- Oh! reprit Hadaly, c'était très raisonnable! Ainsi, tu oubliais, cependant, que la plus certaine de toutes les réalités, - celle, tu le sais bien, en qui nous sommes perdus et dont l'inévitable substance, eu nous, n'est qu'idéale - (je parle de l'Infini,) - n'est pas seulement que raisonnable. Nous en avons une lueur si faible, au contraire, que nulle raison, bien que constatant cette inconditionnelle nécessité, ne saurait en imaginer l'idée autrement que par un pressentiment, un vertige, - ou dans un désir.
Auguste Villiers de L'Isle-Adam, L'Eve Future Flammarion, p.375, Livre VI, Chapitre VI
- Oh! reprit Hadaly, c'était très raisonnable! Ainsi, tu oubliais, cependant, que la plus certaine de toutes les réalités, - celle, tu le sais bien, en qui nous sommes perdus et dont l'inévitable substance, eu nous, n'est qu'idéale - (je parle de l'Infini,) - n'est pas seulement que raisonnable. Nous en avons une lueur si faible, au contraire, que nulle raison, bien que constatant cette inconditionnelle nécessité, ne saurait en imaginer l'idée autrement que par un pressentiment, un vertige, - ou dans un désir.
Auguste Villiers de L'Isle-Adam, L'Eve Future Flammarion, p.375, Livre VI, Chapitre VI
Si je m'arrête un instant Pour te parler de ma vie Juste comme ça tranquillement Dans un bar rue St-Denis
J'te raconterai les souvenirs Bien gravé dans ma mémoire De cette époque où vieillir Était encore bien illusoire
Quand j’agaçais les p’tites filles Pas loin des balançoires Et que mon sac de billes Devenait un vrai trésor
Et ces hivers enneigés À construire des igloos Et rentrer les pieds g’lés Juste à temps pour Passe-Partout
Mais au bout du ch’min dis-moi c’qui va rester De la p’tite école et d’la cour de récré ? Quand les avions en papier ne partent plus au vent On se dit que l’bon temps passe finalement…
…comme une étoile filante
Si je m’arrête un instant Pour te parler de la vie Je constate que bien souvent On choisit pas, mais on subit Et que les rêves des ti-culs S’évanouissent ou se refoulent Dans cette réalité crue Qui nous embarque dans le moule
La trentaine, la bedaine Les morveux, l’hypothèque Les bonheurs et les peines Les bons coups et les échecs
Travailler, faire d’son mieux En arracher, s’En sortir Et espèrer être heureux un peu avant de mourir
Mais au bout du ch’min dis-moi c’qu’y va rester De notre p’tit passage dans ce monde effréné ? Après avoir existé pour gagner du temps On s’dira que l’on était finalement…
…que des étoiles filantes
Si je m’arrête un instant Pour te parler de la vie Juste comme ça tranquillement Pas loin du Carré St-Louis C’est qu’avec toi je suis bien Et que j’ai pu’l’goût de m’en faire Parce que tsé voir trop loin C’pas mieux que r’garder en arrière
Malgré les vieilles amertumes Et les amours qui passent Les chums qu’on perd dans’ brume Et les idéaux qui se cassent
La vie s’accroche et renaît Comme les printemps reviennent Dans une bouffée d’air frais Qui apaise les cœurs en peine
Ça fait que si à’ soir t’as envie de rester Avec moi, la nuit est douce on peut marcher Et même si on bien que tout dure rien qu’un temps J’aimerais ça que tu sois pour un moment…
…mon étoile filante
Mais au bout du ch’min dis-moi c’qui va rester… Mais au bout du ch’min dis-moi c’qui va rester…
The Epstein Brothers Orchestra - T'Khies ha-Meysim (Resurrection of the Dead)
T'Khies ha-Meysim est une danse pantomime hassidique moderne en trois scènes, qui commence avec deux jeunes gens se disputant pour de l'argent ou une bouteille de bière et culmine dans la mort de l'un d'entre eux. Dans la seconde partie, le meurtrier se repente et ressuscite le mort, ce qui est ensuite suivie d'une danse de réjouissance et de réconciliation.
- En vérité, dis-je, je ne crois pas au progrès. - Pourtant il est bien évident que nous sommes plus près qu'autrefois de la vérité et même de la justice. - Êtes-vous sûre que votre vérité et votre justice valent plus que celles des siècles passés ? - Vous conviendrez que la science est préférable à l'ignorance, la tolérance au fanatisme, la liberté à l'esclavage ? Elle parlait avec une naïve ardeur qui m'irrita ; c était leur langage qu'elle me parlait. Je dis : - Un homme m'a dit un jour : il n'existe qu'un seul bien, c'est d'agir selon sa conscience. Je pense qu'il avait raison et que tout ce que nous prétendons faire pour les autres ne sert à rien.
Simone de Beauvoir, Tous les hommes sont mortels Folio n°533, Paris, 1992 (p.405)
En somme, la justice est une ; pourquoi deux jugements pour une même cause, si ce n'est parce que la conscience de beaucoup de juges les rappelle à la vraie justice ?
La Révélation, La loi humaine comparée à la loi de la conscience, p.154, § 1
En somme, la justice est une ; pourquoi deux jugements pour une même cause, si ce n'est parce que la conscience de beaucoup de juges les rappelle à la vraie justice ?
La Révélation, La loi humaine comparée à la loi de la conscience, p.154, § 1
En 1964, Robert Ettinger publie son livre L’homme est-il immortel ?.
Ce livre contient quatorze expériences de pensée sur le thème de l’identité. Sa préoccupation est de cerner quelles sont les transformations d’un individu qui nous paraissent acceptables (cryogénisation comprise) pour considérer qu’il est toujours lui-même. La question se pose avec une acuité plus grande encore si on crée (expérience de pensée) une copie à distance d’un individu : peut-on alors sans problème de conscience détruire l’original et considérer que l’individu a simplement été téléporté ?
Les idées d'Ettinger ont donné naissance à des sociétés assurant la conservation d'organismes - parfois de simples cerveaux - humains par la cryogénie. Un article de 1986 des professeurs Goldanskii et Vitalii, laisse craindre toutefois que même à la température de l'azote liquide des réactions chimiques par effet tunnel continuent à se produire au fil des mois, endommageant de plus en plus les organismes concernés.