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Le Populaire, 13 mai 1929

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Le Populaire, 13 mai 1929

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Développement, La foi ne peut se tromper, p.48

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Développement, La foi ne peut se tromper, p.48

 

 

    N'oublions pas que tout homme se crée dans l'existence actuelle, la vocation à suivre dans celle qui y succédera, que tous nous possédons à l'état latent des aptitudes ou des prédispositions que nous disons naturelles parce que nous les avons acquises dans le cours de nos existences antérieures ; elles doivent faire notre bonheur.

Développement de l'Enseignement du Père, La foi ne peut se tromper, p.48

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Développement, La foi ne peut se tromper, p.47

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Développement, La foi ne peut se tromper, p.47

  La foi est l'expérience acquise par le travail que nous accomplissons aussi bien matériellement que moralement.

Développement de l'Enseignement du Père, La foi ne peut se tromper, p.47

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Développement, La foi ne peut se tromper, p.45

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    Toutes les plantes ont des vertus susceptibles de remédier à telle ou telle maladie, mais elles ne nous servent que pour ce que nous en espérons physiquement car tout ce qui résulte de la matière ne peut en rien nous être efficace au point de vue moral.

Développement de l'Enseignement du Père, La foi ne peut se tromper, p.45

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Le Temple Antoiniste (L'Humanité 5 mai 1913)

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Le Temple Antoiniste (L'Humanité 5 mai 1913)

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L'Antoinisme, religion nouvelle (L'Humanité, 5 mai 1913)

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L'Antoinisme, religion nouvelle (L'Humanité 5 mai 1913)

L’“ANTOINISME”, RELIGION NOUVELLE

                Au Pays
 DU CÉLÈBRE GUÉRISSEUR
              Une Visite
  DU TEMPLE DE JEMEPPE

    Nous avions parcouru, depuis le matin, la région industrielle qui s'étend entre Liége et Flémalle, sur la rive droite de la Meuse, et nous allions revenir sur nos pas, lorsque mon compagnon de route, Louis Piérard, rédacteur au journal de Bruxelles, Le Soir, me dit :
    – Savez-vous que nous sommes ici tout près du pays des « Antoinistes »?... Vous avez bien entendu parler de l'« Antoinisme », cette religion nouvelle dont l'apôtre, Antoine le Guérisseur, qui mourut l'an passé, fut suivi jusqu'à la fosse commune par un cortège de plus de quinze mille fidèles gémissant et pleurant ! Eh bien, tenez, c'est en face, sur l'autre rive du fleuve, à Jemeppe, que ce nouveau messie a bâti son église. Si nous allions la visiter ?
    J'acquiesçai. Trois amis se joignirent à nous et, trente minutes après, l'auto menée par l'un d'entre eux nous déposait devant le temple.
    C'est une maison neuve dont les fumées n'ont pas encore noirci la façade blanche. Aucun signe, aucun emblème extérieur ne désignent l'église. Ces mots seulement, en majuscules d'or : CULTE ANTOINISTE.
    Au bruit que fait l'auto, qui stoppe devant la porte, une petite femme, toute vêtue de noir, apparaît sur le seuil et nous observe. Elle tient les bras croisés, la main droite coulée dans la manche gauche et la main gauche dans la marche droite, à la manière des religieuses. Elle ne porte ni coiffe ni bonnet ; elle a des cheveux grisonnants, rassemblés vaille que vaille, un visage un peu gras à peau plissée et jaune, et deux petits yeux qui ne nous quittent pas.

    Nous nous approchons et lui exprimons notre désir de visiter le temple. Alors, en s'effaçant :
    – Entrez ! dit-elle la maison du Père est ouverte.
    Nous sommes dans un vestibule carré. Au fond, une porte à deux battants rembourrés. Contre le mur de droite, un grand tableau sur lequel sont inscrits les noms des villes ou l'« Antoinisme » à des églises. Il y en a plusieurs à Paris ; il y en a aussi à Vienne, à Pétersbourg, au Caire, en Amérique, même en Nouvelle-Zélande.
    – Vous êtes la Mère Antoine ? demande l'un de nous.
    – Je suis la guérisseuse du temple. La Mère se tient chez elle ; on ne la voit que le matin pour les « opérations » ; moi, je reçois les malades à toute heure.
    La «guérisseuse » ! Les « opérations » ! Loin de marquer des bornes à notre curiosité, elle l'excite.

            Dans le Temple
    Elle se dirige vers la porte aux battants rembourrés ; elle l'ouvre et nous entrons dans le sanctuaire, dont les portes se referment derrière nous. Les cinq voyageurs gardent le silence ; mais la « guérisseuse », les bras croisés et les mains dans ses manches, parlant un peu du nez, fait le cicerone...
    Nous nous tenons debout dans l'arrière-partie de la salle. Devant nous, les chaises en rangs bien alignés. A la place d'autel, au fond, une tribune à laquelle on accède par un double escalier. C'est du haut de cette estrade que le Père enseignait et c'est là que, depuis la mort d'Antoine, la Mère, quittant chaque matin sa retraite, se montre aux fidèles pendant quelques instants.
    A droite de la porte d'entrée, un évier long au-dessus duquel trois robinets allongent leurs becs ; à trois clous correspondant, sont accrochés trois gobelets retenus au mur par des cordons. Et il y a encore cette inscription :

Cette fontaine n'a d'autre destination que de
                                                            [désaltérer
        Ceux qui viennent dans ce Temple.
En faire un autre usage est un manque de foi
  Qui porterait plutôt obstacle à la guérison.
Votre foi en l'opération du Père seule
                        Vous guérira.
                                                    LE CONSEIL.

    Nous entourons la guérisseuse et nous la pressons de questions sur l'art, le secret, les moyens de guérir. Et d'abord, comment le Père Antoine opérait-il ? Bras croisés, d'un bref mouvement de tête, elle montre la tribune :
    – Le Père, il donnait la bénédiction à tous les malades. La Mère fait la même chose.
    – Cela suffit ?
    – Si vous croyez au Père, oui... Il faut croire au Père... Vous pensez au Père : c'est comme un courant électrique que vous sentez... Moi, je ne crois qu'au Père. J'ai eu un dérangement d'estomac et j'ai été longtemps malade ; je suis venue ici et il m'a guérie... Et j'ai mon mari qui a eu une « pumonie » et qui a été guéri lui aussi...
    – Mais vous-même, lui dis-je, vous faites des guérisons ?
    – Tout le monde peut en faire ! répond-elle. Vous le pouvez, vous aussi : c'est un dévouement.
    A l'entendre, guérir se fait ainsi, sans qu'on sache comment. On peut guérir sans l'aide d'un intermédiaire :
    – Si vous avez une peine, murmure-t-elle sur un ton qui veut se faire persuasif, vous venez ici, vous pensez au Père et vous sentez tout de suite quelque chose qui vous dégage.
    – Le « courant électrique » ! murmure l'un de nous.
    – La Mère Antoine fait-elle des guérisons ? demande un autre.
    – La Mère Antoine fait comme faisait le Père ; mais elle ne parle pas. Elle vient le matin ; elle monte à la tribune ; elle étend la main et c'est fini... La Mère ne parle avec personne, sauf pour des questions morales.
    Nous exprimons le désir de voir la Mère. Elle nous fait dire que si nous revenons une autre fois, après avoir lu les enseignements du Père, elle nous parlera peut-être. Toutefois, la petite vieille en noir ramène avec elle une autre « sœur ».
    C'est une dame aux cheveux noirs, aux yeux très noirs, et qui nous livre tout d'un trait, l'histoire de sa vie et de sa conversion. Elle a « couru» le monde, dont elle connaît le fond et le tréfonds. (Ce disant, elle nous lance un regard qui semble dire : « Vous autres, hommes, vous m'entendez ! ») Bref, elle s'était retirée à Monte-Carlo. La maladie, plusieurs maladies l'accablaient. Jeune, elle eut longtemps des accès de somnambulisme. Un jour, « une comtesse » lui parla du Père Antoine, lui conseillant de l'aller voir :
    – Et je suis venue ici ! Et le Père m'a inspirée tout de suite et j'ai été guérie ! Depuis, je me suis vouée à l'Antoinisme !

            Des malades sensibles aux fluides
    Tandis que mes compagnons entretiennent la « sœur » aux yeux noirs, au visage amaigri, qui a « couru le monde » et qui « connaît la vie », je parcours la brochure contenant l'enseignement du Père et les confessions de quelques adeptes notoires, je constate que tous ceux-ci sont venus ici pour y chercher d'abord la guérison de leurs diverses maladies.
    Et c'est la maladie qui semble avoir aidé l'apôtre lui-même à découvrir sa voie :
    – La maladie, a-t-il raconté, m'avait tellement affaibli que, par moments, je ne savais plus si j'avais un corps ; mon esprit était de venu d'une sensibilité incroyable ; alors je palpais tous les fluides dans lesquels je puisais les pensées pour me diriger.
    – Vos convertis, dis-je à la « sœur », sont tous d'anciens malades !
    – Nous ne venons à l' «Antoinisme » que par l'épreuve ! répond-elle. Lorsque le Père nous a conquis, il suffit alors de penser à lui pour sentir qu'il est là, et tout aussitôt le fluide nous pénètre !

    Des malades, sensibles aux « fluides » ! L'histoire des « Antoinistes » ressemble à celle de presque tous les convertis.

                                                                François CRUCY.

L'Humanité, 5 mai 1913

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Fatalisme hermétique (L'Express du Midi, 26 juillet 1912)

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Fatalisme hermétique (L'Express du Midi, 26 juillet 1912)

                                    SIMPLES NOTES

« Fatalisme hermétique »

    On n'en finirait plus si l'on voulait relever toutes les sornettes que débitent journellement les feuilles radicales et maçonniques : il en est, cependant, qui dépassent la mesure.
    A propos d'un récent fait-divers – un père et une mère qui, disciples d’un « thaumaturge » (!!!) belge, Antoine le guérisseur, fondateur d'une « religion » (!!!) nouvelle, laissent deux enfants périr sans soins « parce qu'ils ne croient pas à la possibilité des secours terrestres » – la France de Bordeaux, part en guerre contre toutes les superstitions auxquelles elle assimile toules les religions, y compris, bien entendu, la religion catholique.
    Vous voyez d'ici la thèse :
    Sans doute, on ne fonde pas une religion avec autant de facilité qu'une maison de commerce et le « Père Antoine », avec sa « religion nouvelle », paraît au rédacteur de la France un peu prétentieux ; mais qu'est cette « religion » sinon la « vieille religion catholique tout court », un peu simplifié tout au plus ?
    La religion catholique n'enseigne-t-elle pas qu'il est nécessaire, sinon suffisant, « d'invoquer la bonté de Dieu pour obtenir la guérison des malades » ?
    La résignation de ces parents ne fait-elle pas songer à celle de Job « se laissant périr sur le fumier » ?
    Et l'Eglise ne proclame-t-elle pas la sainteté de la foi du charbonnier et de « l'état de grâce qui rend heureux les pauvres d'esprit » ?
    « Dieu la voulut, que sa volonté soit faite !... Notre esprit se rebelle, s'écrit la France contre un fatalisme aussi hermétique.
   Il s'agit bien de fatalisme ! le rédacteur de la France, qui prétend écrire sans arrière-pensée de polémique, confond volontairement la divine acceptation du sacrifice accompli et imposé par la volonté de Dieu, avec le fatalisme destructeur de toute énergie et de toute liberté humaine auquel ont pu obéir les disciples d'Antoine le guérisseur.
    L'Eglise enseigne la nécessite de la prière, mais elle enseigne en même temps l'existence du libre arbitre et l'utilité de l'action qui s'est exprimée en un dicton populaire : « Aide-toi, le ciel t'aidera ».
    Elle proclame bienheureux les pauvres d'esprit, mais elle s'efforce de les instruire.
    Je connais une religion dont la doctrine est basée sur le « fatalisme hermétique », mais celle-là n'est pas la religion catholique : celle-là, notre République en respecte les mosquées, les traditions et les muftis, alors qu'elle réserve ses persécutions pour les disciples du Christ.
    Les feuilles radicales et maçonniques n'ont à la bouche que le mot de progrès ; et tout progresse, en effet, autour d'elle ; seuls, leurs arguments ne progressent pas.
    C'est toujours la faute aux curés.
    C'est saint Alphonse de Liguori – H. Albert Bayet l'a écrit en toutes lettres – qui a instruit Bonnot et Garnier.
    Et ce sont les jésuites qui ont livré à l'Allemagne, le Congo que Caillaux avait conquis. – JEAN

L'Express du Midi, 26 juillet 1912

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Dons d'antoinistes et autres dans le Matin (édition du 21 mars 1913)

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Dons d'antoinistes et autres dans le Matin (ici édition du 21 mars 1913)

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Gulfport Daily Herald (January 10, 1911, p5)

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Gulfport Daily Herald (January 10, 1911, p5)

SILENT HEALER AMAZES EUROPE

Ex-Miner Antoine Has Following Numbering 160,000.

CURES WITHOUT PAYMENT.

Ceremony Consists of Long Periods of Quiet and a Lifting of Right Hand Over Congregation — “Good Father” Passes Hours In Electric Lighted Garden In Belgium. 

    Antoinism, the new religion founded in Belgium by an ex-miner named Antoine, is attracting considerable attention in Europe.
    Antoine, the “good father,” or the “parent one,” as his followers call him, is a man of sixty-five, with flowing white locks and a patriarchal beard. His followers now number 160,000, of whom 300, including his wife, “the good mother,” are adepts. Antoine's home is at Temeppe-lez-Liege (sic). Hidden in a block of similar small houses, the prophet's dwelling is only conspicuous by the spire of his church, which adjoins its. The door of the church is also the door of the house and bears a notice, “Ring bell at night for M. Antoine.”
    For three years Antoine has not left his house or garden. He lives entirely on vegetables, which he prepares himself. He sleeps little, resting only for two hours during the night, the greater part of which he spends walking in his little garden, which has electric lamps fitted up all around the walls. He never reads anything, he will not see newspaper men and only holds communication with the outside world by, means of the telephone.

            Ceremonies Are Simple.
    He confines his healing to ceremonies in the church, where the services are of the simplest description. They take place at 10 o'clock a. m. on Monday, Tuesday, Wednesday and Thursday.
    At 9 o'clock a. m. the congregation assembles, and an adept, M. Deregnancourt (sic), the publisher of the sect's literature, takes his place at a desk under a raised platform. There is complete silence for half an hour; then M. Deregnancourt announces that operations will take place at certain hours on certain days and that all who wish to be cured must have perfect faith.
    He then continues sitting perfectly still, not a muscle moving and his eyes fixed in an unblinking stare straight before him. At the stroke of 10 every one rises, and the “parent one” enters by a side door and slowly walks up the steps to the rostrum.
    Wearing a black cassock and with his gray hair falling around his shoulders, Antoine faces the congregation for a full minute without moving or uttering a sound. He then lifts his right hand toward them, and holds it thus extended for another minute. That is all. Those two minutes make the service.
    The “good father” walks slowly out, the adept remarks, “Every one whose faith is strong enough must be cured,” and the church empties silently. No collection is made, but subscriptions are taken for the maintenance of the church, which Antoine built himself with a legacy of $4,000.

            Silent For Six Months.
    For six months Antoine has not spoken a word to any one. People come at all hours with all sorts of ailments and appeals. Antoine effects his cures now by deputy. His wife or some other adept stands in front of the applicant, and, turning her eyes upward, slowly waves her hand in the air, which means that she is Invoking Antoine “the healer.”
    The patient or the patient's deputy then departs. The cure is effected, or if it is not then there has been a lack of faith. There is nothing to pay. The badge of the sect is “the tree of the knowledge of the sight of evil,” represented by a white tree on a black background.
    One of Antoine's chief disciples is an American woman, Mrs. Guillaume, who came over to be treated by him for chalky rheumatism, which compelled her to walk on crutches. She says she is now practically cured and has herself become an adept with power to heal by faith.

Gulfport Daily Herald, January 10, 1911, p.5/8

 

Traduction :

UN GUÉRISSEUR SILENCIEUX STUPÉFIE L'EUROPE

L'ex-mineur Antoine est soutenu par 160 000 personnes.

GUÉRISONS SANS RÉTRIBUTION.

La cérémonie consiste en de longues périodes de silence et la levée de la main droite sur la congrégation – le "bon père" passe des heures dans un jardin éclairé à l'électricité en Belgique.

    L'antoinisme, la nouvelle religion fondée en Belgique par un ex-mineur nommé Antoine, attire beaucoup l'attention en Europe.
    Antoine, le "bon père", ou le "père", comme l'appellent ses disciples, est un homme de soixante-cinq ans, aux cheveux blancs et à la barbe patriarcale. Il compte aujourd'hui 160 000 partisans, dont 300, incluant sa femme, "la bonne mère", sont des adeptes. La maison d'Antoine est à Temeppe-lez-Liège (sic). Cachée dans un bloc de petites maisons similaires, la demeure du prophète n'est visible que par la flèche de son église, qui jouxte la sienne. La porte de l'église est aussi la porte de la maison et porte l'inscription "Sonnez la cloche la nuit pour M. Antoine".
    Depuis trois ans, Antoine n'a pas quitté sa maison ou son jardin. Il vit entièrement de légumes qu'il prépare lui-même. Il dort peu, ne se repose que deux heures pendant la nuit, dont la plus grande partie est consacrée à la promenade dans son petit jardin, qui est équipé de lampes électriques tout autour des murs. Il ne lit jamais rien, il ne voit pas les journalistes et ne communique avec le monde extérieur que par téléphone.

            Les cérémonies sont simples.
    Il limite ses séances de guérison aux cérémonies dans l'église, où les services sont des plus simples. Elles ont lieu à 10 heures le lundi, le mardi, le mercredi et le jeudi.
    A 9 heures du matin, l'assemblée se réunit et un adepte, M. Deregnancourt (sic), l'éditeur de la littérature de la secte, prend place à un bureau sous une plate-forme élevée. Il y a un silence complet pendant une demi-heure, puis M. Deregnancourt annonce que les opérations auront lieu à certaines heures certains jours et que tous ceux qui veulent être guéris doivent avoir une foi parfaite.
    Il continue alors à rester assis parfaitement immobile, sans qu'un muscle ne bouge et ses yeux se fixent dans un regard droit devant lui sans cligner. A 10 heures, tout le monde se lève, et le "père" entre par une porte latérale et monte lentement les marches jusqu'à la tribune.
    Vêtu d'une soutane noire et les cheveux gris tombant sur ses épaules, Antoine fait face à l'assemblée pendant une minute entière, sans bouger ni faire de bruit. Il lève ensuite la main droite vers eux et la tient ainsi tendue pendant une autre minute. C'est tout. Ces deux minutes font le service.
    Le "bon père" s'en va lentement, l'adepte remarque : "Quiconque a une foi assez forte doit être guéri", et l'église se vide en silence. Aucune quête n'est faite, mais des souscriptions sont acceptées pour l'entretien de l'église, qu'Antoine a construite lui-même avec un legs de 4 000 $.

            Silencieux pendant six mois.
    Depuis six mois, Antoine n'a dit un mot à personne. Les gens viennent à toute heure avec toutes sortes de maux et d'appels. Antoine effectue ses cures maintenant par adjoint. Sa femme ou un autre adepte se tient devant le demandeur, et, levant les yeux vers le haut, agite lentement la main en l'air, ce qui signifie qu'elle invoque Antoine "le guérisseur".
    Le patient ou son adjoint s'en va ensuite. La guérison est effectuée, ou si elle ne l'est pas, il y a eu un manque de foi. Il n'y a rien à payer. L'insigne de la secte est "l'arbre de la connaissance de la vue du mal", représenté par un arbre blanc sur fond noir.
    L'un des principaux disciples d'Antoine est une Américaine, Mme Guillaume, qui est venue se faire soigner par lui pour des rhumatismes calcaires qui l'ont contrainte à marcher avec des béquilles. Elle dit qu'elle est maintenant pratiquement guérie et qu'elle est elle-même devenue une adepte avec le pouvoir de guérir par la foi.

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El Paso herald (Texas), February 24, 1917, Page 11

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El Paso herald (Texas), February 24, 1917, Page 11

Leader of Queer Sect
    In Belgium Says He Is
       Sent to Purify Church

    Brussels, Belgium, Feb. 24. – Sensational trial which attracted large numbers of spectators and caused excitement throughout Belgium recently occupied the criminal court of Brussels five days. The defendant in the case was Pierre Dor, the leader of a religious sect which has caused considerable trouble to the Belgian authorities and later to the German administration of the occupied territory.
    Over 100 witnesses were heard, and the trial ended with the conviction of Dor, who was found guilty of fraud, larceny and practising medicine without a license.
    The “Son of God,” as he calls himself was sentenced to four years imprisonment.
    The “prophet” claimed that he had been sent to earth by Jesus Christ to purify religion. With the aid of Dor, whom he made his principal disciple, he attracted a number of followers. The sect became known as “Antoinism” and grew rapidly in spite of all measures taken by the clergy and the authorities to suppress it.

El Paso herald (Texas), February 24, 1917, Page 11

 

Traduction :

Le chef d’une étrange secte
    en Belgique, dit qu'il est
       envoyé pour purifier l'église

    Bruxelles, Belgique, le 24 février. – Un procès sensationnel qui a attiré un grand nombre de spectateurs et qui a suscité l'enthousiasme dans toute la Belgique a récemment occupé le tribunal correctionnel de Bruxelles pendant cinq jours. Le défendeur dans cette affaire était Pierre Dor, chef d'une secte religieuse qui a causé des troubles considérables aux autorités belges, puis à l'administration allemande du territoire occupé.
    Plus de 100 témoins ont été entendus et le procès s'est terminé par la condamnation de Dor, qui a été reconnu coupable de fraude, de vol et d'exercice de la médecine sans licence.
    Le "Fils de Dieu", comme il se nomme lui-même, fut condamné à quatre ans de prison.
    Le "prophète" prétendait qu'il avait été envoyé sur terre par Jésus-Christ pour purifier la religion. Avec l'aide de Dor, dont il fit son principal disciple, il attira un certain nombre de disciples. La secte s’est fait connaître sous le nom d'"antoinisme" et s'est développée rapidement en dépit de toutes les mesures prises par le clergé et les autorités pour la réprimer.

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