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imagination de la matiere

Lopoukhine - la lumière divine

Publié le par antoiniste

Le Verbe, qui a créé la lumière, dit sans cesse : que la lumière soit ! et la lumière est.

Le premier soupir du repentir d'Adam fut, pour ainsi dire, le premier rayon de cette lumière renaissante, qui avait brillé dans lui ; il devint la première pierre sur laquelle est bâtie l'église intérieure de Dieu sur la terre.

IVAN VLADIMIROVICH LOPUKHIN, QUELQUES TRAITS DE L'ÉGLISE INTÉRIEURE,
CHAPITRE I, De l'origine et de la durée de l'Eglise intérieure

source : http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/Textes/index.html

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Comment nos sens nous trompent - Une voix dans la nuit

Publié le par antoiniste

    Un court poème persan nous dit :
    - la nuit dernière une voix a murmuré à mon oreille : "Une voix qui la nuit murmure à votre oreille, ça n'existe pas."

Jean-Claude Carrière, Le cercle des menteurs, Contes philosophiques du monde entier
France Loisirs, Paris, 1998 (p.89)

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Nous voyons tous le monde différemment - les deux statues

Publié le par antoiniste

Deux statues dans un jardin de la ville, l'une masculine et l'autre féminine se font face depuis plusieurs siècles lorsqu'un jour un ange descend du ciel et leur murmure :
- « Vous avez été exemplaires pendant toutes ces années et je vais vous faire un cadeau : je vous donne la vie, mais pour une demi-heure seulement. »

Aussitôt les deux statues s'animent et se rapprochent l'une de l'autre.

D'un même élan, elles se lancent dans un buisson ... On entend quelques bruits d'agitation, des branches qui cassent, des rires, des cris étouffés. Au bout d'un quart d'heure, les deux statues ressortent du buisson, le sourire aux lèvres.

Il vous reste encore du temps, leur dit l'ange. Vous devriez en profiter… La statue féminine se tourne vers son partenaire et lui dit :

- « D'accord, mais cette fois, c'est toi qui maintient le pigeon par terre et c'est moi qui lui chie dessus ! »

source : http://ma.planete.qc.ca/blagues/main/

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Mary Shelley - Frankenstein - Le monstre

Publié le par antoiniste

    Il est donc vrai qu'un monstre semblable existe ! Je ne peux en douter ; et, pourtant, je suis éperdu de surprise et d'admiration. J'ai parfois essayé de savoir de Frankenstein les détails mêmes de sa création ; mais il est, sur ce point, resté impénétrable.
    " Êtes-vous donc fou ? mon ami, me disai-til ; à quoi donc vous pousse votre suriosité irraisonnée ? Voudriez-vous aussi créer au monde et à vous-même un ennemi démoniaque ? Paix, paix ! apprenez mes malheurs, et ne cherchez pas à accroître les vôtres. "

Mary Shelley, Frankenstein (p.304)
Flammarion, Paris

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Franz Kafka - Devant la loi

Publié le par antoiniste

    Devant la loi se dresse le gardien de la porte. Un homme de la campagne se présente et demande à entrer dans la loi. Mais le gardien dit que pour l'instant il ne peut pas lui accorder l'entrée. L'homme réfléchit, puis demande s'il lui sera permis d'entrer plus tard. «C'est possible», dit le gardien, «mais pas maintenant». Le gardien s'efface devant la porte, ouverte comme toujours, et l'homme se baisse pour regarder à l'intérieur. Le gardien s'en aperçoit, et rit. «Si cela t'attire tellement», dit-il, «essaie donc d'entrer malgré ma défense. Mais retiens ceci: je suis puissant. Et je ne suis que le dernier des gardiens. Devant chaque salle il y a des gardiens de plus en plus puissants, je ne puis même pas supporter l'aspect du troisième après moi.» L'homme de la campagne ne s'attendait pas à de telles difficultés; la loi ne doit-elle pas être accessible à tous et toujours, mais comme il regarde maintenant de plus près le gardien dans son manteau de fourrure, avec son nez pointu, sa barbe de Tartare longue et maigre et noire, il en arrive à préférer d'attendre, jusqu'à ce qu'on lui accorde la permission d'entrer. Le gardien lui donne un tabouret et le fait asseoir auprès de la porte, un peu à l'écart. Là, il reste assis des jours, des années. Il fait de nombreuses tentatives pour être admis à l'intérieur, et fatigue le gardien de ses prières. Parfois, le gardien fait subir à l'homme de petits interrogatoires, il le questionne sur sa patrie et sur beaucoup d'autres choses, mais ce sont là questions posées avec indifférence à la manière des grands seigneurs. Et il finit par lui répéter qu'il ne peut pas encore le faire entrer. L'homme, qui s'était bien équipé pour le voyage, emploie tous les moyens, si coûteux soient-ils, afin de corrompre le gardien. Celui-ci accepte tout, c'est vrai, mais il ajoute: «J'accepte seulement afin que tu sois bien persuadé que tu n'as rien omis». Des années et des années durant, l'homme observe le gardien presque sans interruption. Il oublie les autres gardiens. Le premier lui semble être le seul obstacle. Les premières années, il maudit sa malchance sans égard et à haute voix. Plus tard, se faisant vieux, il se borne à grommeler entre les dents. Il tombe en enfance et comme, à force d'examiner le gardien pendant des années, il a fini par connaître jusqu'aux puces de sa fourrure, il prie les puces de lui venir en aide et de changer l'humeur du gardien; enfin sa vue faiblit et il ne sait vraiment pas s'il fait plus sombre autour de lui ou si ses yeux le trompent. Mais il reconnaît bien maintenant dans l'obscurité une glorieuse lueur qui jaillit éternellement de la porte de la loi. À présent, il n'a plus longtemps à vivre. Avant sa mort toutes les expériences de tant d'années, accumulées dans sa tête, vont aboutir à une question que jusqu'alors il n'a pas encore posée au gardien. Il lui fait signe, parce qu'il ne peut plus redresser son corps roidi. Le gardien de la porte doit se pencher bien bas, car la différence de taille s'est modifiée à l'entier désavantage de l'homme de la campagne. «Que veux-tu donc savoir encore?» demande le gardien. «Tu es insatiable.» «Si chacun aspire à la loi», dit l'homme, «comment se fait-il que durant toutes ces années personne autre que moi n'ait demandé à entrer?» Le gardien de la porte, sentant venir la fin de l'homme, lui rugit à l'oreille pour mieux atteindre son tympan presque inerte: «Ici nul autre que toi ne pouvait pénétrer, car cette entrée n'était faite que pour toi. Maintenant, je m'en vais et je ferme la porte.»


source : http://www.lyber-eclat.net/kafka.html

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Fernand Khnopff - Le Sablier (Die Sanduhr)

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source : wikipedia

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Le Couronnement de l'Œuvre Révélée, Cause, développement & perfectionnement de l'être, p.LXVIII

Publié le par antoiniste

Le Couronnement de l'OEuvre Révélée, Cause, développement & perfectionnement de l'être, p.LXVIII   Quoiqu'elles ne soient que l'excrément de notre imperfection, elles sont utiles dans notre incarnation pour nous développer les facultés indispensables à notre progrès.

Le Couronnement de l'Œuvre Révélée, Cause, développement & perfectionnement de l'être, p.LXVIII

    Et n'oublions pas que l'homme est un animal !

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Comment nos sens nous trompent - les cylindres

Publié le par antoiniste

Et pourtant ils tournent !

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Auguste Villiers de l'Isle-Adam - Dieu, comme toute pensée, n'est dans l'Homme que selon l'individu

Publié le par antoiniste

    Mais, en celui qui la réfléchit, l'Idée-vive de Dieu n'apparaît qu'au degré seul où la foi du voyant peut l'évoquer. Dieu, comme toute pensée, n'est dans l'Homme que selon l'individu. Nul ne sait où commence l'Illusion, ni en quoi consiste la Réalité. Or, Dieu étant la plus sublime conception possible et toute conception n'ayant sa réalité que selon le vouloir et les yeux intellectuels particuliers à chaque vivant, il s'ensuit qu'écarter de ses pensées l'idée d'un Dieu ne signifie pas autre chose que se décapiter gratuitement l'esprit.

Auguste Villiers de l'Isle-Adam, L'Eve future (1886)
Livre I, Chapitre IX
source : http://www.gutenberg.org/files/26681/26681-h/26681-h.htm

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Marcel Moreau, Monstre - Rupture de l'homme d'avec lui-même

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    C'est pour avoir séparé l'intelligence des instincts, et avoir permis à la première, seule, de se dévolopper jusqu'à l'invention des instruments de sa propre mort que s'est produite l'irréparable rupture : la rupture de l'homme d'avec lui-même.

Marcel Moreau, Monstre (p.85)
Luneau Ascot Editeurs, Paris, 1986

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