L'Homme du Jour : Jean Béziat (Le Fraterniste, 1er avril 1925)
Le « Mystère » des Guérisons étudié et révélé par la Grande Presse (p.4)
articles parus dans Le Petit Parisien le 3 et 4 mars 1925 par Valentin Mandelstamm
A Avignonet, chez le guérisseur Jean Béziat
Coeur simple, procédés simples
A la ferme de la Borie
La clientèle
Le voici !
La « grande cause » et ses élus
Le lamentable défilé
Des prières, l'insufflation, l'imposition des mains
La consultation
La vitalisation de la matière
Comment on devient guérisseur
Démêlés judiciaires
Une épreuve loyale
Une curieuse cérémonie au temple antoiniste (La Liberté, 26 juin 1925)
L'ANNIVERSAIRE DU “ GRAND GUÉRISSEUR ”
Une curieuse cérémonie
au temple antoiniste
Les adeptes du culte antoiniste célébraient ce matin l'anniversaire de son fondateur, le Père Antoine, cet ouvrier mineur, presque illettré, que ses fidèles appellent le grand guérisseur de l'humanité. Ils étaient venus là, plus d'un millier, dans le lointain quartier de la Glacière, non pas seulement de Paris, mais des quatre coins de la France, réunis, malgré la pluie autour du petit temple de la rue Vergniaud, plus austère, plus modeste que la plus humble des églises de campagne. Hommes et femmes, en vêtements noirs, s'abordent en échangeant l'évangélique salutation : « Bonjour, frère. – Bonjour, sœur », et se quittent en prononçant la formule d'adieu rituelle : « De bonnes pensées. »
Nombreux sont les frères et les sœurs qui ont revêtu le costume des fidèles : longue lévite noire, boutonnée jusqu'en haut, chapeau de feutre dur, à la forme évasée, aux bords plats pour les hommes ; robe noire, sans ornement, voile de béguine pour les femmes. Tenue toute de simplicité, d'austérité, comme la doctrine.
Un enseignement d'amour
Comment rendre intelligible, avec des mots, une telle doctrine qui professe pour l'intelligence et l'imagination, ces deux maîtresses d'erreur, le plus profond mépris ? Foi dans le libre arbitre, effort toujours plus sincère pour écouter la voix de la conscience, élans de l'âme, effusions, méditations, voilà ce que les antoinistes appellent leur culte, qui ne comporte ni pompes, ni liturgies, ni chants, ni prières rituelles. La nudité complète de leur temple symbolise ce dédain pour tout ce qui est extérieur, pour tout ce qui s'adresse aux sens. L'idée de Dieu, pour eux, doit demeurer tout intérieure, et ne s'exprimer par rien autre qu'un amour toujours plus actif et plus épuré.
Sur les murs, des inscriptions le disent : « L'enseignement du Père Antoine est basé sur l'amour, la foi et le désintéressement. Nous ne sommes divisés que par l'intérêt. Un seul remède peut guérir l'humanité : la foi. C'est de la foi que naît l'amour, l'amour qui nous montre dans nos ennemis Dieu lui-même. Ne pas aimer ses ennemis, c'est ne pas aimer Dieu, car c'est l'amour que nous avons pour nos ennemis qui nous rend dignes de le servir. C'est le seul amour qui nous fait vraiment aimer, parce qu'il est pur et de vérité. »
Un cortège pacifique
Tous parapluies ouverts, une procession silencieuse fait le tour du temple. En tête, porté par un frère, l'emblème du culte : l'arbre de la science de la vue du mal. Les fidèles suivent, sans mot dire, figures extatiques ou douloureuses, visages placides, enfants aux yeux graves. Les vagues et flottantes formules de l'enseignement du Père parlent-elles vraiment à ces esprits qui cherchent, plus encore que la vérité, une raison de croire et d'espérer, une consolation ?
La Liberté, 26 juin 1925
Une cérémonie à l'Église antoiniste - Temple (L'Œuvre, 1er sept 1928)
issu de l'article paru dans l'Œuvre, le 1er septembre 1928
Temple de Cormelles-le-Royal, 1991 (remonterletemps.ign.fr)
Seraing - Ougrée - Jemeppe - Boncelles en cartes postales anciennes
Auteur : Marc Moisse
Titre : Seraing - Ougrée - Jemeppe - Boncelles en cartes postales anciennes
Éditions du Molinay, Liège, 1994 (208 pages)
Le Père Antoine
Le Père Antoine est né à Flémalle-Grande, le 7 juin 1846 dans une famille ouvrière : son père était mineur et sa mère était ménagère. Le père déclare ne pas savoir lire et être âgé de 50 ans, tandis que son épouse en avait 49 à la naissance de l'enfant.
Antoine (qui est le patronyme et non le prénom) alla à l'école primaire qu'il quitta à l'âge de 12 ans pour travailler dans les mines. Il travaille dans le fond durant 2 ans, puis devient machiniste. Lors de son entrée au service militaire, à 20 ans, il déclare savoir lire, écrire et compter.
En 1873, il est marteleur, puis quelques mois plus tard, il est encaisseur et agent en d'assurance pour la firme « L'Union de Paris ».
Après avoir été rappelé à l'armée en 1870, il devint ouvrier métallurgiste à Cockerill pour qui il travaille en Prusse.
Maison d'Antoine le Guérisseur
Avant 1904
Rentré en Belgique, en 1876, on le retrouve marchand de légumes. Puis il s'expatrie de nouveau pour le compte des usines Pastor à Varsovie.
Durant son séjour polonais, qui dura 5 ans, son épouse tint une pension ce qui permit au couple de mettre de côté assez d'argent pour faire construire à leur retour 20 maisons ouvrières.
Le décès de son fils l'éloigna de la foi catholique. Par le spiritisme, il désira entrer en communication avec l'âme du défunt. Antoine devint guérisseur. Les malades affluant de partout, il quitta l'usine pour se consacrer entièrement à sa mission. En 1906, suite à une révélation, il fonde la religion antoiniste et construisit un temple à Jemeppe. Il impose les mains à des foules entières. Le Père Antoine meurt le 24 juin 1912. Son enterrement fut suivi par – dit-on – 100.000 personnes. Il repose au cimetière des Housseux. Son épouse reprendra la mission de son mari (voir le bas de la photo).
Intérieur du Temple de Conflans-Sainte-Honorine (photo de frère Jean-Luc Libeert)
Salle de lecture de Buxerolles (panneau et fenêtres)
Temple Antoiniste de Bernay (patrimoine-religieux.fr)
1. IDENTIFICATION
Nom : Communauté antoiniste
Adresse : 4 rue de Ticheville
2. ARCHITECTURE ET ART
Description architecturale
Le temple se situe à proximité de l'hôpital, au bord d'un bois.
Plan: L'édifice est de plan allongé et est orienté vers le nord.
Elévation extérieure:
La façade sud est percée d'un portail rectangulaire, inscrit dans une arcature à voussures au sommet triangulaire. Le portail est encadré par deux petites baies en plein-cintre. Un escalier précède le portail. Les côtés de l'édifice sont percés de trois baies en plein-cintre. L'édifice est couvert d'une toiture à deux pans.
Histoire et dates importantes
Le temple a été inauguré en 1951.
3. VIE RELIGIEUSE ET CULTURELLE
Affectation / Usage
Oui
source : Observatoire du Patrimoine Religieux (https://www.patrimoine-religieux.fr/eglises_edifices/27-Eure/27056-Bernay/178432-TempleAntoiniste)
JEMEPPE SUR MEUSE - Rue Sualem (vers Hollogne)
On aperçoit le clocheton du temple antoiniste sur la gauche, dans le prolongement de la Rue Burnonville (qui était dans le temps connectée à la rue Hullos)
On retrouve aujourd'hui la même vue
Et en y regardant de plus près, on apercevra toujours le clocheton du temple à partir de la rue Sualem