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Seraing et son patrimoine

Publié le par antoiniste

    On ne peut pas quitter le site sans regarder l'étrange chapelle au clocher modeste qui se trouve derrière elle. Il s'agit du temple antoiniste de Seraing érigé en 1915 dans ce quartier ouvrier. Antoine, dit le guérisseur (Mons-Crotteux, 1876 – Jemeppe, 1912), d'abord catholique puis inspiré par le spiritisme, est à l'origine d'une sorte de religion superstitieuse qui s'implantera surtout dans les villages ouvriers de la région, puis le long du sillon industriel wallon, et à travers la France. On compte plus de 30 temples antoinistes en Belgique. Ils expriment, à leur manière la mentalité d'hommes frustres qui peinaient leur vie durant au fil d'un labeur éreintant.

Brochure : seraing.be

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Robert Vivier - Délivrez-nous du mal - Emigration

Publié le par antoiniste

    Un homme de Seraing, Jean Leplat, qui savait lire, retira mystérieusement de son gilet de travail un ancien numéro de la Meuse, où l'on disait que la main-d'oeuvre se faisait rare dans la région du Rhin et de la Roer [Ruhr] : les Prussiens avaient eu trop de leurs ouvriers pris pour la guerre, et c'étaient un point qu'ils faisaient travailler des prisonniers française dans leurs fabriques.
    - Maintenant la guerre va finir, et ils renverront les prisonniers en France. C'est alors qu'ils donneront la haute paie aux ouvrier qualifiés. Qu'en dis-tu, Antoine ? Hein, si on allait faire un tour de ces côtés-là ?

Robert Vivier - Délivrez-nous du mal
Ed. Labor - Espace Nord, p.86

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Robert Vivier - Délivrez-nous du mal - Arrivé à la caserne

Publié le par antoiniste

Jusqu’en 1853, la durée du service n’était pas spécifiée dans la loi et elle variait entre 11 et 18 mois. Cette année-là elle fut fixée à 2 ans et 4 mois dans l'infanterie de ligne :

 

    Il prit le chemin de fer à Seraing, changea à Liège puis à Bruxelles, et arriva à Bruges vers le soir. C'était son premier voyage. Se doutait-il qui en ferait d'autres, de bien plus grands ? Jusqu'à ce dernier voyage, tout petit celui-là, dans les bois de Neuville, - voyage pendant lequel il aurait si froid, et que les adeptes referaient fidèlement ensuite, chaque année, en chantant le cantique du culte.
    A Bruges, sur le quai de la gare, un sergent du 3e de ligne, en petite tenue, attendait. Il n'attendait pas Antoine seul : il y en avait bien d'autres, qu'on reconnaissant à leur petit paquet. Ils riaient d'une air pas trop rassuré et se sentaient un peu ridicules, déjà séparés des civils qui les entouraient amusés, libres, indifférents. Ils partirent pour la caserne sans tralala et sans clairon. Ils ne savaient pas encore marcher au pas.

Robert Vivier - Délivrez-nous du mal
Ed. Labor - Espace Nord, p.45-46

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