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Thésophie et Antoinisme à Aix-les-Bains et Monte-Carlo

Publié le par antoiniste

    Il y va carrément, ce guérisseur-là, il ne ménage point comme nous les susceptibilités, les langages catholiques; l'Antoinisme, à coups de boutoir assez adroits, démolit prières, charités, croyances, morales, tout l'échafaudage des curés et des sacristains. La haute théosophie suit avec intérêt ce progrès de la lumière parmi les humbles, et la consolatrice clarté va grandissant, surtout auprès de nos villes d'eaux Royat, Aix-les-Bains, Monte-Carlo. Peut-être, au contact de la haute société et de la grande vie, les âmes frustes s'éveillent-elles mieux; je préfère cette explication à celle qui prétend constater, autour de nos villes d'eaux et de jeux, une floraison particulière de pratiques superstitieuses.

Études / publiées par des Pères de la Compagnie de Jésus
Avril 1916
source : gallica

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Nombre d'adeptes à Liège-Ville en 1921

Publié le par antoiniste

    D'après M. Léon Troclet, il y avait, en 1921, 1000 adeptes à Liège-Ville, dont 200 assistant assidûment aux offices. (Bulletin Administratif de la Ville de Liège, 1921, p.157).

Pierre Debouxhtay, Antoine le Guérisseur et l'Antoinisme, p.288, note 85

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Nombre d'adeptes à Jupille vers 1930

Publié le par antoiniste

    A Jupille, il y a environ 60 personnes, dont 40 Jupillois, à la réunion du dimanche, vers 1930.

Pierre Debouxhtay, Antoine le Guérisseur et l'Antoinisme, p.288, note 85

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Nombre d'adeptes à Voroux-Liers en 1933

Publié le par antoiniste

    En août 1933, le nombre d'adeptes costumés était de 3 à Voroux-Liers (maintenant Voroux-lez-Liers, commune de Juprelle), près de Vottem (commune d'Herstal).
Pierre Debouxhtay, Antoine le Guérisseur et l'Antoinisme, p.288
 

    Un Unitif de 1920 environ indique une salle de lecture à Voroux-Goreux, mais il s'agit d'un village près de Bierset.

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Nombre d'adeptes à Poucet en 1933

Publié le par antoiniste

    En août 1933, le nombre d'adeptes costumés était de 5 à Poucet (commune d'Hannut), près de Waremme.

Pierre Debouxhtay, Antoine le Guérisseur et l'Antoinisme, p.288

 

    D'après le document de Charles Grenier POUCET : Églises, Presbytères, en résumé et en chiffres (2020), la salle de lecture était rue de Villers (dernière maison du chemin de Villers). La maison a été vendue en 1931.

 

    Michel Meeus signale p.40-41 : Le doyen de Hannut se contenta d'écrire en 1932 que quelques antoinistes résidaient à Hannut, Moxhe et Poucet. Il croyait qu'ils étaient alors déjà passés de mode. [...]
    L'année précédente, son collègue de Landen avait dressé un rapport circonstancié. La propagande de l'antoinisme était assez fortement organisée à Landen même et dans les villages voisins. Il y avait ici un grand magasin, une chambre d'étude, une sorte de temple où des explications de la doctrine d'Antoine étaient fournies tous les jeudis et dimanches. À peu près 25 personnes assistaient à cette lecture, parmi lesquelles environ quatre ou cinq de Landen (soit 1,5 pour 1000 habitants), les autres venant des alentours : Walsbets, Wamont, Montenaken, etc... Le succès était fai- ble et hormis quelques-unes ce n'étaient que des personnes qui espéraient obtenir la guérison de maladies, etc. À la connaissance du doyen, à part un ménage à Landen, Walsbets et Wamont, ces personnes n'abandonnaient pas la foi, sauf la dame propagandiste, maîtresse du magasin, qui avait complètement rompu avec l'Église et dont la fille s'était mariée civilement quelques semaines auparavant avec un antoiniste de Bruxelles. Cette dame devait disposer d'assez bien d'argent, car elle distribuait pas mal aux familles dans le besoin. Par la parole aux clients du magasin, elle essayait aussi de répandre la doctrine. Au début, plusieurs propagandistes étrangers étaient venus quelques jours faire de la publicité par la parole et en distribuant un livret.
    Dans une note de 1933, le curé de Montenaken, à 5 km de Landen, exposa que l'antoinisme pénétrait et trouvait des adeptes. Plus de personnes qu'on ne croyait se rendaient chez les antoinistes et accordaient leur confiance à leurs usages et pratiques. Il y eut même un enterrement antoiniste en novembre 1933 d'un certain Dabompré, originaire de Houthalen, qui assistait depuis des années à leurs réunions à Poucet et ailleurs. Petit-Fresin comptait quelques antoinistes opiniâtres. En 1932, des disciples de ce mouvement étaient signalés à Velm, dans le doyenné de Saint-Trond.
    Ils résidaient dans cinq paroisses du doyenné de Glons en 1934, notamment à Oupeye où régnaient beaucoup de superstitions, et à Rocourt où 0,6 pour 1000 des habitants pratiquaient l'antoinisme. Notons que le châtelain de Waltwilder, entre Bilzen et Maastricht, était cité comme spirite en 1934 et 1935. Le curé estimait toutefois qu'il n'exerçait aucune influence sur la population.

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Nombre d'adeptes à Fize-Fontaine en 1933

Publié le par antoiniste

    En août 1933, le nombre d'adeptes costumés était de 5 à Fize-Fontaine (commune qui appartient maintenant à Villers-le-Bouillet).

Pierre Debouxhtay, Antoine le Guérisseur et l'Antoinisme, p.288

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Maxence van der Meersch - La conscience d'une fourmi

Publié le par antoiniste

    "Je crois que le problème est résolu !" dit-il.
    Il tapota le bras nu du malade.
    "Nous te rendrons la conscience, paure diable ! Drôle de cadeau, au fond ! Si tu avais voix au chapitre, peut-être nous demanderais-tu de te laisser à ton sort...
    - Oh ! fit Regnoult
    - Ce n'est pas votre vais, Regnoult ? Votre néant, vous tenez tant que ça à en avoir conscience ?
    - Ma foi, oui...
    - Vous avez peut-être tort. J'ai souvent pensé que la conscience, la notion du moi, ça doit être simplement un accident malheureux.
    - Malheureux ? fit Groix
    - Imaginez une fourmi, Groix. Elle it, elle travaille, elle souffre. Supposez que tout à coup, par miracle, vous lui donniez la notion d'elle-même, la conscience. Elle sait qu'elle vit, qu'elle est fourmi, elle comprend tout à coup son destin épouventable, qui est de peiner deux ou trois saisons et de disparaître. Lui auriez-vous fait un cadeau précieux, Groix ? Et l'homme n'étant qu'une fourmi à mémoire très développée, capable de se suivre dans le temps, de se revoir dans les diverses circonstances de sa vie, ce qui constitue tout simplement la conscience, trouvez-vous singulier que j'hésite, quelque fois, que j'éprouve une espèce de... de remords, presque, au moment de rendre à mon semblable cette lucidité, cette conscience ?
    - Vous n'êtes pas gai, monsieur ! dit Groix
    Doutreval sourit.
    "Je ne croix pas que l'intelligence puisse aller sans une certaine mélancolie, a dit quelqu'un. Allons ! vos notes Regnoult. - Groix, je compte sur vous pour surveiller ce petit, me fournir une observation complète. Je repasserai demain matin.

Maxence van der Meersch, Corps et âmes, p.161-62
Le Livre de Poche, Paris, 1943

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Marcel Moreau - L'avoir et ses gigantismes factices

Publié le par antoiniste

    Le retard pris par la nature humaine sur l'ordre naturel est proprement effarant. Le corps fait ce qu'il peut : de moins en moins, mais l'esprit ne fait pas ce qu'il pourrait. L'esprit de l'homme s'est séparé des folies enfouies. Il n'est plus qu'apparence de bontés, de violences. Il semble condamné à nourrir la seule démensure à laquelle l'autorise ce monde fini : celle de l'avoir, et ses gigantismes factices. Il est perdu pour la démesure de l'être, et ses chefs-d'oeuvre incorruptibles. Rationalité et science ont coupé court à l'unique démesure qui vaille. Nous sommes faits comme des rats. Nous sommes des rats et devons être traités comme tels, par raticides.

Marcel Moreau, Monstre, p.229
Luneau Ascot Editeurs, Paris, 1986

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Henri Bodin, qui de prêtre catholique est devenu antoiniste

Publié le par antoiniste

    Cette profession [de foi] avait d'abord été lue à la réunion générale du 15 août 1911.

Pierre Debouxhtay, p.226

PROFESSION DE FOI D'UN ADEPTE QUI
DE PRÊTRE CATHOLIQUE EST DEVENU ANTOINISTE

Profession de foi faite à la réunion du 15 Août.

         " Mes frères,
    Je dois vous dire aujourd'hui comment de prêtre catholique je suis devenu antoiniste car je veux rendre témoignage à la vérité en la rendant à la grande valeur morale de notre bien-aimé Père.
    Vous m'excuserez si dans la crcontance je suis obligé de vous parler de ma triste personne, mais j'ai été inspiré ce matin de m'exprimer comme je vais le faire, ce qui servira, je l'espère, au bien de tous.
    Je suis né et ai été dans la religion catholique. Dès ma plus tendre enfance mon âme se sentit attirée avec force par toutes les manifestations extérieures de la piété. Une religieuse qui seconda mes parents dans ma première éducation favorisa cette tendance et contribua beaucoup à orienter les vues vers le sacerdoce. Très épris d'idéal je plaçai mes aspirations dans ce que je pouvais sentir ou comprendre de la religion que j'avais reçue en héritage de mes parents." [...]

    Suivent son parcours religieux : d'abord enchanté par la "magie" du culte catholique, il se sent incompris, sauf par sa mère qui l'encouragea à la prêtrise. Sa formation fut difficile. Son père meurt et sa mère a 6 enfants à élever. A quatorze ans, étant l'aîné, il dut prendre à charge sa famille. Ses patrons ne comprirent pas ses penchants ésotériques.
    Il reprit alors ses études religieuses dans une congrégation de frères voués à l'enseignement, mais du changer de congrégation, car "là n'était pas ce qu'il avait cru y trouver". Dans cette nouvelle congrégation, la vie fut difficile : il devait y mener de front l'instruction donnée aux élèves, ses propres études et encore d'autres travaux.
    Sa mère meurt, et il doit s'occuper de son frère cadet de huit ans.
    Il n'est pas compris et ne comprend pas ses frères de congrégation. "Maintenant je me rends compte que j'avais attribué une importance trop grande aux cérémonies du culte, à la manifestation extérieure du sentiment religieux, que tout ce qui est du domaine physique est éphémère et doit finir tôt ou tard par désappointer." Il pense que beaucoup comme lui doivent vivre dans l'hypocrisie, car ils se sont simplement laisser porter par les influences de leur entourage. Il vécut son ordination comme dans un rêve, puis la réalité lui fit voir la vérité : désirant être humble, charitable, soumis, obéissant, il n'y arriva pas dans sa nouvelle fonction. Puis il chercha un échappatoire, ne pouvant le trouver dans la catholicisme, celui-ci ne lui convenant pas, il le trouva dans l'Antoinisme. Il résolu de voir le Père, et de déposer la soutane. Il ressenti l'impression de rencontrer le vrai Christ, ses apôtres et ses fidèles en arrivant à Jemeppe. Il y resta huit mois, et fut reçu par le Père chaque semaine, acquérant ainsi son travail moral.
    "Beaucoup sont surtout frappés par les guérisons obtenues à Jemeppe ou ailleurs. Cette manifestation plus tangible de la puissance de notre Père impressionne davantage les foules et cependant, laissez-moi vous le dire, ce n'est là que le côté accessoire de sa mission. Ce qui est autrement important c'est le rôle de pacificateur qu'Il a été appelé à remplir, son rôle d'unificateur des religions. Il est venu faire cesser, après des siècles d'antagonisme malheureux, les luttes entre les diverses religions en nous démontrant ce qu'est la Religion. Il est venu accomplir le désir du Christ : l'unité religieuse."
                   H.B.

Unitif, N°2, p.7-16

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Frédéric Beigbeder - Nos existences clonées

Publié le par antoiniste

    La résistance au changement, c'est dans toutes ces salles de réunion impersonnelles qu'elle se pratique de la façon la plus violente. Le coeur de l'immobilisme réside dans cet immeuble, entre ces petits cadres à pellicules et talonnettes. On leur a confié les clés du pouvoir, personne ne sait pourquoi. Ils sont le centre du monde ! Les hommes politiques ne contrôlent plus rien ; c'est l'économie qui gouverne. Le marketing est une perversion de la démocratie : c'est l'orchestre qui gouverne le chef. Ce sont les sondages qui font la politique, les tests qui font la publicité, les panels qui choisissent les disques diffusés à la radio, les "sneak previeuws" qui déterminent la fi des films de cinéma, les audimats qui font la télévision, toutes ces études manipulées par tous les Alfreds Dulers de la terre. Plus personne n'est responsable, sauf les Alfreds Dulers. Les Alfreds Dulers tiennent les rênes, mais ne vont nulle part. Big Brother is not watching you, Big Brother is testing you. Mais le sondagisme est un conservatisme. C'est une abdication. On ne veut plus vous proposer quoi que ce soit qui puisse RISQUER de vous déplaire. C'est ainsi qu'on tue l'innovation, l'originalité, la création, la rébellion. Tout le reste en découle. Nos existences clonées... Notre hébétude somnambule... L'isolement des êtres... La laideur universelle anesthésiée... Non, ce n'est pas une petite réunion. C'est la fin du monde en marche. On ne peut pas à la fois obéir au monde et le transformer. Un jour, on étudiera à l'école commet la démocratie s'est autodétruite.

Frédéric Beigbeder, 99 francs, p.42-43
Folio, Paris, 2000

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