Le médium était concentré L'assistance était convulsée La table soudain, a remué Et l'esprit frappeur a frappé
[Refrain] C'n'est qu'le p'tit bout d'la queue du chat Qui vous électrise C'n'est qu'le p'tit bout d'la queue du chat Qui a fait c'bruit-là Non l'esprit n'est pas encore là Unissons nos fluides Et recommençons nos ébats Que le chat gâcha.
Puis un souffle étrange a passé Une ombre au mur s'est profilée L'assistance s'est mise à trembler Mais le médium a déclaré :
[Au refrain]
Alors en rond on se remit Et puis on attendit l'esprit Quand une dame poussa un cri En disant : "Je l'sens c'est lui !"
C'n'est qu'le p'tit bout d'la queue du chat Qui vous électrise C'n'est qu'le p'tit bout d'la queue du chat Que pensiez-vous là ? L'esprit ne vous aurait pas fait ça Vous n'avez pas d'fluide Le médium alors se fâcha Et chassa le chat
Une voix dit : "Miaou me voilà" Quelle drôle de surprise Car l'esprit s'était caché là Dans la queue du... dans la queue du... dans la queue du chat.
A quel étage commence une civilisation ? A quels signes la reconnaît-on ? Peut-être à cet indice précis : un homme, ou une femme, ou un groupe d'hommes et de femmes, à un moment donné, s'écartant de la tradition mythique, de la répétition des vérités premières, invente une situation, des personnages, une action structurée, un mot de la fin, une histoire.
Jean-Claude Carrière, Le cercle des menteurs, Contes philosophiques du monde entier France Loisirs, Paris, 1998 (p.16)
Le transfert est un phénomène utilisé par Sigmund Freud au cours de son travail sur l'hystérie avec Joseph Breuer. Il en a fait l'un des piliers de la discipline qu'il a fondée alors, la psychanalyse.
Il s'agit, dans la cure psychanalytique, de la projection, par l'analysant, de contenus de l'inconscient sur la personne du psychanalyste qui lui apparaît alors dotée de qualités bien différentes de sa réalité. C'est par l'analyse de ces projections que le processus analytique va aboutir, au fil du temps, à une prise de conscience progressive des problématiques auxquelles l'analysant est confronté. Francis Pasche définit ainsi le transfert au sens large (1975) : « La reviviscence de désirs, d'affects, de sentiments éprouvés envers les parents dans la prime enfance, et adressés cette fois à un nouvel objet, et non justifiés par l'être et le comportement de celui-ci. » [...] Ceci s'explique notamment par l'attente de guérison qui a motivé la cure. Le patient plaçant ses espoirs dans le psychanalyste se trouve placé comme en position infantile à l'égard de celui-ci. Cette analogie avec la situation première du sujet, quand celui-ci dépendait de l'amour de ses parents pour survivre va déclencher une série d'associations, de résistances tout en constituant un moteur qui va faciliter le dénouement des symptômes.