Wegener et Carl Boese : Der Golem : Wie er in die Welt kam

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Colette Magny - Les Nouvelles Révélations de l'Etre

Publié le par antoiniste

Je dis ce que j'ai vu et ce que je crois
Et qui dira que je n'ai pas vu ce que j'ai vu
Je lui déchire maintenant la tête
Car je suis une irrémissible brute
Et il en sera ainsi jusqu'à ce que le temps ne soit plus le temps
Ni le ciel, ni l'enfer, s'ils existent,
Ne peuvent rien contre cette brutalité qu'ils m'ont imposée
Peut-être pour que je les serve, qui sait, en tout cas pour m'en déchirer
Ce qui est, je le vois avec certitude
Ce qui n'est pas, je le ferais si je le dois
Voilà longtemps que j'ai senti le vide,
Mais que j'ai refusé de me jeter dans le vide
J'ai été lâche comme tout ce que je vois

Quand j'ai cru que je refusais ce monde
Je sais maintenant que je refusais le vide
Car je sais que ce monde n'est pas
Et je sais comment il n'est pas
Ce dont j'ai souffert jusqu'ici, c'est d'avoir refusé le vide
Le vide qui été déjà en moi
Je sais qu'on a voulu m'éclairer par le vide
Et que j'ai refusé de me laisser éclairer
Si on a fait de moi un bûcher
C'était pour me guérir d'être au monde
Et le monde m'a tout enlevé
J'ai lutté pour essayer d'exister
Pour essayer de consentir aux formes, à toutes les formes
Dans la délirante illusion d'être au monde a revêtu la réalité
Je ne veux plus être un illusionné

Mort au monde, à ce qui fait pour tout les autres le monde
Tombé enfin, tombé, monté dans ce vide que je refusais
J'ai un corps qui subit le monde et dégorge la réalité
J'ai assez de ce mouvement de lune
Qui me fait appeler ce que je refuse et refuser ce que j'ai appelé
Il faut finir, il faut enfin trancher avec ce monde
Qu'un être en moi, cet être que je ne peux plus appeler
Parce que s'il vient, je tombe dans le vide
Cet être a toujours refusé

C'est fait, je suis vraiment tombé dans le vide
Depuis que tout de ce qui fait ce monde
Vient d'achever de me désespérer
Car on ne sait que l'on n'est plus au monde
Que quand on voit qu'il vous a bien quitté
Mort, les autres ne sont pas séparés
Ils tournent encore autour de leur cadavre
Ils tournent encore autour de leur cadavre
Et je sais comment les morts tournent autour de leur cadavre, tournent autour de leur cadavre
Depuis exactement trente-trois siècles que mon double n'a cessé de tourner

Or, n'étant plus, je vois ce qui est
Je me suis vraiment identifié avec cet être
Cet être qui a cessé d'exister
Et cet être m'a tout révélé
Je le savais mais je ne pouvais pas le dire
Et si je peux commencer à le dire
C'est que j'ai quitté la réalité

C'est un vrai désespéré qui vous parle
Et qui ne connais le bonheur d'être au monde
Que maintenant qu'il a quitté ce monde
Et qu'il en est absolument séparé
Mort, les autres ne sont pas séparés
Ils tournent encore autour de leur cadavre
Ils tournent encore autour de leur cadavre
Je ne suis pas mort, mais je suis séparé

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L'allégorie de la caverne de Platon

Publié le par antoiniste

Dans une demeure souterraine, en forme de caverne, des hommes sont enchaînés. Ne nous ressemblent-ils pas ? Ils n'ont jamais vu directement la lumière du jour, dont ils ne connaissent que le faible rayonnement qui parvient à pénétrer jusqu'à eux. Des choses et d'eux-mêmes, ils ne connaissent que les ombres projetées sur les murs de leur caverne par un feu allumé derrière eux. Des sons, ils ne connaissent que les échos.

Que l'un d'entre eux soit libéré de force de ses chaînes et soit accompagné vers la sortie, il sera d'abord cruellement ébloui par une lumière qu'il n'a pas l'habitude de supporter. Il souffrira de tous les changements. Il résistera et ne parviendra pas à percevoir ce que l'on veut lui montrer. Alors, Ne voudra-t-il pas revenir à sa situation antérieure ? S'il persiste, il s'accoutumera. Il pourra voir le monde dans sa réalité. Prenant conscience de sa condition antérieure, ce n'est qu'en se faisant violence qu'il retournera auprès de ses semblables. Mais ceux-ci, incapables d'imaginer ce qui lui est arrivé, le recevront très mal et refuseront de le croire : ne le tueront-ils pas ?.

source : wikipedia

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- Ils nous ressemblent, répondis-je; et d'abord, penses-tu que dans une telle situation ils aient jamais vu autre chose d'eux-mêmes et de leurs voisins que les ombres projetées par le feu sur la paroi de la caverne qui leur fait face?
- Et comment ? observa-t-il, s'ils sont forcés de rester la tête immobile durant toute leur vie ?

- Et pour les objets qui défilent, n'en est-il pas de même ?
- Sans contredit.
- Si donc ils pouvaient s'entretenir ensemble ne penses-tu pas qu'ils prendraient pour des objets réels les ombres qu'ils verraient ?
- Il y a nécessité.
- Et si la paroi du fond de la prison avait un écho, chaque fois que l'un des porteurs parlerait, croiraient-ils entendre autre chose que l'ombre qui passerait devant eux ?
- Non, par Zeus, dit-il.
- Assurément, repris-je, de tels hommes n'attribueront de réalité qu'aux ombres des objets fabriqués.
- C'est de toute nécessité.
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- L'éducation est donc l'art qui se propose ce but, la conversion de l'âme, et qui recherche les moyens les plus aisés et les plus efficaces de l'opérer; elle ne consiste pas à donner la vue à l'organe de l'âme, puisqu'il l'a déjà; mais comme il est mal tourné et ne regarde pas où il faudrait, elle s'efforce de l'amener dans la bonne direction.
- Il le semble, dit-il.
- Maintenant, les autres vertus, appelées vertus de l'âme, paraissent bien se rapprocher de celles du corps - car, en réalité, quand on ne les a pas tout d'abord, on les peut
acquérir dans la suite par l'habitude et l'exercice ; mais la vertu de science appartient très probablement à quelque chose de plus divin, qui ne perd jamais sa force, et qui, selon la direction qu'on lui donne, devient utile et avantageux ou inutile et nuisible. N'as-tu pas encore remarqué, au sujet des gens que l'on dit méchants mais habiles, combien perçants sont les yeux de leur misérable petite âme, et avec quelle acuité ils discernent les objets vers lesquels ils se tournent ? Leur âme n'a donc pas une vue faible, mais comme elle est contrainte de servir leur malice, plus sa vue est perçante, plus elle fait de mal.
- Cette remarque est tout à fait juste, dit-il.

source : http://remacle.org/bloodwolf/philosophes/platon/rep7.htm

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Pedro Calderon - La vida es sueño

Publié le par antoiniste

¿Qué es la vida?  Un frenesí.
¿Qué es la vida?  Una ficción,
una sombra, una ilusión,
y el mayor bien es pequeño;
que toda la vida es sueño,               
y los sueños, sueños son.

Qu'est-ce que la vie ? Un délire.
Qu'est donc la vie ? Une illusion,
Une ombre, une fiction ;
Le plus grand bien est peu de chose,
Car toute la vie n'est qu'un songe,
Et les songes rien que des songes.

source : http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Vie_est_un_songe

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La Révélation, Nous ne pourrions posséder ni la foi ni l'amour sans les acquérir par la pratique de la charité (p.132-33)

Publié le par antoiniste

    Rien n'est compact pour l'être dématérialisé ; la matière qu'il a cru traverser n'existe pas, il en a surmonté l'imagination ; elle n'est qu'un rêve, elle est tombé dans l'oubli.

La Révélation, Nous ne pourrions posséder ni la foi ni l'amour sans les acquérir par la pratique de la charité, p.132-33

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