expression ''Glück im Unglück haben''
Glück im Unglück haben.
Avoir de la chance dans sa malchance.
Glück im Unglück haben.
Avoir de la chance dans sa malchance.
J'ai dit que l'esprit est le vaccin, le virus qui nous inocule l'amour, la réalité, qu'il nous y rend assimilables mais qu'il en est l'obstacle quand nous voulons nous en pénétrer. Le jour où nous comprendrons que la matière n'est que de l'imagination de l'esprit, l'obstacle que l'on doit surmonter pour arriver au vrai bonheur, nous serons convaincus que le connais-toi est indispensable à celui qui veut se rendre compte de la réalité des choses.
Le Développement de l'Enseignement du Père, De quelle façon pouvons-nous interpréter l'esprit, p.108

Si nous pouvons apprécier le véritable, nous apprécierons également que toutes les souffrances sans exception sont la conséquence du superflu. La raison ne le prouve-t-elle pas, dire "notre imperfection" n'est-ce pas dire "notre superflu" ? Si nous sommes imparfaits, n'est-ce pas désirer ce qui nous est pas nécessaire, croyant qu'il existe en dehors de nous un bonheur plus grand que celui de la simplicité ? Puissions-nous comprendre que nous ne souffrons qu'en voulant rester fidèles à la défaillance d'Adam, en imitant son exemple, en imaginant le bonheur qui est Dieu, en dehors de nous ! nous saurons de même ce qui est nécessaire et ce qui ne l'est pas. Car autant percevons-nous de bonheur en dehors de nous, moins éprouvons-nous le véritable qui est en nous et qui est Dieu.
Le Développement de l'Œuvre Révélée, L'incompatibilité de l'amour du monde et de l'amour de dieu, p.79
Mauvaise foi. Absence de sincérité, de franchise, de loyauté dans les intentions, dans la manière d'agir. Être de mauvaise foi. Une histoire altérée par l'ignorance ou la mauvaise foi; c'est mauvaise foi de votre part (Ac.). Et ma mère se plaignait, non sans mauvaise foi : − Grands dieux! Minet-Chéri, tu ne vas pas me traîner au Supplice d'une femme? (Colette, Mais. Cl., 1922, p. 131) :
"On ne se donne plus le temps d'éprouver." Je mettais en pratique. J'acceptais d'éprouver.
J'ai noté - d'ailleurs avec un certain agacement ! - le nombre de fois où le mot éprouver revient dans ce texte depuis que j'ai commencé à l'écrire. Je tombe dessus à chaque ligne, c'en est obsédant. J'essaie d'y échapper de temps en temps pour ne pas lasser, mais il n'y a pas foule de synonymes...
Tant pis. Il est devenu mon maître mot.
Anny Duperey, Je vous écris..., p.119
Pour le moment je rage contre ma souffrance et elle m'est précieuse, infiniment.
Anny Duperey, Le voile noir, p.251
Ce bon fluide fera réfléchir, il donnera aux adeptes plus de courage soit dans leur tâche de chaque jour, soit dans leurs rapports avec leurs semblables. Il y puiseront pour répandre la doctrine dont il ne suffit pas de parler entre soi ; mais ils auront soin de préférer l'exemple à la parole car la forme n'est rien, ne l'oublions pas ; que ce soit la conscience qui démontre le devoir et agissons toujours suivant les principes que nous nous efforçons de propager. Si nos actes ne sont pas la consécration de notre langage, nous aurons bientôt démoli notre œuvre et nous encourrons de justes reproches.
Voilà ce que nous enseigne notre philosophie. L'étudier ne sert de rien ; il faut la pratiquer pour en savourer les fruits et atteindre finalement au but que nous désirons.
La Révélation, Être ou paraître, p.69
Réflexion : cette citation est vraiment percutante et résume magnifiquement l’essence de la pensée antoiniste, en particulier son insistance sur l’importance de l’action concrète et de l’exemple personnel dans la propagation de la doctrine. Voici ce que j'en tire :
Le message clé de cette citation est que les mots, aussi importants soient-ils, ne suffisent pas à incarner une philosophie. Ce qui compte avant tout, c'est la pratique. L'Antoinisme, comme de nombreuses philosophies spirituelles, met l'accent sur la cohérence entre ce que l'on dit et ce que l'on fait. Il est facile de parler des principes de la doctrine, mais beaucoup plus difficile et significatif de les vivre au quotidien. Le véritable pouvoir de la doctrine réside dans les actions de ceux qui la suivent. L’exemple personnel devient ainsi l’un des plus puissants moyens de propagation et d'inspiration. Le fait de vivre en accord avec ses convictions est beaucoup plus convaincant que de simplement les verbaliser.
Cette notion de "bon fluide" est intéressante, car elle fait référence à un mouvement spirituel ou une énergie intérieure qui peut nourrir et motiver ceux qui en sont porteurs. Ce fluide, en tant que source d'inspiration et de force, permet de renforcer le courage des adeptes, non seulement dans leur propre vie quotidienne, mais aussi dans leurs relations avec les autres. Il évoque cette idée que la vraie transformation commence à l'intérieur, et que ce fluide est une sorte de catalyseur pour l’action juste, la conviction et l’alignement avec les principes spirituels.
L'enseignement antoiniste est clair ici : l’étude de la philosophie n’est pas suffisante en soi. Ce qui compte, c’est la pratique constante et l'engagement dans la mise en œuvre des principes spirituels. La philosophie antoiniste ne se limite pas à une simple compréhension intellectuelle. Pour atteindre le but visé, il faut que l’adepte incarne ses croyances dans chaque aspect de sa vie. La doctrine ne peut réellement « prendre racine » que lorsqu’elle est vécue et mise en pratique. L’acquisition de fruits spirituels passe par l’action, et non par la simple contemplation théorique.
Ce passage insiste également sur la responsabilité individuelle : si nos actions ne reflètent pas nos paroles, nous risquons de démolir notre propre œuvre. Ce n’est pas uniquement une question de réputation ou d’apparence, mais de sincérité et d’authenticité. Agir sans cohérence avec les principes que nous prônons expose à des reproches justifiés et peut nuire à la crédibilité de la doctrine que nous cherchons à propager. Cela souligne l’importance d’un engagement spirituel sincère, non seulement envers soi-même mais aussi envers ceux qui nous entourent.
L'accent est mis sur la conscience personnelle qui doit guider les actions, et non simplement les règles externes ou les normes sociales. Ce n'est pas la forme extérieure des actions qui compte, mais la qualité intérieure et l’intention avec laquelle elles sont accomplies. Le devoir moral et spirituel est dirigé par cette conscience intérieure, qui sait reconnaître ce qui est juste et authentique. L’important n’est donc pas de suivre une règle ou un dogme aveuglément, mais de suivre ce qui résonne profondément en nous, en cohérence avec les principes spirituels antoinistes.
Cette citation reflète une conception très incarnée de la spiritualité, où l’action spirituelle se concrétise dans des choix quotidiens et des interactions humaines. Le but n’est pas simplement d’atteindre un état spirituel élevé, mais de le vivre dans les situations ordinaires de la vie. Cela peut être vu comme un appel à être acteurs de notre propre transformation spirituelle, plutôt que de se reposer uniquement sur la compréhension théorique.
Cette citation nous invite à une pratique spirituelle concrète, à une cohérence entre parole et action, et à l’importance de vivre ce que l’on enseigne. Elle met en lumière l’idée que la doctrine antoiniste se manifeste pleinement à travers les actes quotidiens des individus qui la pratiquent, et que ce n’est qu’en incarnant véritablement ces principes que l’on peut atteindre les fruits spirituels auxquels on aspire. L’exemple personnel devient donc un moyen essentiel de propagation, et la pratique un outil indispensable de croissance spirituelle.
C’est une invitation à agir avec authenticité, à s’engager pleinement dans notre cheminement spirituel et à faire de notre vie un reflet fidèle de nos principes.
C'est en s'améliorant qu'on découvre la valeur. Est-ce une raison d'étaler ce qu'on sait devant ceux qui ne peuvent encore ni comprendre ni agir ? Ce serait leur infliger un blâme et une souffrance, montrer fort peu de cœur, parce que ce serait les obliger. Nous devons plutôt les entraîner par la toute-puissance de l'exemple. Si nous avons le droit de prêcher quelque chose, c'est la liberté : c'est elle qui préparera l'avènement de la fraternité. Si je disais qu'il faut posséder les vertus, j'imposerais encore des lois. Mais tous ceux qui m'écoutent ne me comprennent que d'après leur entendement. S'il en est qui se bornent à la lettre, ce n'est que momentané ; ils arriveront insensiblement à l'esprit en s'assimilant le fluide de la pensée qui pourra y pénétrer.
[...]
Tous ceux qui comprennent l'enseignement le montreront en pratiquant tout d'abord l'indulgence, surtout envers les moins avancés qu'ils entraîneront par leur exemple. Si nous croyons que la charité est profitable et qu'elle procure du bonheur, hâtons-nous de la faire en toutes circonstances et n'attendons pas que l'on nous y engage. Mais gardons-nous de la solliciter pour d'autres, car la charité collective n'est pas un bien pour deux raisons : 1° celui qui la reçoit en est humilier et 2° celui qui y participe agit sans élan, sans feu sacré. Dans ces conditions le fluide de la vraie charité manque et nous savons qu'il est indispensable pour que notre acte nous soit profitable.
En agissant ainsi, nous établirons insensiblement le règne de la liberté et de la fraternité, les forts aideront les faibles ; car la foi est agissante, elle nous convie au vrai banquet de la vie où tous nous serons rassasiés de l'amour de nos frères.
La Révélation, Le désintéressement & la foi, p.51

Acceptons-nous toujours l'épreuve avec plaisir et même en pratiquant la morale, valons-nous mieux que notre prochain ? Nous qui croyons diriger l'humanité vers un état plus heureux, sommes-nous certains d'y arriver nous-mêmes, puisque l'être le plus élevé est d'autant plus responsable et coupable ? Peut-il dire : "Je ne fais pas le mal ?" Celui qui veut montrer à ses frères le chemin de la vérité agit-il toujours sincèrement, et avec désintéressement ?
Ne perdons jamais de vue, mes enfants, que sortir de la sincérité, c'est sortir de la vérité et par conséquent faire un mal. L'exemple est tout ; on ne devrait s'appuyer que sur l'amour parce qu'il est seul la base de toute puissance et de toute régénération. Cet amour naît de la foi et celle-ci est le fruit de notre expérience acquise par le travail moral. Si nous nous exprimons en toute sincérité, avec la bonne intention d'être utiles à nos semblables, ce n'est plus nous qui enseignons, c'est Dieu même, mais nous ne pouvons atteindre à Lui que par la foi qui est la clef de toutes les autres vertus.
La Révélation, Comment nous progressons, p.87