Eklablog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

ecrits du pere dor

Père Dor - écrits

Publié le par antoiniste

Père Dor - écrits

 

    Ses écrits seraient en grande partie plagiés non seulement sur l'Enseignement de son oncle, le Père, mais aussi d'autres oeuvres théosophes et spiritualistes. c'est notamment ce qu'il ressort des compte-rendus de ses procès. "Dans des livres de Léon Denis et d’Allan Kardec, des textes ont été repris, avec des variantes parfois, par le Père. L’avocat de Mme D... met „Christ parle à nouveau„ sous les yeux des juges et fait la confrontation des textes. Il y a des brochures différentes à texte identique." (La Belgique, 19 novembre 1916)

Voir les commentaires

Le Père Dor, livre Messie du XXe siècle (Gazette de Charleroi, 9 mai 1937)(Belgicapress)

Publié le par antoiniste

Le Père Dor, livre Messie du XXe siècle (Gazette de Charleroi, 9 mai 1937)(Belgicapress)    LE PERE DOR. – Un important ouvrage consacré au « Messie du XXme siècle » vient de sortir des presses de « G. I. G. » à Bruxelles.
    Auteur d'un livre intitulé « Le Christ parle à nouveau », Pierre Dor, neveu d'Antoine le Guérisseur institua à Roux en 1909 un établissement qu'il dénomma « Ecole morale » et que l'on désignait aussi sous le vocable « Temple de la Vertu ».
    Le Père Dor dut en grande partie sa réelle notoriété à se démêlés avec la justice. Il eut en effet à répondre en 1916 devant le Tribunal de Charleroi, d'« escroqueries et d'exercice illégal de la médecine », prévention dont eut à connaitre dans la suite la Cour d'Appel séant à Bruxelles.
    De Roux, le Père Dor transporta le siège de ses « opérations » à Uccle-Fort-Jaco (Bruxelles) où le « Père » continua à recevoir ses adeptes, pour la mise en action d'une doctrine ainsi exprimée : « Le Père a pour temple l'univers et pour religion, la conscience du Juste, du Bien, du Devoir ».
    L'ouvrage qui vient de paraître retrace l'activité de l'Ecole morale depuis sa fondation jusqu'au 1er novembre 1936, date de la plus récente et dernière « opération générale » du jour de la Toussaint.
    Les « opérations » du « Père » n'ont pas pour objet de guérir, mais ses discours, ses écrits mettent ses adeptes su la voie de la guérison, Mais depuis toujours il se reconnaît, non un « guérisseur », mais un « consolateur », un « sauveur ».
    La lecture de ses « instructions » le fait apparaître aussi un universel « informateur ». Le sommaire de l'ouvrage qui le concerne est significatif à cet égard. Conjointement aux questions relatives aux « maladies, punitions, obsessions », rien ne reste indifférent aux investigations du « Père », et nous citerons d'intéressants chapitres d'ordre social : « l'apparition de Beauraing », « l'égoïsme de famille », « Sur les héritages », le « spiritisme et ses dangers », etc.
    Renonçant à ses « instructions générales », le « Père » justifie sa décision par le souci de sa propre santé et le désir de « pouvoir ainsi rester quelque temps encore parmi vous ».
    Le Père Dor verra le 15 mai s'accomplir la 75ème année de sa vie.            P. H.

Gazette de Charleroi, 9 mai 1937 (Belgicapress)

Voir les commentaires

Père Dor - Christ parle à nouveau (p.138)

Publié le par antoiniste

Père Dor - Christ parle à nouveau (p.138)

   Ainsi va l'âme jusqu'au moment où elle sera dématérialisée, c'est-à-dire jusqu'à ce qu'elle soit sans passion, sans envie, sans désir, sans haine, sans rancune ni désir de vengeance. Ainsi va l'âme, dis-je, jusqu'à ce qu'elle se soit acquis l'Amour du Bien, fluide éthéré, béni et consolant qui nous mène sûrement à Dieu, c'est-à-dire à la Charité pure (fluide d'un Bonheur sans fin).

Père Dor, Christ parle à nouveau (p.138)

 

   Le livre du neveu de Louis Antoine ne vaut pas la beauté d'âme de l'Enseignement du Père. Mais quelques phrases de ci de là sont compatible avec l'Antoinisme.

Voir les commentaires

Les Principes du Père Dor

Publié le par antoiniste

Les Principes du Père Dor    Les Principes du Père Dor

    Aux pages 184 à 186 du livre Christ parle à nouveau du Père Dor, neveu (et plagiaire) du Père Antoine, on retrouve une liste de pas moins de 30 principes. En les lisant, on s’aperçoit à quel point le neveu s’est inspiré de l’antoinisme et comme, l’indique Régis Dericquebourg, et surtout « plus moralisatrice ». (p.32)    

1.

Ne croyez plus en Dieu comme vous le comprenez
Car ce n’est guère ainsi que je l’ai révélé.

2.

Il n’est ni un esprit, ni un être à prier
Comme vous le faites sans cesse croyant être exaucés.

3.

Non ce n’est pas ainsi qu’il faut l’interpréter
Et non plus de cette façon que vous devez l’aimer.   

4.

Dieu est au cœur de l’homme, et vous le sentirez
Quand vous pratiquerez ce que j’ai enseigné.

5.

D’aimer vos ennemis et de bien pardonner
A ceux qui vous causent des peines et des contrariétés,

6.

Si je parle à nouveau, c’est pour vous exhorter
A changer d’un chemin qui peut vous égarer.

7.

Car Dieu vous ne priez que pour lui demander
Tous les biens de la terre, la fortune, la santé.

8.

Tout cela non pas pour faire la charité
Et encore moins pour vous améliorer.

9.

Mais seulement pour vous amuser
Dans vos vices, vos passions dites de bestialité.

10.

Or de cette façon, vous vous écartez
Du chemin du bonheur que tous vous cherchez.

11.

Hommes quand vous comprendrez Dieu, vous serez étonnés
Que vous avez perdu du temps pour vous en rapprocher.

12.

Souvenez-vous que j’ai prêché
suffisait pas de m’aimer si vos cœurs restaient fermés

13.

Aux douleurs de vos frères et être sans charité
Envers leurs fautes, en ce qu’ils peuvent manquer.

14.

Par ces actes vous ne faites que vous isoler
De Dieu auquel vous êtes loin de penser.

15.

Car Dieu n’est qu’un mot qui veut dire charité
Et seul l’amour du bien peut vous en rapprocher.

16.

De ce fait vous devez bien vous pénétrer
Qu’il ne peut avoir créé :

17.

Ni vous, ni rien de tout ce qui peut exister
Ni le ciel, ni la terre, ni tout ce que vous pouvez penser.

18.

Quand votre nature vous connaîtrez
Vous direz en vous mêmes : Merci Christ, vous m’avez éclairé

19.

Sur des choses qui sont de pure vérité
Et très simples cependant à pouvoir juger.

20.

Pour en arriver-là, une minute ne perdez
Pour surmonter vos vices par votre volonté.

21.

Si je dis par votre volonté, c’est pour ne plus vous attarder
A simplement me prier, croyant être pardonnés.

22.

Non, vous vous y prenez mal, quand vous pouvez supposer
Que par des mots répétés, au ciel vous pourriez monter.

23.

Je vous le dis en vérité : au bonheur vous n’atteindrez
Qu’en pratiquant la loi d’amour et de charité.

24.

Loi d’amour qui vous dit d’aimer
Tous vos frères en humanité.

25.

Et toujours se tenir prêt à pouvoir les aider
Même le plus vil, le plus criminel, le plus arriéré.

26.

J’ai dit assez pour le présent, je vous laisse à penser
Et à réfléchir sur vos actions pour ne plus succomber.

27.

Car on est plus responsable quand on est éclairé
Sur un chemin à suivre, et qu’on marche à côté.

28.

Si par des mots simples je me suis exprimé,
C’est pour que tous vous les compreniez.

29.

Afin que la morale qui en découle puisse s’expliquer,
Pour en comprendre la valeur, et puis la pratiquer.

30.

Alors, mes frères, hourra ! vous crierez
Car vous pourrez vivre dans le monde des esprits dématérialisés.

    A vous tous, mes enfants, à vous mettre à l’œuvre pour comprendre cette instruction.
    A vous tous de vous détacher du fluide crédule pour ne plus vous attacher qu’à la question morale qui vous prouve qu’un seul bien est à acquérir pour sortir de la douleur. Et ce bien, quel est-il ? C’est :

L’Amour de soi-même !

Voir les commentaires

Un nouveau Dieu (Le Réveil du Nord, 4 mai 1914)

Publié le par antoiniste

Un nouveau Dieu, le Père Dor (Le Réveil du Nord, 4 mai 1914)COMPTES DU LUNDI

UN NOUVEAU DIEU

    Surtout, ne tombez pas frappé d'apoplexie à la lecture de la nouvelle que je vais vous annoncer.
    Le Père Eternel est sur terre.
    Et à deux pas d'ici : à Roux, petit village du Hainaut Belge. Le Père Eternel délaisse la Terre Sainte qui est envahie par les touristes anglais, les guides allemands et les capucins internationaux. Il a préféré venir villégiaturer dans la patrie de Beulemans.
    Il habite une bonne maisonnette où il y a le chauffage à la vapeur et toutes sortes de commodités, car le Père Eternel aime avoir ses aises et il est sujet, en hiver, aux rhumes de cerveau.
    On appelle sa maisonnette le « Temple de la Vertu ». Le Père Eternel se fait désigner tout simplement sous le nom de Père Dor, professeur de l'Ecole Morale de Roux.
    Il guérit les malades, sans médicaments, il console les affligés, donne des conseils pour vivre vertueux, pour avoir des enfants, pour soigner les panaris et pour raccommoder les ménages.
    Ça vaut mieux que d'aller au café, bien sûr.

    Pour expliquer plus commodément sa doctrine le Père a fait un petit catéchisme. Aujourd'hui, même le Bon Dieu est obligé de passer par l'imprimerie pour se faire connaître. Ça fera sûrement du tort à ces Messieurs du clergé. La concurrence directe de Dieu, c'est comme qui dirait la suppression des intermédiaires et, dame, les intermédiaires : MM. le Pape, les évêques et autres, vont la trouver mauvaise.
    D'autant plus que le Père leur dit leur quatre vérités, avec sa franchise bien connue :

    – « Je dois vous dire que le Christianisme tel qu'on l'a enseigné jusqu'à ce jour est souillé de toutes sortes d'absurdités. Mais j'espère que ces faibles idées inculquées dans l'âme, ignorante du Vrai, du Beau, du Juste, s'évanouiront bientôt par la connaissance de la Morale moderne, car celle-ci démolit la prière, la foi et le Dieu inventé.
   » On doit savoir que le christianisme est le résultat de la prédication de l'Evangile, faite par les apôtres aux Juifs et aux gentils ([…] après la mort de Jésus. (Ici je ne dirais pas la mort du Christ, parce que celui-ci n'est pas mort).
    » Ces résultats, ces révélations sont des fables inventées par les hommes sectaires, religionnaires, c'est-à-dire par les hommes matériels. La preuve est qu'ils se contredisent les uns les autres. Le christianisme doit sa propagation à quelques rois fanatiques et il est resté debout grâce à leurs efforts et leur opiniâtreté à combattre et à détruire l'hérésie secondés aussi par leur Dieu : l'argent.
    » Et ces dirigeants sectaires, ces dignes de la foi, c'est-à-dire les chrétiens qui prétendaient enseigner une religion de paix, de pardon et de mansuétude, n'hésitèrent pas, pour assurer la prépondérance de leur croyance, d'immoler des milliers d'hérétiques en les vouant à des tortures atroces, n'épargnant ni vieux ni jeunes, pas même les enfants qui tétaient... »

    Il n'est pas si bête qu'on aurait pu le croire, ce vieux Père Eternel et quand la « Croix » prétendait le séquestrer dans le Paradis, c'est bien parce qu'elle redoutait cet accès de vérité, un jour ou l'autre.

    Mais dans sa retraite de Roux, le Père prépare désormais toute une série de révélations. Moyennant 2 fr. 15 en mandat-poste (0 fr. 25 en plus pour envoi recommandé) il vous envoie son « livre précieux » : Christ parle à nouveau.
    Le prospectus ajoute : « L'Administration n'est pas responsable des envois non recommandés ». Dieu peut tout, sauf s'y retrouver dans le gâchis des bureaux de poste !
    L'Administration du Nouveau Christ a bien raison de faire toutes réserves. La vie divine serait infernale s'il fallait que le Bon Dieu aille lui-même se chamailler avec les employés des postes qui sont souvent athées et l'enverraient au Diable...

    Réjouissons-nous. Il n'y aura bientôt plus d'athées, ni de faux prophètes, ni de faux dieux... Les apôtres du Père le proclament dans une brochure (0 fr. 30 par la poste) qu'ils ont eu la délicate pensée d'éditer « à l'occasion de la Toussaint jour de la Grande Opération pour les vivants et les morts ». – ? –

    – « Vous le dites, mon Père : dans la morale comme dans l'art, dire n'est rien, faire est tout. Concevoir le bien, en effet, ne suffit pas, il faut le faire réussir parmi les hommes. C'est là votre mission, mon Père et c'est de vos exemples que nous connaissons la grandeur de votre travail. Vous avez dû, mon Père, passer par bien des filières pour acquérir seul cette puissance qui fait reconnaître en Vous, le Conducteur de ce Monde, ce qui veut dire : le Messie du XXe siècle...
    » Oui, cher et vénéré Père, Vous voulez nous cacher votre essence surnaturelle, c'est-à-dire qui vous êtes, mais vos enfants Vous ont reconnu et vous le crient bien haut : Vous êtes le Christ !
    » Ah ! oui, elles nous éclairent maintenant les paroles que vous avez prêchées il y a deux mille ans et notamment celles-ci : « Je m'en vais vous préparer le lieu et après que je m'en serai allé et que je vous aurai préparé le lieu, je reviendrai, et je vous retirerai à moi, afin que là où je serai, vous puissiez y venir aussi ».

    Il y a deux mille ans qu'il a dit cela L'Eternel Père Dor, de Roux (Hainaut belge) ? Après tout, c'est bien possible. Je ne m'en souviens pas.
    Cette phrase biblique assez embrouillée n'évoque en mes souvenirs que cette maxime analogue :
    « On est prié de toujours laisser le lieu comme on voudrait le trouver soi-même en y venant ».
    Et ce n'est pas dans l'Evangile que j'ai lu ça.

    Tout cela est bel et bien : il ne faut pourtant pas oublier l'essentiel.
    Le Nouveau Christ, le Père Eternel réincarné, le Père Dor, pour tout dire, est un spécialiste guérisseur pour toute maladie.
    Il nous dit dans son prospectus :

    « Je veux faire comprendre à l'Humanité que par le calme, la patience, la simplicité, la sobriété et la mise en pratique des instructions que renferme mon livre précieux intitulé : Christ parle à nouveau, on peut arriver à se guérir de tous ses maux, maladies, peines, embarras, etc., etc., à moins qu'on ne me consulte trop tard, car si le cas est mortel je ne peux malgré tout que donner un soulagement à seule fin que le moribond s'éteigne sans douleur et courageusement ».

    Le Père Eternel du Hainaut Belge empêche donc de trépasser, à moins qu'on ne meure. Il avait eu un précurseur dans la personne de M. de la Palisse.
    Son système curatif est simple : s'abstenir de viande, de beurre, d'œufs, de graisse, etc., et se vouer au végétarisme ou à la diète, et à l'eau sucrée. Par dessus le marché : croire au fluide du Père.
    D'innombrables attestations proclament les miracles accomplis.
    Un brave homme était asthmatique et poitrinaire. Le médecin sa déclara impuissant. Les curés se mirent de la partie :

    « Le clergé avant appris que ma mort était proche, écrit le miraculé de Roux, délégua un vicaire. Deux jours de suite j'eus à subir ses instances pour remplir les devoirs religieux, c'est-à-dire pour me confesser. Consulté à ce sujet par ma femme, vous (le Père Dor) lui dites que je ne pouvais recevoir absolument personne contre l'amour de bien faire, si je voulais guérir. Quand ces personnes se présentèrent de nouveau, ma compagne eut une lutte à soutenir pour les empêcher de se rendre à mon chevet ; la victoire fut pour elle, ils se retirèrent en la menaçant... »

    Le miraculé est tiré d'affaire grâce au système du Père Eternel Dor. Celui-ci, qui connaît l'étendue de la puissance divine, déclare que son disciple « pourrait très bien commettre une infraction à la loi morale et de ce fait ne pas tarder à se désincarner ». L'avenir est ainsi garanti contre toute surprise fâcheuse.
    Les infirmes et affligés sauront désormais où s'adresser.
    Surtout, insiste le Père Dor qu'ils ne se trompent point : près de Roux, dans le Hainaut belge, il y a Jemmeppes ; et à Jemmeppes, il y a le Temple du Père Antoine, de célèbre mémoire : ne confondons pas ; l'Antoinisme, c'est de la camelotte ; seul le culte du Père Dor, le « Nouveau Christ, le sauveur du Monde et le Créateur du Vrai, du Bon, du Juste, du Bien », est efficace.
    La maison est au coin du quai.

    Il y a un dieu de plus. Les derniers chiffres de statistique en recensaient trente-trois mille six cent dix-neuf qui tous se proclamaient le seul et l'Unique.
    Le Père Eternel de Roux proclame qu'il ne veut recevoir « ni cadeaux, ni argent ».
    Par là du moins il ne va ressembler à aucun de ses trente-trois mille six cent dix-neuf confrères !
                                                      ALEX WILL.

Le Réveil du Nord, 4 mai 1914

Voir les commentaires

Résumé biographique de la vie du Père Dor

Publié le par antoiniste

Résumé biographique de la vie du Père Dor

RÉSUMÉ BIOGRAPHIQUE

DE LA

VIE DU PERE DOR

    Pierre Dor, dit Père Dor, est né à Mons-Crotteux (lez-Liége) Belgique, le 15 mai 1863, de parents nécessiteux, dans une maisonnette dont le loyer ne s’élevait qu'à 6 francs par mois. Il fut l'aîné de 7 enfants, dont 5 filles et 2 garçons.
    Jusque l'âge de 18 ans, Il supporta avec la plus grande résignation la douleur et les souffrances dont la vie semblait l'accabler particulièrement. Cependant, ceux qui vivaient avec Lui l'avaient surnommé « le plaisant » et nul n'aurait pu dire qu'Il n'était pas heureux.
    Vers l'âge de 35 ans, par suite d'un accident de travail, Il dut abandonner son état de mécanicien. Pauvre ouvrier, qu'allait devenir petite famille composée d'une femme et de deux enfants ?
    Sa digne compagne se mit alors courageusement au travail et se livra au commerce. Bientôt une occasion favorable se présenta qui lui permit de faire face aux mille nécessités de la vie.
    Par sa mère, Marie Antoine, Père Dor était le neveu d'Antoine dit le Guérisseur, dont la puissance magnétique soulageait tant de malades. Sa femme ouvrit à côté du temple, un café ou les nombreux visiteurs de Monsieur Antoine pouvaient se restaurer.
    Son commerce marcha si bien qu'après 5 années elle put acheter huit maisons d'une valeur de 18,000 francs et elle possédait encore 5,000 francs.
    Quant à Lui, Il assista assidûment aux instructions de son oncle Louis Antoine, Il les étudia, s'y appliqua et voulut les mettre en pratique.
    Une voie nouvelle semblait s'ouvrir à ses yeux, Lui faisant entrevoir le bonheur. Pour ce, Il sentit qu'il fallait se détacher des biens matériels et pour réaliser cette pensée, Il abandonna le commerce qui Lui permettait cependant de vivre dans l'aisance avec sa famille. Cédant à ses désirs, sa compagne remit son négoce et ils allèrent se fixer à Grivegnée (province de Liége).
    Père Dor avait alors 46 ans. Là, Il subit une terrible épreuve ! Sa compagne habituée maintenant à satisfaire largement ses désirs et ceux de ses deux petits garçons, âgés respectivement de 5 et 9 ans, ne put pourvoir avec ses maigres revenus aux besoins habituels du ménage. C'est alors qu'elle regretta amèrement d'avoir abandonné un commerce si lucratif et c'est profondément découragée qu'elle se fit colporteuse !
    Cette nouvelle tâche fut pour elle, rude et pénible. C'était poignant de la voir rentrer le soir, le cœur débordant d'amertume, exténuée de fatigue, les paniers pleins de marchandises qui n'avaient pas trouvé d'acquéreurs.
    Le Père s'avouent intérieurement auteur de tant de détresse se fit un devoir de l'encourager et de lui faire espérer des jours meilleurs. Malgré cela, la malheureuse mère craignant la misère pour ses enfants, se découragea, se fit tellement de la peine que sa santé s'ébranla à tel point que bientôt la mort la guetta. Allait-Il donc laisser mourir sa compagne pour suivre la voie nouvelle entrevue, Lui cependant sensible à la pitié, si prompt à porter secours à toute misère humaine, car déjà Il guérissait bon nombre de malades.
    Une lutte douloureuse s'engage dans son âme. D'un côté, Il voyait le chemin de l'inspiration parsemé de bonheur pour l'humanité, et de l'autre, Il avait sa pauvre épouse minée par la tristesse et le découragement. Les sentiments et l'affection décidèrent de la victoire.
    Il ôta sa plaque de guérisseur, se rendit chez son oncle Louis Antoine qu'il avait quitté avec la pensée de ne plus le revoir, car Il avait pris la résolution de vivre d'une vie retirée, c'est-i-dire de ne plus jamais sortir. Mais ce moment n'était pas venu. Il devait encore souffrir. En se présentant devant Antoine et ses adeptes, Il dut avouer s'être trompé (quoiqu'en Lui-même Il sentait qu'Il ne se trompait pas), car ceux-ci n'avaient vu en Lui qu'un orgueilleux, mais non un guérisseur, et en s'humiliant à ce point, Il savait les rendre contents. Ce fut là qu'Il faillit ! A ce moment, M. Antoine formula le désir de vendre des brochures pour propager ses ouvrages parmi toute la Belgique dans le but de créer une religion nouvelle. Des adeptes se présentèrent. Il fut de ce nombre dans l'espoir de regagner l'estime de son oncle et de ses amis. Après quelques efforts, Il fut accepté et désigné pour colporter les brochures dans la capitale. Aussitôt installé dans cette ville, Il se mit à l'œuvre pour remplir sa tâche, mais on ne tarda pas à l'arrêter parce qu'il vendait sans autorisation. Il fit plusieurs démarches pour obtenir ce droit, mais ce fut en vain ; Il dut quitter alors et revint se fixer dans une de ses petites maisons à Jemeppe-sur-Meuse. Il voulut comme auparavant assister aux réunions d'Antoine, son oncle, mais malgré l'amour qu'il avait pour lui, Il ne se sentait plus à l'aise, au contraire, Il y était obsédé d'une façon effroyable.
    Malgré tous ses déboires, Il fit de grands efforts pour résister, pour persister, mais tout fut inutile. Il lui fut impossible de continuer ; le fluide qui l'entourait n'était plus assimilable avec cette société et Il abandonna de nouveau.
    Le hasard le servit alors. Par l'intermédiaire d'une tierce personne, Père Dor fut mis en rapport avec un malade, gravement atteint, qui était venu se faire soigner dans un sanatorium de Liége, après avoir subi une opération en Russie. Après plusieurs entrevues, par le fluide que le Père dégageait sur ce malade, ce dernier ne tarda pas à en sentir les effluves bienfaisantes. De ce fait, il le pria de vouloir être son guérisseur, ce qu'il accepta de tout cœur. Pour que son fluide put mieux agir, la première pensée du Père fut de lui faire suivre le régime végétarien. Au bout de quelques mois, le malade sentit en la force et une amélioration si grande, qu'il se décida à retourner en Russie pour surveiller les travaux entrepris. Incomplètement guéri, le convalescent lui demanda de l'accompagner et ce fut chose convenue. A peine rentré en Russie, ce malade reçut la visite d'amis venant s'informer de sa cure à Liége et c'est tout fier qu'il leur présentait son docteur et à leur grande stupéfaction un docteur n'ordonnant aucun médicament.
    Cette nouvelle se communiqua d'une façon si rapide qu'Il fut au bout de quelques jours, assailli par des milliers de malades, au point qu'Il dut quitter, non par crainte du trop de besogne, mais parce qu'Il n'avait aucune intention de professer le métier de guérisseur en Russie. Au bout de quarante jours, Il revint en Belgique, mais on ne tarda pas à le rappeler à grand crie.
    Ayant pitié de ces pauvres souffrants, Il y retourna ; à peine arrivé à Lubimovsk-Poste, gouvernement d'Ekaterinoslaw, II reçut la visite de milliers d'affligés lui venant de toute parts. Au bout de quinze jours, on comptait six à sept mille personnes par semaine de cinq jours de travail. Mais bientôt les médecins s'alarmèrent, réclamèrent son expulsion et la police, par un ordre du gouvernement, l'arrêta. Il se rendit alors à Taganrog, où son arrivée fut vite connue. Une quantité de souffreteux vinrent de nouveau le consulter, mais au bout de huit jours, Il fut encore arrêté par la police.
    De hauts personnages Lui conseillèrent de se laisser traîner devant les tribunaux, Lui promettant d'user de leur influence pour que les juges Lui accordent le droit d'exercer l'art de guérir, mais Il refusa, sentant qu'il était appelé ailleurs.
    Il reprit donc le chemin de Jemeppe s/Meuse. De retour au pays, sa compagne insista pour qu'il reprit une maison de commerce : quoiqu'Il sentit un fluide ténébreux, Il accepta d'un cœur sincère. C'est ce qui lui fit entrevoir un nouvel horizon.
    Journellement, Il recevait un grand nombre d'étrangers qui rendaient chez son oncle Antoine. C'est ainsi qu'Il connut de personnes du Pays de Charleroi. Parmi celles-ci, Il chargea l'une d'elles de Lui trouver une demeure convenable pour recevoir des malades.
    Huit jours après, Il avait loué une maison à Roux-Wilbeauroux et s'y installait le 1er août 1909.
    Le nombre de malades qui venaient le visiter grandissant chaque jour, après 15 mois, Il se vit dans la nécessité de chercher une salle plus grande. Dépourvu de fonds, sans se soucier, ni douter de l'avenir, Il vendit les huit petites maisons qui faisaient toute sa richesse et qui Lui permettaient de se procurer le strict nécessaire. Mais là, sa digne compagne avait compris le but de son existence, et de ce fait elle se résigna à tout. Avec le produit de cette vente, il fit construire à Roux, rue de Courcelles, une salle de 10 mètres de long sur 6 de large ainsi qu'une petite et simple demeure.
    Par le grand nombre de guérisons opérées, sa réputation de guérisseur, d'homme de bien, se répandit de plus en plus et des milliers de malades eurent recours à Lui.

    Quoique sans instruction, sachant à peine lire et écrire, IL reçut l'inspiration de donner chaque dimanche une causerie sur la morale. Sachant que l'instruction n'influe pas sur celle-ci, Il s'est dit que l'expérience de la vie lui suffisait pour ce travail.

    Une nombreuse assemblée, grossissant sans cesse, vint l'écouter régulièrement chaque dimanche. Bientôt Il dut se rendre l'évidence que se salle était trop petite, et résolut d'en faire construire une plus vaste. Sans argent, Il se vit dans la nécessite de faire appel aux cœurs dévoués afin de pouvoir réaliser l'édification de ce bâtiment.
    C'est pour ce motif que les personnes qui le consultèrent, trouvèrent dans son cabinet un tronc dans lequel chacun put déposer sa part selon ses moyens et son dévouement ; au bout d'un an, Il trouva le nécessaire pour payer la nouvelle salle de 21 mètres sur 14, appelée aujourd'hui « l'Ecole Morales », surnommée le « Temple de la Vertu », car on y enseigne le Culte de la Miséricorde.
    Maintenant, le Père y reçoit journellement des centaines de souffrants. Voulant rester en concordance avec ses instructions, lesquelles ont pour base le désintéressement, Il reçoit gratuitement, ne désirant pour salaire que la pratique de ce qu'il enseigne : « L'Amour du Bien. »

Christ parle à nouveau, p.9-14

Voir les commentaires

Publication d'une Lettre adressée au Père Dor

Publié le par antoiniste

Publication d'une Lettre adressée au Père Dor (couverture)

Publication d'une Lettre adressée au Père Dor

    On lit dans l'avis de fin de page :
    Les instructions du dimanche cesseront le 9 du mois d'AOUT 1914.
    Les malades seront reçus tous les jours de 7 heures à 12 heures à l'exception du Samedi et du Dimanche.
    Pour tous remèdes, demandez le livre précieux : Christ parle à nouveau.
    Pou recevoir ce livre adressez à l'École Morale, rue de Courselles, n°2, à Roux (Hainaut-Belgique), un mandat-poste de 2 fr. 75 pour la Belgique, et 3 francs pour les autres pays. Envoi recommandé, 0 fr. 25 en plus.
    L'administration n'est pas responsable des envois non recommandés. A l'Ecole même on peut se procurer le livre pour 2 fr 50.

Voir les commentaires

Père Dor - Discours (1913)(Bibliographie de Belgique)

Publié le par antoiniste

Père Dor - Discours (1913)(Bibliographie de Belgique)

Discours prononcée le jour de la Toussaint à l'École morale, à Roux (Hainaut-Belgique). 1913

Voir les commentaires

Père Dor - Christ parle à nouveau (1913)(Bibliographie de Belgique)

Publié le par antoiniste

Père Dor - Christ parle à nouveau (1913)(Bibliographie de Belgique)

Christ parle à nouveau, par le Père Dor.

Voir les commentaires

Discours du Jour de la Toussaint (Père Dor)(1913)

Publié le par antoiniste

Discours du Jour de la Toussaint (Père Dor)(1913)

    Avec plusieurs illustrations : sa maison natale, et une photo de lui en pied.

Voir les commentaires

1 2 > >>