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imagination de la matiere

Quand l'intelligence commande

Publié le par antoiniste

Vous affirmez que les personnes dotées d'un physique avantageux réussissent mieux dans leur vie sociale et professionnelle que celles moins bien dotées par la nature. De quelle façon cette « prime à la beauté » se manifeste-t-elle ?

Jean-François Amadieu : Cela commence dès la maternelle. De manière inconsciente, l'enseignant va privilégier l'enfant beau. Instinctivement, il assimilera la beauté à l'intelligence, à la gentillesse, et accordera à l'enfant au physique agréable une stimulation et une attention plus grandes. Il sera plus tolérant s'il fait des bêtises. En retour, l'enfant mignon aura davantage confiance en lui que l'enfant disgracieux, et se conformera à l'image favorable que l'enseignant a de lui. C'est le regard des autres qui nous construit. Par la suite, la performance scolaire des jeunes sera influencée par leur potentiel de séduction. Le physique d'un élève explique entre 20 et 40 % de la variance de ses résultats scolaires. La « note de gueule » est beaucoup plus répandue que l'on imagine…
[...]
Globalement, on estime à 65 % la part d'informations passant par des perceptions visuelles. Selon une étude menée par deux psychologues américains, l'impact que nous avons sur quelqu'un dépend à 55 % de notre seul visage, à 38 % de notre voix et seulement à 7 % de ce que nous disons !

[...]
Y aurait-il donc une sorte de mondialisation des apparences ?
Exactement. Lorsque l'on soumet des visages à des Britanniques et à des Japonais, ils manifestent exactement les mêmes préférences. Il en va de même pour la silhouette. Il existe une norme implicite, définie par exemple pour les femmes par un certain rapport taille-hanches. Cette norme est probablement fabriquée et entretenue par l'industrie du cinéma et par les médias. On constate même la diffusion à l'échelle de la planète de certains standards de gestuelle !

source : http://couleursdexpression.unblog.fr/2008/02/22/mieux-vaut-etre-beau-pour-reussir-dans-lentreprise/

cf. également : http://www.psychologie-sociale.com/index.php?option=com_content&task=view&id=159&Itemid=83

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Orwell : 2 +2 = 5

Publié le par antoiniste

Orwell avait déjà utilisé ce concept avant la publication de 1984. À l'époque où il était employé à la BBC, il devint habitué aux méthodes de la propagande nazie. Dans son essai Looking Back on the Spanish War, publié quatre années avant 1984, Orwell explique que la théorie nazie nie l'existence d'une chose telle que la « vérité » et tente de prendre contrôle du passé en transformant les affirmations du leader en vérité absolue : « S'il dit que deux et deux font cinq, eh bien, deux et deux font cinq. Cette perspective m'effraie bien plus que les bombes. »

Sur le plan politique, cet usage a été illustré par le roman 1984 de George Orwell (troisième partie, chapitre II), où cette formule est opposée au truisme « deux plus deux égale quatre ». Le héros, Winston Smith, se demande dans son journal si l'État a le pouvoir de définir la formule « deux plus deux égale cinq » comme exacte ; il se demande si le fait que tout le monde y croie en fait une vérité (Solipsisme).

À la fin du livre, le héros écrit rêveusement l'équation « 2 + 2 =   ». Dans la version originale, il laisse un blanc énigmatique, tandis que dans la version française, il écrit « 5 ».

Lors de l'explication de la doctrine du parti, le dirigeant dit à Winston que le parti peut décider de dire que 2 + 2 = 5 dans certaines circonstances, mais que dans d'autres il est obligé d'admettre que 2 + 2 = 4. En pratique, la vérité scientifique officielle donnée au public doit coller avec la doctrine politique, tandis que les ingénieurs militaires utilisent des théories correctes dans leur travail. Cette contradiction apparente n'est qu'un aspect de la doublepensée.

Pour de nombreux biographes d'Orwell, la source principale de cette réflexion a été Assignment in Utopia de Eugene Lyons, récit décrivant l'Union soviétique à son époque. Il comporte un chapitre intitulé « 2 + 2 = 5 », slogan utilisé par le gouvernement de Staline pour annoncer que le plan quinquennal serait accompli sur une période de quatre ans, et qui fut pendant un moment utilisé largement à Moscou.

source : http://fr.wikipedia.org/wiki/2%2B2%3D5#Orwell

cf. l'expérience de Asch

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Les Micro-nations

Publié le par antoiniste

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La République libre du Saugeais

Publié le par antoiniste

Le Saugeais ou Sauget est une entité géographique composée de onze communes du Haut-Doubs en France réunies en une république folklorique baptisée République libre du Saugeais. Montbenoît est la capitale de cette « république » de 125 km².

En 1947, le préfet du Doubs, M. Ottaviani, de passage à Montbenoît, déjeune à l'hôtel de l'Abbaye, dont le patron est Georges Pourchet. Lorsque le Préfet entre à l'hôtel, Georges Pourchet lui demande sur le ton de la plaisanterie s'il a un laissez-passer pour venir en la République du Saugeais. Surpris, le préfet lui demande : « Monsieur Pourchet, expliquez-moi cela ». Après les explications, le préfet lui déclare, plaisantant lui aussi : « À une République, il faut un Président. Et bien, je vous nomme Président de la République libre du Saugeais ». Georges Pourchet décide alors de prendre ce titre en charge.

L'abbé Martial Jeantet, curé de Montbenoît de 1964 à 1982, participe lui aussi à réactiver le folklore de cette communauté. En effet, ce passionné d'architecture trouve les fonds nécessaires à la rénovation de l'abbaye. La dynamique initiée par ces travaux voit réapparaître un courant folklorique régional de plus en plus important.

Après la mort de Georges Pourchet en 1968, la République reste 5 ans sans Président. C'est en 1972, alors que son épouse Gabrielle Pourchet (1906 - 2005) faisait un repas de kermesse au bénéfice de la restauration de l'Abbaye, qu'on est venu lui dire : "Les Saugets viennent de vous nommer Présidente." Elle tente alors de structurer cette « république » par la nomination de représentants ambassadeurs, la frappe de monnaie ou la création d'un passeport saugeais. Il existe un hymne Saugeais, composé en 1910 sur une musique de Théodore Botrel, le barde breton, par le Chanoine Joseph Bobillier, né à Montbenoit. Un timbre français de 2,50 F créé en 1987 est consacré au Saugeais.

source : wikipedia

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A.B. Johnson - The philosophy of human knowledge; or, A treatise in language (1828)

Publié le par antoiniste

    In the present discourse I shall attempt to show another essential property of language, namely : Every word is a sound, which had no signification before it was employed to name some phenomenon, and which even now has no signification apart from the phenomena to which it is applied. William and Thomas, when spoken with reference to two men, are significant appellations ; but if I apply these names to nullity, the words partake immediately of the nothingness to which I apply them.
    This principle, when thus expressed, seems obvious ; still, in practice, it has escaped the vigilance of the most acute, and supplied metaphysics with its most perplexing doctrines.
    To detect sophistry of this description we must again resort to the constituents of our knowledge ; to sights, sounds, tastes, feels, and smells. Thus, take the word weight it names a feel. The feel is abundantly familiar.It is discoverable in a feather, in a piece of lead, and in nearly every object. The word possessed no significancy before its introduction into language, and it now possesses none apart from the feel that it designates.
    Admit then that weight is the name of a feel, and observe how speciously I can employ the word after I divest it of all signification : thus, "many objects are too small to be seen with the unassisted eye ; and some the most powerful microscope can render but just visible ; we may therefore well believe that numerous atoms are so small that no microscope can reveal them : still each must possess colour, shape, and weight."
    Now observe, if weight names a feel, how has the word any signification when we predicate it of an atom, in which confessedly the feel cannot be experienced ? What feel is that which cannot be felt ? We have subtracted from the word all its significancy, and left nothing but a vacated sound. It becomes weight minus weight.
[...]
    I have heard a company of intelligent persons deliberate gravely on the infinite divisibility of a drop of water ; half of a drop of water says one is water, for the division alters not chemically the nature of water, but diminishes the quantity merely. But the half being water may be again divided, and the residue will be still water ; and so in infinitum. The conclusion is regularly deduced from the premises, but during the process the word water loses its signification. Water is a narte given to a sight, a feel, and a taste. A water in which these are not discoverable, is water minus water a vacated sound.

A.B. Johnson - The philosophy of human knowledge; or, A treatise in language (1828)

source : archive.org

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La vie est un songe de Calderón (introduction de Didier Soulier)

Publié le par antoiniste

    Le sentiment du transitoire et du périssable est au coeur de la méditation du temps,
        " Sous le poids des années
        toute grandeur s'efface.
          Rien ne peut arrêter
        la conquête du temps ",
créant un déchirement fécond pour la conscience, divisée ente son attirance pour la beauté et l'aperception de la vanité des choses. Telles est la fonction, dans l'écriture caldéronnienne, de la fréquente référence aux fleurs, que, pour mieux souligner la spécificité espagnole, l'on opposera à l'invitation célèbre, sous la plume de Ronsard, à cueillir le plaisir avant qu'il ne soit trop tard :
        " Elles qui furent gloire et allégresse,
        en s'éveillant dans la clarté du jour,
        au soir elles seront navrante vanité,
      dormant dans les bras de la nuit glacée ". (Le Prince constant, traduction de B. Sesé)
    Une telle division crée comme deux ordres de réalité que peuvent représenter, par exemple, les deux voix que l'on entend constamment dans le théâtre du Siècle d'Or, d'une part, celle des sens, qui s'abandonne à la jouissance et que symbolise le gracioso ou valet bouffon, d'autre part, le discours de l'idéalisme des maîtres, qui célèbre le nécessaire dépassement des apparences et le renoncement, à la manière de Sigismond : "Arrière les majestés feintes, arrière les pompes fantastiques, arrière les illusions... Pour moi, plus de mensonges, car, désabusé de tout, je sais que la vie n'est qu'un songe."
    Enfin, il n'est pas interdit de penser que, pour la génération de Calderón, la coïncidence de la décadence avec l'exploitation littéraire du thème du songe permettait de se réfugier commodément dans un sentiment diffus et consolant : puisque l'Histoire satisfait de moins en moins les exigences de l'Espagne, c'était bien parce qu'il ne s'agissait que d'un monde dégradé, pur reflet trompeur et vain du céleste ; ce dernier échapperait à la malédiction du devenir et de l'illusion, de toute la distance qui sépare une existence décevante de l'éternité et de l'absolu. Dans ces conditions aussi, la vie n'était qu'un mauvais rêve, dont les justes et les vrais chrétiens se réveillaient dans l'au-delà pour être enfin récompensés.
    Quand le monde déçoit, il ne reste plus qu'à le nier.

Calderón, La vie est un songe,
Introduction de Didier Soulier, p.VIII et IX
Le Livre de Poche, classique

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Giambattista Vico et sa théorie cyclique

Publié le par antoiniste

Giambattista Vico y expose une théorie cyclique (« corsi et ricorsi ») de l’histoire selon laquelle les sociétés humaines progressent à travers une série de phases allant de la barbarie à la civilisation pour retourner à la barbarie.

    * La première phase, l’« âge des dieux » est celle de l’émergence de la religion, de la famille et d’autres institutions de base ;
    * la deuxième phase, l’« âge des héros » : le peuple est maintenu sous le joug d’une classe dominante de nobles ;
    * la troisième phase, l’« âge des hommes » : le peuple s’insurge et conquiert l’égalité, processus qui marque cependant le début de la désintégration de la société.
source : wikipedia

Comparons à l'idée antoiniste :
    Voilà comment nous nous construisons ; l'amour a d'abord sur nous tout empire, ensuite la spiritualité et enfin, la matière.
    Par les tribulations et les vicissitudes, nous nous développons l'intelligence, faculté mère inhérente à l'esprit, qui nous rend accessibles à la matière et qui donne naissance à toutes les autres facultés. Par le contact de la matière, nous devenons plus sensibles, les souffrances que nous endurons nous font reconnaître peu à peu l'erreur où nous nous sommes plongés. C'est alors seulement que nous retournons vers l'amour.

Le Couronnement de l'OEuvre révélée, Cause, développement & perfectionnement de l'être, p.LXX

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Escher - autoportrait

Publié le par antoiniste

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Comment nos sens nous trompent 6 - compter les Y rouges

Publié le par antoiniste

Si vous comptez les Y rouges sur les bords de l'image, vous aurez la sensation de voir tourner les cercles.

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Louis Aragon - le poète surréaliste

Publié le par antoiniste

Le poète surréaliste "rêve d'un long rêve où chacun rêverait"

(p.32 Les révoltés du travail - Manière de Voir)

Louis Aragon

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