Mode de pensée. - Lorsque l'esprit vient à réfléchir sur soi-même et à contempler ses propres actions, la pensée est la première chose qui se présente à lui, et il y remarque une grande variété de modifications qui lui fournissent différentes idées distinctes. Ici, Locke énumère de nouveau la perception et la mémoire, qu'il avait considérées d'abord comme idées simples. Il ajoute différentes variétés de mémoire ou d'imagination la réminiscence qui suppose effort, la contemplation longue et attendrie, la rêverie flottante. Lorsqu'on réfléchit sur les idées qui se présentent d'elles-mêmes et qu'on les enregistre dans sa mémoire, c'est attention. Dans le sommeil, on « songe ». L'extase est « songer les yeux ouverts ». De ces degrés divers de tension ou de détente mentale, Locke conclut que la pensée est l'action et non pas l'essence de l'âme, comme le prétendait Descartes : les essences ne comportent pas le plus et le moins. Ici encore, Locke rappelle le plaisir et la douleur et le malaise ou désir, qui est ressenti pour l'absence d'une chose qui donnerait du plaisir si elle était présente. C'est le sentiment de l'insuffisance du présent pour notre bonheur. Le malaise est le seul principe, le seul aiguillon qui excite l'activité et l'industrie humaines. L'amour est la « réflexion » sur le plaisir qu'une chose ou un individu présent ou absent peut produire en nous. La haine est la réflexion contraire. Locke n'attache aucune importance à l'association des idées. Hobbes en avait le premier formulé la loi : « La cause de la cohérence ou de la conséquence d'une conception par rapport à une autre est leur première cohérence ou conséquence au temps où elles furent produites par les sens ». Locke y voit la principale cause de l'erreur, et surtout de la sympathie et de l'antipathie, par l'influence des esprits animaux. Elles diffèrent selon l'inclination, l'éducation, l'intérêt ; elles appartiennent moins à la physiologie qu'à la pathologie de l'esprit. Les fondateurs de l'associationnisme se nomment Hume et Hartley.
Nom donné par les Romains aux deux premiers siècles de l’Empire. Selon eux, le règne des dynasties flavienne et antonine (entre 69 et 192 apr. J.-C.) correspond à une période de paix et de prospérité.
Faisant suite à une période de troubles et de guerres civiles (ier siècle apr. J.-C.), la pax romana — ou paix romaine — est glorifiée pour la première fois par Pline l’Ancien dans son Histoire naturelle, lorsqu’il parle de « l’immense majesté de la paix romaine ». Au début du Haut-Empire déjà, la cité de Rome — devenue capitale impériale depuis l’avènement d’Auguste — s’épanouit et s’embellit d’édifices monumentaux tel l’autel de la paix d’Auguste érigé à la toute fin du ier siècle av. J.-C.
Au gré des conquêtes romaines, qui se poursuivent jusqu’au IIe siècle apr. J.-C., les territoires intégrés se dotent à leur tour d’institutions et de monuments affirmant une homogénéité de l’Empire grâce à la politique de romanisation. À son apogée, Rome domine une bonne partie de l'Europe actuelle, la totalité du bassin méditerranéen, y compris toute l'Afrique du Nord, la Palestine et la Syrie, prolongées au nord-est par la Mésopotamie et l'Assyrie jusqu'à l'Euphrate, l'Asie Mineure et l'Arménie. Dans ces vastes territoires, la sécurité des routes (voies romaines) permet un commerce florissant.
Néanmoins, la pax romana reste une paix armée car les empereurs conservent les frontières de l'Empire grâce au limes. Au IIIe siècle, les invasions (germaines au nord et perses à l'est) mettent fin à cette paix romaine.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1175 « image venant dans un rêve » (B. deSte-Maure, Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 21913); 2. a) 1269-78 « faculté d'inventer des images » (J. deMeung, Rose, éd. F. Lecoy, 8896); b) xive s. « faculté d'inventer des combinaisons » (Petit traicté pour faire horoleiges, p. 8a ds T.-L.); 3. ca 1370 « ce qui est conçu par l'esprit » (Oresme, Ethiques, éd. A. D. Menut, fol. 141a, note 5, p. 380 : Et la malice de la complexion est cause de corrupcion de l'appetit et de perverses ymaginacions); 4. av. 1593 « faculté d'évoquer des images de ce qui a été antérieurement perçu » (Montaigne d'apr. FEW 4, 564a). Empr. au lat. de l'époque impériale imaginatio « image, vision », formé sur le part. passé imaginatus de imaginari, v. imaginer.
Le terme épigénétique définit les modifications transmissibles et réversibles de l'expression des gènes ne s'accompagnant pas de changements des séquences nucléotidiques. Ce terme qualifie en fait ce qui résulte de modifications de l’ADN (par exemple méthylation des cytosines) ou des protéines liées à l’ADN (par exemple histones). Les changements peuvent se produire spontanément, en réponse à l'environnement, à la présence d'un allèle particulier, même si celui-ci n'est plus présent dans les descendants.
Ce type de régulation peut cibler l'ADN, l'ARN ou les protéines et agir au niveau du noyau ou du cytoplasme. Les modifications épigénétiques constituent l'un des fondements de la diversité biologique.
L'épigénétique se propose d'étudier les effets qui sont hérités d'une cellule à sa descendante lors de l'embryogenèse, de la régénération ou du remplacement des cellules, des tumeurs, des cultures de cellules ou de la réplication d'organismes unicellulaires.
Depuis quelque temps, on observe un intérêt croissant pour le fait que certains caractères épigénétiques hérités pouvaient être transmis lors de la réplication de cellules (méiose) voire subsister d'une génération à l'autre pour des organismes multicellulaires.
Les phénomènes épigénétiques constituent un programme qui déciderait quels gènes activer ou, a contrario, inhiber. L’environnement influence ces signaux épigénétiques qui peuvent ainsi subir de petits changements. Ces épimutations sont plus fréquentes que les mutations classiques de l’ADN.
Pourquoi deux vrais jumeaux ne sont-ils pas sujets aux mêmes maladies ? Parce que, pensent aujourd'hui les chercheurs, de nombreux facteurs influent sur notre organisme. Et, en premier lieu, l'alimentation. Celle-ci aurait une influence directe sur nos gènes et ceux de nos descendants. On appelle cela l'épigénétique.
Épigénétique, nous sommes ce que nous mangeons : n°2
Épigénétique, nous sommes ce que nous mangeons : n°3
Il n'y a pas d'idées innées, de notions passivement reçues. Comment formons-nous donc nos idées ? Locke part de la supposition que l'esprit est un table rase, vide de tous caractères, sans aucune idée quelle qu'elle soit. Reste donc que l'expérience soit le fondement de toutes nos connaissances. Les observations que nous faisons sur les objets extérieurs et sensibles ou sur les opérations intérieures de notre âme, fournissent à notre esprit les matériaux de toutes nos pensées. Nos idées appartiennent toutes à l'expérience, et celle-ci est double : sensation, réflexion. La sensation perçoit les objets externes, les qualités sensibles ; la réflexion saisit les actes de conscience. L'expérience externe sur le corps suscite une perception dans l'âme. L'expérience interne tient à ce que l'âme reçoit en même temps l'impression de l'activité déployée pendant l'élaboration des idées provenant de l'expérience externe.
Jean Didier, John Locke, 1911, p.12 source : gallica
Une des métaphores les plus courantes pour désigner la communication psi est empruntée à la vision du monde paradoxale de la mécanique quantique. Cette science décrit le comportement de la matière au niveau subatomique, où les unités de base ne sont ni des particules ni des ondes mais se comportent comme les unes et les autres, et où on ne peut pas affirmer que la matière existe. Elle a une "tendance à exister" exprimée comme une probabilité mathématique. L'univers subatomique obéit à d'autres règles que celles du monde que nous connaissons. Par exemple, dans une expérience, deux particules - un électron et son équivalent antimatière, un positron - entrent en collision, s'annihilant l'un l'autre en donnant naissance à deux photons qui s'éloignent en sens inverse. De par les étranges lois de la mécanique quantique, le photon A ne possède pas de priorités telles que le spin ou la vitesse jusqu'à ce qu'il soit remarqué par un observateur. Le fait même de la mesurer "perturbe sa fonction d'onde" et lui assigne des valeurs au hasard. Au moment où l'observateur mesure le photon A, lui conférant de ce fait un certain spin, le photon B acquiert le spin opposé, quelle que soit sa distance et bien que rien ne le relie à la première particule. Le photon B parait "savoir" instantanément ce que fait le photon A. Ce fait, confirmé par des expériences de physique, donne à penser que tout se tient dans l'univers d'une manière qui ne nous apparaît pas, peut-être à un niveau subquantique qui inclut notre conscience. S'il en est ainsi, la clairvoyance, qui permet à un voyant de savoir instantanément qu'une catastrophe aérienne vient de se produire, devient plausible.
Les Mystères de l'inconnu, Les pouvoirs de l'esprit, p.73
J'ai dit que l'esprit est le vaccin, le virus qui nous inocule l'amour, la réalité, qu'il nous y rend assimilables mais qu'il en est l'obstacle quand nous voulons nous en pénétrer. Le jour où nous comprendrons que la matière n'est que de l'imagination de l'esprit, l'obstacle que l'on doit surmonter pour arriver au vrai bonheur, nous serons convaincus que le connais-toi est indispensable à celui qui veut se rendre compte de la réalité des choses.
Le Développement de l'Enseignement du Père, De quelle façon pouvons-nous interpréter l'esprit, p.108
Je vais faire une comparaison qui vous permettra d'apprécier mieux encore comment nous interprétons toute chose par notre esprit ; je suppose que nous ignorions l'existence du soleil, parce qu'un brouillard qui n'est qu'un vice de notre vue nous le cache et nous voile sa lumière, nous prenons naturellement le brouillard pour celle-ci tandis qu'il en est l'obstacle. Aussi longtemps que nous aurons cette vue, il nous sera impossible d'apercevoir le soleil puisque c'est elle qui fait le brouillard. De même nous ne pourrions atteindre à la réalité par notre esprit puisqu'il ne nous éclaire que par les sens, la matière. Recherchons alors quoi que ce soit, nous ne pourrions rien percevoir que ce brouillard puisqu'il est dans la vue de l'esprit. Voila de quelle façon nous agissons, nous prenons nos sens, le brouillard qui est l'obstacle, pour la lumière et cette lumière nous empêche d'atteindre à la réalité des choses, elle nous permet seulement d'en percevoir les effets.
Le Développement de l'Œuvre Révélée, De quelle façon pouvons-nous interpréter l'esprit, p.107