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L'Antoiniste ne guérit pas, IL TUE (La Croix de Roubaix-Tourcoing, 2 août 1912)(bn-r.cd-script.fr)

Publié le par antoiniste

L'Antoiniste ne guérit pas, IL TUE (La Croix de Roubaix-Tourcoing, 2 août 1912)(bn-r.cd-script.fr)L'Antoinisme ne guérit pas
IL TUE

    Antoine le Guérisseur est mort, mais, avant de trépasser, il a chargé sa femme de continuer son œuvre.
    L'antoinisme survit donc à son fondateur. Il reste un culte, dont les adeptes demandaient récemment la reconnaissance officielle au gouvernement belge.
    Mais les innovations d'Antoine en matière médicale méritent-elles qu'on les décrète ainsi d'utilité publique ? Ou bien n'est-ce pas plutôt vis à vis d'elles une légitime défiance que doit inspirer à tous les gens sensée le fait suivant ?
    En juillet dernier, les époux Leclercq- Sautet, qui habitent 4, rue de la Parcheminerie, à Paris, virent leur fillette de quatre ans, Antoinette, tomber malade.
    Les parents de la pauvre petite étaient des adeptes de l'antoinisme. Cette doctrine leur interdisait formellement de voir aucun médecin, d'appliquer aucun remède à leur enfant. C'est à prendre ou à laisser, en effet ; l'ordre du Maître est catégorique : qui veut guérir doit s'abstenir de tout traitement et se contenter de croire à l'antoinisme, seul capable de le sauver. Les époux Leclercq-Sautet n'hésitèrent pas. Confiants dans la promesse d'Antoine, ils ne firent rien, absolument rien pour soulager la petite Antoinette.
    Le résultat de cette invraisemblable négligence ne se fit pas longtemps attendre. Le 21 juillet 1912, la fillette mourait.
    Interrogé par un commissaire de police, le père a présenté cette seule excuse : « Ma religion, l'Antoinisme, m'interdisait d'aller chercher le docteur ».

La Croix de Roubaix-Tourcoing, 2 août 1912 (source : bn-r.cd-script.fr)

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Crime de fanatiques (La Dépêche de Brest, 22 juillet 1912)

Publié le par antoiniste

Crime de fanatiques (La Dépêche de Brest, 22 juillet 1912)CRIME DE FANATIQUES

Ils ont laissé mourir sans soins
                        leurs deux enfants malades

                                                                       Paris, 21 juillet.
    Deux bébés qui meurent en l'espace d'un mois victimes du fanatisme de leurs patents, telle est l'affaire douloureuse et déconcertante dont le parquet de la Seine vient d'être saisi. Voici les circonstances dans lesquelles elle s'est présentée :
    Hier, après-midi, vers quatre heures, M. Métin, commissaire de police du quartier de la Sorbonne, était informé que le médecin de l'état civil avait refusé de délivrer le permis d'inhumer pour une fillette de quatre mois, Marie-Augustine Leclercq, morte le matin, au domicile de ses parents, 4, rue de la Parcheminerie. Le magistrat se rendit à l'adresse indiquée. C'était une baraque en planches faisant partie d'un groupe de hangars et de resserres édifiés sur l'emplacement des immeubles démolis, il y a deux ans, aux abords de l'église Saint-Séverin, lors de l'élargissement de la rue Saint-Jacques. Ce taudis servait d'abri et d'atelier, depuis le 8 juillet, à un nommée Jules Leclercq, âgé de 42 ans, à sa maîtresse, Mathilde Santel, âgée de 37 ans, et à leur enfant, Augustine Leclercq. Le ménage vivait chichement de la vente de sacs d'emballage que l'homme allait chercher dans les poubelles, le matin, ou qu'il achetait d'occasion à vil prix et que la femme raccommodait dans la baraque tant bien que mal.
    L'on se figure ce que pouvait être ce logis de misère.
    M. Mélin y trouva ses hôtes agenouillés tous deux au pied d'un grabat sur lequel reposait le cadavre de la petite Augustine. Le corps, d'une saleté repoussante, était violacé et sanguinolent. Un médecin, qui accompagnait le magistrat, diagnostiqua immédiatement que l'enfant avait succombé faute de soins. Les parents, questionnés, reconnurent sans difficultés du reste qu'ils n'avaient fait appel à aucun médecin, ni usé d'aucun médicament pour soigner leur fillette, malade depuis huit jours environ. Et comme M. Métin les interrogeait sur les raisons de cette criminelle insouciance, ils firent cette réponse inattendue :
    – Fidèles adeptes du père Antoine le Guérisseur, nous pensons que, seul, Dieu peut sauver et guérir, s'il le veut. Le Très-Haut a préféré rappeler auprès de lui notre enfant bien-aimée... Que sa volonté soit faite....
    Les malheureux appartenaient depuis six mois à cette nouvelle religion qu'a fondée en Belgique, il y a quelque temps déjà, celui que ses disciples ont surnommé Antoine le Guérisseur. Et l'on sait que les fidèles de cette religion nouvelle croient qu'il suffit d'invoquer la bonté de Dieu pour obtenir la guérison de leurs maladies.
    L'explication fournie par Leclercq et sa maîtresse ne devait pas cependant satisfaire le commissaire de police, qui les fit aussitôt arrêter. Quant au corps de l'infortunée fillette, il fut envoyé à la Morgue aux fins d'autopsie.
    L'enquête ouverte révéla qu'un autre enfant avait été victime de la superstition de Leclercq et de sa compagne. C'était un garçonnet, mort au début du mois de juin, à l'âge de deux ans et demi. Leclercq n'en était pas le père. Et ses voisins – il habitait alors 8, rue Saint-Julien-le-Pauvre – avaient murmuré que les mauvais traitements, cette fois, et le manque de soins n'étaient pas étrangers au décès de l'enfant. Mais ces premières accusations n'avaient pas été prises en considération.
    Jules Leclercq et Mathilde Santel vivaient ensemble depuis près de deux ans. Très connus pour leurs excentricités et leurs propos incohérents aux abords de la place Maubert, ils passaient pour un couple de malades, d'alcooliques et d'hallucinés. Ils ont été envoyés au dépôt.

La Dépêche de Brest, 22 juillet 1912

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Visite aux disciples d'Antoine-le-Guérisseur (L'Intransigeant, 30 juillet 1912)

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Visite aux disciples d'Antoine-le-Guérisseur (L'Intransigeant, 30 juillet 1912)       Visite aux disciples
                    d'Antoine-le-Guérisseur

    Les poursuites contre Leclerq affectent beaucoup les « antoinistes ». – L'un d'eux nous raconte les épisodes de sa conversion.

    Le chiffonnier Leclercq, l'antoiniste accusé d'avoir laissé mourir sa fillette, a été interrogé hier par le juge d'instruction.
    – C'est en lisant un journal hostile à l'antoinisme, a-t-il dit, que je me suis converti à sa doctrine.
    Et le malheureux montre à son juge une brochure, l'Unitif, dans laquelle on peut lire « Si l'on ne veut pas périr, il ne faut jamais appeler le médecin, ni prendre de remède. »
    Confiant, Leclerq n'appela pas le médecin, et sa fillette est morte, d'où les poursuites d'aujourd'hui.
    J'ai franchi ce matin le seuil du numéro 7 de la rue Esquirol, où dans une coquette boutique est installé le siège de l'« antoinisme ». Siège modeste, certes, et que vous prendriez pour un quelconque magasin, si au-dessus ne s'étalait une large banderole sur laquelle on peut lire : « Culte antoiniste ».
    – Mlle Canus (sic) ? ai-je demandé.
    Mais Mlle Canus, « mère » de l'antoinisme en France, n'était pas là.
    Cependant, un adepte est venu à moi : Polonais d'origine, ancien soldat de la légion étrangère, il voulut bien me dire toute la surprise que causent aux « antoinistes » les poursuites contre Leclerq.
    – Leclerq, me dit-il, est un homme dont l'équilibre mental est loin d'être parfait. Il a pris à la lettre le conseil : « N'appelez pas le médecin », alors que l'antoinisme, en son esprit, dit bien plutôt : « Il faut croire au Père : la foi en lui vous guérira, quand médications et remèdes seront impuissants pour assurer votre soulagement ».
    Leclerq adorait sa petite, il voulait la sauver et priait le ciel de lui accorder sa guérison. Il eût pu, sans s'exposer à notre excommunication, demander le secours de la science : notre Père, en effet, ne l'a jamais interdit.
    Et confiant, le disciple d'Antoine me narre tous les bienfaits du culte auquel il appartient :
    Comme beaucoup d'autres, me dit-il, et comme vous-même, peut-être, monsieur, je ne croyais pas à l'antoinisme : j'en riais, j'étais sceptique. Aujourd'hui vous me voyez convaincu.
    – Et quels ont été les motifs de cette conversion ?
    – J'avais, au Tonkin, contracté les fièvres, une maladie de foie et plusieurs autres maladies coloniales : j'étais un homme perdu quand le hasard mit sur ma route un homme qui de manière lumineuse m'exposa la doctrine antoiniste.
    Je l'écoutai d'une oreille complaisante, peu à peu ses enseignements me pénétrèrent et j'en compris toute la grandeur et toute la beauté.
    – Et vous avez été guéri ?
    – Non, pas immédiatement : à force d'efforts moraux, je suis parvenu à dominer mon mal : il peut me faire souffrir, me torturer, je ne le sens plus, ou plutôt la souffrance qui en résulte est pour moi une cause de sanctification – et partant de bonheur. Je ressens le bien de ce que tout autre penserait être un mal.
    L'antoinisme m'a permis de dominer les souffrances de mon corps et celles de mon esprit : dans l'adversité qui s'acharne sur moi, il m'a permis de n'en voir qu'une source de salut ; il me fait bénir celui-là même qui me combat, il me fait trouver douce toute embûche et toute hostilité.
    Et dans un mouvement qui certes n'est pas dénué de grandeur dans sa simplicité, le disciple d'Antoine ajouté à voix basse :
    – Tenez, Monsieur, vous le voyez, je suis pauvre, très pauvre : je vis de la façon la plus obscure et la plus ignorée. Il m'arrive parfois de ne pas manger à ma faim : mais je suis heureux, heureux quand même...
    Une pause et mon homme ajoute :
    – Oui, plus heureux que vous, monsieur, plus heureux que les riches, plus heureux que tous ceux qui passent à mes côtés, quels qu'ils soient. Car ma foi est une source de bonheur que seuls peuvent apprécier ceux qui croient.     AMÉDÉE GARMER.

L'Intransigeant, 30 juillet 1912

 

    Il faut lire Mlle Camus et non Canus.

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N'exagérons rien (Le Fraterniste, 15 août 1912)

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Jules Leclercq - N'exagérons rien (Le Fraterniste, 15 août 1912)N'exagérons rien

    On connait l'histoire affligeante de ce malheureux antoiniste M. Jules Leclercq, demeurant à Paris, 4, rue de la Parcheminerie, inculpé d'avoir laissé mourir son enfant de faim ou, tout au moins, de n'avoir pas réclamé les soins d'un médecin, cas très grave et passible de la prison, paraît-il.
    Heureusement pour M. Leclercq, l'autopsie faite par le docteur Paul a démontré « que la mort était due à une bronchopneumonie, FAUTE DE SOINS (?), mais que le corps ne portait aucune trace de sévices ou de mauvais traitements ».
    Accusé également d'avoir laissé mourir son ainé, le 19 juin, dans les mêmes conditions, l'instruction a dû reconnaitre que cela était faux et qu'il avait été soigné par un médecin du Bureau de bienfaisance du quartier qu'il habite.
    Comment se terminera ce procès ? Il éveille la curiosité.
    Cette affaire m'amène, pour aujourd'hui, à donner une appréciation sur un point délicat de la question des guérisons. Je me garderai bien de donner un conseil, chacun agissant suivant les déterminantes qui le conseillent particulièrement ; simplement, je raisonne :
    La machine humaine doit s'alimenter d'air, de liquide et de comestible, tout comme la machine à vapeur a besoin d'air, d'eau et de combustible.
    À l'humain, Dieu, les Forces cosmiques, Allah, ou le Grand Architecte, etc... etc..., selon que l'on voudra bien le dénommer, en somme : L'Immense Force qui actionne l'Univers et de laquelle nous dépendons, Dieu, dis-je, a placé l'humain dans un milieu où se trouve ce qui est indispensable à son fonctionnement.
    La machine à vapeur, par le charbon qui brûle et l'eau qui bout en elle, si elle n'est pas nettoyée de temps en temps, aura son foyer bouché par les scories qui en empêcheront la ventilation dont elle a besoin, sa cheminée pourra être obstruée par la suie qui s'accumulera et sa chaudière incrustée de dépôts de calcaire que l'eau en ébullition déposera. Il faut donc la nettoyer, la débarrasser de tout ce qui l'empêche de fournir le complet rendement de sa force initiale à l'état de neuf, et, suivant que le charbon fournira plus ou moins de scories, de fumée, et que l'eau déposera plus ou moins de calcaire, selon qu'il faudra nettoyer plus ou moins souvent la machine dans ses parties de chauffe, de formation et de concentration de la vapeur.
    Pour ce faire, est-il besoin d'aller chercher l'inventeur ou le constructeur de la machine à vapeur ? Non, on n'a qu'à la purger de tout ce qui obstrue ses organes de vitalisation.
    Eh bien, il en est de même de l'humain. Suivant le liquide et les matières comestibles qu'il ingère pour entretenir l'action de sa machine, suivant qu'il devra, plus ou moins souvent la nettoyer, la purger de tous les dépôts qu'il y aura accumulés, en employant le moyen qui lui semblera le plus efficace.
    Si, pour la machine à vapeur, on emploie des désincrustants énergiques et violents, à la machine humaine on donnera des décomposants très doux ou plus actifs suivant le tempérament.
    Ce raisonnement établi, ce ne sera donc pas moi qui dirai : N'ayez jamais recours à la médecine. Et pourquoi le dirai-je, puisque moi-même j'emploie le purgatif simple, naturel ? Pourquoi le dirai-je, puisque les malades qui me viennent voir à l'Institut ne sont que les délaissés de la médecine, ceux que celle-ci a abandonnés en leur disant ces mots typiques : PRENEZ ET FAITES CE QUE VOUS VOULEZ ! Puisque je ne reçois que ceux à qui la science médicale du jour s'est déclarée impuissante à obtenir leur guérison.
    Eh oui, de temps en temps, je nettoie mon logement, tout comme on nettoie la machine à vapeur, tout comme la bonne femme nettoie le logement de la famille. Je fais de l'hygiène humaine comme la femme fait de l'hygiène familiale.
    Et voilà, mes amis, mes frères, comment il ne faut rien exagérer, et je dirai :
    Les médecins et chirurgiens en soignant leurs malades travaillent au soulagement des humains. Ils sont destinés à cela par vocation diront les uns, par détermination diront les autres.
    Les guérisseurs sont, eux aussi, des humains travaillant à ce même soulagement de l'humanité.
    Les premiers se servent de médicaments, de scalpels et d'instruments, tandis que les seconds agissent en demandant à la Grande Force bonne du Cosmos de leur venir en aide.
    Aux uns, il faut des forces tangibles, aux autres des forces invisibles, mais les uns comme les autres visent le même résultat à obtenir : le soulagement et la guérison de leurs frères souffrants.
    Il n'y a donc pas plus lieu de la part des guérisseurs de préconiser l'abstinence des médicaments, qu'il n'y en a de la part des médecins de défendre aux malades d'aller chercher ailleurs ce qu'ils n'ont pu obtenir pour leurs consultants. Ces derniers n'ont-ils pas payé de leurs souffrances pour avoir le droit d'agir à leur guise ?
    Ce serait une erreur de croire que quiconque, diplômé ou non ne puisse aider l'humain et le conduire vers la guérison. Tous les humains le peuvent, qu'ils soient médecins, infirmiers, droguistes, palefreniers, charbonniers, ducs ou empereurs. Dieu est partout, partout et en toutes circonstances il peut nous FAIRE aider et nous donner suivant nos besoins.
    Et savez-vous quelle fut une des grandes erreurs de nos législateurs ? Ce fut d'établir le monopole des médecins sur la santé publique et le monopole des vétérinaires sur la santé des animaux, et combien d'autres encore.
    Que l'Etat protège les Arts, les Sciences, qu'il protège tout ce qui est bien et beau : c'est son devoir !
    Mais lorsqu'il crée des monopoles, il enraie tout essor en empêchant les initiatives de se produire et des pensées d'éclore, qui se propageraient pour le bien de l'humanité.
    En rien, n'exagérons.

                                                              Paul PILLAULT.

Le Fraterniste, 15 août 1912

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Une victime de l'antoinisme (L'Evénement, 28 juillet 1912)

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Une victime de l'antoinisme (L'Evénement, 28 juillet 1912)Une victime de l'antoinisme. -- M. Kastler, juge d'instruction, a procédé hier à l'interrogatoire des époux Leclercq, accusés d'avoir laissé mourir leur enfant, faute de soins.
    Leclercq, disciple d'un thaumaturge, « le père Antoine », ne croit pas à la science des médecins, aussi s'était-il contenté de suspendre au chevet de sa petite fille, malade, le portrait du père Antoine. Naturellement, l'enfant mourut et le médecin de l'état civil refusa le permis d'inhumer.
    Interrogé par le magistrat, Leclercq affirme hautement sa foi dans « l'antoinisme » qui, dit-il, prend à toutes les religions ce qu'elles ont de meilleur.
    – Vous n'en avez pas moins laissé mourir votre enfant, lui fait remarquer le juge.
    – C'est qu'elle devait mourir, répond l'antoiniste convaincu, d'ailleurs, je suis certain qu'un médecin ne l'aurait pas sauvée.
    Et l'inculpé se lance dans une longue dissertation sur l'incurie de la médecine à laquelle il oppose la resplendissante lumière de la doctrine du père Antoine.
    A noter que ledit père Antoine aurait été poursuivi dans cette affaire, mais par une simple coïncidence, il a rendu sa belle âme en même temps que l'infortunée petite victime.
    Ne pouvant rien tirer du fanatique Leclercq, M. Kastler a interrogé sa femme. Cette dernière n'a pas la foi robuste de son époux, elle se moque du père Antoine et de sa doctrine, mais elle a dû s'incliner devant la volonté de Leclercq qui ne voulut jamais qu'un médecin pénétrât chez lui.
    Leclercq et sa femme sont inculpés d'homicide volontaire, du fait d'avoir causé la mort de leur fille en la privant des soins qui pouvaient la sauver.
    Ils passeront en cour d'assises et pourront être condamnés à la réclusion ou aux travaux forcés à temps.
    Les époux Leclercq sont assistés de Mes Pierre Turpaud et Bigeard.

L'Evénement, 28 juillet 1912

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Acte de décès de Mathilde Brossard le 18 mai 1914, Paris 6e et 1er arrdt

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Acte de décès de Mathilde Brossard le 18 mai 1914, Paris 6e arrdt

Acte de décès de Mathilde Brossard le 18 mai 1914, Paris 1er arrdt

 

Brossard        1002

Le dix huit mai, mil neuf cent quatorze, sept heures du soir Mathilde Brossard, née à Terrasson (Dordogne), le neuf Juillet mil huit cent quatre vingt un, couturière ; fille de Thomas Brossard, peintre en bâtiment et de Marguerite Delord, ménagère, époux domiciliés au dit Terrasson ; veuve de Charles Sautet, domiciliée rue des Lombards 58, est décédée rue Jacob 47. Dressé le dix neuf mai mil neuf cent quatorze, cinq heures du soir par nous sur la déclaration de Alexis Renaud, trente sept ans et de Charles Dorléans, cinquante un ans, employés rue Jacob 47, qui déclaration faite, ont signés avec nous, Léon Maire Asnière, adjoint au maire du 6e arrondissement de Paris. (suivent les signatures).

 

Brossard Ve Sautet Mathilde          352
Ton du VIe                                           120

Transcription d’un acte de décès du sixième arrondissement de Paris.

Le dix huit mai, mil neuf cent quatorze, sept heures du soir Mathilde Brossard, née à Terrasson (Dordogne), le neuf Juillet mil huit cent quatre vingt un, couturière ; fille de Thomas Brossard, peintre en bâtiment et de Marguerite Delord, ménagère, époux domiciliés au dit Terrasson ; veuve de Charles Sautet, domiciliée rue des Lombards 58, est décédée rue Jacob 47. L’acte de décès ci-dessus a été transcrit le trois Juin mil neuf cent quatorze, dix heures du matin par nous, Armand Auguste Chédeuille, adjoint au maire, officier de l’état civil du premier arrondissement de Paris, chevalier de la légion d’honneur (suivent les signatures).

 

 

La rue Jacob, lieu de son décès est dans le 6e arrondissement, d’où l’acte fait directement dans la mairie d’arrondissement du lieu du drame. Une transcription a dû être faite dans l’arrondissement correspondant à son domicile, alors rue des Lombards, dans le 1er arrondissement de Paris. Que s’est-il passé ? Rien ne le laisse savoir. Mais la pauvre Mathilde Brossard, après la mort de ses deux enfants en bas âge et ses déboires avec Jules Joseph Leclercq, l’antoiniste déséquilibré, n’a pu très peu profiter de sa vie de misère. On croirait à un remake de Sans âme d’André Thérive.

Terrasson est maintenant Terrasson-la-Villedieu (puis Terrasson-Lavilledieu), commune située en limite de la Corrèze, elle incarne une porte d’entrée du Périgord noir.

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Acte de naissance d'Antoinette Leclercq le 25 mars 1912, Paris 5e arrdt

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Acte de naissance d'Antoinette Leclercq le 25 mars 1912, Paris 5e arrdt

Leclercq        531

L’an mil neuf cent douze, le vingt-cinq mars à midi ; Acte de naissance de Antoinette Marie Louise, de sexe féminin ; née le vingt-quatre mars courant à cinq heures du matin, rue Saint Julien le Pauvre 8 ; fille de Jules Joseph Leclercq, âgé de quarante-deux ans, marchand colporteur, qui la reconnaît et de Mathilde Brossard, âgée de trente ans, ménagère, domiciliés rue Saint Jean le Pauvre 8. Dressé par nous, Arthur Caire, adjoint au maire, Officier de l’état civil du cinquième arrondissement de Paris sur la présentation de l’enfant et la déclaration faite par le père en présence de Pierre Delage, âgé de soixante-quatre ans, tailleur d’habits, domicilié rue Saint Jean le Pauvre 20 et de Adrien Richer, âgé de trente ans, fabricant de châssis à tableau, domicilié rue Saint Severin 10, témoin qui ont signé avec le déclarant et nous après lecture. (suivent les signatures).

 

Jules Joseph Leclercq et Mathilde Brossard n'étant pas mariés, Jules Joseph Leclercq a dû reconnaître l'enfant.

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Acte de décès d'Antoinette Leclercq le 20 juillet 1912, Paris 5e arrdt

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Acte de décès d'Antoinette Leclercq le 20 juillet 1912, Paris 5e arrdt

Leclercq   1241

L’an mil neuf cent douze, le vingt Juillet, à trois heures du soir.
Acte de décès de Antoinette Marie Louise Leclercq, née à Paris, le vingt quatre Mars mil neuf cent douze ; décédée au domicile de ses père et mère, rue de la Parcheminerie 4, le vingt Juillet courant, à trois heures et demie du matin ; fille de Jules Joseph Leclercq, âgé de quarante deux ans, colporteur qui l’a reconnue et de Mathilde Brossard, âgée de trente ans, ménagère.
Dressé par nous, Edouard Pennès, adjoint au maire, officier de l’état civil du cinquième arrondissement de Paris, après constatation du décès ; sur la déclaration de Henri Ginet, âgé de quarante deux ans, employé, rue d’Aubervilliers 104 et de Charles Godefroy, âgé de quarante neuf ans, employé, place du Panthéon 13, non parents, qui ont signé avec nous après lecture. (suivent les signatures).

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Acte de décès de René Brossard le 19 juin 1912, Paris 5e arrdt

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Acte de décès de René Brossard le 19 juin 1912, Paris 5e arrdt 

Brossard 1041

L’an mil neuf cent douze, le dix neuf Juin, à dix heures du matin ; Acte de décès de René Brossard, né à Paris le onze Août mil neuf cent dix, décédé au domicile de la mère, rue Saint Julien le Pauvre 8, le dix huit Juin, courant à onze heures trois quarts du matin : fils reconnu de Mathilde Brossard, âgée de trente ans, couturière.
Dressé par nous Edouard Dennis, officier de l’Etat civil du cinquième arrondissement de Paris, adjoint au maire, après constatation du décès sur la déclaration de Joseph Leclercq, âgé de quarante deux ans, marchand de sacs, demeurant rue Saint Julien le Pauvre 8, et de Pierre Delage, âgé de soixante quatre ans, tailleur demeurant rue de la Parcheminerie 4, non parents qui ont signé avec nous après lecture (suivent les signatures).

 

Il s’agit d’un autre enfant de Mathilde Brossard qu’évoquent les articles du Figaro (20 août 1912) et du Journal des débats politiques et littéraires (22 juillet 1912), les seuls à donner des indications vérifiées quant au nom des intéressés.

L’article du Midi socialiste du 23 juillet 1912, indique les « les deux "antoinistes" avaient déjà perdu un premier enfant, âgé de 26 mois », il doit s’agir du petit René, même si celui-ci n’atteint pas l’âge de deux ans.

Malgré nos recherches, il nous a été impossible de retrouver l'acte de naissance de cet enfant à la date indiquée dans cet acte de décès.

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L'Antoiniste Leclercq était fou (La Croix, 21 août 1912)

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L'Antoiniste Leclercq était fou (La Croix, 21 août 1912)

           L'ANTOINISTE ETAIT FOU

    Le 20 juillet dernier, un bébé de 4 mois, Antoinette Leclerc, mourait dans un état de maigreur effroyable. Le père, Joseph Leclerc, marchand de sacs, 4, rue de la Parcheminerie, déclara qu'il n'avait pas appelé un médecin parce qu'il était un adepte d'Antoine le Guérisseur, mort récemment à Jemmapes-lès-Liége, dont la doctrine consistait à ne se fier uniquement qu'à l'intervention divine.
    – J'ai prié, dit-il, mais Dieu n'a pas voulu m'entendre. Il a pris ma petite Antoinette. Elle sera plus heureuse auprès de lui. Leclerc fut arrêté.
    M. Kastler, juge d'instruction, commit le docteur Claude pour le faire examiner au point de vue mental.
    Le docteur Claude ayant conclu à l'irresponsabilité de Leclerc, M. Kastler a rendu une ordonnance de non-lieu en ce qui concerne Leclerc et a ordonné son internement.

La Croix, 21 août 1912

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