Les actes du bien que nous effectuons aujourd'hui, par notre progrès nous les verrons demain un mal parce que nous nous aurons acquis plus de lumière. Si bien que nous puissions faire, il y aura toujours des personnes qui en seront contrariées et en souffriront ; étant dans la nécessité de progresser, par leurs faiblesses elles imagineront que c'est le mal. En effet, nous agissons toujours loyalement, suivant notre nature ; nos actes, quelques grossiers qu'ils soient, ne pourraient atteindre que ceux qui possèdent cette imagination qui est la vue du mal ; par le progrès nous les voyons plus réels et nous agissons de plus en plus délicatement.
Cet enseignement démontre combien nous faisons erreur lorsque nous visons des malheureux par cette fausse vue ; il prouve la nécessité de témoigner beaucoup d'indulgence aux criminels et d'imputer leurs méfaits à l'ignorance, à la brutalité de leur nature.
[...]
Pour bien comprendre cet enseignement qui peut paraître encore pour la plupart un mystère, gardons-nous de tabler sur les effets, remontons plutôt à la cause, il n'y a qu'elle qui puisse nous rendre témoignage de la réalité et nous faire apprécier que tout a sa raison d'être. [...] Si nous comprenions bien cette loi évolutive, nous aurions les mêmes égards pour le plus mauvais comme pour le meilleur, puisque nous saurions que tout ce qui arrive est bien.
La Révélation, La non-existence du mal, p. 8-9
Réflexion : Cette citation reflète une vision évolutive de la spiritualité et des actes humains : ce qui nous semble être le bien aujourd'hui pourrait être vu sous un autre angle dans le futur à mesure que nous accédons à plus de lumière intérieure. Elle nous invite à faire preuve de compréhension et de compassion, surtout envers ceux qui agissent dans l'ignorance, et à ne pas juger rapidement les effets visibles, mais à chercher à comprendre la cause profonde de chaque situation. C’est un appel à regarder le monde avec un regard plus large et à comprendre que, dans le processus d’évolution de l’âme, tout a sa raison d’être.