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Rencontre de vieux-vroyants sectaires russes

Publié le par antoiniste

CHAPITRE V

LES SOUTAÏEVTZY

Les soutaïevtzy raillent le clergé, les images, les sacrements, le service militaire, et prêchent la communauté des biens. Fondée par un modeste travailleur de Tver, vers l'année 1880, cette secte est devenue en peu de temps célèbre. Le comte Tolstoï lui-même accueillit à bras ouverts Soutaïeff, qui parcourait les campagnes et enseignait que le vrai christianisme consiste dans l'amour du prochain. Il n'y a qu'une seule religion la religion de l'amour et de la miséricorde. Les cérémonies religieuses, les popes, les églises, les anges et les diables, ne sont que des inventions qu'il faut rejeter, si on veut vivre conformément à la vérité. Et qu'est-ce que le paradis? Lorsque tous les préceptes de l'amour et de la miséricorde seront réalisés sur terre, la terre deviendra un paradis.

La propriété privée étant la source de tous les malheurs, la source des crimes et des mensonges, il faut l'abolir, de même que les armées et la guerre. Soutaïeff prêcha la non résistance au mal, la renonciation à toute violence. Un des fils de Soutaïeff, enrôlé comme conscrit, refusa de porter le fusil. Toutes les persuasions, toutes les punitions restèrent sans aucun effet. Le texte de l'Évangile dans la bouche, il prouvait à qui voulait le forcer de porter les armes que le ciel s'y oppose. On finit par l'envoyer au cachot.

Soutaïeff n'admet pas non plus qu'on soit jugé par son prochain! "Ne jugez pas et vous ne serez pas jugés", dit-il à son entourage. Sa vie enthousiasme ses adeptes et remplit d'étonnement tout le monde. Ce simple paysan qui eut le courage de jeter au feu l'argent qu'il avait gagné comme maçon à Saint-Pétersbourg, qui poussa sa miséricorde jusqu'à poursuivre les voleurs pour leur donner de la bonne farine au lieu de la mauvaise qu'ils ont prise chez lui par erreur, ce simple d'esprit qui ne demande qu'à souffrir pour la "vérité" accusait à la fois, l'âme d'un saint et d'un véritable illuminé.

Jean Finot, Saints, initiés et possédés modernes (1918)
source : gallica2

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De Antoinistenbroeder Hosias is op extatische manier

Publié le par antoiniste

De Antoinistenbroeder Hosias is op extatische manier

 De Antoinistenbroeder Hosias is op extatische manier in stil gebed om de geest van Vader Antoine te bezweren.

 Le Frère antoiniste Hosias prie silencieusement dans la position extatique comme le faisait le Père Antoine.

(photo de Kurt et Margot Lubinski)

source : www.spaarnestadphoto.nl

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Leden van de christelijke stroming, de Antoinisten

Publié le par antoiniste

Leden van de christelijke stroming, de Antoinisten

 Leden van de christelijke stroming, de Antoinisten, op zondag voor de ingang van hun tempel. De linkse vrouw en man dragen traditionele Antoinistenkleding.

 Membre du mouvement d'inspiration chrétienne, les Antoinistes, le dimanche avant l'entrée au temple. La femme à gauche et l'homme portent l'habit traditionnel antoiniste.

(photo de Kurt et Margot Lubinski)

source : www.spaarnestadphoto.nl

 La qualité est meilleure dans l'article de la revue The Sphere :

Leden van de christelijke stroming, de Antoinisten

    THE SOBER BLACK GARB OF THE ANTOINISTS: Members of this faith healers seen outside their temple after the service which is held every Sunday, when the creed of Father Antoin is first theoretically expounded and then put into practice among the sick and the unfortunate

Traduction :
    LE SOBRE HABIT NOIR DES ANTOINISTES : Membres de ce groupe de guérisseurs vus à l'extérieur de leur temple après l'office qui a lieu tous les dimanches, au cours duquel le credo du Père Antoine est d'abord exposé théoriquement, puis mis en pratique auprès des malades et des malheureux

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Leden van de christelijke stroming, de Antoinisten (détail)

Publié le par antoiniste

 Leden van de christelijke stroming, de Antoinisten, op zondag voor de ingang van hun tempel.

 Membre du mouvement d'inspiration chrétienne, les Antoinistes, le dimanche avant l'entrée au temple.

source : www.spaarnestadphoto.nl

cf. le billet suivant pour un autre tirage de cette image 

cf. le billet suivant pour l'histoire du costume antoiniste

 

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Jean Leroy - L'antoiniste (1939)

Publié le par antoiniste

 source illustration : kikirpa

Leroy Jean

Arts plastiques - Dessin/Peinture/Sculpture/Tapisserie
Professionnel

Né le 24/02/1896 - Décédé le 08/12/1939

Originaire de Péruwelz

©Maison de la culture de Tournai


‘La famille Leroy s’installe an 1910 à Tournai. Jean Leroy (Péruwelz, 24 février 1896 – Tournai, 8 décembre 1939) s’inscrit à l’Académie des Beaux-Arts de la ville. Louis Pion incite ses élèves à peindre d’après des paysages dont ceux du Pays Blanc baignés d’une lumière particulière. Les tableaux de jeunesse de Joseph Lacasse, Marcel Degand, Jean Leroy... sont caractéristiques de la pédagogie du professeur. Après avoir tenté sa chance à Paris, Jean Leroy revient à Tournai où la vie reste difficile jusqu’à sa désignation comme professeur à l’Académie. Jean Leroy participa à la décoration de l’église de Bléharies à la demande d’Henry Lacoste. Excellent dessinateur et peintre figuratif, Jean Leroy va étonner, à partir de la fin des années 30, en présentant des œuvres expressionnistes qui font, aujourd’hui, sa réputation dans les arts plastiques belges. Il poursuit une œuvre inspirée de ses proches et de son environnement. Il réalisera ainsi des portraits d’antoinistes, des ouvriers carriers, des bateliers,…Il a laissé de très beaux portraits dont ceux d’André Dumortier, de George Grard. Jean Leroy s’adonne également à la sculpture et au carton de tapisserie. Hélas, il décède prématurément à 43 ans, le 8 décembre 1939’. (D’après Norbert Gadenne Jean Leroy: 1896-1939, Charleroi Institut Jules Destrée, 1985 - Nos artistes). Après une rétrospective à Tournai, en 1949, Jean Leroy retombe dans l’oubli. C’est grâce à l’attention continue de son ancien élève Edmond Dubrunfaut que Jean Leroy refait surface dans l’histoire de l’art. ’Il livre entre 1938 et 1939 parmi ses plus belles œuvres, qui font aujourd’hui de Jean Leroy le seul véritable expressionniste en Hainaut, Les Mangeurs, La Tricoteuse ou Le Buveur, plaçant toujours la figure humaine au centre de ses préoccupations formelles.’ (XAVIER CANONNE Jean Leroy (1896-1939). In : Expressionnisme wallon. Bruxelles : Ed. Crédit communal, 1993. p / 28 -extrait). Extrait de 50 artistes et les Plaines de l’Escaut

source : http://www.acho.be/Fr/artistes/detail.aspx?id=ARTISARTI221#

cf. la page wikipedia

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L'Arbre de la Science de la Vue du Mal

Publié le par antoiniste

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Le violoniste

Publié le par antoiniste

source : www.washingtonpost.com/

 Le musicien de rue était debout dans l'entrée de la station L'Enfant Plaza du métro de Washington DC. Il a commencé à jouer du violon. C'était un matin froid, en janvier dernier. Il a joué durant quarante-cinq minutes. Pour commencer, la chaconne de la 2ème partita de Bach, puis l'Ave Maria de Schubert, du Manuel Ponce, du Massenet et de nouveau Bach. A cette heure de pointe, vers 8h du matin, quelque mille personnes ont traversé ce couloir, pour la plupart en route vers leur boulot.
  
 Après trois minutes, un homme d'âge mûr a remarqué qu'un musicien jouait. Il a ralenti son pas, s'est arrêté quelques secondes puis a démarré en accélérant. Une minute plus tard, le violoniste a reçu son premier dollar : en continuant droit devant, une femme lui a jeté l'argent dans son petit pot. Quelques minutes ensuite, un quidam s'est appuyé sur le mur d'en face pour l'écouter mais il a regardé sa montre et a recommencé à marcher. Il était clairement en retard.
  
 Celui qui a marqué le plus d'attention fut un petit garçon qui devait avoir trois ans. Sa mère l'a tiré, pressé mais l'enfant s'est arrêté pour regarder le violoniste. Finalement sa mère l'a secoué et agrippé brutalement afin que l'enfant reprenne le pas. Toutefois, en marchant, il a gardé sa tête tournée vers le musicien. Cette scène s'est répétée plusieurs fois avec d'autres enfants. Et les parents, sans exception, les ont forcés à bouger.
 
 Durant les trois quarts d'heure de jeu du musicien, seules sept personnes se sont vraiment arrêtées pour l'écouter un temps. Une vingtaine environ lui a donné de l'argent tout en en continuant leur marche. Il a récolté 32 dollars. Quand il a eu fini de jouer, personne ne l'a remarqué. Personne n'a applaudi. Seule une personne l'a reconnu sur plus de mille personnes.
 
 Personne ne savait pas ce violoniste était Joshua Bell, un des meilleurs musiciens sur terre. Il a joué dans ce hall les partitions les plus difficiles jamais écrites avec un Stradivarius de 1713 valant 3,5 millions de dollars. Deux jours avant de jouer dans le métro, sa prestation au théâtre de Boston était « sold out » avec des prix avoisinant les 100 dollars la place.
  
 C'est une histoire vraie. Joshua Bell jouant incognito dans une station de métro a été organisé par le « Washington Post » dans le cadre d'une enquête sur la perception, les goûts et les priorités d'action des gens.
 Les questions étaient : dans un environnement commun, à une heure inappropriée, pouvons-nous percevoir la beauté ?
 Nous arrêtons-nous pour l'apprécier ?
Reconnaissons-nous le talent dans un contexte inattendu ?
  
 Une des possibles conclusions de cette expérience pourrait être : si nous n'avons pas le temps pour nous arrêter et écouter un des meilleurs musiciens au monde jouant quelques-unes des plus belles partitions jamais composées, à côté de combien d'autres choses passons-nous ?

(Merci à ma mère d'avoir passé cette histoire)

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Recours à la médecine conventionnelle

Publié le par antoiniste

    Alors que Louis Antoine estimait que la guérison véritable ne s'obtient que par des moyens spirituels, on se rend compte que le recours à la médecine conventionnelle est, aujourd'hui, une pratique totalement banalisée chez les adeptes. En ce sens, les antoinistes sont dans une démarche complémentaire, c'est-à-dire que la prière du guérisseur sert à renforcer l'efficacité des traitements donnés par le médecin ou à aider ce dernier à établir un diagnostic. Il s'agit là, pour des populations issues des catégories sociales inférieures, d'une forme de réappropriation des soins préconisés par la médecine conventionnelle.

Anne-Cécile Bégot, La construction sociale de l’efficacité thérapeutique au sein de groupes religieux
Science Chrétienne et Antoinisme - Revue en ligne Ethnographiques Numéro 15 - février 2008

source : http://www.ethnographiques.org/2008/Begot.html#5

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Dieu est invisible pour tout ce qui est matière

Publié le par antoiniste

    "Dieu est invisible pour tout ce qui est matière" (La Révélation, La Foi sauvegarde contre la mauvaise pensée).

    Louis Antoine vivait à une époque où la médecine se voyait inutile pour une grand nombre de personne, on les appelait les "renoncés", on dirait maintenant les incurables. C'est ceux-là auxquels Louis Antoine proposait son soutien, sa compréhension, sa bonté, bref ses fluides dirait-il.
    De nos jours, la médecine, grâce aux lois de l'homme, a fait de grands progrès, et nous savons si nous pouvons guérir d'une grippe et comment. Alors servons-nous de nos lois sur la matière pour permettre à notre conscience d'être apaisée et pouvoir progresser : "à l'oeuvre donc dans ces moments de répit ! Nous y ferons un progrès, nous y retrouverons à la fois le remède et le bonheur". (La Révélation, Être ou paraître)
    Personne n'a à vous dire comment et si vous devez vous soignez. Mais comme "rien n'est bien s'il n'est solidaire", faites vous aider par les médecins pour la matières, et pourquoi pas de l'Enseignement pour la conscience.

    Du point de vue de la doctrine strict, il serait même orgueilleux de croire qu'on nous sommes arrivé à un avancement moral suffisant nous permettant de ne pas recourir à la médecine pour dépasser l'épreuve : "plus sommes-nous faibles et plus forts nous croyons être : dupes des apparences, nous ne voulons pas pénétrer l'intérieur" (La Révélation, La Charité morale). De plus, pour que l'épreuve réussisse, il faut en sortir, donc guérir, et le plus vite est le mieux, donc peut-être en recourant aux lois de la matière : "N'est-ce pas agir contre la nature que de vouloir souffrir lorsqu'on peut l'éviter, espérant avoir un plus grand mérite, parce qu'il est dit que sans épreuve, il n'est point d'avancement ? [...] Souffrir volontairement, c'est la même chose, car ce n'est plus l'épreuve, c'est en quelque sorte repousser Dieu, refuser son amour. N'est-ce pas dans l'épreuve que nous avons surtout besoin d'autrui ? Le malade qui n'a pas la foi ne se rend-il pas chez le docteur ? Le but de la souffrance est de nous acquérir cette vertu. La patience et la résignation nous donnent le mérite d'être secourus ; notre foi nous inspire qui nous devons consulter afin de réaliser notre progrès. Souffrir volontairement, c'est mortifier son corps croyant se purifier l'âme, prolonger indéfiniment sa souffrance en vain ; c'est nier la solidarité, renoncer à l'oeuvre que nous poursuivons ; c'est dire que nous devons progresser isolément. Mais nous savons qu'il n'en est pas ainsi, qu'en prêtant notre concours à ceux qui nous sont inférieurs nous méritons d'être assistés par d'autres, supérieurs à nous". (La Révélation, Nous ne pourrions posséder ni la foi ni l'amour sans les acquérir par la pratique de la charité).

C'est peut-être une des choses les plus difficiles à comprendre dans l'Antoinisme. Et selon son degrès d'avancement, on le comprendra facilement et de suite, ou pas du tout. Moi-même, j'étais très réticent à cette idée (parce que je ne l'avais pas compris), alors qu'Andi l'avait compris.  Soeur Sylvia disait que pendant la lecture : "les mots ni les phrases ne sont rien, l'Amour qui en découle est tout" Bien sûr vous "entendrez" mais essayez d'écouter avec le coeur tout simplement.". Mais je n'y arrivais pas tant que j'étais bloqué par cette idée. Mais je sais que cela est normal : car Louis Antoine dit : "tous ceux qui m'écoutent ne me comprennent que d'après leur entendement. S'il en est qui se bornent à la lettre, ce n'est que momentané ; ils arriveront insensiblement à l'esprit en s'assimilant le fluide de la pensée qui pourra y pénétrer" (La Révélation, Le désintéressement & la foi, p.55).
    Je vais essayer maintenant, en puisant dans l'Enseignement, d'expliquer ce que voulait dire Louis Antoine :

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Comment nous souffrons :

Chaque fois que nous sommes à l'épreuve nous ressentons par notre manque d'amour un fluide qui nous terrasse, devant ceux que nous disons nos ennemis. Nous nous révoltons et nous nous accablons davantage, nous récoltons de mauvais fluides et nous croyons agir encore avec raison. Ce venin que nous dégageons nous revient parce qu'au lieu d'envisager notre épreuve comme une récompense, nous la prenons pour un mal. Nous nous attardons parfois dans ces fluides et notre santé s'altère à tel point que nous parvenons bien difficilement à la recouvrer. Elle est au prix du travail que nous devions fournir dans l'épreuve pour obtenir la parcelle de foi que comportait notre acte de dévoûment. (p.148)
[Car] la matière ne fait qu'égarer celui qui croit devoir passer par elle pour trouver des lois qui n'existent qu'ailleurs. (p.34)
La cause de tous nos obstacles, c'est nous-même, notre intelligence. (p.71)
Ce sont les fluides de nos actes accomplis dans les temps les plus reculés qui font nos épreuves. (p.50)
Le siège de toutes nos sensations est l'intelligence : Le cerveau, nos sens lui servent d'intermédiaire ; c'est par eux qu'elle nous dirige matériellement, qu'elle fait ses découvertes scientifiques. Disons donc que nos cinq sens sont les attributs de l'intelligence, de  notre âme imparfaite, âme de la matière, opposée à la réalité. Cependant le progrès démontre que nous devons surmonter la matière pour nous perfectionner. Lorsque nous sommes arrivés à ce point, celle-ci n'existe plus pour nous, les sens n'ont pas davantage de raison d'être. A quoi pourrait alors servir l'intelligence, puisqu'elle n'est créée que pour nos relations matérielles ? Par conséquent, dire que nous devons surmonter la matière, c'est dire que nous devons surmonter les sens et par suite la faculté par laquelle nous y correspondons, l'intelligence. (p.185)

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Comment nous pouvons penser guérir sans la médecine du corps :

Notre peu d'avancement nous empêche de reconnaître la réalité. (p.92)
En supposant même que nous ayons la foi, sommes-nous bien préparés pour savoir à quel moment l'épreuve va éclater ? Il faut une grande élévation, posséder déjà une partie de l'instinct du bien pour avoir toujours la bonne pensée, à même d'anéantir le fluide de la mauvaise. (p.23)

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Comment l'intelligence nous trompe et nous fait penser pouvoir guérir sans médecine du corps :

Tout ce qui provient de l'intelligence n'est que de la malice, s'il n'est basé sur la conscience. L'intelligence croit cependant qu'elle est le guide de l'humanité, que celle-ci ne peut s'améliorer que par elle. Quand elle n'est pas l'instrument de la conscience, l'intelligence se développe dans le vice ; tandis qu'elle devrait être la loi vivante, le reflet de celles qui ont été révélées pour servir d'exemple aux moins avancés ; voilà de quelle façon elle se pénètre plutôt du mal que du bien. (p.156)
Rendons-nous compte de notre situation et nous reconnaîtrons que les besoins factices nous dirigent dans le sens opposé à notre amélioration, qu'ils nous obligent à marcher vers le malheur plutôt que vers le bonheur ; nous en sommes véritablement l'esclave car ils nous font dépasser en tout la mesure du nécessaire. Voilà où nous voyons que l'intelligence est le siège de notre imperfection. Si elle était ce qu'on la croit généralement, pourrait-elle nous diriger de la sorte ? (p.179)
L'intelligence est incompatible avec la foi puisqu'elle est le siège de notre imperfection. Cependant elle se déploie de toutes manières, elle s'ingénie à pénétrer partout pour prêcher la morale, pour anéantir le mal dont elle est seule le moteur. Elle recourt à la prudence pour éviter l'épreuve qu'elle suscite et qui doit plutôt nous guérir. Voilà ce qui nous fait dire que la prudence, conséquence du doute, est une vertu au point de vue matériel, mais une faiblesse au point de vue moral. (p.XXXX)

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Comment et pourquoi nous devons nous soigner :

Si la matière existe nous n'en sommes que l'effet ; nous ne pouvons nous dispenser de respecter ses lois, nous devons nécessairement y obéir. Surmonter sa nature pour être d'accord avec le loi morale, est une chose impossible, car nous ne pouvons obéir à deux lois opposées l'une à l'autre et toutes deux naturelles, l'une matérielle et l'autre morale ; respecter l'une c'est enfreindre l'autre. Si nous devions surmonter la nature, ce ne serait plus elle qui produirait l'effet, mais celui-ci qui produirait la nature. (p.170)

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Pourquoi faut-il soigner aussi l'âme :

Soignant l'effet, elles [les personnes] ne peuvent être soulagées que temporairement, parce que la  matière ne peut s'assimiler qu'à la matière et non à l'âme où réside la cause. (p.78)
Demandons à l'âme de quoi elle souffre, c'est le seul point que nous devons viser. Elle souffrira aussi longtemps qu'elle imaginera la matière qui l'impose pour autant qu'elle croit en elle et dont elle doit s'affranchir. (p.169)
Nous disons que la matière n'existe pas parce que nous en avons surmonté l'imagination. Nous en trouvons la preuve dans la guérisons des maladies : un guérisseur quelque peu expérimenté sent la foi du malade et peut lui dire : "Vous êtes guéri." Il coupe littéralement le fluide qui le terrassait, c'est-à-dire son imagination ; il ne va pas directement au mal mais à sa cause. Voici une constatation qui peut-être grandement utile à ceux qui sont au contact de personnes souffrantes : certaines sont accablées de s'imaginer qu'elles ont une maladie grave, qu'il va leur survenir quelque désagrément. Cette pensée les tourmente moralement ; or tout personne qui présume avoir telle ou telle affection, souffre atrocement ; c'est la preuve qu'elle ne l'a pas, car si elle en était réellement atteinte, elle n'en souffrirait pas moralement puisqu'il n'y a que le doute qui puisse nous accabler ; dans la vérité il n'y a pas de souffrance morale. (p.158)

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Comment la foi nous protège ?

Elle [la foi] nous protège, nous n'apercevons plus aucun effet de la matière parce que nous n'avons plus d'imperfections. (p.118)
La foi annule toute loi que nous impose la matière, notre imperfection de laquelle nous sommes l'esclave. (p.157)
Nous ne souffrons que parce que la foi nous manque. Toutes nos souffrances ne proviennent-elles pas de ce que nous n'avons pas ? (p.10)


En résumé : si nous tombons malade, c'est que nous ressentons encore la matière qu'est notre corps. Et donc nous n'avons pas suffisamment la foi. Si nous aurions la foi, nous ne ressentirions plus la matière, nous ne ressentirions plus la souffrance dans notre corps.

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Initiatives et Changement (Réarmement moral)

Publié le par antoiniste

L'histoire

Initiatives et Changement est né en 1938 d'un mouvement, les "Groupes d'Oxford", qui s'était développé notamment à Oxford et dans d'autres universités britanniques. En cette période de réarmement militaire, Frank Buchman, le fondateur, a proposé la vision d'un "monde sans haine, sans peur, sans égoïsme" et a lancé un mouvement de "réarmement moral et spirituel". Au lendemain de la seconde guerre mondiale, sous le nom de Réarmement moral, s'est développé un programme de reconstruction (morale et spirituelle) visant au rapprochement des anciens ennemis, notamment la France et l'Allemagne.

Aujourd'hui, au début d'un nouveau millénaire, ce mouvement s'ayant donné le nom Initiatives et Changement en août 2001, est un réseau actif d'hommes et de femmes de tous âges, de toutes origines géographiques, culturelles ou confessionnelles, engagés dans le combat éternel pour la "transformation du monde".
Frank Buchman, le fondateur

Né le 4 juin 1878 en Pennsylvanie, aux États-Unis.
En 1908, lors d'un séjour en Europe, il fait une profonde expérience dans une petite église anglaise. Le cours de sa vie en est complètement modifié.

"Je me suis vu comme Dieu me voyait, une image bien différente de celle que je me faisais de moi-même, a-t-il raconté. J'ai compris que mon péché, mon orgueil, mon égoïsme, m'avaient séparé de Dieu. J'étais devenu le centre de ma vie. Mon gros "Moi" devait disparaître..."

Buchman sent qu'il a mis le doigt sur quelque chose d'essentiel pour sa vie. La force de cette expérience le convainc que toute compromission sape le caractère et pèse sur les relations avec les autres. Que rigueur et vigueur morales sont les conditions premières de l'instauration d'une société juste. Il décide de consacrer le reste de sa vie à aider les autres, fondant son action sur l'échange de personne à personne et sur le témoignage personnel. Parmi ceux qu'il a ainsi connus et aidés se trouvent les fondateurs d'Alcooliques Anonymes. Si la naissance de ce mouvement est typique de la façon d'agir de Buchman, c'est la création, en 1946, du centre international de Caux, et le rôle que celui-ci joue dans la réconciliation de l'Europe, qui exprime le mieux le rayonnement de son action.

En 1938, à la veille de la guerre, Buchman lance le Réarmement moral. "L'hostilité s'accumule entre les peuples, déclare-t-il lors d'une grande manifestation à Londres. Les rancoeurs et la peur nous coûtent tous les jours plus chers.(...) Le remède serait peut-être le retour à ces vérités si simples que nous avons souvent oubliées ou négligées: l'honnêteté, la pureté, le désintéressement et l'amour. La crise est essentiellement d'ordre moral. Il faut que les nations réarment moralement."

Buchman sentait que les personnes qui avaient fait une expérience personnelle de foi renouvelée pouvaient œuvrer pour la solution des problèmes du monde. La philosophie du mouvement qu'il lance se base sur l'idée que le changement personnel peut déboucher sur le changement de la société. En mettant l'accent sur l'expérience plus que sur la doctrine, le Réarmement moral fournit un terrain d'action permettant à des personnes de convictions religieuses et politiques différentes de travailler ensemble sans renoncer à leurs croyances.

Buchman a été décoré par plusieurs gouvernements, dont ceux de la France, de l'Allemagne et du Japon, pour son travail en faveur de la réconciliation. Il est mort en 1961.

source : http://www.caux.ch/fr/reseau-histoire

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