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The Americana, a universal reference library, v.21 sup.v.1.

Publié le par antoiniste

The Americana, a universal reference library, v.21 sup.v.1.

    Antoinism. Two hundred thousand persons in the mining district of South Belgium have signed a petition to the government asking permission to erect churches for a new creed called Antoinism. Antoine is a miner. A few years ago he inherited a little fortune and started curing people gratuitously of all diseases by spiritual means. His method is the laying on of hands and making passes. He says that a mysterious fluid emanation works the cure. He has been prosecuted several times for illegal medical practice, but was acquitted, as he does not assume to use scientific methods. The cures are naturally attributed to auto suggestion, but Antoine has a great following. There is little likelihood of the new sect obtaining the assent of the government, although the petitioners do not ask for the State subsidies which ail officially recognized creeds are legally entitled to.

The Americana, a universal reference library, v.21 sup.v.1.

 

Traduction :

    Antoinisme. Deux cent mille personnes du district minier du sud de la Belgique ont signé une pétition auprès du gouvernement demandant la permission de construire des églises pour une doctrine appelée Antoinisme. Antoine est un mineur. Il y a quelques années, il a hérité d'une petite fortune et a commencé à guérir gratuitement les gens de toutes les maladies par des moyens spirituels. Sa méthode consiste à poser les mains et à faire des passes. Il dit qu'un mystérieux fluide agit comme un remède. Il a été poursuivi à plusieurs reprises pour pratique illégale de la médecine, mais a été acquitté, car il supposait ne pas utiliser de méthodes scientifiques. Les remèdes sont naturellement attribués à la suggestion automatique, mais Antoine a de nombreux adeptes. Il est peu probable que la nouvelle secte reçoive l’assentiment du gouvernement, bien que les pétitionnaires ne demandent pas les subventions de l’État auxquelles les croyances officiellement reconnues ont légalement droit.

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Vœu de sympathie des communes

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    Liste des communes ayant voté un vœu de sympathie au collège communal en faveur de la reconnaissance légale du culte : Andrimont, Ansival, Bierset, Grâce-Berleur, Herstal, Heusy, Hollogne-aux-Pierres, Ivoz-Ramet, Montegnée, Neuville-en-Condroz, Pépinster, Retinne, Seraing, Theux, Velroux, Verviers, Villers-le-Bouillet, Visé, Warnant-Dreye.
Pierre Debouxhtay, L'Antoinisme, p.278-79

    La même année [1931], le Conseil communal de Spa, ville d'eau très connue, gouvernée par les libéraux, décida de baptiser une de ses artères "rue du Père Antoine".
Jacques Cécius, Une religion de guérison : l'Antoinisme, p.42

    Depuis la rue est devenue l'Avenue du Père Antoine. Il existait également une square, dénommait Square du Père Antoine, simplement en raison du fait qu'il était situé sur la rue du Père Antoine.

    À Aix-les-Bains, la rue où se trouvait le temple antoiniste était dénommée à l'époque Rue des Antoinistes.

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Voorwaarts, sociaal-democratisch dagblad (27-06-1925)

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Voorwaarts, sociaal-democratisch dagblad (27-06-1925)

    – De godsdienstige Belgische secte der Antoinisten heeft te Jemappes aan de Maas den dertienden verjaardag van den dood van vader Antoine herdacht. Er waren ongeveer 30000 menschen aanwezig. Moeder Antoine, de vrouw van den overleden profeet, ging voor bij den plechtigen dienst. De Antoinisten hebben besloten een nieuwen stap te doen bij het Belgisch parlement om erkenning van staatswege van hun eeredienst te verkrijgen.

Voorwaarts, sociaal-democratisch dagblad, 27 juin 1925

    – La secte religieuse belge des Antoinistes a commémoré le treizième anniversaire de la mort du père Antoine à Jemappes-sur-Meuse. Environ 30 000 personnes étaient présentes. Mère Antoine, épouse du défunt prophète, présidait le service solennel. Les Antoinistes ont décidé de faire un nouveau pas en vue d'obtenir par le biais du Parlement belge la reconnaissance de l'Etat pour leur culte.

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Nieuwe Rotterdamsche Courant (14-10-1922)

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Nieuwe Rotterdamsche Courant (14-10-1922)

    De Moniteur bevat de koninklijke goedkeuring op de statuten der „stichting ten openbaren nutte van den A n t o i n i s t i s c h e n eeredienst”. De grondlegger ervan is een vroegere metaalbewerker uit het Luiksche die den dienst in Rusland had leeren konnen. De Antoinisten, die niet alleen in België, maar ook in Frankrijk en te Monte Carlo bedehuizen hebben, zijn dus in België tot op zekere hoogte officieel erkend. Hon voorganger „vader Antoine” is kort voor den oorlog gestorven. Hij heeft zijn gezag aan zijn vrouw vermaakt, die thans als leidster optreedt van dezen eeredienst, welke zich op ethisch gebied beweegt en door middel van gebed zieken tracht te genezen.
    Vooral onder de industrie-arbeiders in het Walenland heeft de beweging vele volgelingen.

Nieuwe Rotterdamsche Courant, 14 octobre 1922

 

Traduction :

 

    Le Moniteur contient l'approbation royale des statuts de la " fondation d'Utilité Publique du culte Antoiniste". Son fondateur est un ancien métallurgiste liégeois qui avait appris à travailler en Russie. Les Antoinistes, qui ont non seulement des lieux de culte en Belgique, mais aussi en France et à Monte-Carlo, sont donc officiellement reconnus en Belgique dans une certaine mesure. Le prédécesseur, "père Antoine" est mort peu avant la guerre. Il a attribué son autorité à son épouse, qui est maintenant la dirigeante de ce culte, qui est actif dans le domaine de l'éthique et qui essaie de guérir les malades par le biais de la prière.
    Le mouvement a de nombreux adeptes surtout parmi les travailleurs industriels du pays wallon.

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Paille et Poutre (La chronique, gazette quotidienne, 15 mai 1914)

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Paille et Poutre (La chronique - gazette quotidienne 15 05 1914)

          MENUS FAITS, PROPOS MENUS

                     PAILLE ET POUTRE

    Pourquoi donc, me demande un lecteur, le gouvernement belge n'a-t-il pas fait droit à la pétition, appuyée par M. Magnette, au Senat, des antoinistes, qui demandaient la reconnaissance officielle de leur culte ?
    Je n'en sais, ma foi rien ; Antoine et ses apôtres, dans leur naïveté de primaires, donnaient une impression de bonne foi et de désir du bien qui inspiraient la considération. Mais voilà, les situations sont acquises, il n'y a plus de place pour les nouveaux dieux. Il n'y aurait même plus de place pour les nouveaux thaumaturges, même si, dans le cadre des lois, ils apportent quelque consolation morale à de pauvres diables.
    La Métropole fait une charge à fond contre la maison Antoine, ses miracles et M. Magnette et la pétition qu'il défendit :
    « Les pétitionnaires font remarquer que leurs doctrines n'ont rien de contraire à l'ordre public et qu'ils ne réclament ni traitement ni subventions quelconques. L'argent des gogos suffit largement à les dédommager de leurs pratiques.
    » C'est fort bien. Nous connaîtrons bientôt sans doute la réponse du ministre à M. le sénateur Magnette, qui ambitionne peut-être le titre de grand-maitre de l'Antoinisme.
    » S'il est fort probable que M. Antoine n'a jamais rendu d'autre service aux malades que de relever leur courage par la promesse d'une guérison et la vente d'une bouteille d'eau plus ou moins filtrée, il est certain quel les enseignements de l'antoinisme ont pu et peuvent avoir les plus fâcheuses conséquences au point de vue de la santé publique. Pour quelques fanatiques de celle secte, la foi remplace tous les remèdes. Plus on a de foi, plus la guérison est prompte. »

    Et c'est un cas ahurissant, celui de l'écrivain de ces lignes. Ne s'est-il pas aperçu que cela s'appliquait encore plus à Lourdes qu'à Antoine. C'est à Lourdes qu'on boit de l'eau, non à Jemeppes...
    Quand on admet le miracle quelque part, il est malaisé de le nier, a priori, ailleurs.
    Le plus sage n'est-il pas de garder devant l'incompréhensible un scepticisme bienveillant. Qu'à Lourdes ou à Jemeppes de pauvres gens aient retrouvé l'espérance, cela excuse bien des choses.
    Cela rend fâcheux la bataille à coups de bouteilles d'eaux non filtrée qui, si on écoutait la Métropole, s'engagerait entre les gaillards du gave pyrénéen et les riverains de la Meuse.
    Il n'y aura jamais trop de remèdes à nos misères, et paix aux guérisseurs de bonne volonté.

                                                               BOB.

La chronique - gazette quotidienne, 15 mai 1914

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La paille et la poutre (Journal de Gand, 9 mai 1914)

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La paille et la poutre (Journal de Gand 09 Mai 1914)

        La paille et la poutre.

        M. le sénateur Magnette avait posé, au ministre de la justice, une question au sujet de la reconnaissance légale du culte antoiniste.
    Et M. Carton de Wiart a répondu que ce culte « ne se rattache, dans son ensemble, à aucun service public du culte organisé par la loi di 4 mars 1870. La loi seule pourrait lui attribuer la reconnaissance légale ».
    A ce propos, un organe de droite fait remarquer :
    « S'il est fort probable que M. Antoine n'a jamais rendu d'autre service aux malades que de relever leur courage par la promesse d'une guérison et la vente d'une bouteille d'eau plus ou moins filtrée, il est certain que les enseignements de l'antoinisme ont pu et peuvent avoir les plus fâcheuses conséquences au point de vue de la santé publique. Pour quelques fanatiques de cette secte, la loi remplace tous les remèdes. »
    Comme à Lourdes, alors, dit L'Indépendance, ou M. Carton de Wiart porte le baldaquin aux processions. Aussi comprenons-nous que le ministre ne veuille faire nulle peine, même légère, à la Vierge dont le petit commerce d'eau filtrée est si rémunérateur pour Notre-Mère la Sainte-Eglise.

Journal de Gand, 9 mai 1914

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M. Magnette et l'Antoinisme (La Métropole, 3 mai 1914)

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M. Magnette et l'Antoinisme (La Métropole 3 mai 1914)

    M. Magnette et l'Antoinisme

    Antoine le Guérisseur, dénommé aussi le Généreux, est mort l'année dernière. Paix à sa mémoire. Mais les adeptes de l'Antoinisme sont paraît-il assez nombreux ; ils ont même inauguré récemment un temple à Paris. La crédulité humaine n'a pas de frontière.
    Les successeurs d'Antoine se sont adressés à M. Magnette, sénateur belge, qui a épousé sans doute leurs doctrines et ils lui ont demandé d'appuyer leur pétition au ministre de la justice tendant à obtenir que leur culte fut légalement reconnu. M. Magnette a marché, comme un simple rebouteur, et il a adressé au ministre une question dans laquelle il dit « qu'il lui serait agréable de savoir quels ont été les résultats de l'enquête et d'apprendre que la sollicitation des Antoinistes a rencontré auprès des autorités compétentes un accueil bienveillant ».
    Les pétitionnaires font remarquer que leurs doctrines n'ont rien de contraire à l'ordre public et qu'ils ne réclament ni traitement ni subventions quelconques. L'argent des gogos suffit largement à les dédommager de leurs pratiques.
    C'est fort bien. Nous connaîtrons bientôt sans doute la réponse du ministre à M. le sénateur Magnette, qui ambitionne peut être le titre de grand-maître de l'Antoinisme.
    S'il est fort probable que M. Antoine n'a jamais rendu d'autre service aux malades que do relever leur courage par la promesse d'une guérison et la vente d'une bouteille d'eau plus ou moins filtrée, il est certain que les enseignements de l'Antoinisme ont pu et peuvent avoir les plus fâcheuses conséquences au point de vue de la santé publique. Pour quelques fanatiques de cette secte, la foi remplace tous les remèdes. Plus on a de foi, plus la guérison est prompte. Or, consulter un médecin, c'est manquer de foi. Les médecins sont donc écartés du lit des Antoinistes. Leur science qui peut sauver les malades n'est pas requise. On se contente de passes, de l'imposition des mains. Cette folie a peut-être entrainé la mort de bien des gens. Et c'est M. Magnette – sénateur anticlérical ? – qui demande si cela ne peut pas continuer sous la garantie officielle des autorités !
    Semblable épidémie mentale a sévi en Angleterre. Les adeptes d'une secte qui s'intitule « Science chrétienne » et qui paraît avoir inspiré à Antoine certaines de ses théories que nous avons sous les yeux, laissaient mourir leurs proches, faute des soins les plus élémentaires. Ils mandaient un des chefs du culte, lequel essayant de persuader au malade que la douleur est une illusion. Les tribunaux se sont occupés de ces cas d'homicide par omission et ont dû sévir avec rigueur.
    Les guérisseurs populaires ont toujours existé : ils fleuriront toujours. La plupart sont des charlatans dangereux.
    M. Magnette serait-il jaloux de leur triste renommée ?

La Métropole, 3 mai 1914

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M. Magnette... Antoiniste (Journal de Gand, 17 mai 1914)

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M. Magnette... Antoiniste (Journal de Gand 17 05 1914)

Autour du Parlement

M. MAGNETTE... ANTOINISTE

    De ce qu’en compagnie de M. Goblet d’Alviella, vice-président du Sénat, notre ami Magnette ait déposé un projet de loi reconnaissant officiellement le culte antoiniste, les feuilles cléricales se sont empressées de conclure que le sénateur progressiste était devenu un servent disciple du père Antoine.
    Et comme il est impossible aux organes de la bonne cause de faire une constatation quelconque qui puisse à leur saint boutique, elles ont naturellement entouré cette révélation sensationnelle de commentaires pimentés d’humour de sacristain.
    Nous avons voulu en avoir le cœur net et pour rencontrer le nouveau converti sur le chemin de Damas, nous sommes allés le relancer dans la somptueuse salle de lecture du Sénat, entre deux appels nominaux.
    – Bonjour, révérend Père, avons-nous dit, en nous prosternant, accordez-nous la bénédiction de l’imposition des mains et veuillez ensuite, par la vue de l’interview, nous initier au rite dont vous devenez Grand-Prêtre.
    – Relevez-vous, mon fils, dit le pseudo-antoiniste, et écoutez ma confession.
    Puis, éclatant de rire, il s’écria : Non, mais, croyez-vous qu’elle est bien bonne !
    Puis, continuant :
    « Comme je m’y attendais, mon intervention en faveur de la reconnaissance légale du culte antoiniste m’a valu quelques horions : je les rendrai à l’occasion.
    La Métropole d’Anvers, notamment, me consacre un entrefilet assez étendu où elle essaie de me « blaguer » sur un ton ironique déguisant mal la colère du fanatique qui voit surgir un culte concurrent.
    Ai-je besoin de vous dire que, de près ni de loin, je ne suis antoiniste ? Je suis et je reste un anticlérical et un libre-penseur convaincu. J’avoue même que, malgré mes efforts, je ne suis jamais arrivé à comprendre exactement en quoi consiste essentiellement la doctrine antoiniste. C’est un mélange de lieux communs, de préceptes de morale courante et de raisonnements fuligineux, au-dessus desquels émergent d’ailleurs de très belles et nobles idées et des pensées de moralité très élevée. On peut, au surplus, en dire autant de la religion catholique : nul n’a jamais compris ni le mystère de la trinité, ni celui de la rédemption, ni d’autres encore.
    Mais, ce n’est pas une raison pour que ce culte ne soit pas mis sur le même rang que d’autres, dont les adeptes sont moins nombreux.
    Comme je l’ai dit dans une question au ministre, les principes da l’antoinisme n’ont rien de contraire à l’ordre public, au contraire, et celui qui pratiquerait les préceptes compréhensibles de l’Antoinisme serait un bon citoyen et un véritable homme de bien.
    La Métropole se gausse des antoinistes qui demandent à la foi de les guérir de certaines maladies, et elle prétend qu’ils refusent de recourir aux secours des médecins : elle n’est même pas loin de demander des mesures de rigueur au sujet de ces « homicides par omission ».
    Quelle outrecuidance !
    D’ailleurs, il est faux que les antoinistes renoncent systématiquement à l’aide médicale. Il en est évidemment qui poussent le zèle à ce point : il y a partout des fanatiques et des toqués.
    Mais, vraiment, il faut de l’audace à La Métropole pour parler ainsi, elle qui est un des organes de ce culte qui prône les infections des piscines de Lourdes et des grottes succursales ; qui encourage ceux qui vont demander la guérison des maux d’oreilles à Ste-Walburge (Ste-Bablène), des maux de dents et de la rage à St-Hubert, des convulsions d’enfants à St-Gilles « l’èwaré », qui soutient ceux qui vont prier St-Antoine à Fexhe et à Queue-du-Bois pour guérir leurs cochons et les préserver des maladies, et pour y faire bénir le pain destiné à leurs porcs. Ne sait-elle pas aussi que pour éloigner les punaises, il suffit de lire l’Evangile St-Jean dans trois coins de la chambre : elles filent par le quatrième !
    Et je pourrais continuer longtemps la liste des pratiques puériles, niaises ou nuisibles que l’Eglise catholique encourage ou auxquelles elle n’a fait qu’une résistance de parade.
    Donc, plus de modestie et moins d’aigreur siéraient à La Métropole.
    D. – Mais alors, que comptez-vous faire ?
    R. – Pour que le ministre semble vouloir demeurer dans l’inertie, il a bien fallu user de notre initiative parlementaire et déposer un projet de loi. Mon éminent collègue et ami. M. Goblet d’Alviella, a bien voulu collaborer à la confection de ce projet et le signer avec moi.
    Au surplus, le développement la religion antoiniste est régulier et constant, et des précisions seront apportées en temps et lieu.
    La Métropole pense que, si les antoinistes ne réclament aucune subvention des pouvoirs publics, c’est que l’argent des gogos leur suffit amplement pour les dédommager de leurs pratiques.
    Paroles imprudentes, car elles entrainent inévitablement cette comparaison avec l’Eglise catholique : c’est qu’à celle-ci ne suffit pas l’argent des gogos, ses adeptes, et qu’elle entend – et elle s’y entend à merveille – puiser largement dans l’escarcelle publique.
    Entre ces deux procédés, les gens raisonnables et les contribuables préféreront celui des antoinistes.
    – M’autorisez-vous à reproduire ces déclarations ?
    – Vous m’obligeriez, quand ce ne serait que pour mettre fin à une légende inepte.
    Et voilà comment, pour n’avoir pas lui-même la foi, M. Magnette ne nous a pas convertis à l’Antoinisme.

Journal de Gand, 17 mai 1914

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Erkenning van een nieuwen godsdienst (Volkstribuun, 16 Mai 1914)

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Erkenning van een nieuwen godsdienst (Volkstribuun 16 Mai 1914)

Erkenning van een nieuwen gods-
                                                     dienst

    Door de heeren Goblet d’Alviella en Magnette zal een wetsvoorstel bij den Senaat worden ingediend, waarbij de eeredienst der Antoinisten wettelijk wordt erkend.
    Antoine, zooals is geweten, was een gewezen mijnwerker, die zich tot een soort profeet heeft opgeworpen en thans meer dan 150,000 volgelingen telt in ’t Walenland, in Frankrijk en in Nederland.
    Tot dusverre zijn slechts drie eerediensten in België wettelijk erkend : den Roomischkatholieken eeredienst, den protestanischen en den israëlistischen eeredienst. Zal er nu het Antoinisme bijkomen?
    Gezegd wordt dat de Antoinisten geene toelagen of bezoldiging voor de bedienaare van hunne tempels aanvragen, doch enkel de wettelijke erkenning van den eeredienst en den eigendom van hun tempel willen toegezegd zien.

Volkstribuun, 16 Mai 1914

 

Traduction :

Reconnaissance d'une nouvelle
                                         religion

    Les messieurs Goblet d'Alviella et Magnette soumettront un projet de loi au Sénat, dans lequel le culte des Antoinistes sera légalement reconnu.
    Antoine, comme on le sait, était un ancien mineur, qui est devenu une sorte de prophète et qui a maintenant plus de 150.000 adeptes en Wallonie, en France et aux Pays-Bas.
    Jusqu'à présent, seuls trois cultes ont été légalement reconnus en Belgique : le culte catholique romain, les protestants et le culte israélien. L'Antoinisme sera-t-il ajouté maintenant ?
    On dit que les Antoinistes ne demandent pas d'allocations ou de rémunération pour le ministère de leurs temples, mais veulent seulement qu'on leur promette la reconnaissance légale du ministère et de la propriété de leur temple.

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Une Nouvelle Religion (L'Aurore, 4 septembre 1911)

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Une Nouvelle Religion (L'Aurore 4 sept 1911)

AU JOUR LE JOUR 

Une Nouvelle Religion

    Elle nous arrive de Belgique, et s’appelle l’Antoinisme...
   
J’avoue que je la connais mal. D’abord, parce que je ne possède sur elle qu’un seul document : le premier numéro d’un journal de propagande, l’Unitif, imprimé à Jemeppe-sur-Meuse. Ensuite parce qu’elle est obscure, ou tout au moins prêchée dans le belge le plus obscur qui ait jamais été parlé ou écrit. Je devrais donc m’en taire... je ne puis m’empêcher de vous en donner une faible idée.
    Elle a son Décalogue : Dix principes révélés, en prose, par Antoine-le-Généreux, Dieu parle... Remercions Antoine-le-Généreux d’avoir méprisé les vers. C’eût été terrible !... Voici la prose :
    « Premier principe : Si vous m’aimez, vous ne l’enseignerez à personne, puisque vous savez que je ne réside qu’au sein de l’homme. Vous ne pouvez témoigner qu’il existe une suprême bonté, alors que du prochain vous m’isolez. »
    Le décalogue de Moïse avait une qualité : il était concis, et, du même coup, fort clair. Le décalogue d’Antoine-le-Généreux est diffus et pâteux. J’offre une prime à qui m’expliquera la fin du troisième principe :
    « Vous ne pouvez faire la morale à personne, ce serait prouver que vous ne faites pas bien, parce qu’elle ne s’enseigne pas par la parole, mais par l’exemple et ne voir le mal en rien. »
   
Evidemment, en s’appliquant, on arrive à comprendre. Mais c’est, en vérité, une peine bien inutile...
    Les contradictions n’effrayent pas Antoine-le-Généreux. L’épigraphe de l’Unitif est : « L’expérience seule a le droit de parler » – phrase d’un style épouvantable, mais qui exprime après tout, une idée assez juste. Plus loin, je lis : La croyance en Dieu résulte de l’intelligence ». Et voici maintenant le septième principe :
    « Tâchez de vous pénétrer que la moindre souffrance est due à votre intelligence qui veut toujours plus posséder ; elle se fait un piédestal de la clémence en voulant que tout lui soit subordonné... » O ma tête ! Si, par malheur l’antoinisme venait à se répandre parmi nous, c’en serait fait de la pauvre langue française, déjà malade !
    Il existe un groupe antoiniste à Bruxelles, Un disciple écrit : « De jour en jour, le nombre des adeptes augmente et actuellement notre groupe est très important ; la plupart appartiennent à la meilleure bourgeoisie et, parmi eux, nous remarquons beaucoup d’intellectuels, professeurs, philosophes... » « Eh ben ! mon colon ! », dirait Courteline !
    Les antoinistes se réunissent, habillés d’un uniforme spécial, dont je serais curieux d’avoir une description, pour écouter des lectures ou les prédications d’Antoine-le-Généreux. L’un d’entre eux, qui remplit les fonctions de sténographe du groupe, nous affirme qu’Antoine est un puriste, corrige soigneusement la ponctuation, et disserte sur le style !...
    La France compte déjà, paraît-il, nombre d’antoinistes. Beaucoup font le voyage de Jemeppe, car Antoine est guérisseur... Des groupes existeraient dans le Nord et dans l’Aisne, à Paris, Tours, Vichy, Nice, Monte-Carlo, Aix-les-Bains, Grenoble. Je veux bien le croire. Ce sont des groupes silencieux et modestes. Ils ont raison.
    Pauvre humanité ! On cherchera donc toujours à abuser de ta naïveté inépuisable et de ta sottise ?

                                             F.-Robert Kemp. 

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