Eklablog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

epreuve

Octave Mirbeau - Maladies infantiles

Publié le par antoiniste

    La première [lettre] me vient d’une femme qui, si j’en juge par les sentiments qu’elle exprime, est un grand coeur. Elle administre une des crèches municipales de Paris, « non par vanité, dit-elle, non pour voir mon nom imprimé dans les rapports et les journaux, non par désoeuvrement, comme tant d’autres, mais poussée par le très grand amour que j’ai pour les petits, et par les soucis de mes devoirs de solidarité humaine » – car elle croit à la solidarité humaine, cette rêveuse !... Dans la mission difficile qu’elle a acceptée, elle fait ce qu’elle peut, tout ce qu’elle peut, plus qu’elle ne peut. Et, bien que les ressources dont elle dispose soient très maigres, bien qu’elle se trouve, sans cesse, arrêtée par des règlements barbares autant qu’idiots, contre lesquels se brisent souvent son intelligence et son énergie, elle s’en tire à peu près... Grâce à des soins persistants, à une surveillance de toutes les minutes, à une ingéniosité, une initiative, qui savent quelquefois suppléer aux étranges lacunes du règlement, et tourner les obstacles administratifs, les petits s’élèvent, grandissent. On va peut-être les sauver... Eh bien, non !... Toute cette bonne volonté, tout ce mal, toute cette abnégation tout ce génie de la tendresse et de l’amour deviennent inutiles devant une épidémie de rougeole, par exemple. Et Paris voit revenir cette épidémie, périodiquement, dans le premier trimestre de chaque année. Or ce n’est pas de l’épidémie qu’ils meurent, les pauvres enfants, mais de quelque chose de bien plus mortel que les plus mortelles maladies du règlement !
    Chaque semaine, M. Bertillon, statisticien précis et illusoire, nous apprend le nombre des décès causés par le fièvre typhoïde, la tuberculose, la scarlatine, la diphtérie, la rougeole, la variole etc. De l’administration qui dépeuple et du règlement qui tue, il ne nous dit jamais un mot... Et pourtant, il n’est pas de choléra, de peste, de fièvre infectieuse, qui fassent autant de victimes, surtout parmi les tout jeunes. Aussitôt que l’épidémie de rougeole, avec une régularité en quelque sorte mathématique, se produit à Paris, ordre est donné de fermer les crèches, soi-disant pour préserver les enfants d’une contagion immédiate. Les mères sont invitées à aller chercher leurs enfants et à les conduire à l’hôpital. Car la société est admirable : elle a de tout, des crèches, des asiles, des hôpitaux... Mais, à l’hôpital, le nombre de lits est toujours insuffisant, et puis un enfant, guéri d’une maladie, risque d’en attraper une autre. Au bout de huit à dix jours, vite, on le renvoie, alors que trois semaines de soins attentifs et de surveillance sévère seraient indispensable pour assurer une guérison complète, et surtout pour éviter les rechutes, qui sont presque toujours mortelles... On le renvoie donc. Où peut-il aller ? La crèche est fermée. Force est bien à la mère de ramener le petit de l’hôpital chez elle... Et comme elle doit travailler pour vivre – car le plus souvent le père manque, ou il boit – elle donne son enfant en garde, soit à la concierge, soit à une voisine; ou bien elle le laisse aux soins capricieux d’un enfant plus âgé. Alors le pauvre petit être, mal couvert, mal nourri, exposé aux courants d’air d’une chambre mal close et sans feu, succombe en quelques jours aux inévitables atteintes de la pneumonie. C’est ainsi qu’en 1899, sur trente-deux enfants, cette crèche dont je parle et qui, par exception, est une crèche admirablement tenue, n’en a vu revenir que quinze à la réouverture. Dix-sept étaient morts !...

 

Extrait d’un article d’Octave Mirbeau,
dans Le Journal, du 2 décembre 1900
(source : www.scribd.com)

Voir les commentaires

Roland Topor - The Tenant

Publié le par antoiniste

Voir les commentaires

La Révélation, La solidarité (p.104)

Publié le par antoiniste

 

 

 

    Quant à croire qu'un autre est responsable de nos défaillances, c'est une erreur. Elles sont un témoignage de notre faiblesse et ceux qui nous tentent, plus ou moins inconsciemment, nous rendent le service de nous la révéler.

La Révélation, La solidarité, p.104

Voir les commentaires

La Révélation, Le désintéressement & la foi (p.52)

Publié le par antoiniste

    La vraie charité a pour base l'amour, trouve en elle sa récompense ; son bonheur est parfois si vif qu'aucune parole ne pourrait en rendre la profonde émotion. Mais tant que nous possèderont un atome de matière, nous ne pourrons jouir du désintéressement complet ; cette vertu est inséparable de toutes les autres que nous devons acquérir par notre travail.

La Révélation, Le désintéressement & la foi (p.52)

Voir les commentaires

La Révélation, Le fond & la forme (p.58)

Publié le par antoiniste

La Révélation, Le fond & la forme (p.58)

 

 

   

 

     

    Notre plaisir ne consiste pas seulement à nous réformer, il réside aussi dans le bonheur de ceux qui nous approchent, partagent notre travail moral et s'unissent à nous par les liens de l'amour fraternel.

La Révélation, Le fond & la forme, p.58

Voir les commentaires

La Révélation, La foi sauvegarde contre la mauvaise pensée (p.60)

Publié le par antoiniste

    Dieu c'est l'amour et c'est cette force que nous puisons en Lui, en raison de notre désir du progrès, de notre résistance à l'assouvissement de nos faiblesses, résistance parfois bien pénible et bien douloureuse.

La Révélation, La foi sauvegarde contre la mauvaise pensée, p.60

Voir les commentaires

La Révélation, Des diverses directions de la vie et du bonheur (p.41)

Publié le par antoiniste

La Révélation, Des diverses directions de la vie et du bonheur (p.41)  

   

 

  

      

 

   Ici-bas, l'épreuve est un mérite ; tous ceux qui y sont soumis sont, pour ainsi dire, à l'examen ; leur tâche sera plus vite finie et ils auront alors l'espoir de récolter ce qu'ils ont semé dans leur passage à travers les tribulations et les adversités de la terre ; la lumière sera faite pour eux ; ils seront convaincus, parce qu'ils auront acquis l'expérience, ils sauront estimer les beaux jours à leur juste valeur.

La Révélation, Des diverses directions de la vie et du bonheur, p.41

Voir les commentaires

La Révélation, Lois dites de Dieu (p.47)

Publié le par antoiniste

    Supposons que deux hommes soient accusés d'un même délit, d'un crime par exemple, commis dans des circonstances à peu près identiques. Connaît-on leur degré d'intelligence ? Sait-on s'ils ont agi par inconscience ou par réelle méchanceté ? L'un, vu son ignorance n'est pas à même de préméditer son forfait ; il n'est pas apte non plus à se défendre devant ses juges ; trop borné, il ne peut faire valoir aucun argument et on le condamne à quinze ans.
    L'autre, très rusé, est plus capable de préméditation ; son plus grand degré de développement intellectuel lui fournit les moyens de se justifier ; il prépare tout un arsenal qui lui permet de s'exprimer avec facilité ; il ne se voit condamné qu'à deux ans, quoiqu'il soit en réalité beaucoup plus coupable que le premier. Ce jugement n'est cependant que le reflet de la justice divine ; le second souffrira peut-être plus pendant ces deux années que le premier pendant quinze ans ; l'ignorance ôte à celui-ci l'appréciation nette du châtiment qu'il subit et auquel il se soumet sans discussion et sans murmure. L'autre au contraire se plaint de la justice ; il trouve sa peine bien plus grave que l'ignorant la sienne, c'est ce qui fait la balance.

La Révélation, Lois dites de Dieu, p.47

Voir les commentaires

La Révélation, Des diverses directions de la vie et du bonheur (p.42)

Publié le par antoiniste

    Rien n'est inutile, tout ce qui arrive est profitable à notre avancement moral ; il faut la maladie pour apprécier la santé, la nuit pour comprendre les bienfaits du jour, les tribulations de la vie pour goûter le bonheur.

La Révélation, Des diverses directions de la vie et du bonheur, p.42

Voir les commentaires

La Révélation, Lois dites de Dieu (p.50)

Publié le par antoiniste

 

 

    N'est-ce pas le croyant, par son désir de s'améliorer et d'avancer vers Dieu, qui doit passer à travers les épines ? Après, les roses lui seront réservées.

La Révélation, Lois dites de Dieu, p.50

Voir les commentaires

<< < 10 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 > >>