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Lyon (Louis Barron - Le nouveau voyage de France (1899))

Publié le par antoiniste

    Ce qui nous semble le mieux organisé à Lyon, c'est la charité; elle est peut-être à la hauteur de la misère. Hôpitaux, hospices, orphelinats, ouvroirs, écoles d'apprentissage, bureaux de bienfaisance, maisons de retraite et de refuge y sont plus nombreux et plus abondamment pourvus que dans la plupart des grandes villes de France. Le vaste Hôtel-Dieu, qui développe sur la rive droite du Rhône trois cents mètres de façade surmontés d'un dôme de Soufflot, n'a cessé d'accroître ses ressources depuis le vie siècle que le fondèrent Childebert et la reine Ultrogoth. Beaucoup de grands seigneurs et de riches bourgeois lyonnais figurent parmi ses bienfaiteurs : le véritable Lyonnais est assez fier de son pays pour lui faire, à l'occasion, largesse de sa fortune. Il dispose de douze cents lits gratuits, de deux cents lits payants, et ses services médicaux et pharmaceutiques sont aussi complets qu'irréprochables.
    En face de l'Hôtel-Dieu, sur la rive gauche du fleuve, grouille le faubourg populeux, besogneux, remuant et parfois menaçant, d'où lui viennent sans doute la plupart de ses malades : la Guillotière. Nous n'avons vu nulle part, même à Paris, groupe d'habitations plus pauvres, plus mornes, plus sèches. Cela s'étend en platitude sans verdure, sans art, sans rien de clair ni de joyeux, jusqu'aux lugubres casernes de la Part-Dieu, que secondent les forts des Brotteaux, de Villeurbanne, de la Motte, du Colombier, de la Vitriolerie, élevés, on dirait, moins pour protéger la ville frontière contre l'étranger que pour maintenir dans le servage industriel une multitude d'esclaves suspects d'indocilité.

Louis Barron, Le nouveau voyage de France (1899)
souce : gallica

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vue d'ensemble du temple

Publié le par antoiniste

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Lille (Louis Barron - Le nouveau voyage de France (1899))

Publié le par antoiniste

    Rien de pareil dans l'ancienne capitale de la Flandre française. Nul refuge pour la rêverie dans l'immense ruche lilloise, dont chaque alvéole occupe des centaines d'ouvriers et d'ouvrières, occupés sans répit aux besognes les plus diverses; mais de longues rues tortueuses de filatures, de fabriques, de fonderies, de brasseries, vous étourdissant de leurs rumeurs, salissant de leurs poussières et écœurant de leurs déjections. Elles appartiennent au travail, elles créent la richesse et la misère. Du grenier à la cave, leurs vastes et laids immeubles logent des indigents, des métiers ou des machines. Jusque dans les caves, gorgées de buées nauséabondes, où s'agite une fourmilière d'êtres humains, luit un feu de forge, siffle un piston, ronflent des courroies de transmission ou ronronnent les métiers à pédales. Tout est soumis au sweat system. Il s'agit de produire en immenses quantités toiles de lin, étoffes de coton, rubans, coutils, linge damassé, tissus de laine, sucres, matières chimiques, machines; en outre de fondre le fer, l'acier et le cuivre, brasser la bière, préparer les huiles et le tabac, blanchir et teindre; tellement qu'on puisse au bout de l'an, en dépit de la concurrence, atteindre ou même dépasser l'énorme chiffre d'affaires d'un milliard de francs.
    Rais lumineux dans la ville sombre, des boulevards aérés, d'ombreuses avenues réservées aux gens de fortune reposent la vue sur la blancheur encore neuve de luxueuses demeures de millionnaires. Là, dans un véritable palais, le musée de peinture rassemble des chefs-d'œuvre des écoles flamande et hollandaise, et peut communiquer aux artistes une incomparable collection de dessins des plus grands maîtres italiens, légués à sa ville natale par le peintre Wicar.

Louis Barron, Le nouveau voyage de France (1899)
souce : gallica

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Destruction du quartier du temple d'Hellemmes

Publié le par antoiniste

La 2ème guerre mondiale fut pour Hellemmes une période douloureuse. Au cours de l’offensive aérienne alliée contre les voies de communications ferroviaires, les quartiers juxtaposés de Fives sur le territoire de Lille et de la barrière de Lezennes à Hellemmes ont été sinistrés par 16 bombardements successifs. Les plus violents de ces bombardements ayant eu lieu le 13 juin 1943 et au printemps 1944
Les objectifs visés dans cette zone étaient :

   1. Le faisceau de voies ferrées comportant le triple embranchement des lignes vers Paris, Valenciennes et Tournai
   2. Le dépôt des locomotives de Lille
   3. Les usines de Fives Lille de construction de locomotives
   4. Les ateliers de construction et de réparation de la SNCF à Hellemmes

L’ensemble des quartiers d’habitations proches de ces objectifs groupés auprès ou imbriqués parmis les différentes installations industrielles ont largement souffert et sont détruits soit par îlots entiers soit par fraction d’îlots. La dispersion des bombes a réparti des dommages importants sur une très large superficie dans ces quartiers.

source : http://www.hellemmes.fr/wrapper/index.php?file_wrap=histoire.html

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vue d'ensemble du temple

Publié le par antoiniste

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Vue aérienne du centre ville de Conflans vers 1955 [Henrard]

Publié le par antoiniste

    Au XIXe siècle, les changements s'accélèrent : construction d'un pont suspendu sur la Seine en 1835 et sur l'Oise en 1836, ce qui entraîne le percement de la rue Maurice Berteaux en 1838, permettant ainsi la traversée du village par la route de Saint-Germain à Pontoise. La canalisation de la Seine à partir de 1846 permet le développement et la pérennisation de la navigation sur le fleuve. Le chemin de fer arrive en plusieurs étapes : en 1843, une station de Conflans est ouverte dans la forêt de Saint-Germain sur la ligne Paris-Rouen. En 1877, l'ouverture de la ligne Achères-Pontoise entraîne la construction d'une gare à Fin d'Oise, enfin en 1892 la ligne Argenteuil Mantes celle de la gare de Conflans. Le XIXe siècle est aussi celui de l'apogée de l'activité agricole avec la culture du chasselas doré. C'est aussi l'apogée de l'extraction du banc royal de Conflans dans des carrières qui ont fortement entamé le coteau à Fin d'Oise et à Gaillon. A la fin du siècle, la villégiature se développe, notamment à Fin d'Oise, après l'arrêt de l'extraction de calcaire. Après la Première Guerre mondiale, le bourg se transforme en ville et se lance à la conquête du plateau. L'installation de l'usine L.T.T. accélère cette mutation. Dans la première moitié du XXe siècle, la batellerie connaît son apogée, mais son déclin est brutal à partir de la fin des années soixante. Pourtant le développement urbain est lancé et la ville ne cesse de s'accroître. Le plateau est désormais entièrement loti et les derniers exploitants agricoles ont cessé leur activité il y a quelques années. Le hameau rural de Chennevières n'est plus qu'un lointain souvenir. Cette colonisation du plateau est essentiellement le fait de l'initiative privée. Le mouvement d'autoconstruction appelé "les Castors" en est un bon exemple.

source : Base Mémoire
rédacteur :  Bussière Roselyne
lien : http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_98=REF&VALUE_98=IA78001086

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"l'Idée libre" (Conflans-Sainte-Honorine)-1922

Publié le par antoiniste

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vue d'ensemble du temple

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Caudry (entre Cambrai et Le Cateau-Cambrésis)

Publié le par antoiniste

source : GoogleMaps

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Les passementiers

Publié le par antoiniste

La chanson du métier de Benjamin Ledin rend hommage aux passementiers tisseurs de rêves, extrait :

"A l’œuvre donc ! Courbe ton torse,
Pan, pan ! tic tac ! C’est ton destin ;
Ici le goût prime la force,
Tisse velours, tisse satin.
Frappe battant ; vole navette
Votre rythme dolent, berceur,
De notre existence inquiète,
Nous fait oublier la noirceur.

Artiste, tu produis sans cesse
Des rubans bleus, rouges ou verts,
Dignes du front d’une princesse,
Et qu’admire tout l’univers.
Si les belles de ces merveilles
Se parent, pauvre méconnu,
Bien qu’elles attestent tes veilles
Tu n’as que le droit d’aller nu.

Refrain

Tic tac ! tic tac ! C’est du métier
La chanson plaintive et légère
Qui berce ta longue misère O mon frère passementier !... "

source : http://www.forez-info.com/encyclopedie/memoire-et-patrimoine/33-anciennes-chansons-du-peuple-stephanois.html

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