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occultisme

Edouard Saby - Fin et Résurrection d'un monde (1948)

Publié le par antoiniste

Edouard Saby - Fin et Résurrection d'un monde (1948)

Auteur : Edouard Saby
Titre : Fin et Résurrection d'un monde
Éditions de l'École Addéiste, Paris, 1948
Cf. https://books.google.fr

    Auteur d'ouvrages sur la spiritualité et l'occultisme (Hitler et les forces occultes, Comment devenir médium, Au-delà du monde visible, Sur le sentier de l'initiation, La réincarnation...), il est le fondateur et directeur de publication des périodiques "L'Évolution spirituelle et sociale" et "Le Messager d'évolution" où il utilisa le pseudo "Le Veilleur" pour signer ses critiques littéraires. Il est également le fondateur des "Éditions de l'École addeiste" qui publia ce livre.
    Un long article lui est consacré dans Le Fraterniste du 1er novembre 1931.

    L'auteur se propose ici : d'écrire un livre « dans lequel il traite des grands problèmes de la Paix, de la Justice et de la Prospérité des Etats. [Mais] il se demanda si le fait d'être un inconnu n'allait pas desservir ses idées... Combien elles seraient plus convaincantes, soutenues par des noms illustres : Religieux, Sociologues, Moralistes universellement réputés ! »
    «  Réunir toutes ces pensées dans une même gerbe ;
    A ces pensées, exprimées en des temps et par des penseurs différents, donner une unité de lieu et de temps ;
    Sertir en une véritable mosaïque cette somme des connaissances humaines... »

    On y retrouve donc pêle-mêle les idées de la Bible, Marc-Aurèle, Cicéron, Léon Tolstoï, Voltaire, Rousseau, Bossuet, mais aussi Wagner, George Sand, Edgar Quinet et Antoine le Guérisseur.

    Voici quelques passages inspirés (et référencés en fin d'ouvrage) par l'Enseignement :
La Foi.
    Un seul remède peut guérir l'Humanité, LA FOI [; mais il n'est de foi inébranlable que celle qui peut regarder la raison en face].
Le Grand Mystère.
    Amour, Intelligence et Conscience réunis constituent une Unité, Le Grand Mystère : Dieu.
    Ce Dieu, que tu ne peux ni définir ni comprendre, mais que le sens intime te démontre, et que l'Univers et ses Lois mathématiques te prouvent :
    Que tu l'appelles DESTIN, tu n'erres point : IL est Celui de qui tout dépend ;
    Que tu l'appelles NATURE, tu n'erres point : IL est celui de qui tout est né ;
    Que tu l'appelles PROVIDENCE, tu n'erres point : c'est dans ses conseils que le monde déploie ses moyens.

L'Amour.
    Laisse-moi maintenant te parler d'une vertu essentielle, L'AMOUR, « lumière de la vie  », « cause du monde ».
    Que serait, en effet, la vie sans amour, sinon un jardin sans fleurs, un arbre sans oiseaux ? 

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Antoinisme (La Gazette de Liège, 28 juin 1914)

Publié le par antoiniste

Antoinisme (La Gazette de Liège, 28 juin 1914)-couv

Sectes de l'occultisme

    Sous la signature Amiens et le titre : « Antoinisme », la Gazette de Liège publie, en tête de son numéro du 28 juin 1914, un remarquable article que nous croyons devoir reproduire intégralement :

    La preuve la plus palpable que le ridicule ne tue plus, c'est que l'Antoinisme vit encore. La secte, fondée par « Père », continuée par « Mère », exploitée par « Fils », ramasse les laissés pour compte de la médecine, et forme une sorte de Cour des miracles où s'étalent des éclopés de toutes sortes, surtout les éclopés de l'intelligence. On me dit qu'à Paris, capitale de la badauderie universelle, où pullulent toutes les théurgies les plus cocasses, les Antoinistes se recrutent à un échelon supérieur parmi les détraqués qui ont avalé sans succès toutes les cures d'eaux et, en désespoir de cause, échouent au temple antoiniste, pour se reposer dans le nirvâna du gâtisme le plus complet.
    Comme spécimen de déliquescence cérébrale, on nous a inondés ces jours-ci d'une petite feuille intitulée : « Culte Antoiniste », avec un billet jaune d'invitation aux fêtes des 25 et 28 juin, anniversaires de la désincarnation du Père et de sa réincarnation dans je ne sais qui, peut-être Demblon, si ce n'est Lambrichts. Mère, que j'ai baptisée « la Matriarche », il y a un an, fera « au nom du Père plusieurs opérations générales pour la foule des malades et des affligés qui ont foi en Lui (avec majuscule ). »
    Il serait bien intéressant, à cette occasion, d'instituer un bureau des constatations, à l'instar de celui de Lourdes, qui permit d'évaluer exactement le nombre des guérisons obtenues, fut-ce de la plus vulgaire colique, et surtout le chiffre des morts, particulièrement d'enfants, immolés en hécatombes aux mânes du Grand Charlatan.
    La feuille qui accompagne l'invitation est brève de phrases, mais drue d'extravagances béates. C'est toujours la vieille rengaine de l'« amour », qui est toute la religion, toute la croyance. Misérable plagiat de la doctrine catholique stupidement déformée, cet amour, qui hennit sans cesse dans toutes les élucubrations antoinistes, est fait de la plus baroque indifférence, jusqu'à professer « les mêmes égards pour toutes les religions et même pour l'incroyance ». Ces gens sont si débordants d'amour, qu'ils jugent leur religion également honorée par celui qui y voit un bréviaire d'idiotie, et par celui qui y reconnait le code de la plus haute sagesse !
    L'inspiré qui lance ces propos charentonesques dit tantôt que la foi naît de l'amour, et tantôt que l'amour naît de la foi, et il termine son oraison par cette perle : « Nous ne posséderons la vérité que lorsque nous ne prétendrons pas l'avoir ».
    D'ailleurs, tout ce charabia, intraduisible en langue nette, a un sens caché, ésotérique, mais aisément pénétré par les initiés et même par les profanes : « Croyez tout ce que vous voulez, mais aimez, aimez, aimez la boutique de Mère ! »
    Et l'escarcelle de Mère se gonfle des versements des gogos, croyants ou incroyants, chrétiens désaffectés ou libres penseurs en mal de religion.
    L'Antoimisme, mixture du scientisme de M" Eddy, de spiritisme, de mesmérisme et de théosophie, le tout à l'usage des imbéciles, est une poussée de l'instinct religieux, incoercible, mais dévié. C'est là qu'il aboutit en s'affranchissant de la raison. Déshéritées des croyances positives, livrées néanmoins à l'inquiétude religieuse. Saisies du tourment du divin, des âmes simplistes obéissent à une suggestion aveugle, se laissent gagner par la contagion, suivent la foule que la vogue appelle et en arrivent ainsi à une certaine foi irraisonnée qui ne se distingue pas du sentimentalisme religieux.
    Comprenez-vous, lecteurs, le danger qu'il y a, devant ces aberrations, à prôner la foi comme une affaire de sentiment et de suggestion et à décliner en cette matière le contrôle de l'intelligence ? Avec pareille théorie, il faut légitimer toutes les folies de la religiosité et faire la révérence à tous ces dévoyés qui se proclament le plus sincèrement du monde des « inspirés ».
    Les adeptes convaincus de l'Antoinisme sont des bergsoniens sans le savoir. Bergson frappe de discrédit l'intelligence et donne la primauté à l'instinct. C'est dans les nuages de l'intuition instinctive que les Antoinistes peuvent découper à leur gré toutes les silhouettes fantastiques qu'il leur plait de rêver.
    Voilà pourquoi l'Eglise ne permettra jamais qu'on s'attaque à la puissance de la raison ; elle sait trop bien qu'en la démolissant, on supprimerait le sujet auquel la foi s'adresse, et sans la libre adhésion duquel l'acte de foi ne peut exister. Dieu réclame de nous un hommage intelligent. Il a muni ses ambassadeurs auprès de nous de lettres de créance, et nous avons le devoir de les vérifier avant d'accueillir le message de la Révélation.
    La triste aventure du pseudo-converti Paul Lœwengard, retourné au judaïsme après avoir chanté dans un livre fastueux et boursouflé, qui ne nous a jamais plu, « Les Magnificences de l'Eglise », fournit une preuve de plus que le sentiment ne peut fonder les inébranlables convictions de la foi. Le malheureux l'abjure, dit-il, parce qu'il a découvert que saint Paul est antisémite et que l'Eglise s'est séparée du judaïsme sous Constantin ! Pareille défaite trahit le profond égarement d'une pensée qui s'est laissé emporter au gré de l'imagination et que ressaisit facilement l'obscure domination de l'atavisme.
    Il y a aussi beaucoup de braves gens par le monde qui escomptent et prédisent la conversion de M. Barrès, comme l'étape dernière et logique de son itinéraire intellectuel. Ah ! quelle erreur totale ! Et comme « la Grande Pitié des églises de France » devrait les décevoir ! M. Barrès, qui mène en faveur des églises une brillante campagne, ignore, ne soupçonne même pas ce qu'est la foi. Pour lui, croire ou sentir, c'est la même chose, et il en fait la déclaration formelle : « Notre religion, c'est le langage de notre sensibilité ». Pas de dogmes précis, pas de solutions fermes aux problèmes de la destinée ; mais des rêveries, des symboles et des émotions. Avec tout cela, faute de pouvoir étancher sa soif du divin, comme l'observe judicieusement Louis de Mondadon, il vient la tromper dans nos temples.
    N'entendant pas, d'ailleurs, réserver aux églises catholiques un hommage exclusif, il voudrait opérer dans un syncrétisme sans limite la fusion de toutes les charmantes pensées religieuses de tous les temps. Et Barrès se berce de ces mots magiques : sens du divin, enthousiasme, amour, unité, prenant partout un plaisir délicat d'imagination, laissant sa pensée se jouer autour de tous les symboles de la vie religieuse, mais ne se souciant pas du tout de vérité absolue.
    Au fond, et c'est une constatation navrante, Maurice Barrès, en dépit de sa vaste culture, en dépit de son merveilleux talent d'écrivain, ne dépasse pas, sur la question essentielle, la question religieuse, le cerveau d'un vulgaire antoiniste. Lui aussi vide la foi de son facteur intellectuel ; lui non plus ne réclame pas de motifs de crédibilité valables au tribunal de la raison ; lui aussi ne voit dans la religion que sensibilité, et s'il exécute sur l'amour des variations artistiques, il ne possède pas sur son clavier religieux une touche de plus.
    Et tous les pontifes des religions laïques en sont là, les Paul Desjardins, les Paul Sabatier, les deux Reinach et les Tolstoï, et les brûlants adorateurs de Tolstoï : sur la question religieuse, ils donnent congé à la raison, lui refusent audience, et n'accordent voix au chapitre qu'au sentiment, à l'instinct, à l'amour. C'est l'invasion de ces théories parmi les catholiques eux-mêmes qui a produit le modernisme, et c'est le devoir élémentaire des catholiques de dénoncer cette erreur partout où elle apparaît et de lui faire bonne guerre.


in Revue Internationale des Sociétés secrètes
Organe de la Ligue Franc-Catholique
Contre les Sociétés secrètes Maçonniques ou Occultistes et leur Filiales
Tome VIII, N°2 - 5 août 1914 (index occultistes)

source : http://iapsop.com/archive/materials/revue_internationale_des_societes_secretes/revue_internationale_des_societes_secretes_v8_n2_aug_5_1914____partie_judeo-occultiste.pdf

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Dictionnaire pratique des connaissances religieuses (1927)

Publié le par antoiniste

Dictionnaire pratique des connaissances religieuses (1927)DICTIONNAIRE PRATIQUE DES CONNAISSANCES RELIGIEUSES

sous la direction de J. Bricout, 1927

Tome cinquième : Nazareth - Révolution

Article Occultisme, III. Appendice : L'Antoinisme

pp.72-73

 

I. APPENDICE : L'ANTOINISME. - On peut voir dans l'Antoinisme une application aux masses populaires de la Christian Science et de l'occultisme. 

    Son fondateur, Louis Antoine, naquit à Flemalle-Grande, à quelques kilomètres de Liège, en 1946. A douze ans, il commence à descendre dans la mille. Mais il se lasse vite de ce métier et se fait ouvrier métallurgiste. A vingt-quatre ans, il quitte la Belgique, travaille en Allemagne, puis près de Varsovie, revient, entre temps, épouser au pays Jeanne-Catherine Collon, et s'établit définitivement, avec son petit pécule, à Jemeppe-sur-Meuse. Il se convertit au spiritisme et donne des séances où l'on accourt. Bientôt il joint à ses évocations des consultations médicales, mêlées de recommandations morales. Son autorité personnelle l'amène à penser qu'il peut se passer des esprits : il s'établit guérisseur. Il a recours d'abord à l'eau magnétisée, puis au papier magnétisé qu'on trempait dans l'eau, puis aux passes. Finalement, il abandonne tous ces procédés et demande à la seule foi du malade le secret de toute guérison. Il devient Antoine le Guérisseur. 

    La guérison par la foi a fait le succès de l'Antoinisme. Mais cette foi est d'une nature spéciale. Antoine ne dit pas : « Vous êtes malade par imagination ; écartez cette imagination, vous guérirez. » Il dit : « La matière est mauvaise, la maladie est un fruit de la matière. Mais la matière n'existe pas réellement; elle est un fantôme créé par l'intelligence. Croyez que la matière n'existe pas, et vous tuerez la racine même de la maladie. » Cela est répété à satiété, au milieu de développements incohérents, de logomachies effarantes, de mots qui se suivent sans signification possible, de puérilités et d'incorrections de langage. Le Père Antoine se vantait d'ailleurs de son ignorance. 

    Le Père Antoine prêche la solidarité et l'amour du prochain. Mais Dieu c'est chacun de nous : « Dieu s'efface » en notre faveur. Le mal n'existe pas, donc non plus le bien, puisque le bien est corrélatif du mal. Il faut suivre la nature : « nous déformons les enfants en prétendant les discipliner. » 

    Puis dans ses écrits apparaît çà et là un courant trouble qui charrie les rêveries malsaines du Talmud et de l'hermétisme : l'amour d'Adam pour le serpent, Ève être essentiellement mauvais et simple apparence, toute vérité nous venant de « l'Arbre de la science de la vue du mal », Lucifer proposé aux hommages des hommes. Enseignements réservés sans doute aux initiés. 

    Le prophète est mort a Jemeppe en 1912. La Mère a succédé au Père avec toutes ses prérogatives, le droit a la foi absolue, le droit au culte des croyants. 

    On assure qu'en Belgique la religion antoiniste compterait jusqu'à 18000 adeptes fervents. A l'étranger, il y a des salles de culte à Paris, à Vichy, à Nice, à Nantes, à Tours, à Monaco. 

    Le succès, l'existence seule de cette religion grossière n'atteste que trop l'ignorance religieuse des foules. 

   Lucien Roure, Au Pays de l'occultisme, C. I, IV, Paris, 1925 ; La légende des grands initiés, Paris, 1926. 

 

                                               Lucien ROURE.

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