Édouard Saby - La conscience (p.75-76)
La Conscience ! Instinct divin, immortelle et céleste voix !
Incorruptible témoin de votre conduite, elle est à la fois le registre de vos œuvres et le juge équitable de vos actions. Quand elle les approuve, alliée fidèle, elle vous assiste au milieu des pires vicissitudes ; quand elle prononce contre vous, les plus grands succès ont le goût fade de la mort.
La Conscience est votre meilleur livre de morale ; c'est celui que vous devez le consulter le plus.
Vous obéirez donc à cette règle inviolable : Ne rien penser, ne rien faire qui puisse blesser votre conscience, et vous ne craindrez pas de vous traduire vous-mêmes devant son tribunal (1), de telle façon que vous puissiez dire à votre heure dernière : « Laissez-moi le peu de temps que j'ai à vivre pour penser à ma conscience ».
Il est vrai, pourtant, que l'homme se fait aisément une fausse conscience... (2) Aussi, l'obligation de faire sa conscience est-elle antérieure à celle de la suivre.
Comment ?
Toujours par L'EDUCATION.
L'Education de soi-même.
Education de la pensée, par LA RAISON.
Education du cœur, par L'AMOUR.
Édouard Saby, Fin et résurrection d'un monde, p.75-76
(1) « Examine chaque soir ta conscience », recommande Pythagore.
(2) C'est parce qu'on « marchande » avec elle que l'on a recours aux subtilités du raisonnement.