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Deux petites filles juives dans la tourmente nazie - aide d'un antoiniste

Publié le par antoiniste

    Les premiers mois de l'année 1943 n'ont apporté aucun changement à la vie de Thérèse et de Lili, toujours réfugiées à Saint-Pierre-des-Bois. Toutes les lettres que Thérèse nous avait adressées à cette période ont été perdues ; c'est donc de mémoire qu'elle dit aujourd'hui e pas avoir gardé un bon souvenir de son séjour chez Madame Renée où elle se fait appeler Marie. [...]
    Vers la fin de l'été 1943, la maman de Thérèse (Marie, Ida), avait fait la connaissance, grâce à une voisine, d'un adepte antoiniste voué à l'amour du prochain qui, apprenant que Thérèse se plaignait, se proposa de la prendre chez lui en attendant de trouver une autre place. C'est ainsi que Thérèse passa quatre mois (jusqu'en février 1944) à Saint-Maurice (Seine) chez Oncle Georges et Tante Lucile.

Paul Sechter, Deux petites filles juives dans la tourmente nazie, p.72-73
L'Harmattan, Paris, 2009


Présentation de l'éditeur
De 1939 à 1945, les nazis allemands ont embrasé l'Europe tout entière en poursuivant partout les crimes qu'ils avaient expérimentés chez eux. Ils ont atteint le dernier degré de l'horreur et de l'ignominie. Jusqu'à maintenant, personne au monde n'était parvenu à une telle " perfection criminelle ". Onze mille enfants juifs de France ont été exterminés dans les chambres à gaz. D'autres, heureusement plus nombreux, ont échappé à la traque des hitlériens, en " jouant " à un cache-cache mortel. Mais, après avoir été privés des joies de l'enfance, ils ont appris, une fois libres, qu'ils étaient devenus orphelins et que l'amour de leur mère, ou de leur père, ou des deux à la fois, leur avait été enlevé. Thérèse et Lili, elles aussi, ont subi ces épreuves, durant les années noires de l'occupation allemande. Elles sont aujourd'hui les gardiennes de la Mémoire aux côtés des milliers d'autres petites filles et petits garçons juifs qui eurent leur vie ravagée par les nazis.
Biographie de l'auteur
Paul Sechter est né en février 1921 à Paris IXe. Il a vécu les années de guerre dans une quasi-clandestinité, sans avoir été pour autant un résistant. En tant que " Juif partiel ", il a aidé des Juifs à se cacher et il a participé avec beaucoup d'autres à la sauvegarde des enfants. Après avoir fait de nombreux métiers, il est à la retraite depuis plus de vingt ans.
source : amazon.fr

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Deuxième procès en 1907 après épidémie d'entérite

Publié le par antoiniste

    En 1907, Louis Antoine est envoyé en justice, pour la deuxième fois. "Du 1er janvier au 15 novembre 1906, cinquante-neuf enfants, âgés de moins de cinq ans, étaient morts à Jemeppe, faute de soins, ajoutait une rumeur qui parvint jusqu'au procureur du roi".
    Un rumeur... il s'agit bien de cela, car en ces temps, les épidémies étaient courantes :
- choléra en 1850, ce qui décidera de la création d'un hôpital-infirmerie par la Société de Seraing ;
- Roland A E Collignon continue l'énumération : "Des inondations et les épidémies font des morts chaque année et depuis longtemps, clama Antoine. En 1882, il y eut 29 morts de fièvre typhoïde puis ce fut la rougeole en 1883, la scarlatine en 1890 et cette fois on compta 110 morts ! En 1894, le choléra fit 60 victimes. 67 en 1900. On ferme les écoles, on envoie les enfants dans des familles et les médecins ne peuvent que constater les décès… En 1906, ce fut la rougeole, la scarlatine et la fièvre typhoïde – Antoine s’interrompit un moment pour s’éponger le front – Vous savez très bien que je ne suis pas responsable de ces malheurs publics ! Et la municipalité – elle qui m’avait autorisé par écrit à recevoir tous ces gens – qu’en fait-elle des rapports sur l’hygiène ? Rien ! Alors qu’il y a de graves problèmes d’épuration ! On ne répare même pas les digues, les berges parce qu’il s’agit des quartiers ouvriers. A peine un puits sur quatre fournit une eau à demi potable sans parler du lait qui transmet la fièvre typhoïde ! Les eaux stagnent dans leurs caves, dans leurs jardins, avec des matières putrides et des déchets organiques… il faudrait drainer tout cela, projeter de la chaux vive sur les sols, dans les cours, partout et l’on ne fait rien ! – le visage d’Antoine s’empourpra sous l’indignation – Tout cela, Monsieur le Juge, il faut tout de même qu’on le sache car des gens en meurent !"
- un mystérieux nuage de poussière sème la mort dans le bassin liégeois à la fin de 1930 (cf. the New York Times, December 6, 1930 et Le Figaro du 2 août 1930 et du 7 décembre 1930).

    Bref, la maladie n'a pas attendu Louis Antoine pour faire des morts, et Pierre Debouxhtay, précise : "le docteur Antoine [Antonin] Delville, chargé par la commune de constater les décès, déclara, le 12 janvier 1907, qu'aucune de ces morts ne lui ait paru suspecte ; il ajouta qu'en 1906 il y avait eu à Jemeppe une épidémie d'entérite, dont beaucoup d'enfants avaient été atteints" (Pierre Debouxhtay, p.144).

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Le système solaire compte 8 ou 9 planètes

Publié le par antoiniste

    Vers la fin du XXe siècle, le statut de planète de Pluton est de plus en plus souvent remis en question.
    D'une part, de très nombreux corps sont découverts qui possèdent une orbite très proche de celle de Pluton, et sont comme elle en résonance 2:3 avec Neptune. Environ 150 objets de ce type, connus sous le nom de plutinos, étaient recensés en février 2006, ce qui tend à montrer que Pluton est le plus grand représentant d'une vaste famille de corps plus ou moins massifs.
    La découverte en 2005 de (136199) Éris, d'un diamètre et d'une masse légèrement supérieurs à celui de Pluton, contribue à relancer le débat. Le diamètre d'Éris, qui avait initialement été estimé à 3 600 km (il était alors notablement plus grand que Pluton) était encore en 2006 du même ordre de grandeur que celui de Pluton, même après avoir été revu à la baisse (2 400 km ± 100 km). Selon une étude publiée dans Science du 14 juin 2007, sa masse serait supérieure à celle de Pluton d'environ 27 %. De nombreux autres corps ont également été découverts à cette époque, tels que (136472) Makemake, (90482) Orcus ou (90377) Sedna, régulièrement annoncés comme étant la dixième planète du système solaire.
    Certains scientifiques proposent alors de reclasser Pluton en planète mineure ou en objet transneptunien. D'autres, comme Brian Marsden du Minor Planet Center, penchent pour lui attribuer les deux statuts, en raison de l'importance historique de sa découverte. Marsden annonce le 3 février 1999 que Pluton serait classée comme le 10 000e objet du catalogue recensant justement 10 000 planètes mineures. Le numéro rond de 10 000 serait attribué à Pluton en son honneur pour la « célébration » de ce compte atteint.
    Historiquement, les quatre premiers astéroïdes découverts — (1) Cérès, (2) Pallas, (3) Junon et (4) Vesta — furent eux aussi considérés comme des planètes pendant plusieurs décennies (leurs dimensions n'étaient pas connues avec précision à l'époque). Certains textes astronomiques du début du XIXe siècle font référence à onze planètes (incluant Uranus et les quatre premiers astéroïdes). Le cinquième astéroïde ((5) Astrée) fut découvert en 1845 peu de temps avant la découverte de Neptune, suivi de plusieurs autres dans les années suivantes. Bien qu'ils soient toujours appelés « planètes mineures », ils ne sont plus aujourd'hui considérés comme des « planètes ».
    Le dernier mot revenant à l'Union astronomique internationale, l'organisme coordinateur de l'astronomie au niveau international, en charge de la dénomination des corps célestes ainsi que de leur statut, celle-ci, lors de son 26e congrès tenu le 24 août 2006 en République tchèque, a décidé au terme d'une semaine de débats de reclasser Pluton en planète naine plutôt que planète. Le numéro d'objet mineur 134340 lui fut attribué le 7 septembre 2006.
    Néanmoins, suite au vote, une pétition ayant réuni en cinq jours les signatures de plus de 300 planétologues et astronomes majoritairement américains (Pluton ayant été la première planète découverte par un américain) a été lancée pour contester la validité scientifique ainsi que le mode d'adoption de cette nouvelle définition et inviter à la réflexion sur une autre définition plus appropriée.
source : http://fr.wikipedia.org/wiki/(134340)_Pluton

    Éris fut observée en 2003 par l'équipe de Michael E. Brown du California Institute of Technology, mais ne fut pas identifiée avant le 5 janvier 2005. Elle porte le nom de la déesse grecque Éris. Sa taille la fit qualifier de dixième planète  du système solaire par ses découvreurs, entre autres. Cette qualification, ainsi que la perspective de découvrir d'autres objets similaires par le futur, a motivé l'Union astronomique internationale (UAI) à définir le terme « planète » pour la première fois de façon formelle. Selon cette définition, approuvée le 24 août 2006, Éris fut désignée comme étant une planète naine, ainsi que Pluton et Cérès. En juin 2008, l'UAI a décidé de classer Éris dans la catégorie des plutoïdes comme Pluton.
source : http://fr.wikipedia.org/wiki/(136199)_Éris




    Tout ce qui existe est éternel, rien n'a commencé ni rien de finira, la création l'est également. On pourrait se demander où est la justice, puisque d'autres êtres ont pu jouir du véritable bonheur des milliards d'années avant nous. Mais nous ne devons pas ignorer que le temps et la distance n'existent que matériellement, tout ce qui est réel, est éternel, c'est-à-dire que le passé et l'avenir sont le présent. Rien ne tient de place dans l'univers ; l'amour n'y diminue pas, la vie qui en est la conséquence, pas davantage, rien ne s'agrandit ni ne s'amoindrit.
Le Développement de l'OEuvre Révélée, Nous sommes tous des Dieux, p.93

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L'origine de la corbeille à bec du caodaïsme

Publié le par antoiniste

    C’est l’un de ces êtres invisibles qui donna le conseil d’adapter un crayon à une corbeille ou à un autre objet. Cette corbeille, posée sur une feuille de papier, est mise en mouvement par la même puissance occulte qui fait mouvoir les tables ; mais, au lieu d’un simple mouvement régulier, le crayon trace de lui-même des caractères formant des mots, des phrases et des discours entiers de plusieurs pages, traitant les plus hautes questions de philosophie, de morale, de métaphysique, de psychologie, etc., et cela avec autant de rapidité que si l’on écrivait avec la main.
    Ce conseil fut donné simultanément en Amérique, en France et dans diverses contrées. Voici les termes dans lesquels il fut donné à Paris, le 10 juin 1853, à l’un des plus fervents adeptes de la doctrine, qui déjà depuis plusieurs années, et dès 1849, s’occupait de l’évocation des Esprits : « Va prendre, dans la chambre à côté, la petite corbeille ; attaches-y un crayon ; place-le sur un papier ; mets les doigts sur le bord. » Puis, quelques instants après, la corbeille s’est mise en mouvement et le crayon a écrit très lisiblement cette phrase : « Ce que je vous dis là, je vous défends expressément de le dire à personne ; la première fois que j’écrirai, j’écrirai mieux. »
    L’objet auquel on adapte le crayon n’étant qu’un instrument, sa nature et sa forme sont complètement indifférentes ; on a cherché la disposition la plus commode ; c’est ainsi que beaucoup de personnes font usage d’une petite planchette.
    La corbeille, ou la planchette, ne peut être mise en mouvement que sous l’influence de certaines personnes douées à cet égard d’une puissance spéciale et que l’on désigne sous le nom de médiums, c’est-à-dire milieu, ou intermédiaires entre les Esprits et les hommes. Les conditions qui donnent cette puissance spéciale tiennent à des causes tout à la fois physiques et morales encore imparfaitement connues, car on trouve des médiums de tout âge, de tout sexe et dans tous les degrés de développement intellectuel. Cette faculté, du reste, se développe par l’exercice.
    Plus tard on reconnut que la corbeille et la planchette ne formaient, en réalité, qu’un appendice de la main, et le médium, prenant directement le crayon, se mit à écrire par une impulsion involontaire et presque fébrile. Par ce moyen, les communications devinrent plus rapides, plus faciles et plus complètes ; c’est aujourd’hui le plus répandu, d’autant plus que le nombre des personnes douées de cette aptitude est très considérable et se multiplie tous les jours. L’expérience enfin fit connaître plusieurs autres variétés dans la faculté médiatrice, et l’on sut que les communications pouvaient également avoir lieu par la parole, l’ouïe, la vue, le toucher, etc., et même par l’écriture directe des Esprits, c’est-à-dire sans le concours de la main du médium ni du crayon.

Allan Kardec
Le Livre des Esprits
INTRODUCTION À L’ÉTUDE DE LA DOCTRINE SPIRITE
Chapitre IV et V
source : http://fr.wikisource.org/wiki/Le_Livre_des_Esprits/Introduction


    La corbeille à bec, Ngọc Cơ, est un instrument en bambou recouvert de papier jaune, ayant la forme d'une corbeille renversée. D'un diamètre de vingt centimètres environ, munie d'un manche en rotin long de qurante centimètres, elle a une tête artistiquement sculptée en forme de phénix femelle. Le bec de l'oiseau est utilisé comme stylet pour tracer des signes sur un plateau recouvert de sable fin, sur une table si le stylet est au préalable trempé dans de la craie diluée avec de l'eau ou enfin sur une table d'alphabet.
source : http://www.culture.gouv.fr/culture/dglf/evn/fr/part3/religion.htm

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Charles Binet-Sanglé

Publié le par antoiniste

    Charles Hippolyte Louis Jules Binet, dit Binet-Sanglé, né le 4 juillet 1868 à Clamecy et mort le 14 novembre 1941 dans les Alpes-Maritimes, était un médecin militaire et psychologue français. Il est essentiellement connu pour son livre sur La Folie de Jésus.

    Penseur original, il appliqua aux croyances religieuses les théories de la psychologie. Pour le professeur Binet-Sanglé, la nature des visions de Jésus, telles qu’elles nous sont décrites dans les Évangiles, permet de conclure que le fondateur de la religion chrétienne était atteint de paranoïa religieuse.

    Il s'intéressa également aux thèses eugénistes et fut un précurseur de la réflexion sur l'euthanasie et le suicide assisté.
    Un prix du Dr Binet-Sanglé (philosophie) décerné par l'Académie Française a été créé en 1952 en hommage à son oeuvre.

Publications :
- « Physio-psychologie des religieuses. Les religieuses de Port-Royal », in Archives de neurologie, 1903, n°88-89.
- Les Prophètes juifs, étude de psychologie morbide, des origines à Elie, Dujarric et Cie, 1905.
- Les Lois psychophysiologiques du développement des religions, l'évolution religieuse chez Rabelais, Pascal et Racine, Paris, Maloine, 1907
- La Folie de Jésus, son hérédité, sa constitution, sa physiologie, Maloine, 1908, réédité en 1929 par Albin Michel.
- L'Art de mourir. Défense et Technique du suicide secondé, Albin Michel, 1919, réédité en 2007.
- Demain ? Programme de réformes sociales, 1919
- La Fin du secret. Applications de la perception directe de la pensée, Albin Michel, 1922
- Les Ancêtres de l'homme, Albin Michel, 1931

source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Binet-Sanglé


    Son intérêt pour les études portant sur la psychologie du sentiment religieux, éveillé par la lecture des travaux médicaux de Gilbert Ballet (description du dégénéré mental contenue dans le Traité de médecine de Charcot, Bouchar et Brissaud, t. VI, que Binet-Sanglé avouera n'avoir fait que paraphraser dans La forlie de Jésus), Henry Meige ("Prophètes et thaumaturges au XIXe siècle", Journal des connaissances médicales, avril-mai 1986) et Richter ("Anomalie de formation des aliénés, Allgemeine Zeitschrifft für Psychiatire, XXXVIII, I) le conduit à suivre les cours de l'Ecole de psychologie (fondée en 1889), dirigée par le Dr Bérillon. Devenu professeur à cette même Ecole, il publie son premie ouvrage : Les prophètes juifs, étude de psychologie morbide (1905). Il adopte le nom de Binet-Sanglé, préférant conserver l'anonymat dans le milieu militaire auquel il continuaut d'appartenir (Dr Lamoureux, Le Fureteur, avril 1943).
    Le résultat de ses recherches sur l'origine de l'installation des idées eligieuses dans l'esprit humain se trouve développé dans Les lois psychopshysiologiques du développement des religions (1907), où il distingue la créditivité (l'inclination native à croire) de la croyance elle-même, examinée dans ses rapports avec le sentiment et la volonté. La suggestion, la transmission orale et le sentiment constituent, selon lui, les trois agents de l'enracinement des idées religieuses dans la conscience. La docilité, la 'surémotivité", la "suramativité (l'égoïsme social des dévots), la "surcraintivité", la faiblesse d'esprit et l'ignorance, la maladie, la tristesse, etc., sont autant d'états et de sentiments - adjuvants - favorisant l'autosuggestion religieuse, au cours des méditations pieuses et des examens de conscience. Constat qui débouchera sur l'opposition entre une moralité suggérée "obtenue par la promesse du paradie ou la menace de l'enfer" et une moralité raisonnée (Le haras humain, 1918).
    Publiée en quatre tomes, entre 1908 et 1915, La folie de Jésus, se veut être létude de la personnalité du Christ (Ieschou bar Iossef) au point de vue anthropologique et mental. L'auteur critique l'admiration "poétique" d'un Renan à l'égard de la personne du Christ (La vie de Jésus). Selon lui, les idées mystiques, mégalomaniaques, hypocondriaques, persécutives, tournant autour de l'idée fixe qu'il est l'envoyé et le fils de Dieu, se succèdent sans cesse dans l'esprit de Jésus. "Délire chronique systématisé et polymorphe des dégénérés mentaux" et "folie religieuse" constituent les termes du diagnostic établi. Les évangélistes auraient ainsi "vu évoluer sous leur yeux, sans en comprendre la nature, un cas de magalothéomanie  [et] de paranoïa religieuse", et les croyances de l'humanité occidentale, depuis près de vingt siècles, reposeraient, de fait, sur une "erreur de diagnostic". Conclusions qui ne manquèrent pas de faire grand scandale.
    Des thèses non moins provocantes, d'un point de vue moral et politique et religieux, inspirées par la lecture de Francis Galton (Inquiries into human Faculty and its development, 1883), Vacher de Lapouge (Les sélections sociales, 1896), Herbert Spencer (De l'éducation), Prosper Lucas (Traité philosophique et psychologiques de l'hérédité, 1847) et Théodule Ribot (L'hérédité psychologique, 1882), se trouvent exposées dans le Haras humain (1918). Ouvrage sur lequel l'auteur préconise un eugénisme actif ("prophylaxie antoconceptionnelle", avortement prooqué) et le recours à l'infanticide, en cas de pathologie congénitale, au nom de l'application des principes de l'anthropogénétique, tendant à la réalisation du "bonheur de l'humanité" ! Il appelle également de ses coeux la création d'un institut d'euthanasie, rattaché à l'assistance publique, l'Etat devant "réparer" ses défaillances en matière de contrôle du bon assortiment des géniteurs, d'application des règles de l'hygiène publique, et de prévention des maladies (l'Art de mourir, 1929). La nécessité d'une substitution du "mariage rationnel" (résultant d'une sélection méthodique des partenaires) à l'union de convenance ou libre constitue ainsi l'un des devoirs fondamentaux de l'Etat.
    Cette redéfinition des conditions sociales de pratique de l'"acte générateur" se trouve accompagnée de l'affirmation de la nécessité d'une hygiène sexuelle précoce. D'où la dénonciation des "mensonges conventionnels de notre civiliation" (Max Nordau, 1908), dont les injonctions de la morale sexuelle du christianisme.
    L'oeuvre de Binet-Sanglé lui valut l'accusation d'avoir confondu les exigences de la recherche scientifiques et de la réflexion philosophique avec la phobie religieuse (P. Farez). De même, les pouvoirs qu'il prêta à l'autosuggestion religieuse (les transformations physiologiques et psychologiques que la volonté seule serait incapable d'obtenir) se trouveront-ils mis en doute (Pierre Janet, La médecine pshychologique, 1930).

Eric Hamraoul
in Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine.
9. Les sciences religieuses : le XIXe siècle : 1800-1914, p.65-66
Editions Beauchesne, 1996, 678 pages
source : GoogleBooks

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La Semaine de Paris, 24 mars 1933

Publié le par antoiniste

L'Action Bonne (8, r. Jean-Goujon) 20 h 45 : 
« L'Antoinisme et la doctrine du P. Antoine »,
par H. Bodin (gratuit).

source : gallica

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André Hardellet - L'amour

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    « L'amour - c'est ce pays à l'infini ouvert par deux miroirs qui se font face ».

André Hardellet, écrivain français (1911-1974)

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Le salut selon Tenrikyo (Sazuke)

Publié le par antoiniste

Le Salut selon le Tenrikyô
« Désormais, si grave soit-elle, il n’y aura plus de maladie qui ne puisse être guérie à la mesure du cœur. »
« De toute maladie, si grave soit-elle, ne dites jamais qu’elle est incurable. »
« Celui qui sauve autrui est sauvé lui-même. »
(Parole de Dieu-Parent)

Oyagami a révélé sa volonté de sauver toute l’humanité. Un des buts du Tenrikyô est donc de sauver autrui, aider quelqu’un. Le Tenrikyô s’étend toujours grâce aux saluts merveilleux. Son salut ne se borne pas seulement à la guérison physique mais aussi le salut du cœur. Il se réalise par le Service et le *Sazuke ou encore par le changement du cœur suivant l’Enseignement. Et ce, bien sûr, en collaboration avec d’autres efforts humains comme la médecine. Aider quelqu’un est le meilleur moyen pour être sauvé, autrement dit saisir le bonheur.
Guérir est une étape pour atteindre une meilleure maturation d’esprit. La maladie ou la difficulté n’est point négative mais un signe conducteur pour mettre en évidence la protection de Dieu-Parent qui consiste déjà en choses banales comme le fait de pouvoir manger, parler etc. En reconnaissant ses fonctions protectrices, toute chose se transformera en graine de joie et objet de remerciement. L’état d’esprit ainsi évolué nous amène à percevoir la causalité ou l’origine de tout ce qui advient autour de nous et, en la saisissant, nous ne pourrons plus souffrir des problèmes similaires.
La maladie nous permet de faire chercher la vraie cause de la difficulté qui provient du cœur de chacun. Il est donc important de changer de cœur au point de déraciner complètement ses causes.


*Le Sazuke est une prière sous forme de gestes des mains pour le rétablissement corporel. Mais le Sazuke n’est pas une espèce d’exorcisme. Les Yôboku qui administrent le Sazuke ne sont pas guérisseurs. C’est toujours Oyagami, Dieu-Parent, qui sauve les malades.

    C'est le bienfait perpétuel qu’Oyagami nous accorde pour le salut des hommes. Ceux qui l’ont reçu sont appelés Yôboku. Quand les Yôboku transmettent le Sazuke, Oyagamiaccueille la « sincérité pure » de leurs cœurs en prière et par sa grâce, toute maladie si grave soit elle, est guérie.
    Le Service et le Sazuke sont véritablement la Voie du Salut qu’ Oyagami a enseigné dans son cœur de Parent qui brûle de mener les hommes à la Vie de Joie. Le Sazuke est administré uniquement pour le rétablissement physique, alors que le Service est exécuté pour la solution de toutes sortes de problèmes.

« Je parle bien du Salut mais cela ne passera ni par des rites de prières ou d’exorcisme ni par la divination. »(Ofudesaki, III 45)

source : http://tenrikyolyon.pagesperso-orange.fr/salut.html

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Rue de l'Acier à Praga

Publié le par antoiniste

Les lieux à voir en Pologne
Varsovie
Une rue photogénique du Nouveau Praga

    Le Nouveau Praga constitue un quartier plein de vieilles maison de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. L'une de ses rues de Varsovie composées de deux rangés de maisons serrées, datant du XIXe siècle, est la Petite Rue (ulica Mała). Souvent utilisé par les cinéastes, elle peut sans mal imiter les rues de l'époque d'avant-guerre ou de durant la guerre. Déjà la rue Mała pour Dziewczęta z Nowolipek (La petite fille de Nowolipki) prétendait être Nowolipki, et Chłodna dans Korczak d'Andrzej Wajda. Un vieux médecin passe un pont en bois qui surplonbe les deux parties du ghetto de Varsovie. Dans la Petite Rue, la Rue Konopacka et la Rue de l'Acier, Roman Polanski a filmé les scènes du Pianiste, et dans un nouveau bâtiment de la Petite Rue, au 2a, se déroule la série télévisée Wiedźmy (Les Sorcières).
    L'un des endroits les plus animés de Praga était les Rue de l'Acier (ulica Stalowa), des Loyers (ulica Czynszowa), et des Tireurs d'armes (ulica Strzelecka). Un propriétaire d'immeuble fut Władysław Pachulski, qui, au tournant du siècle, a acheté des lots et fait construire des maisons contenant plus de 100 appartements de petite taille (39/41, Rue de l'Acier / Ulica Stalowa). Ils représentaient le standard de l'époque pour la classe ouvrière, avec éviets et robinets communs, et les toilettes dans une cour. Inconnu aujourd'hui, le concepteur est susceptible de s'être inspirer de bâtiments contemporains bon marché de la banlieue de Berlin. En témoigne sur les façades, les éléments architecturaux en briques et ciments gris et les damiers noir et blanc en carreaux de céramique.
    Construit au milieu du prolongement de la Rue des Loyers, Pachulski a laissé une grande cour et a créé une place de marché. Aujourd'hui la place est vide, et les vieilles vitrines sont partiellement murées et fermées. Très rare aujourd'hui à Varsovie, et typique de l'époque, les façades conservent des fragments authentiques de publicité peintes sur le plâtre. La passage au numéro 41 de la Rue de l'Acier vers la cour, on peut voir une réclame polonaire et russe du magasin d'A. Cynowski, datant d'environ 1914. Grâce à ce témoignage, on sait que la vente de vin été autorisée ici. c'est probablement la boutique d'alimentation d'une colonie. On peut  également voir plusieurs autres publicités anciennes de magasins. Sur les murs de ce bâtiment, on peut admirer encore d'autres inscriptions historiques : peint en lettres blanches, les initiales LSR avec une flèche, répétées à plusieurs endroits, marquent le chemin vers l'abri contre le raid aérien allemand (en allemand Luftschützraum). Mais peut-être ce ne sont que les restes d'un autre tournage du film. Il ya quelques années, le quartier du vieux bazar Pachulski a pu être immortalisé sur vidéo comme on le voit par le duo Jan Borysewicz et Paweł Kukiz qui ont récemment tourné dans la Rue de l'Acier, pour le film Rezerwat.

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Ciekawe miejsca w Polsce
Warszawa
Filmowe ulice Nowej Pragi

    Nowa Praga to część dzielnicy pełna starych domów z końca XIX i początku XX w. Jedną z nielicznych warszawskich ulic mających po obu stronach zwartą zabudowę, na którą składają się XIX-wieczne kamienice, jest ulica Mała. Często wykorzystywana przez filmowców, bez trudu naśladuje ulice przedwojenne i z czasów wojny. Mała udawała już Nowolipki w Dziewczętach z Nowolipek i Chłodną w Korczaku Andrzeja Wajdy - Stary Doktor przechodził nad nią drewnianym mostem przerzuconym między dwiema częściami warszawskiego getta. Na Małej, Konopackiej i Stalowej Roman Polański kręcił zdjęcia do Pianisty, a w nowym budynku przy ul. Małej 2a powstawał serial telewizyjny Wiedźmy.
    Jednym z najgwarniejszych miejsc Nowej Pragi był kiedyś rejon ul. Stalowej, Czynszowej i Strzeleckiej. Właścicielem posesji był Władysław Pachulski, który na przełomie wieków wykupił parcele i wybudował tu zespół domów z ponad 100 niewielkimi mieszkaniami (ul. Stalowa 39/41). Miały one standard przeciętnych robotniczych kamienic ze wspólnymi kranami i zlewami oraz ubikacjami w podwórzu. Nieznanego dziś projektanta budynków prawdopodobnie inspirowało nowoczesne tanie budownictwo mieszkaniowe przedmieść Berlina. Świadczą o tym elementy architektoniczne z szarej cementowej cegły oraz szachownice białych i czarnych ceramicznych płytek na fasadach.
    Pośrodku założenia, na przedłużeniu ul. Czynszowej, Pachulski pozostawił wielki dziedziniec i utworzył plac handlowy. Dzisiaj plac jest pusty, a dawne witryny sklepowe są częściowo zamurowane i zamknięte. Zachowały się jednak, bardzo dziś rzadkie w Warszawie, a typowe dla tamtych czasów, autentyczne fragmenty reklam malowanych na tynku. Nad przejazdem bramnym budynku przy ul. Stalowej 41 od strony podwórza widać dwujęzyczną, polsko-rosyjską reklamę sklepu A. Cynowskiego z ok. 1914 r. Dzięki niej wiadomo, że prowadzono tu sprzedaż wina - był to prawdopodobnie sklep kolonialno-spożywczy. Można też wypatrzyć kilka innych reklam dawnych sklepów. Na ścianach tego budynku widać także jeszcze inne historyczne napisy. Namalowane białą farbą litery "LSR" ze strzałką, powtórzone w kilku miejscach, są niemieckim oznaczeniem drogi do schronu przeciwlotniczego (niem. Luftschützraum). Prawdopodobnie jednak są one pozostałością po kręceniu tu jeszcze jednego filmu. Przed kilkoma laty teren dawnego bazaru Pachulskiego wraz ze stojącymi wokół budynkami uwieczniono na teledysku Bo tutaj jest jak jest duetu Jan Borysewicz i Paweł Kukiz, a całkiem niedawno na Stalowej powstał nagradzany film pt. Rezerwat.
    Więcej znajdziesz w przewodniku: Polska Niezwykła mazowieckie.

source : http://www.polskaniezwykla.pl/attraction/20001024.id

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Positivisme et néo-apostolisme

Publié le par antoiniste

    Parmi les mouvements chrétiens non conformistes apparus dans l'histoire contemporaine, l'Eglise catholique-apostolique est l'un des plus intéressants et originaux, mais aussi des plus méconnus, faute d'accès au matériel documentaire sur son histoire. Quelques volumes en langue française ont cependant été publiés de façon privée ces dernières années et permettent d'en savoir plus sur ce mouvement qui a presque disparu de la scène, mais dont le témoignage continue de retenir l'attention de petits cercles.
    Dans le grand public, le nom de l'Eglise catholique-apostolique ne dit pas grand chose, un bref rappel préliminaire s'impose donc. Le choc causé par les événements de la Révolution française suscita une vague de spéculations millénaristes dans le monde chrétien: plus d'un auteur se demanda si ces turbulences étaient annonciatrices de transformations bien plus radicales. On se demanda aussi si l'on ne pouvait trouver trace de l'annonce de certains des événements dans les livres bibliques, ce qui permettrait d'identifier des étapes d'un scénario prophétique en cours.
   
    Eglise catholique-apostolique: un bref rappel historique
    Tel fut notamment le cas dans des cercles chrétiens des Iles britanniques. Parmi ceux qui s'intéressèrent alors aux prophéties figurait le riche aristocrate et banquier Henry Drummond (1786-1860), chrétien convaincu, qui avait fondé en 1819 une Continental Society for the Diffusion of Religious Knowledge, afin de prêcher l'Evangile sur le continent européen et de distribuer des Bibles et traités religieux, mais sans essayer de créer des communautés religieuses séparées. A partir de 1826, Drummond réunit dans sa demeure d'Albury plusieurs conférences prophétiques, rassemblant aussi bien des anglicans que des membres d'Eglises protestantes dissidentes. L'un des participants était le pasteur presbytérien Edward Irving (1792-1834), brillant prédicateur de l'église de Regent Square.
    Les chrétiens rassemblées à Albury aboutirent à plusieurs conclusions, dont la suivante:
"Qu'une grande période de 1260 ans a commencé au moment du règne de Justinien et s'est achevée avec la Révolution française; et que les coupes de l'Apocalypse ont commencé à être versées [Apocalypse, chapitre XVI]; que notre Seigneur béni apparaîtra bientôt et que c'est donc le devoir de tous ceux qui croient ainsi de porter ces considérations à l'attention de tous les hommes."
    Un autre apport allait rapidement se conjoindre au premier. Au début des années 1820, le pasteur anglican James Haldane Stewart (1776-1854) avait publié deux écrits très largement diffusés dans lequel il suggérait de tenir des assemblées de prière afin de demander une effusion du Saint-Esprit. En Ecosse, dans un groupe de croyants gagnés à ces vues, des manifestations charismatiques se produisirent près de Glasgow dès 1827: guérisons miraculeuses, parler en langue, prophéties - plusieurs composantes essentielles de ce qui devait devenir au début du XXe siècle le pentecôtisme. Un climat d'attente messianique n'était pas étranger à ces cercles.
    Les croyants d'Albury eurent bientôt connaissance de ce qui se passait en Ecosse. L'avocat londonien John Bate Cardale (1802-1877) alla lui-même se renseigner en 1830; il fut suffisamment impressionné pour réunir à son tour dans son domicile londonien des réunions de prière pour demander l'effusion de l'Esprit, laquelle se produisit finalement en 1831, lors d'une réunion au cours de laquelle l'épouse de Cardale elle-même aurait commencé à prophétiser l'imminente venue du Christ. Très vite, la paroisse d'Irving fut à son tour gagnée par les manifestations charismatiques.
    Ces développements ne furent cependant pas du goût de tous les membres de la paroisse d'Irving. Il finit lui-même par se trouver exclu de l'Eglise presbytérienne d'Ecosse en 1833. Il n'était pas le seul à rencontrer de l'opposition. Nos passionnés de prophéties commencèrent donc à former leurs propres communautés. Mais, tout inspirés qu'ils fussent, ils étaient également des hommes d'ordre. Il n'était pas question d'établir des ministères arbitrairement, le pouvoir d'ordonner un clergé devait venir d'en haut. Ce fut ainsi, en 1832, que Cardale se trouva appelé par une parole prophétique à devenir apôtre; d'autres suivirent et, en 1835, le collège de douze apôtres était au complet. – Le millénarisme inclut souvent une dimension "récapitulatrice": ce qui était au début se retrouve à la fin, le rétablissement du collège apostolique tel qu'il existait dans la première génération de l'Eglise s'inscrit dans cette dynamique.
    L'idée n'était pas tant d'établir une Eglise exclusive qu'un témoignage pour annoncer à tout le monde chrétien le retour imminent du Christ. Les apôtres catholiques-apostoliques ne se livrèrent d'ailleurs pas à une évangélisation de terres non chrétiennes, mais s'efforcèrent de communiquer leur message aux chefs religieux et séculiers de la chrétienté. Seul le refus de ce message pressant les contraignait à créer des communautés à part, mais ce n'était pas le premier objectif de leur ministère. Certes, le cas n'est pas unique, mais moins commun est le fait que l'Eglise catholique-apostolique qui vit alors le jour a maintenu dans une large mesure au cours des générations suivantes ce sentiment de n'être pas une Eglise excluant les autres.
    L'Eglise catholique-apostolique a parfois été qualifiée d'"irvingienne" par des observateurs extérieurs, mais ce ne fut jamais une appellation officielle du mouvement: Irving lui-même n'y exerça d'ailleurs jamais la fonction d'apôtre, mais celle d'"ange", c'est-à-dire d'évêque d'une communauté.
    L'Eglise catholique-apostolique élabora également une liturgie qui s'inspira de la richesse des textes liturgiques de la tradition tant occidentale qu'orientale et constitua, à certains égards, un courant de recherche et de renouveau liturgique. Vêtements liturgiques, encens, autel, cérémonies: l'allure était plus proche de celle du catholicisme romain ou de la High Church anglicane que des formes usuelles du protestantisme.
    Le mouvement s'étendit en dehors des Iles britanniques, notamment en Allemagne. Dans ces deux pays, les communautés se comptèrent par centaines à leur apogée. Mais il faut également important au Danemark et en Suisse et s'implanta aussi dans plusieurs autres pays européens (principalement de tradition protestante) et en Amérique du Nord.
    Malgré ces efforts d'organisation, l'espérance de ces croyants restait évidemment celle du proche retour du Christ. Celui-ci, croyait-on d'abord, ne pouvait manquer de revenir du vivant encore des apôtres. Ce fut donc un choc lorsque trois des apôtres moururent en 1855. Fallait-il les remplacer? Les apôtres survivants résistèrent à ceux qui les pressaient d'accepter des injonctions prophétiques à cet effet (les appels au ministère se faisaient en effet par l'entremise de ceux qui exerçaient la fonction de prophètes). Cependant, tout le monde n'accepta pas cette approche, et la double source d'autorité existant dans l'Eglise catholique-apostolique (la hiérarchie des apôtres, d'une part, et les prophètes, d'autre part) fit le lit de mouvements dissidents: certes, les paroles des prophètes devaient en principe être validées par les apôtres, mais il y avait néanmoins là un potentiel de tensions. Ce fut ainsi que les inspirations reçues par un prophète allemand conduisirent des communautés à accepter le principe du remplacement des apôtres défunts par de nouveaux apôtres, ce qui conduisit à la naissance de l'Eglise néo-apostolique, un mouvement aujourd'hui important [Issue, en 1863, de l’Eglise catholique-apostolique, elle est toujours dirigée par des apôtres, à l’instar des premières communautés chrétiennes]. Au cours de son histoire, cette dernière a également connu quelques schismes, et la postérité de l'Eglise catholique-apostolique a donc pris des formes variées.
    Mais les communautés catholiques-apostoliques proprement dites poursuivirent leur route en se tenant au refus du remplacement des apôtres défunts. Dès 1879, un seule était encore en vie. En 1901, le dernier d'entre eux quitta ce monde, à l'âge respectable de 96 ans. Il existait alors 938 communautés dans le monde, avec 200.000 membres environ.
    Avec la disparition du dernier apôtre, l'ordination de nouveaux ministres du culte devenait désormais impossible, selon la compréhension du sacerdoce qu'avait développée l'Eglise catholique-apostolique. Avec de rares exceptions, de nouveaux membres ne pouvaient plus être acceptés. Les derniers membres du clergé s'éteignirent dans les années 1970. Aujourd'hui, les membres des communautés catholiques-apostoliques qui subsistent, en nombre toujours décroissant, assistent aux services d'autres Eglise et se réunissent de temps en temps pour des prières en privé ou dans les chapelles qui n'ont pas encore été vendues.
    Pourquoi les événements espérés ne s'étaient-ils pas produits? C'est dans les livres prophétiques que les fidèles catholiques-apostoliques vont trouver la réponse: l'Apocalypse ne prédisait-elle pas, en effet, apèrs l'ouverture du septième sceau, "un silence dans le ciel" (VIII, 1)? Une courte pause avant le grand dénouement : telle est la situation de l'Eglise de la fin, privée de ses apôtres dans l'attente du Christ. Les apôtres ont adressé à l'Eglise chrétienne un message, mais celui-ci a été refusé. Comme l'écrivait un membre d'une famille catholique-apostolique à un périodique ecclésiastique anglais il y a quelques années:
"Le fait que Notre Seigneur ne revint pas comme prévu fut perçu [par ces croyants] comme la conséquence de leur échec à préparer adéquatement l'Eglise. Le 'temps de silence' est un temps d'humilité, et non d'embarras, et c'est dans cet esprit que les membres continuent, dans la prière et la piété, à attendre que Notre Seigneur dévoile ses desseins plus clairement." (Church Times, Londres, 11 juin 1993)
    Ce "temps du silence" marque donc logiquement le retrait de l'Eglise catholique-apostolique de la scène publique.

Eglise catholique-apostolique: une œuvre documentaire en langue française
Jean-François Mayer - Religioscope - 1 May 2006
source : http://religion.info/french/articles/article_241.shtml


    Concernant la réponse donnée aux événements espérés qui ne se sont pas produits et le phénomène que l'on nomme la "dissonance cognitive" [http://fr.wikipedia.org/wiki/Dissonance_cognitive], lire Leon Festinger, L'Echec d'une prophétie (When prophecy fails), 1957.

    Concernant les ressemblances avec le positivisme, les voici :
- Mouvement également issu de la Révolution française (Selon Raquel Capurro, le positivisme trouve sa source dans une forme de culte de la Raison, qui eut lieu pendant la Révolution française en 1793-1794)   
- Anges déjà dans le Positivisme : L'homme positiviste (c'est-à-dire délivré de Dieu et du frivole souci des fins dernières) devra être un pur, un tendre. Il devra se choisir des anges gardiens ou "déesses domestiques" parmi les femmes qu'il aura pu rencontrer : mère, soeur, épouse, fille, amie de coeur, il en trouvera toujours une capable de le rénover par sa sainte influence et, quelque métier qu'il exerce, cette affection pieuse pour une Dame importera bien "davantage que la meilleure préparation intellectuelle". La science et la philosophie sont ainsi découronnées au profit de l'amour (André Thérive, Clotilde de Vaux, p.241-42). On rencontre le même principe dans l'antoinisme où l'intelligence doit être suborbonnée à la conscience, principe de l'amour.
- Centre et missions apostolat-positiviste-universel : Paris devient "la Très Sainte-Métropole", bien qu'il soit le siège d'une simple légation occidentale entretenue par l'Apostolat-positiviste-universel, lequel ne saurait être centralisé en aucun point de la terre ni loger dans aucun Vatican. La notion d'Occident est conçue comme très large, elle comprend : France, Italie, Espagne (principal élément ibérique), Paraguay et Chili (qui représentent l'ensemble des anciennes colonies espagnoles), Haïti (symbole de la race noire occidentalisée par l'élement latin), Angleterre et Etats-Unis. S'y adjoint la Hollande pour incarner l'élément germanique, évidemment traité en parent pauvre. Quant à l'Orient, il faut y distinguer l'Inde, à titre de "civilisation initiale théocratique", la Perse, la Turquie, mandatées par l'élément islamique, avant-garde du monothéisme, la Russie chargée de figurer le christianisme en Asie, et enfin la Chine, avant-garde des peuples dits "fétichiques". Le Japon est omis, et pourtant le positivisme y a pris racine depuis quatre-vingts ans. (André Thérive, Clotilde de Vaux, p.256)

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