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Une preuve d'identité spirite avec le médium Peters (Revue des études psychiques, 1904)

Publié le par antoiniste

Une preuve d'identité spirite avec le médium Peters (Revue des études psychiques, 1904

Une preuve d'identité spirite avec le médium Peters.
(XXe Seklet, Stockholm, Février 1904.) 

    Au sujet du médium A. Peters, la princesse Karadja, bien connue des lecteurs de notre Revue, rapporte dans son journal XXe Seklet un fait qui se présente comme un cas remarquable d'identité spirite, ou comme un cas de lecture d'un souvenir subconscient, ce qui le rendrait plus surprenant encore. Voici le récit de la princesse :
    « L'été dernier, M. Peters fit une courte visite à mon château en Belgique ; à cette occasion, il donna une preuve splendide de ses rares facultés.
    Un jour, vers midi, un domestique annonça la visite d'une dame et d'un monsieur. C'était le Directeur du Messager de Liége, M. Jacques Foccroulle, et sa fille. Je n'avais parlé qu'une seule fois à M. Foccroulle ; je ne connaissais aucunement ses affaires de famille.
    Comme aucun train ne devait partir avant 5 heures, je les priai de rester au lunch, avec nous, et je leur présentai M. Peters.
    Nous étions en train de prendre notre café, quand M. Peters dit tout à coup : « Il y a un esprit qui se tient debout derrière ce monsieur et pose sa main sur son épaule ». Je lui demandai de le décrire. Le médium dit alors que l'apparition avait les cheveux gris, le front chauve et de la barbe au menton.
    « C'est probablement mon cousin Léon, mort il y a quelques semaines », dit M. Foccroulle.
    « Pas du tout – répondit promptement M. Peters. – Il dit être mort il y a quelques années déjà et ne pas être votre parent. Vous ne l'avez pas rencontré depuis longtemps. C'était un de vos camarades d'école. Il dit s'appeler Martin ».
    M. Foccroulle hocha la tête en réfléchissant :
    « Je ne parviens pas à m'en rappeler. Quel était son petit nom ?
    « Je ne puis le dire, – répliqua M. Peters ; – mais il dit que vous possédez un portrait de lui. Il me montre l'album. Il le feuillette – un, deux, trois, quatre, cinq, six, – il pointe son doigt sur la sixième page. Le portrait est à gauche, vis-à-vis d'une jeune fille en crinoline.
    «  Je possède en effet l'album dont il s'agit – répondit M. Foccroulle lentement – mais il se trouve depuis quelques années déjà dans les combles de ma maison. Je le chercherai et je m'assurerai quelle peut bien être la personne en question.
    M. Peters communiqua alors un avis que l'esprit désirait faire connaître ; après quoi M. et Mlle Foccroulle partirent.
    Deux jours après, ils m'informaient par lettre que la description donnée par M. Peters était en tout point exacte. En tête de la sixième page de l'album, à gauche, se trouvait justement le portrait d'un monsieur appelé Martin, qui avait été camarade d'école de M. Foccroulle ; à côté de cette vieille et jaune photographie l'on pouvait voir celle d'une jeune fille habillée d'une élégante crinoline.

Revue des études psychiques, Avril 1904, p.135-136

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