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Robert Vivier - Délivrez-nous du mal - le Guérisseur

Publié le par antoiniste

    Mais cela ne suffisait plus, et d'ailleurs il y en avait toujours d'vantages qui se présentaient en semaine, le sois, la nuit même, ou qu'il trouvait l'attendant, à son retour des Tôleries Liégeoises. Ils souffraient trop, disaient-ils, ils ne pouvaient patienter jusqu'au dimanche. Que faire ? Et Catherine était si fatiguée... [...]
    Or ce fut Catherine elle-même qui lui dit :
    - Pourquoi ne demanderions-nous pas notre pensions chez De Lexhy ? Nous avons bien assez de quoi vivre... Comme cela, vous pourrez recevoir les gens tous les jours...
    Si bien qu'ils se retirèrent comme ils l'avaient rêvé, mais pas du tout pour connaître le repos et pour se sentir durer à l'aise dans la vie. Ils l'auraient même voulu que ce n'eût été possible : trop d'espérances s'étaient levées et se tenaient autour d'eux, il y avait trop de gémissements contenus, trop de supplication dans les regards. Ils avaient mis sur pied l'armée innombrable des souffrants : comment la renvoyer dans ses réduits misérables ? Il ne dépendait plus d'Antoine d'être ou de ne pas être le Guérisseur.

Robert Vivier - Délivrez-nous du mal
Ed. Labor - Espace Nord, p.244

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Gare de Jupille - Etablissements Piedboeuf - Forges et tôleries liégeoises

Publié le par antoiniste

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Cockerill-Sambre à Seraing - vue satellite

Publié le par antoiniste

 source : google maps

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Victor Hugo - Le Rhin (1880-1926)

Publié le par antoiniste

LES BORDS DE LA MEUSE.–HUY.–LIEGE - Le Rhin
Oeuvres complètes de Victor Hugo. Le Rhin 1 (1880-1926)
p.99-100

Cependant le soir vient, le vent tombe, les prés, les buissons et les arbres se taisent, on n’entend plus que le bruit de l’eau. L’intérieur des maisons s’éclaire vaguement ; les objets s’effacent comme dans une fumée ; les voyageurs bâillent à qui mieux mieux dans la voiture en disant : Nous serons à Liège dans une heure. C’est dans ce moment-là que le paysage prend tout à coup un aspect extraordinaire. Là-bas, dans les futaies, au pied des collines brunes et velues de l’occident, deux rondes prunelles de feu éclatent et resplendissent comme des yeux de tigre. Ici, au bord de la route, voici un effrayant chandelier de quatre-vingts pieds de haut qui flambe dans le paysage et qui jette sur les rochers, les forêts et les ravins, des réverbérations sinistres. Plus loin, à l’entrée de cette vallée enfouie dans l’ombre, il y a une gueule pleine de braise qui s’ouvre et se ferme brusquement et d’où sort par instants avec d’affreux hoquets une langue de flamme.

Ce sont les usines qui s’allument.

Quand on a passé le lieu appelé la Petite-Flemalle, la chose devient inexprimable et vraiment magnifique. Toute la vallée semble trouée de cratères en éruption. Quelques-uns dégorgent 'derrière les taillis des tourbillons de vapeur écarlate étoilée d'étincelles; d'autres dessinent lugubrement sur un fond rouge la noire silhouette des villages ailleurs les flammes apparaissent à travers les crevasses d'un groupe d'édifices. On croirait qu'une armée ennemie vient de traverser le pays, et que vingt bourgs mis à sac vous offrent à la fois dans cette nuit ténébreuse tous les aspects et toutes les phases de l'incendie, ceux-là embrasés, ceux-ci fumants, les autres flamboyants.

Ce spectacle de guerre est donné par la paix; cette copie effroyable de la dévastation est faite par l'industrie. Vous avez tout simplement là sous les yeux les hauts fourneaux de M. Cockerill.

Un bruit farouche et violent sort de ce chaos de travailleurs. J'ai eu la curiosité de mettre pied à terre et de m'approcher d'un de ces antres. Là, j'ai admiré véritablement l'industrie. C'est un beau. et prodigieux spectacle, qui, la nuit, semble emprunter à la tristesse solennelle de l'heure quelque chose de surnaturel. Les roues, les scies, les chaudières, les laminoirs, les cylindres, les balanciers, tous ces monstres de cuivre, de tôle et d'airain que nous nommons des machines et que la vapeur fait vivre d'une vie effrayante et terrible, mugissent, sifflent, grincent, râlent, reniflent, aboient, glapissent, déchirent le bronze, tordent le fer, mâchent le granit, et, par moments, au milieu des ouvriers noirs et enfumés qui les harcèlent, hurlent avec douleur dans l'atmosphère ardente de l'usine, comme des hydres et des dragons tourmentés par des démons dans un enfer.

source : gallica2

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Usines Cockerill à Seraing en 1839

Publié le par antoiniste

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Sté John Cockerill - Ensemble des Usines à vol d'oiseau

Publié le par antoiniste

    Il partait maintenant pour Seraing, à la fine pointe du jour, et rentrait tard le soir, avec sa musette de toile brune et son bidon. Ses jambes de quinze ans faisaient aisément le chemin. Il reconnaissait, suivant la saison, les indices qui montraient s'il était à temps ou en retard : à cette maison isolée, en avril, il devait seulement commencer à faire clair.
    Parfois, ce qui le mettait en retard, c'était ses prières. [...]

    Louis Antoine resta chez Cockerill jusqu'à ses vingt ans, âge où il fut pris par la milice. Il fut employé comme marteleur, c'est-à-dire qu'à l'aide d'une longue et lourde pince il maintenant et tournait le lingot incandescent sur lequel il maintenant par à-coups l'énorme pilon d'acier. Le bloc chauffé à blanc devenait rose, puis rouge. Les contacts de la pince y marquaient des taches sombres, aussitôt effacées, et le pilon en faisait jaillir constamment des étincelles blanches, vertes et bleues. Cela éblouissait les yeux et brûlait le visages. Nus jusqu'à la ceinture, les marteleurs attentifs commandaient de la voix la manaoeuvre du pilon. Et peu à peu, sous les coups assénés d'en haut, le bloc tout d'abord si dur se faisait malléable. Comme s'il avait été un être vivant, il obéissait, il changeait de forme. Il devenait utilise aux hommes. C'est le feu tout-puissant qui amollit la dureté du métal. L'humble marteleur admirait cette puissance du feu.

Robert Vivier - Délivrez-nous du mal
Ed. Labor - Espace Nord, p.36

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De Egyptoloog Mr. Durville

Publié le par antoiniste

 De Egyptoloog Mr. Durville, die magnetische gaven zou bezitten, leget tijdens een seance zijn hand op het hoofd van een vrouw die in een stoel zit. 1931.

 L'égyptologue M. Durville, possédant des dons magnétiques, pose ses mains sur la tête d'un femme assise dans une chaise pendant une séance. 1931.

source : spaarnestadphoto.nl

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Molokans in Georgia

Publié le par antoiniste

 source : molokane.org

Les Molokanes (ou Moloques, de moloko, "lait" en russe) tirent leur nom d'une pratique consistant à boire du lait les jours de jeûne de la majorité orthodoxe. Ils font partis des vieux-croyants, la partie de la population russe qui refusa de suivre les réformes du patriarche de Moscou, Nikon ordonné par Pierre le Grand en 1652.

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secte russe : Les Fils de Dieu

Publié le par antoiniste

Jean Finot - Saints, initiés et possédés modernes (1918)

CHAPITRE VI

LES FILS DE DIEU

Les fils Dieu trouvent que les hommes sont leurs propres dieux. La divinité se manifestant dans notre prochain et en nous-mêmes, il suffit d'offrir des prières à nos voisins. Chaque homme étant son dieu, il y a autant de Christs qu'il y a d'hommes, comme il y a autant de saintes vierges qu'il y a de femmes. Les fils de Dieu se rassemblent et dansent passionnément, follement, d'abord ensemble, puis séparément, jusqu'au moment où les femmes, dans l'extase suprême, tournent du côté gauche, les hommes du côté droit, vers le lever du soleil. Le paroxysme grandissant, tout le monde tombe dans un état de surexcitation hystérique.
Tout à coup une voix s'élève : Le voilà, le Saint Esprit! et alors l'assistance, en poussant des gémissements, continue avec des forces redoublées sa danse vertigineuse, et finalement, tout le monde exténué tombe par terre...
La naissance de leur doctrine eut lieu dans le voisinage d'une grande colline, où se trouvait un nommé Philippoff avec ses disciples. Il s'y était réfugié pour réagir contre l'oeuvre de l'Antéchrist; c'est là que Dieu lui apparut et lui dit "La vérité et la divinité se trouvent dans votre conscience. Ne buvez pas et ne vous mariez pas. Ceux parmi vous qui se sont déjà mariés doivent vivre en frères et sœurs..." Les femmes sont très estimées parmi les fils de Dieu, car on les vénère comme "mères ou nièces du Sauveur".

source : gallica2

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Vieux-croyants de Russie

Publié le par antoiniste

Livre de Ivan Boiko (Auteur) et Jean-Noël Guérini (Préface)

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