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Shalom Auslander - La lamentation du prépuce (p.256)

Publié le par antoiniste

    Au lieu de l'athéisme attendu, j'avais échoué dans un univers polythéiste. Il y avait ici plus de dieux qu'à Monsey, peut-être pas aussi vindicatifs, mais qui insufflaient la même dévotion aveugle à leurs ouailles, partagées entre divinités majeures - mode, argent, réussite, pouvoir - et mineures, voitures, abonnement à un club de gym et pas à un autre, adresse postale -, et il avait une guerre sainte qui couvait, j'en étais sûr, entre la sphère inférieure - au-dessous de la 14e Rue - et le monde supérieur - au-dessus de la 14e Rue. Il y avait une Bible qui s'appelait le New York Times, une autre qui avait pour nom le Village Voice, un dieu nommé Frank Rich. Il y avait "Donal Trump, Seigneur de la Thune", et une temple près de chez nous, Kim's Video, où des enfants de choeurs maussades, mal nourris et boutonneux célébraient le culte du dieu Sergueï Eisenstein, créateur du montage, protecteur du plan-séquence, qui avait fait sortir de terre le monde Potemkine et dispensé à Son peuple la bénédiction du symbolisme protodidactique.
    Seuls les noms avaient changé.

Shalom Auslander, La lamentation du prépuce
10/18, Paris, 2007, p.256

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Donato Manduzio, guérisseur et prophète

Publié le par antoiniste

    En l'année 1931, sous Mussolini, dans une petite ville des Pouilles, San Nicandro Garganico, parmi un groupe de paysans, pauvres et pour la plupart illettrés, un infirme, le "savant" du groupe, reçoit d'un ami une Bible. La lecture de l'Ancien Testament le bouleverse. Il sent une fraternité de croyance avec le peuple hébreu qu'il imagine disparu depuis des siècles. Dès lors, il transmettra ce message à sa famille, à ses amis. Quelques fidèles se rassemblent autour de lui. Mais un jour les "Juifs" de San Nicandro apprennent que les villes "sont pleines de ce peuple" qu'ils ont cru disparu. Tout s'oppose aux nouveaux convertis : leur famille, la méfiance du rabbinat italien, l'Eglise, les lois fascistes. Mais la foi déplace les montagnes. Après la guerre, une partie des fidèles quittera San Nicandro pour la Terre promise.

    Donato guérisseur, magicien, pour lequel les phases de la lune et du soleil n'avaient pas de secrets ; rhapsode et organisateur de drames, devenait le centre de la seule vie sociale de son groupe (p.32).
    En réalité, et tout le monde est d'accord là-dessus, Donato, grâce à ses connaissances magico-astrologiques, et surtout à sa personnalité, était devenu un guérisseur et un magicien auquel, même après sa conversion au culte du Dieu d'Israël, les gens de San Nicandro avaient recours (p.30, cf. également pp.68-69).

    Les remèdes employés par Manduzio se retrouvent fréquemment dans les techniques thérapeutiques dont sont riches les légendes hagiographiques locales. Les substances dont il se sert sont : le fromage frais de vache, l'huile d'olive, qui nous renvoie au rituel commun à tous les peuples méditerranéens, pure ou mélangée avec de l'eau et du sucre, l'eau chaude ; cette dernière est employée pour laver la partie atteinte : les yeux, tandis que le fromage et l'huile sont ingurgités par le malade. Il serait peut-être intéressant d'étudier si des nourritures aussi banales que l'huile et le fromage frais - ce dernier n'est pas de consommation courante dans agglomérations urbaines, en raison de son prix relativement élevé, mais reste la nourriture type du berger - n'en conservent pas cependant une valeur magique religieuse (p.71; cf. Joseph Weissenberg, le guérisseur au fromage : à la mort de ses parents, il fut d'abord élevé par le berger du domaine de la comtesse Leopoldine Seherr-Thoß à qui les enfants Weissenberg sont confiés. Après avoir travaillé dans le domaine agricole, il termine une formation de maçon. Il deviendra guérisseur et prescrira des remèdes comme des tisanes, du fromage blanc, de la soupe de farine de seigle... Il sera connut dans les années 20 à Berlin comme le "Weißkäseheiler", le guérisseur au fromage blanc).

    Que faut-il entendre par ces "visions" que Donato a soigneusement - et fidèlement, sans doute - consignées dans son Journal ? Des rêves du sommeil ; des visions de la veille, au sens propre ; des rêves éveillés, rêveries du matin, vagabondage dans un monde d'images, auquel la foi de Manduzio prête réalité et signification, ou même simplement parfois, signes, omina, qui ne sont des visions que parce qu'ils constituent des messages que Donato interprète.
    Je ne pense pas que les visions qu'il relate soient outre mesure reconstruites. On y constate une précision de détail, surtout du détail dépourvu de signification, qui garantit l'authenticité du récit.
    L'intérêt de ces visions est d'abord psychologique : nous y voyons apparaître, comme sur un écran, les grandes lignes de ce qu'on pourrait appelé l'espace mental de Donato, le décor où se joue le drame de sa conversion, de son dialogie avec Dieu, de ses démêlés avec ses ouailles, avec les rabbins, avec les "idolâtres", décor sans lequel le drame ne serait pas compris.
    En outre, ces visions ont eu une efficacité singulière : elles ont entretenu la foi de Manduzio ; elles on eu en définitive pour effet le départ d'Italie et l'installation en Israël de plus de cinquante paysans san-nicandrais. (p.123).
    Dans [un] groupe de visions qui se complètent l'une l'autre, Dieu appraît comme le roi. Malgré le manque d'attributs habituels de la royauté : couronne, uniforme, etc., Donato le reconnaît aussitôt. Dans la première vision, le roi est l'homme honorable par excellence. Donato attendait une réponse de Dieu : si oui, des hommes honorés, si non, des femmes déshonorées. On retrouve dans d'autres visions cette alternance : homme ou femme, et toujours le fait de voir des femmes correspond à une réponse négative (p.126).
    [Un] rêve, comme tous ceux où Donato apparaît tantôt comme le fils, tantôt comme l'homme de confiance ou le familier du roi, exprime clairement le besoin de compensation de l'infériorité sociale et physique de Manduzio.
    L'Eden est pour lui le verger irrigué qu'il est dans la Genèse, où une eau qui a la blancheur et l'apparence du lait coule des fontaines. Le lait revient comme un leitmotiv dans plusieurs autres visions, ainsi que dans les cures "miraculeuses" opérées par Donato.
    Ainsi que nous l'avons déjà dit, ces visions où Dieu apparaît comme le roi sont à rapprocher de celles où il est plus simplement maître d'une masseria (p.127-128).

    La dixième règle d'un pacte de Manduzio est : "Nous sommes nés pour la vision, par la vision nous mettons la Loi en pratique. Celui qui nie la vision sera chassé de parmi nous et de la vie éternelle" (p.91).

    L'auteure indique en fin d'ouvrage les prémices et indique que l'évangélisation (surtout due aux émigrants italiens devenant des Amériques) sera un foyer propice à l'évolution de Donato Manduzio : La raison en est probablement que l'intense fermentation religieuse de la cette région, si elle favorise l'éclosion d'un type de "saint" comme Padre Pio, suscite, par contre, aussi autre chose qu'une attitude passive d'adoration et d'attente, mais pousse les hommes à chercher et à trouver des formes d'activité religieuse nouvelles ; d'où le cassés à San Giovanni Rotonde même de la prédication évangélique (p.241-42). 

Elena Cassin, San Nicandro, Histoire d'une conversion
Quai Voltaire, Paris, 1993 (cf. Recension de la première édition de 1957)

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Dissidence du Frère Hanoul à Angleur en 1943 racontée par Pierre Debouxhtay (L'Antoinisme)

Publié le par antoiniste

    Dans ses dernières volontés, Antoine avait désigné sa femme pour le remplacer ; celle-ci est morte le 4 novembre 1940, agée de nonante ans (erreur de Pierre Debouxhtay, elle s'est désincarnée en fait le 3 novembre). Son successeur, le représentant du Père, est le chef de la religion antoiniste, il en a la direction religieuse et morale ; la gestion des affaires matérielles est confiée à un conseil d'administration. Le frère Nihoul a été choisi comme Représentant du Père ad intérim. Après la guerre, lorsque les communications seront pus faciles, les adeptes éliront, à la simple majorité, le chef du culte.
    Après la mort de la Mère Antoine, j'ai été étonné de voir enlever les images du Père et de la Mère dans les temples en Belgique où il ne reste plus que l'emblème, l'arbre de la science de la vue du mal. Si je suis bien renseigné, les temples français, moins iconophobes, ont maintenu les portraits des fondateurs. Dans mon livre (p.294), j'écrivais que la mort de la Mère pourrait être pour l'antoinisme une épreuve plus dangereuse que la désincarnation du fondateur lui-même. Ces prévisions se réaliseraient-elles ? Verrons-nous un iconoclasme antoinisme ?

Dissidence du Frère Hanoul à Angleur en 1943


    Ces pages ont été écrites au début de 1943. Jemeppe ayant modifié les règlements pour les temples et pour les desservants, le différend s'aggrava : Le 1er avril 1943, un groupe dissident, se proclamant fidèle à la véritable tradition antoiniste, ouvrait un temple à Angleur, rue de Tilff, 84. Dans ce temple, qui contient cent et dix places assises et où le portrait du Père Antoine surmonte la tribune, les offices sont célébrés en semaine et le dimanche, jour où la salle est d'ordinaire comble. Alors que tous les temples, sauf celui de Jemeppe, sont fermés le 25 juin, le temple d'Angleur est resté ouvert et on y a célébré la fête du Père.
Pierre Debouxhtay, L'Antoinisme, 1945, p.5 et p.27

    Le Moniteur belge signale qu'Émile Hanoul à Angleur comme désigné pour recevoir la Croix de prisonnier politique 1940-1945.

    Le frère Émile Hanoul décède en 1949. Il ne reste plus de traces actuellement de ce temple.

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Le Père, Prophète ultime ?

Publié le par antoiniste

    Prophète ultime ? Quel type de prophète ? Louis Antoine insiste sur l'exemplarité : il a été éprouvé et il propose à ses disciples de suivre la voie qu'il a suivie : le travail moral, montrant ainsi "à ses frères le chemin qui conduit au bonheur suprême". A ce titre il apparaît d'abord comme un mage que les expériences et la méditation conduisent à des états de conscience de type extatique puis comme un prophète exemplaire, c'est-à-dire un homme qui montre par son expérience vécue une voie de salut ou de libération sans revendiquer une mission divine. Quand, en annonçant les Dix principes, il dit "Dieu parle", cela ne signifie pas qu'il soit un messager d'un Dieu personnel et transcendant. Ceci serait contraire à la conception même que Louis Antoine se fait de Dieu. Il faut comprendre que c'est la partie divine qui se trouve en tout homme, la 'conscience' que chaque épreuve a éveillée un peu plus en lui-même (Révélation, p.175) qui s'exprime.

Régis Dericquebourg, Les Antoinistes, p.130-131

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La Religion, une affaire de femme

Publié le par antoiniste

    Conversion au judaïsme d'Hélène, reine de l'Adiabène (un royaume correspondant à peu près aux frontières des territoires Kurdes aujourd'hui), vers l'an 30, quasiment en même temps que son fils Izatès, mais de façon indépendante, puisqu'ils vivaient tous deux dans des pays différents. Les traditions Juives disent que cette conversion aurait été obtenue par Ananias probablement celui qui deviendra grand prêtre et qui est mentionné par Flavius Josèphe.

source : http://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%A9l%C3%A8ne_d%27Adiab%C3%A8ne

[34] 3. Au temps où Izatès vivait au Camp de Spasinès, un commerçant juif, nommé Ananias, qui avait accès dans le gynécée royal, apprit aux femmes à adorer Dieu selon la coutume nationale des Juifs. [35] Grâce à elles il se fit connaître d'Izatès et le persuada aussi. Lorsque celui-ci fut rappelé par son père en Adiabène, Ananias l'accompagna, obéissant à ses pressantes sollicitations. Or, il était arrivé qu'Hélène, instruite de la même façon par un autre Juif, s'était convertie également à leurs lois. [36] Quand Izatès eut pris la royauté et qu'arrivant en Adiabène il vit ses frères et ses autres parents enchaînés, il fut mécontent de ce qui était arrivé. [37] Regardant comme impie de les tuer ou de les garder enchaînés, mais jugeant dangereux de les laisser libres auprès de lui alors qu'ils se souviendraient des offenses reçues, il envoya les uns comme otages à Rome près de l'empereur Claude avec leurs enfants et il expédia les autres sous un prétexte analogue chez Atabane le Parthe.

[38] 4. Ayant appris que sa mère était fort satisfaite des coutumes juives, il s'empressa de s'y rallier également, et croyant qu'il ne serait définitivement juif qu'une fois circoncis, il était prêt à se faire circoncire. [39] Mais sa mère, l'apprenant, tenta de l'empêcher en lui disant que cela le mettrait en danger : en effet, il était roi et il s'aliénerait beaucoup ses sujets s'ils apprenaient qu'il désirait adopter des moeurs étrangères et opposées aux leurs, car ils ne supporteraient pas d'avoir un roi juif. [40] Voilà ce qu'elle disait, s'opposant de toutes ses forces à son dessein, et Izatès rapporta ses paroles à Ananias. Mais ce dernier approuva la mère du roi; il le menaça de le quitter s'il ne lui obéissait pas et de l'abandonner. [41] En effet, il craignait, disait-il, si l'affaire était connue de tous, de risquer de se voir châtié comme responsable de tout cela et comme ayant incité le roi à des actes indignes de lui ; d'ailleurs, le roi pouvait adorer Dieu, même sans être circoncis, s'il avait décidé d'observer complètement les lois ancestrales des Juifs, ce qui importait plus que la circoncision. [42] Il lui dit aussi que Dieu lui-même lui pardonnerait d'avoir renoncé à ce vite, contraint à cela par la nécessité et la crainte qu'il avait de ses sujets. [43] Le roi se laissa alors persuader par ses paroles. Mais ensuite, comme il n'avait pas renoncé absolument à son dessein, un second Juif venu de Galilée et nommé Eléazar, qui passait pour très versé dans la loi de ses pères, l'exhorta à accomplir cet acte. [44] En effet, étant entré chez lui pour le saluer et l'avant surpris en train de lire la loi de Moïse : « Tu ignores, dit-il, que tu fais la plus grande offense aux lois et par suite à Dieu : il ne suffit pas de les lire, il faut avant tant faire ce qu'elles ordonnent. Jusques à quand resteras-tu incirconcis ? Si tu n'as pas encore lu la loi sur la circoncision, lis la sur le champ pour savoir quelle est ton impiété. »
[46] Après avoir entendu ces paroles, le roi ne différa plus l'opération : se retirant dans une autre chambre et ayant mandé un médecin, il exécuta ce qu'on lui avait prescrit ; puis il envoya chercher sa mère et son maître Ananias et leur indiqua qu'il avait accompli ce rite. [47] Ils furent aussitôt saisis de stupeur et d'une grande crainte, se disant que, si la chose était connue, le roi risquerait de se voir chasser du pouvoir, parce que ses sujets ne supporteraient pas d'être gouvernés par un zélateur des coutumes étrangères, et qu'eux-mêmes seraient en danger, parce que la responsabilité en serait rejetée sur eux. [48] Mais Dieu empêcha leurs craintes de se réaliser. Car, bien qu'Izatès tombât dans mille dangers, il le sauva ainsi que ses fils, en le faisant passer d'une situation désespérée à la sécurité, montrant ainsi que ceux qui lèvent les yeux vers lui et se fient à lui seul ne sont pas frustrés du fruit de leur piété. Mais nous raconterons cela plus loin.

source : http://remacle.org/bloodwolf/textes/fla201.htm

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Le Couronnement de l'Œuvre Révélée, Intelligence (p.XXIX)

Publié le par antoiniste

 

 

 

    Nous faut-il croire que le soleil, les astres et tant d'autres merveilles ne soient qu'illusion ? Nullement, ce n'est pas ainsi que nous devons les envisager. Les soi-disant découvertes sont des révélations que l'intelligence traduit en les analysant matériellement.

Le Couronnement de l'Œuvre Révélée, Intelligence, p.XXIX

 

 

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Le Couronnement de l'Œuvre Révélée, Intelligence (p.XXVI)

Publié le par antoiniste

Le Couronnement de l'Œuvre Révélée, Intelligence (p.XXVI)

    Nous avons enseigné que l'intelligence est la faculté qui sert à nous assimiler les fluides pour en obtenir la pensée. Mais nous savons que les fluides sont matériels, par conséquent la pensée ne l'est pas moins ; nous devons les surmonter pour progresser. Arrivés à ce point, l'intelligence n'a plus sa raison d'être.

Le Couronnement de l'Œuvre Révélée, Intelligence, p.XXVI

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Le Couronnement de l'Œuvre Révélée, Apparence de la réalité (p.XXII)

Publié le par antoiniste

Le Couronnement de l'Œuvre Révélée, Apparence de la réalité (p.XXII)

    Mais l'intelligence a manié tant de fluides depuis que nous existons qu'elle peut d'autant plus facilement imiter la vertu qu'il lui est impossible de la pratiquer. C'est ce qui me fait dire que nous éprouvons autant de peine pour reconnaître la réalité que nous sommes moins en état de la respecter. Pour la pénétrer, nous devons démolir la vue du mal, c'est-à-dire reprendre le chemin entrepris dès le principe pour débarrasser l'Arbre de la science du dernier atome de cette matière par laquelle il nous a engendrés.
    Dès ce jour, on ne dira plus l'arbre de la science, du bien et du mal mais de la vue du mal ; tel est son véritable sens.

Le Couronnement de l'Œuvre Révélée, Apparence de la réalité, p.XXII

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Le Couronnement de l'Œuvre Révélée, Apparence de la réalité (p.XX)

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Le Couronnement de l'Œuvre Révélée, Apparence de la réalité (p.XX)

    Adam et ses compagnons se consacrèrent pendant longtemps à étendre la croyance au serpent, à penser, à étudier sans cesse pour trouver le moyen d'embellir leur existence et pour éviter la critique. A leur insu, ils développaient en eux la vue du mal qu'ils avaient fait éclore en préférant la vanité à la réalité.

Le Couronnement de l'Œuvre Révélée, Apparence de la réalité, p.XX

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Le Couronnement de l'Œuvre Révélée, Apparence de la réalité (p.XIX)

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Le Couronnement de l'Œuvre Révélée, Apparence de la réalité (p.XIX)

    En dissimulant la réalité, croyant se faire estimer avec l'apparence, Adam agissait tout contrairement à son avenir. Et n'est-ce pas toujours dans sa manière d'agir que nous puisons pour nous diriger, ne suivons-nous pas encore ses préceptes, ne lui empruntons-nous pas sa fausse vue, ne nous appliquons-nous pas à masquer la réalité, à lui préférer l'apparence pour paraître ce que nous ne sommes pas ?

Le Couronnement de l'Œuvre Révélée, Apparence de la réalité, p.XIX

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