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epreuve

Maxence Van der Meersch, Masque de chair - Cessé de se mentir

Publié le par antoiniste

    Cette lucidité tardive, comment m'est-elle venue ? Je ne sais. Comment l'ai-je méritée ? Comment en donner aux autres la formule, l'indispensable formule, inaccessible et refusée à tant d'êtres qui vivront et mourront aveugle sur eux-mêmes ? Je ne sais. Il me semble que c'est à force d'humiliation et, surtout, d'humilité. Le jour où j'ai reconnu et surtout accepté mon impuissance, peut-être ? Oui. Il me semble. Le jour où j'ai compris que je ne pouvais plus rien contre moi-même, mais que cela ne me dispensait pas de la lutte, ce jour-là j'ai senti que j'avais fait un grand pas dans la connaissance de mon propre coeur. Il a fallu abdiquer, renoncer à toute espérance et tout orgueil. Alors j'ai vu clair en moi, j'ai cessé de me mentir.

Maxence Van der Meersch, Masque de chair
Albin Michel, Paris, 1958 (p.22)

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George Orwell - 1984 - Première Partie, Chapitre VIII

Publié le par antoiniste

    Il pensa avec une sorte d'étonnement à l'inutilité biologique de la souffrance et de la frayeur, à la perfidie du corps humain qui toujours se fige et devient inerte à l'instant précis où un effort spécial est nécessaire. Il aurait pu réduire au silence la fille aux cheveux noirs si seulement il avait agi assez vite. Mais c'était précisément l'imminence du danger qui lui avait fait perdre le pouvoir d'agir. Il pensa qu'aux moments de crise, ce n'est pas contre un ennemi extérieur qu'on lutte, mais toujours contre son propre corps.

George Orwell, 1984
Première Partie, Chapitre VIII

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Etty Hillesum - conserver intact à travers les épreuves un morceau de son âme

Publié le par antoiniste

    Une fois, c'est un Hitler, une autre fois un Ivan le Terrible, par exemple, une fois, c'est la résignation, une autre fois, les guerres, la peste, les tremblements de terre, la famine. Les instruments de la souffrance importent peu, ce qui compte, c'est la façon de porter, de supporter, d'assumer une souffrance consubstantielle à la vie et de conserver intact à travers les épreuves un morceau de son âme.

Etty Hillesum, Une vie bouleversée,
Traduit du néérlandais par Philippe Noble,
Edition du Seuil, 1985. p. 155
source : http://users.swing.be/paul-malvaux/hillesum.html

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La Révélation, Le matérialiste, le fanatique & le vrai croyant (p.100)

Publié le par antoiniste


 

La Révélation, Le matérialiste, le fanatique & le vrai croyant (p.100)

    Nous avons dit maintes fois que la vérité est relative, que nous construisons aujourd'hui, pour démolir demain. Chacun agit suivant son degré d'élévation, l'intention est tout.

La Révélation, Le matérialiste, le fanatique & le vrai croyant, p.100

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La Révélation, Tout savoir c'est tout aimer (p.92)

Publié le par antoiniste

    S'il n'existait qu'un moyen d'atteindre au but, s'il n'y avait qu'une pensée à suivre, le progrès n'aurait pas sa raison d'être, on ne dirait pas non plus : « A chacun selon ses œuvres. »

La Révélation, Tout savoir c'est tout aimer, p.92

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La Révélation, La foi & l'amour ne s'acquièrent que par le travail moral (p.90)

Publié le par antoiniste

  

 

    La matière ne découle que de notre imperfection, elle est l'épreuve ; au lieu de donner la guérison, elle en est plutôt l'obstacle, seulement notre imperfection nous empêche de la comprendre tant elle lui rend service : c'est ainsi que le docteur peut croire en l'efficacité des drogues, alors que celles-ci ne servent à rien pour celui qui a la foi.

La Révélation, La foi & l'amour ne s'acquièrent que par le travail moral, p.90

P.S. : ici un note est nécessaire : "les drogues ne servent à rien POUR CELUI QUI A LA FOI". Et personne ne sait si telle ou telle personne, ou si soi-même a la foi nécessaire pour se rétablir sans drogues. Il n'y a que la conscience qui le sait et celle-ci est entravé par la matière. Personne ne peut imposer personne de prendre ou de ne pas prendre un remède, seul la conscience vous guidera sur la meilleure solution pour progresser.

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La Révélation, La foi & l'amour ne s'acquièrent que par le travail moral (p.90)

Publié le par antoiniste

  

 

    La matière ne découle que de notre imperfection, elle est l'épreuve ; au lieu de donner la guérison, elle en est plutôt l'obstacle, seulement notre imperfection nous empêche de la comprendre tant elle lui rend service : c'est ainsi que le docteur peut croire en l'efficacité des drogues, alors que celles-ci ne servent à rien pour celui qui a la foi.

La Révélation, La foi & l'amour ne s'acquièrent que par le travail moral, p.90

P.S. : ici un note est nécessaire : "les drogues ne servent à rien POUR CELUI QUI A LA FOI". Et personne ne sait si telle ou telle personne, ou si soi-même a la foi nécessaire pour se rétablir sans drogues. Il n'y a que la conscience qui le sait et celle-ci est entravé par la matière. Personne ne peut imposer personne de prendre ou de ne pas prendre un remède, seul la conscience vous guidera sur la meilleure solution pour progresser.

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La Révélation, Comment nous progressons (p.88)

Publié le par antoiniste

    Respectons tous les êtres dans leur nature brute ou éthérée, ce sont des frères ; ne jugeons pas leurs actes dans leurs effets, mais remontons à la cause et nous en découvrirons la réalité. Et puisque chacun agit selon sa nature, ne disons plus que tous font le mal, mais que tous font le bien. L'acte le plus atroce d'un être inférieur envers ses semblables résulte de la justice divine, il ne peut s'accomplir sans qu'il y ait une raison ; l'effet en est double : le bourreau a préparé son progrès tout en servant d'intermédiaire pour permettre à la victime de compléter le sien.

La Révélation, Comment nous progressons, p.88

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La Révélation, Comment nous progressons (p.84)

Publié le par antoiniste

La Révélation, Comment nous progressons (p.84)

 

 

   Un atome de matière en nous est une souffrance.

La Révélation, Comment nous progressons, p.84

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La charité morale

Publié le par antoiniste

    Le Père. - Mes enfants, l'homme recherche toujours ce qui correspond le mieux à ses faiblesse ou à ses vertus. Ici-bas dans ce monde de tribulations et de vicissitudes, nous parlons autant de la morale que nous le mettons peu en pratique. C'est pourquoi elle demeure très vague pour l'esprit qui a le désir de posséder matériellement plutôt que moralement. Ceux qui se croient élevés, principalement dans la matière, ne se figurent pas que d'autres, quoique humbles et modestes pourraient un jour les dépasser. Sans les vertus, il n'est pas possible d'apprécier ses imperfections : plus sommes-nous faibles et plus forts nous croyons être : dupes des apparences, nous ne voulons pas pénétrer l'intérieur ; cependant nous serons convaincus par la pratique de la morale, que le malheureux n'est pas celui qui tend la main mais plutôt celui qui, pouvant épargner à son frère cette humiliation, refuse de satisfaire sa conscience.
    Nous avons dit que pour trouver le bonheur, il faut pratiquer la loi d'amour et de charité. Pauvres comme riches ont les moyens de faire le bien. A défaut d'argent, notre pitié porte aux malheureux des consolations et de bons conseils. L'homme qui travaille à remplir ses devoirs sait que la charité morale est autrement efficace que la charité matérielle et qu'elle donne aussi plus de satisfaction ; guidés par elle, nous pouvons marcher de l'avant ; notre conscience ne nous reprochera jamais d'avoir dépassé la mesure. Quand nous sentirons l'amour vibrer en nous, nous ferons couler les larmes, nous toucherons les coeurs, nous serons en harmonie avec notre enseignement et ainsi nous rendrons de très grands services ; car l'homme moral est consulté, écouté par tous ceux qui ont besoin de lumière. Quoique pauvres, nous pouvons être plus utiles à notre prochain que par les plus grandes richesses.
    Les plus douces consolations sont souvent impuissantes en face des grandes souffrances. Cependant quoique subissant épreuves sur épreuves, devons-nous céder au découragement et demeurer inactifs, négliger la pratique de la loi d'amour et de charité ? Une autre façon d'exercer la charité morale, c'est de se maintenir dans un bon fluide pour être à même de supporter toute épreuve. Nous sommes souvent découragés, mais nous préparons-nous bien quand nous sommes dans un milieu favorable ? Sachons que nous n'y sommes que dans un repos momentané, attendons-nous à ce qu'un de nos semblables surgisse tout-à-coup sur notre chemin ; mais ayons bien soin de ne pas y voir le mal, d'y voir plutôt l'instrument de notre progrès ; nous savons que nous ne pouvons souffrir à cause d'autrui ; acceptons l'épreuve avec patience et résignation, il en sortira un bonheur aussi grand que la souffrance aura été vive, nous obtiendrons un fluide éthéré qui nous rendra plus d'énergie, qui fera comprendre à l'un comme à l'autre que la vie spirituelle est la seule vie, que le monde corporel n'est qu'une illusion, une chimère bien misérable. Nous souffrances nous permettent, par contraste, de mieux savourer le bonheur ; n'est-ce point dans les grands froids de l'hiver, au milieu de la neige et des glaces que nous apprécions surtout les joies de l'été ? Nous disons souvent aux heures ensoleillées : "Il fait doux aujourd'hui, le beau temps !" c'est qu'alors nous nous souvenons du mauvais et nous établissons une comparaison.

La Révélation, p.80

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